Le Nectar de l’Instruction
de Srila Rūpa Gosvāmi
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Traduction et Teneur et Portée
de Sa Divine Grâce
A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupāda
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Les six principes favorables
au service de dévotion
utsāhān niścayād dhairyāt
tat-tat-karma-pravartanāt
sańga-tyāgāt sato vṛtteḥ
ṣaḍbhir bhaktiḥ prasidhyati
utsāhāt — l’enthousiasme; niścayāt — avec conviction ; dhairyāt — la patience; tat–tat–karma — pratiques favorables au service de dévotion; pravartanāt — en accomplissant; sańga–tyāgāt — le renoncement à la compagnie des abhaktas; sataḥ — des grands acharyas précédents; vṛtteḥ — le fait de marcher sur les traces; ṣaḍbhiḥ — par ces six; bhaktiḥ — le service de dévotion; prasidhyati — progresse, ou atteint le succès..
TRADUCTION
Six principes sont propres à l’accomplissement du service de dévotion pur: 1) l’enthousiasme, 2) la conviction, 3) la patience, 4) l’adhérence aux principes régulateurs (tels l’écoute, le chant et le souvenir des gloires de Krishna [śravaṇaḿ kīrtanaḿ viṣṇoḥ smaraṇam]), 5) le rejet de la compagnie des abhaktas, et 6) le fait de marcher sur les traces des grands ācāryas. Ces principes assurent sans nul doute leur observant de sa réussite totale dans l’exercice du pur service dévotionnel.
TENEUR ET PORTEE
Le service de dévotion n’a rien d’une élucubration sentimentale ou d’une extase fantaisiste. Sa substance est formée d’action tangibles. Śrīla Rūpa Gosvāmī, dans son Bhakti-rasāmṛta-sindhu, le définit de la manière suivante :
anyābhilāṣitā-śūnyaṁ
jñāna-karmādy-anāvṛtam
ānukūlyena kṛṣṇānu-
śīlanaṁ bhaktir uttama
« L’on doit servir favorablement le Seigneur Suprême, Sri Krishna, en s’abstenant d’y mêler des motifs qui relèvent de l’intérêt personnel – d’y rechercher quelque récompense matérielle (karma), d’y introduire de la spéculation intellectuelle (jñāna), à caractère toujours impersonnaliste, ou tout autre désir relevant de l’égoïsme. Telle est l’uttamā-bhakti, la dévotion pure. » (B.r.s., 1.1.11)
La bhakti se cultive. Or, toute « culture » suppose l’action. Cultiver (ou développer) la vie spirituelle ne signifie pas qu’on reste assis, immobile, à « méditer », comme l‘enseigne le pseudo-yogis. La méditation oisive peut apporter une aide à ceux qui ignorent tout du service de dévotion, et c’est pourquoi il arrive qu’on la recommande comme moyen de mettre un frein à l’activité matérielle, source d’égarement. Par méditation, il faut entendre la cessation, au moins momentanée, de toute pensée ou pratique frivoles. Le service de dévotion, par ailleurs, non seulement met un terme, et définitif, à toute frivolité, à tout acte matériel, mais nous engage en des actes dévotionnels, lesquels sont pénétrés du sens le plus parfait. Sri Prahlāda Mahāraja recommande expressément la pratique de ces neuf activités dévotionnelles:
SB (7.5.23)
1) śravana: écouter les Noms et les Gloires du Seigneur;
2) kīrtana: glorifier le Seigneur;
3) smarana: se rappeler le Seigneur;
4) ́pāda-sevana: servir les pieds pareils-au-lotus du Seigneur;
9) ātma-nivedana: s’abandonner totalement au Seigneur.
