Questions sur la conscience de Krishna (1/2)

Première  Partie

Questions d’  Ashley Vishwanatha  (site  bharaty)

Quand-est ce que la Bhagavad- Gita et le Srimad Bhagavatam ont été écrit ?

Est-ce que quelqu’un comme moi qui prie les Devas a une chance d’atteindre le Goloka ( le monde spirituel) ?

Que pensait des dévots qui ont du mépris pour les shivaites ou les disciples de Devas ?

Le fait de prier les dévas et atteindre les planètes endéniques permets surement par la suite d’atteindre Sri Krishna et se libérer du samsara..?

Est ce qu’un impersonnaliste (un mayavadi) peut atteindre le Goloka (monde spirituel) ?

Faut-il faire une cérémonie lorsqu’on fait voeux de ne plus manger de viande ?

Pourquoi les dévots ne mangent ni ail ni oignons ?

Quand-est ce que la Bhagavad- Gita et le Srimad Bhagavatam ont été écrit ?

Dans la Bhagavad-gita il est dit (4ème chapitre) que l’enseignement de la Bhagavad-gita a été transmis par Krishna à Vivasvan, le deva du soleil, il y a des millions d’années (BG 4.1). Et le Seigneur explique qu’ après que la succession disciplique ait été brisée, il doit de nouveau à travers Arjuna énoncer la Bhagavad-gita (BG 4.2) . Tous les calculs concernant les dates d’origine de la Bhagavad-gita se retrouvent au premier verset chapitre 4, de la Bhagavad-gita telle qu’elle est. Ils confirment tous que la Bhagavad-gita a été énoncée, il y a des millions et des millions d’années déjà, et les dates exactes sont données.

Maintenant le fait d’être mis par écrit. Dans la Sri Isopanisad, Srila Prabhupada explique que Srila Vyasadeva a divisé les vedas en quatre parties et les a mises par écrit il y a 5000 ans seulement. Avant le Kali-yuga, les gens étaient plus intelligents et possédaient une meilleur mémoire,et simplement à travers la seule reception orale de la connaissance ( appelée Shruti en sanskrit, autre nom donné aux Ecritures védiques qui signifie qu’elles sont reçues à travers une écoute soumise donnée par des brahmanas qualifiés) ils  pouvaient retenir et cultiver la connaissance.

Est-ce qu’il existe un Srimad Bhagavatam d’ISKCON disponible en pdf en français?

La seule version que je connaissse du Srimad Bhagavatam sur Internet en francais est celle d’Aprakrita prabhu: http://www.lesvedas.com/

J’ai lu des articles sur votre blog et cela m’a fait mieux comprendre le livre « revenir ». Est ce que quelqu’un comme moi qui prie les Devas a une chance d’atteindre le Goloka ( le monde spirituel) ?

Non, ce verset  (BG 9.25) explique bien la différence de destination entre ceux qui adorent les devas et ceux qui adorent Krishna: Les devas ne sont pas tous des purs dévots . Certains le sont cependant, tel Yamaraja le déva de la mort (qui devint Vidura dans le célèbre Mahabharata lorsqu’il dut se réincarner sur terre, suite à une malédiction reçue). Le Seigneur Brahma également est un pur dévot qui pris l’incarnation d’Haridasa Thakura dans les divertissements du Seigneur Chaitanya. Le seigneur Shiva également est déclaré être le meilleur d’entre les vaisnavas ( vaiṣṇavānāḿ yathā śambhuḥ) , et lorsque Shiva médite comme souvent on le voit méditer, il médite sur Sankarsana une expansion de Balarama (Krishna).

