par Srila Satsvarupa dasa Gosvami
Prabhupada connaissait la valeur de ses propres livres. Il disait qu’ils lui avaient été dictés par Krishna, et qu’ils ne venaient pas de lui. Si quelqu’un lisait ne serait-ce qu’une page, sa vie pouvait devenir parfaite. Prabhupada disait aussi que l’histoire montrerait que ses livres avaient sauvé le monde de la barbarie. Si elle ne reçoit pas le message de Krsna, la population se dégrade à un niveau plus bas que celui des animaux – manger, s’accoupler, dormir et se défendre. Seuls les livres de Prabhupada font la différence.
Prabhupada comprit par son expérience personnelle que ses livres répondaient à un besoin. Même s’il connaissait la description de l’humanité, dépourvue de conscience de Krishna, dans le Bhagavatam qui le compare à un monde peuplé d’ « animaux à deux pattes » , Prabhupada en fit également l’expérience directe dans les citées où il voyagea. Il vit les néons clignotants des clubs invitant à des spectacles de nu intégral. Dans un avion il vit la couverture du Time magazine : » Criminalité: pourquoi et que faire? » Et il entendit parler avec le reste de l’Amérique de la destitution du Président Nixon. Il vit de ses propres yeux les étudiants dégradés et les hippies vivant dans les parcs d’Amsterdam, si déchus que lorsqu’il s’adressa à eux en public ils ne voulurent même pas l’écouter respectueusement. En voiture conduit à travers la ville il vit les embouteillages qui régnaient sur les routes. Toutes ces différentes expériences l’incitèrent de plus en plus à répendre le message de Krishna à travers la population. Il était convaincu que ce message les élèveraient.
L’ambition de Prabhupada était d’apporter une aide substantielle au monde. Mais il reconnaissait que cela ne se réaliserait que si l’on introduisait une éducation consciente de Dieu. Il écrit:
Aujourd’hui, des groupes cherchent, par des oeuvres de bienfaisance, à améliorer le sort d’une communauté, d’une société, voire d’un Etat. Il existe même l’Organisation des Nations-Unies, qui se propose de venir en aide au monde entier.Mais les efforts entrepris, même sur le plan national, restent pour l’essentiel insuffisants, de sorte qu’un projet aussi vaste est presque obligatoirement irréalisable. Or, le Mouvement pour la Conscience de Krsna est si merveilleux qu’il possède, lui, le privilège de conférer à l’humanité tout entière le plus grand bien. D’où l’attrait dont il est capable sur chacun: car chacun peut en apprécier les bienfaits. Voilà pourquoi Rupa Gosvami et de nombreux autres érudits s’entendent pour dire qu’une large diffusion, par toute la Terre, du Mouvement pour la Conscience de Krsna, et du service de dévotion, constitue la plus haute oeuvre de bienfaisance qui soit.
Nectar de la dévotion, premier chapitre.
Les livres de Prabhupada n’étaient pas son invention. On n’y trouvait rien de bizarre. C’était Krishna parlant selon temps et lieu, à travers les mots de Prabhupada. L’attitude de Prabhupada, dépourvu de toute ambition personnelle en tant qu’auteur, se retrouve dans le nectar de la dévotion:
C’est en toute humilité que Srila Rupa Gosvami, l’auteur du Bhakti-rasamrta-sindhu, cherche à répandre la Conscience de Krsna sur toute la surface du globe, car il se sent tout à fait inapte à cette tâche. Et telle doit être l’attitude de ceux qui, marchant sur ses traces, tentent de propager la Conscience de Krsna. Ne nous prenons jamais pour de grands prédicateurs, mais rappelons-nous au contraire que nous n’agissons qu’en qualité de représentants des acaryas de notre lignée, et que ce n’est qu’en marchant humblement sur leurs traces que l’on pourra servir la cause de l’humanité souffrante.
Introduction du Nectar de la dévotion.
Bien qu’en fait les livres du BBT aient été dictés par Krishna, les adeptes de Prabhupada les voient définitivement comme les livres de Prabhupada. Nous aimions le voir lire ses livres. Et c’était un grand plaisir pour les dévots de produire et distribuer les livres. Nous pouvions voir combien cela procurait une énorme satisfaction à notre maître spirituel. Il disait qu’il lui semblait avoir conquis un empire chaque fois qu’un livre était publié. Assister Prabhupada dans la production de ses livres cela revenait à emprunter la voie rapide pour plaire à guru et Krishna.
En la compagnie de Prabhupada, nous partagions tous l’extase de la production et de la lecture des livres. Les objets en eux-mêmes, les volumes nouvellement imprimés, étaient un véritable enchantement pour les sens. Les dévots développèrent une réelle compétence dans tous les aspects de la production – reproduction de photo, composition, correction, impression. Ils devinrent aussi des vendeurs experts. Et jusqu’à un certain point, ils devinrent des érudits versés dans les Écritures présentées par Prabhupada, en Sanskrit et en anglais.
Prabhupada inculqua à ses disciples la conscience de vivre pour ses livres, d’aimer ses livres. Nous ne pourons jamais l’oublier parce que nous avons ses livres. Aussi longtemps que nous avons les livres, nous serons proches de Prabhupada.Simplement regarder la présentation du livre – l’impression du verset en caractères gras, le Sanskrit, les synonymes, et ensuite les teneurs et portées – nous rapproche de Prabhupada. Parce que Prabhupada personnellement supervisa la production de ses livres dans tous les détails, nous pouvons apprécier qu’ ils soient concus selon son désir. C’est un acte spirituel d’écouter une des teneurs et portées lue ou commentée dans un des temple de l’ISKCON. Les mêmes effets peuvent être obtenus par quelqu’un qui est assis chez lui et qui ouvre le livre, le lisant respectueusement avec une attention soutenue.
Une fois, un groupe de dévots qui voyageaint pour distribuer les livres de Prabhupada allèrent voir Prabhupada pour lui demander s’ils pouvaient aussi adorer des Murtis tout en voyageant. Prabhupada leur dit non, il ne pensait pas qu’ils avaient le temps et la possibilité de le faire. Mais il leur dit qu’ils avaient les livres; les livres étaient leurs Murtis.
Prabhupada aimait lire ses propres livres. Ils l’impressionnaient parce qu’ils avaient été écrits par Krishna. Quant il révélait ses sentiments concernant ses propres livres, cela nous étonnait toujours. C’était un autre aspect de la relation de Prabhupada avec Krishna et nous avions la chance d’en être témoins.
Catégories :Srila Prabhupada