jñāninas tattva-darśinaḥ
« Cherche à connaître la vérité en approchant un maître spirituel ; enquiers-toi d’elle auprès de lui avec soumission, et tout en le servant. L’âme réalisé peut te révéler le savoir, car elle a vu la vérité. » Bg( 4.34)
Aussi, Sri Chaitanya Mahaprabhu enseigna-t’Il à Srila Rupa Gosvami:brahmānda bhramite kona bhāgyavān jīva
guru-krsṇa-prasāde pāya bhakti-latā-bīja
» Pendant leur séjour à travers l’univers créé par Brahma, certaines, plus heureuses, parmi les âmes conditionnées, recevront, par la grâce du maître spirituel (guru) et de Krishna, la graine de la bhakti-latā, de la plante de la dévotion. » (C.c Madhya 19.151)
L’univers matériel représente un lieu d’incarcération pour l’être distinct, naturellement porté à la recherche du plaisir (ānandamaya). Pour dire vrai, chacun veut franchir les murailles de cet univers, où le bonheur est contingent, mais, dans l’ignorance de la voie libératrice, se voit contraint de transmigrer d’une espèce vivante à une autre, d’une planète à une autre. Ainsi les êtres conditionnés errent-ils de par le vaste univers matériel. Mais qu’un d’entre eux ait l’immense fortune de rencontrer un pur dévot et de l’écouter avec une attention soutenue, alors pour lui commence la pratique du service de dévotion. Or, une telle occasion s’offre toujours à une âme sincère; et le Mouvement Internationale pour la Conscience de Krishna (iskcon) s’en fait le moyen pour l’humanité entière. Si, par bonheur, on sait tirer parti de cette occasion d ‘entrer dans le service de dévotion, la voie de la libération s’ouvre aussitôt.
L’homme doit pratiquer le service de dévotion dans toutes les étapes de son existence, sous la direction d’un maître spirituel, pour atteindre la perfection du bhakti-yoga. Est-ce à dire qu’il doit limiter son champ d’action? En aucune manière. Car Krishna est omniprésent, de sorte que rien n’existe hors de Sa personne. Lui même enseigne dans la Bhagavad-gita:
mayā tatam idaḿ sarvaḿ
jagad avyakta-mūrtinā
mat-sthāni sarva-bhūtāni
na cāhaḿ teṣv avasthitaḥ
« Cet univers est tout entier pénétré de Moi, dans Ma forme non manifestée. Tous les êtres sont en Moi, mais je ne suis pas en eux. »
Bg 9.4
L’homme doit, sous la conduite d’un maître spirituel authentique, faire un usage favorable de toutes choses au service de Krishna. En ce moment, par exemple, nous composons ces lignes à l’aide d’un dictaphone. Le matérialiste qui a inventé cet appareil le destinait aux hommes d’affaires et aux écrivains profanes; il n’a certes jamis pensé que son invention puisse être mise au service de Dieu. Néammoins, nous l’utilisons pour composer des ouvrages sur la conscience de Krishna. Il est bien entendu, d’autre part, que la mise en forme de la machine s’opère entièrement sous l’énergie de Krishna. Chaque pièce, chaque circuit électronique, procède de diverses combinaisons et de l’interaction des cinq énergies matérielles fondamentales : bhūmi, jala, agni, vāyu and ākāśa (Terre, eau, feu, air et éther). L’inventeur a dû, en outre, user de son cerveau pour créer cet appareil, c’est Krishna qui les a fournis. Lui-même le confirme lorsqu’il dit: mat-sthāni sarva-bhūtāni, « Tout repose en Moi, en Mon énergie. » De là, le bhakta peut saisir que puisque rien n’existe hors de l’énergie de Krishna, toute chose doit être utilisée à Son service.
On nomme donc utsāha ou enthousiasme, le fait d’agir avec intelligence dans la conscience de Krishna. Ainsi, le bhakta cherche-t’il les moyens appropriés par lesquels il mettra toute chose au service du Seigneur (nirbandhaḥ kṛṣṇa-sambandhe yuktaḿ vairāgyam ucyate). Le service de dévotion, répétons-le, ne s’accomplit pas par la méditation oisive, mais plutôt par l’action tangible dans le cadre de la vie spirituelle.