Mais, comme on peut le voir dans le Srimad-Bhagavatam, le seigneur Indra par exemple, le chef des devas, est souvent soumis à l’influence des gunas inférieurs tels que la passion et l’ignorance. Et il n’est pas le seul (Comme il exite des millions et des millions de devas(!)) Ainsi, souvent, comme sur terre, ils sont sujets à l’influence du guna de la passion, car bien que la vertu règne sur les planètes édéniques, comme il est spécifié dans la Bhagavad-gita , « jamais ne cesse la lutte entre les gunas pour régner« . Et ainsi, l’un peut prendre la femme de l’autre, ou détourner des gains appartenant à un autre pour son propre intérêt, etc…. Quoiqu’il en soit et malgré tout, ils ne sont pas des âmes ordinaires car ils acceptent le Seigneur Visnu comme étant Dieu, la Personne Suprême, et même s’ils demeurent, malgré tout, soumis à l’influence de la passion, ils n’oublient jamais, contrairement sur terre, le Seigneur Suprême Visnu . Et ils sont engagés dans son service, en ce qui concerne la création secondaire ( le seigneur Brahma), la maintenance de l’Univers (Indra, Vayu, Candra, etc..) et la destruction de l’Univers (le seigneur Shiva) et à ce titre sont chers au Seigneur Suprême Sri Visnu (Sri Krishna).

Et pour clore cette question, « Est-ce que prier les dévas suffit pour atteindre le monde spirituel? » La réponse à cette question vous la trouverez dans la quatrième question  car cette question a des similitudes avec celle-ci.

Que pensait des dévots qui ont du mépris pour les shivaites ou les disciples de Devas (ils vexent les personnes en leur disant que ce sont des demis-dieux)?

Les dévots qui ont du mépris pour les shivaistes ne se comportent pas en dévot, ou bien ils sont néophytes dans leur comportement, car on ne doit jamais mépriser ni les devas, ni leurs adorateurs.

Toutefois, il faudrait préciser que peut-être ce que n’aiment pas les dévots , ce ne sont pas tant les adeptes de shiva, eux-mêmes, les shivaïstes, que leur comportement de toxicomanes. Car, on ne peut prétendre à la fois s’élever spirituellement et prendre des intoxicants, c’est impossible. La prise d’intoxicants nous plongent immédiatement dans le guna de la passion, et surtout de l’ignorance, et rabaisse notre conscience. Malheureusement, il faut donc dire que les soi-disants « dévots » (on devraient plutôt dire adeptes) de Shiva sont plus des opportunistes qui recherchent plutôt à servir leur sens qu’à véritablement servir le seigneur Shiva. S’ils cherchaient véritablement à servir Shiva, ils feraient plutôt comme Lui, et suiveraient ses instructions qui sont de servir et méditer sur le Seigneur Suprême Krishna (Sankarsana) en pur conscience, appelée suddha sattva (SB 4.3.23).

Quant à l’appellation de « demi-dieux » que vous considérez comme insultante, je suis d’accord avec vous jusqu’à un certain point, (mais peut-être pas jusqu’à dire que cela devrait vexer les adorateurs). Les gens souvent emploient le terme de « demi-dieux » car c’est la traduction littérale de l’anglais « demigods » qui est employé couramment par Srila Prabhupada. Mais personnellement, je n’ai jamais employé jamais ce terme de « demi-dieux » doutant du fait qu’il était bien la traduction approprié pour « demigod » . Et pour la raison aussi que selon le dictionnaire, il désigne dans le panthéon grec par exemple ( qui au passage provient à l’origine de la culture védique.), des divinités secondaires, mais j’emploie toujours l’appellation de deva, le terme sanskrit bien que parmi les devas, il existe aussi une hiérarchie.

Les Devas ne sont ils pas des dévots de Sri Krishna, alors le fait de les prier et atteindre les planètes endéniques permets surement par la suite d’atteindre Sri Krishna et se libérer du samsara..?

Réponse en deux points: 

Premier point: Si l’on reste bien conscient qu’il existe une différence fondamentale entre le Seigneur Suprême Sri Visnu ( Sri Krishna) et les devas, il n’y a pas d’offense. Autrement il faut considérer l’offense n°2 parmi les 10 offenses aux Saints Noms : placer les devas au même niveau que le Seigneur Suprême Visnu ( Krishna).