Ces actes doivent également s’accompagner de patience. Il ne faut pas faire montre d’impatience dans la poursuite de la conscience de Krishna. Nous avons par exemple lancé le Mouvement pour la conscience de Krishna, sans aide extérieure, et à ses débuts, il ne reçut guère d’appui; mais parce que nous avons patiemment continué d’accomplir nos actes dévotionnels, le public a pris conscience peu à peu de l’importance de ce Mouvement, et nombreux aujourd’hui sont ceux qui y participent avec enthousiasme. Nul ne doit donc montrer d’impatience dans l’accomplissement du service de dévotion. Il faut au contraire accepter les instructions d’un maître spirituel et les appliquer avec persévérance, en dépendant tout entier de la miséricorde du guru et de Krishna. La réussite dans la conscience de Krishna requiert de la patience et de la conviction. Une jeune mariée aspire à avoir des enfants de son époux; mais elle ne peut pas s’attendre à les voir naître au premier jour de leur union. Elle doit pour cela s’en remettre à son époux, et laisser passer avec confiance le temps nécessaire pour que l’enfant se développe en elle, et naisse au moment voulu. Cette confiance totale est l’essence même de l’abandon au Seigneur dans le service de dévotion. Le dévot pense: » ‘Avaśya raksibe krsna’, sans aucun doute, Krishna me protègera, et m’aidera à accomplir parfaitement mon service de dévotion. » C’est là ce qu’on appelle la conviction.
Comme nous l’avons expliqué, il ne faut pas rester oisif, mais plutôt faire preuve d’un grand enthousiasme à suivre les principes régulateurs – tat-tat-karma- pravartanāt. Le relâchement de ces principes entraînerait la ruine du service de dévotion. Notre Mouvement pour la conscience de Krishna exige de ses membres qu’ils observent quatre principes régulateurs de base, interdisant toute activité sexuelle illicite, la consommation de chair animale, l’usage d’excitants et de substances enivrantes et les jeux de hasard; de plus, le bhakta doit manifester un vif enthousiasme à les suivre. S’il en néglige même une seul, son progrès s’en trouvera freiné à coup sûr; aussi Srila Rupa Gosvami recommande-t’il, tat-tat-karma-pravartanāt: « l’on doit observer de façon rigoureuse les principes régulateurs de la vaidhī bhakti (action dévotionnelle 2) . » Outre ces quatre restrictions (yama), il existe diverses exhortations régulatrices positives (niyama), comme d’égrener seize fois chaque jour son japa-mālā en faisant vibrer sur chaque grain le mantra Hare Krishna. Ces règles doivent êtres observées avec constance et enthousiasme. Voilà ce qu’il faut entendre par les mots tat-tat-karma-pravartanāt, ou l’accomplissement des diverses pratiques dévotionnelles.
Un autre facteur de réussite dans la pratique du service de dévotion est le rejet de toute compagnie indésirable, comme celle des karmīs, jñānīs, yogīs et autres non-dévots. Un jour, un dévot gṛhastha de Sri Chaitanya Mahaprabhu vint s’enquérir auprès de Lui des principes généraux du vaisnavisme ainsi que du comportement habituel de ses adhérents: aussitôt, Sri Chaitanya Mahaprabhu répondit: asat-sanga-tyāga, – ei vaisnava-ācāra. « La marque du vaisnava, c’est qu’il abandonne la compagnie des matérialistes, des non-dévots. » Voilà pourquoi Srila Narottama Dasa Thakura recommande: tāńdera caraṇa sevi bhakta-sane vāsa, qu’il faut vivre en la compagnie de purs bhaktas et se soumettre aux principes régulateurs énoncés par les ācāryas précédents ( les six Gosvāmīs de Vrndavana: Śrī Rūpa Gosvāmī, Śrī Sanātana Gosvāmī, Śrī Jīva Gosvāmī, Śrī Raghunātha dāsa Gosvāmī, Śrī Gopāla Bhaṭṭa Gosvāmī and Śrī Raghunātha Bhaṭṭa Gosvāmī). Celui qui vit en compagnie de bhaktas ne risque guère de se mêler aux non-dévots. Or, le Mouvement Internationale pour la Conscience de Krishna (iskcon) ouvre de nombreux centres, offrant ainsi à chacun la possibilité de vivre en compagnie de bhaktas et de mettre en application les principes régulateurs de la vie spirituelle.
Par le service de dévotion, il faut entendre une suite d’activités purement spirituelles et absolues. Au niveau spirituel, en effet, les gunas ne possèdent nulle influence, et il n’y existe donc nulle souillure matérielle, d’où le nom qu’on lui attribue de viśuddha-sattva, signifiant qu’il est le niveau de pure vertu, la vertu libre de la souillure de la passion et de l’ignorance. Le Mouvement pour la conscience de Krishna requiert de tous ses adeptes qu’ils se lèvent tôt le matin, dès quatre heures, pour assister au mangala-āratik, au culte matinal, puis à la lecture du Śrīmad-Bhāgavatam, au kirtana , et ainsi de suite, de manière à ce qu’ils soient absorbés en des activités dévotionnelles vingt-quatre heures par jour. Et c’est bien là ce qu’on appelle le sato vṛtti, le fait de marcher sur les traces des acharyas précédents, habiles à profiter de chaque instant pour agir dans la conscience de Krishna.
Si l’on suit à la lettre les conseils donnés dans ce verset par Srila Rupa Gosvami – faire preuve d’enthousiasme, de conviction et de patience, rejeter toute compagnie indésirable, observer les principes régulateurs et demeurer dans la compagnie des bhaktas -, l’on est assuré de progresser sur la voie du service de dévotion. Srila Bhaktisiddhanta Sarasvati Thakura fait en outre remarquer à ce sujet que le développement du savoir par la spéculation philosophique, que la poursuite de l’opulence matérielle, par le progrès de l’action intéressée, et que l’aspiration aux yoga-siddhis, les pouvoirs yogiques, perfections elles aussi d’ordre matériel, s’opposent tous aux principes du service de dévotion. Nous devons rigoureusement nous fermer à ces pratiques éphémères en tous points, pour nous attacher plutôt aux principes régulateurs du service de dévotion. La Bhagavad-gita enseigne à ce propos:
yā niśā sarva-bhūtānāḿ
tasyāḿ jāgarti saḿyamī
yasyāḿ jāgrati bhūtāni
sā niśā paśyato muneḥ
« Ce qui est nuit pour tous les êtres devient, pour l’homme qui a maîtrisé les sens, le temps de l’éveil; ce qui, pour tous, est le temps de l’éveil, est la nuit pour le sage recueilli. »Bg (2.69)
La pratique du service de dévotion offert au Seigneur constitue, de l’existence des êtres distincts, l’âme même. En elle repose, pour l’homme, la perfection et le but ultimes. Nous devons atteindre à une conviction absolue quant à l’exactitude de ces vérités, mais aussi quant au fait que tout acte accompli hors du service de dévotion – tel la spéculation intellectuelle, l’action intéressée ou les pratiques yogiques – ne confèrera jamais de bienfaits durables. Placer une foi totale en la voie du service de dévotion revient à se qualifier pour en atteindre le but. Toute autre voie n’engendra qu’agitation et frustration. Le septième Chant du Srimad-Bhagavatam enseigne à ce propos:
« Il faut épouser la conviction ferme que quiconque rejette le service de dévotion offert au Seigneur, lui préférant la pratique de dures austérités accomplies à d’autres fins que de plaire au Seigneur, ne connaît point, en raison même de son ignorance du service dévotionnel, la purification du mental, quelle que soit l’ampleur de ses efforts. »
Puis, toujours dans le septième chant:
« Nonobstant leurs ascèses sévères, les penseurs spéculatifs et les auteurs d’actes intéressés, parce qu’ils ignorent les pieds pareils-au-lotus du Seigneur, sont assurés de choir. »