Parfois, les purs dévots prient les devas, il y a, nottamment l’exemple bien connu des gopis priant la déesse katyayani dont parle le livre de Krishna mais il faut comprendre ce que cela veut dire pour un dévot: 

« Le lendemain, les pâtres achevèrent de remplir leurs obligations rituelles envers Siva et Ambika, et se préparèrent à regagner Vrndavana. Tout au long du chemin de retour, ils passèrent dans leur mémoire les Actes merveilleux de Krsna. Le fait de s’entretenir de la libération de Vidyadhara leur rendait Krsna plus cher encore. Ainsi, le voyage, qui avait pour but d’adorer Siva et Ambika, en leur lieu saint, avait renforcé l’attachement qu’ils ressentaient pour Krsna. De même, les gopis adorèrent la déesse Katyayani dans le but de s’attacher davantage à Krsna. La Bhagavad-gita enseigne que les hommes absorbés, en vue de quelque bénéfice personnel, dans l’adoration des devas (Brahma, Siva, Indra, Candra…) sont de moindre intelligence, oublieux du véritable but de la vie. Mais les habitants de Vrndavana n’étaient pas des hommes comme les autres: tous leurs actes avaient pour fin Krsna. Vouer un culte à des devas comme Siva et Brahma, c’est là un acte approuvé si l’on a pour but de s’attacher plus encore à Krsna. Mais si l’on s’adresse aux devas pour obtenir quelque bénéfice personnel, l’acte devient condamnable. »
Livre de Krishna chapitre 33

Deuxième point: Pourquoi vouloir atteindre les planètes édéniques? Un pur dévot n’est pas du tout attiré par les planètes édéniques, pas plus que par les planètes infernales. Sur chacune des deux règne l’oubli de Krishna, et Maya, l’énergie d’illusion du Seigneur, y est puissante. Par exemple: sur les planètes célestes il est dit qu’il existe des nymphes célestes dont la beauté excelle des milliers de fois celle des femmes que l’on voit ici sur cette terre, comme il est décrit dans la Bhagavad-gita: 

 » Les planètes édéniques sont, avec l’opulence et les plaisirs qu’elles offrent, comparées à des fleurs nocives, et l’ignorant se laisse volontiers attirer par leur parfum trompeur, sans y voir le moindre danger.

Le karma-kanda établit que quiconque observe les quatre pénitences mensuelles pourra goûter au soma-rasa, boisson d’immortalité et de bonheur éternel. Même sur notre planète, on rencontre de ces gens enflammés du désir de boire le soma-rasa pour accroître leur puissance et leur plaisir. Ils ne croient pas en la libération de l’existence matérielle et s’attachent uniquement à la pompe des cérémonies et sacrifices védiques. Sensuels, ils ne cherchent que les délices des planètes édéniques. Sur ces planètes, en des jardins du nom de nandana-kanana, il est facile d’approcher des femmes d’une beauté angélique, et le soma-rasa coule à flot, prodiguant le plus haut bien-être, les plus hauts sommets de la sensualité. Il existe de ces hommes qui n’ont d’autre but dans la vie que devenir les maîtres du monde afin d’y jouir d’un tel bonheur, pourtant matériel et éphémère. » Bhagavad-gita ( 2.42)

Ainsi, comme on peut le voir dans le texte ci-dessus, le dévot ne veut donc pas courir le risque d’être illusionné par l’ étalage de luxe et de volupté qu’on retrouve sur les planètes édéniques, tout ce qui pourrait l’écarter de son service de dévotion, et retarder la véritable mission de l’existence, retourner au monde spirituel, à Krsnaloka, la planète où il existe une félicité incomparable avec les planètes édéniques car on peut y servir Radha et Krishna (Dieu, la Personne Suprême et Radha, Sa puissance de félicité) Telle est la seule et véritable aspiration du pur dévot.