Ce qui n’arrive jamais aux dévots du Seigneur. Dans la Bhagavad-gita, le Seigneur Suprême affirme Lui-même devant Arjuna: kaunteya pratijānīhi na me bhaktaḥ praṇaśyati, « Tu peux le proclamer avec force, ô fils de Kunti, jamais Mon dévot ne périra. » Bg (9.31)
Et, dans un autre passage:
nehābhikrama-nāśo ‘sti
pratyavāyo na vidyate
sv-alpam apy asya dharmasya
trāyate mahato bhayāt« A qui marche sur cette voie, aucun effort n’est vain, nul bienfait acquis n’est jamais perdu; le moindre pas nous y libère de la plus redoutable crainte. » Bg (2.40)
Le service de dévotion est si souverainement pur et complet que quiconque en entame la pratique se voit entraîné, malgré soi, jusqu’à la réussite finale. Il peut arriver, par exemple, que quelqu’un abandonne sur un sentiment passager ses occupations matérielles courantes pour prendre refuge aux pieds pareils-au-lotus du Seigneur Suprême, et qu’il accomplisse ainsi les pratiques préliminaires du service de dévotion. Or, même si un tel bhakta, non encore parvenu à maturité, s’écarte de la voie, il n’aura rien perdu. D’autre part, que gagnera celui qui s’acquitte des devoirs qui lui incombent selon son varna et son asrama s’il n’adopte pas en même temps le service de dévotion? Même si le bhakta déchu renaît dans une basse famille, il lui sera donné de reprendre sa pratique du service de dévotion là où il l’a laissée. On décrit le service de dévotion comme ahaituky apratihatā: il n’a pour origine aucune cause matérielle, et nul obstacle matériel n’en peut interrompre la pratique; encore moins y mettre un terme définitif. Le bhakta doit donc entretenir une ferme conviction quant à la voie du service de dévotion, et se désintéresser de celles empruntées par les karmīs, jñānīs et yogīs. Ceux-ci possèdent certes de nombreuses qualités, mais le bhakta les voit se développer en lui, d’elles-mêmes, sans qu’il ait pour cela à fournir d’effort spécifique. Car, ainsi que le confirme le Srimad-Bhagavatam, toutes les qualités des devas se manifestent graduellement en celui qui a atteint au service de dévotion pur (SB 5.18.12) . Le bhakta ne porte d’intérêt à aucune activité d’ordre matériel; c’est pourquoi il ne connaît pas la souillure matérielle. Au contraire, tout être qui s’engage en des actes matériels – qu’il s’agisse d’un jñānī, d’un yogī, d’un karmī, d’un philanthrope, d’un nationaliste ou autre – ne parvient jamais à atteindre le niveau supérieur où évolue le mahātmā. Il demeure un durātmā, un esprit boiteux. Comme l’enseigne la Bhagavad-gita:
mahātmānas tu māḿ pārtha
daivīḿ prakṛtim āśritāḥ
bhajanty ananya-manaso
jñātvā bhūtādim avyayam
« Mais ceux qui ignorent l’égarement, ô fils de Pṛtha, les mahātmās se trouvent sous la protection de la nature divine. Me sachant Dieu, la Personne Suprême, originel et intarissable, ils s’absorbent dans le service de dévotion. » Bg (9.13)
Ainsi, averti que les dévots du Seigneur se trouvent tous sous l’égide de Sa puissance suprême, nul ne doit s’écarter de la voie dévotionnelle pour emprunter celles propres aux karmīs, jñānīs et yogīs. Tel est le sens des mots utsāhān niścayād dhairyāt tat-tat-karma-pravartanāt,ou « s’appliquer avec enthousiasme, patience et conviction à observer les pratiques régulatrices du service de dévotion. » C’est ainsi que l’on peut progresser sans entraves sur la voie du service de dévotion.
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