Est ce qu’un impersonnaliste (un mayavadi) peut atteindre le Goloka (monde spirituel) ? sachant qu’il ne pensera pas à la forme de Krishna au moment de la mort mais surement au Brahman…

Ici cher Ash, la réponse est contenu dans la question. Non un impersonnaliste ne peut pas atteindre Goloka Vrindavana mais à la possibilité d atteindre le Brahman impersonnel. Ce qui est considéré comme un objectif horrible et un véritable suicide pour un bhakta. Car ce qui satisfait le plus le dévot est de servirKrishna. Même, comme exemple matériel, si vous condamnez quelqu’un à l’inactivité (en lui retirant son travail, à cause de la maladie, etc…) cette personne devient trés malheureuse. La Bhagavad-gita explique que la fonction éternelle de l’âme est d’être active (BG 3.5):. » Inéluctablement, l’homme se voit contraint d’agir par l’influence des trois gunas, et ne peut demeurer inactif, même pour un instant. » Dans la teneur et portée Srila Prabhupada explique:

 » De par sa nature même, l’âme est toujours active, et non seulement lorsqu’elle est incarnée. En l’absence de l’âme spirituelle, le corps de matière ne peut se mouvoir; il n’est qu’un véhicule inerte, que doit animer l’âme. Celle-ci ne peut, en aucun cas, devenir inerte. Il lui faut agir. Que ce soit donc dans la conscience de Krsna, car si elle la refuse, elle devra bien agir, mais cette fois sous l’influence de l’énergie illusoire. »

Un autre point, les impersonnalistes n’atteignent pas tous le Brahman, certains même du fait de leurs offenses aux Pieds-pareil-au-lotus du Seigneur Suprême, doivent prendre naissance dans leurs prochaines vie, plutôt sous la forme d’arbre ou dans d’autres formes inertes (plantes, roches, montagnes,..), des formes plutôt inertes et végétatives puisqu’ils rejettent l’action comme étant maya.

Sur la question des offenses vis-à-vis du Seigneur il faut distinguer les impersonnalistes et les mayavadis. Les mayavadis sont particulièrement offensifs vis-à-vis de Dieu, la Personne Suprême puisqu’ils affirment dans leur connaissance imparfaite de la Vérité Absolue que tout est illusion ou Maya, -y compris Krishna, Sa Forme, Ses saints Noms, Ses Divertissements, Ses Energies, Ses dévots,…Leur slogan est « Brahma satyam; Jagat mityam »; « Seul le Brahman est vérité; et tous le reste est illusoire » et, ainsi, ils voient Krishna comme également mityam ou illusoire. Ce qui constitue une trés grave offense aux pieds-pareils-au-lotus du Seigneur et qui les empêchent de réellement comprendre Sa position transcendantale. C’est pourquoi Chaitanya Mahaprabhu affirme que quiconque écoute les interprétations spéculatives de Sankaracarya sur le Vedanta-sutra, le sariraka-bhasya, avale un poison puissant et voit sa dévotion à Krishna détruite.

Je vous recommande si vous voulez en savoir plus sur le sujet de lire « les enseignements du Seigneur Chaitanya » sur le site Vedaveda.com chapitre 18 et 19.

Faut il faire une cérémonie lorsqu’on fait voeux de ne plus manger de viande ?

Non, pas besoin de cérémonie. Les hindoux sont friants de cérémonies mais les dévots de Krishna ne le sont pas – à part celles qui sont consacrées directement à la célébration des fêtes vaisnavas, et qui sont directement faites pour l’adoration de Yajna-pati, Sri Visnu ( Krishna) Elles célèbrent les jours d’apparition du Seigneur (Janmastami, Gaurapurnima ) et de Ses Avatâras (Rama,Nrsimha,…) ou de Ses purs dévots (les Acharyas) , car dans le Kali-Yuga, le seul yajña qui est recommandé est le sankirtana-yajna.

Dans cet âge, le seul yajna qui est recommandé est le sankirtana yajna, le chant congrégationnel des Saints Noms de Dieu: Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna Hare Hare, Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare. En réalité si l’on devait observer les cérémonies védiques telles qu’elles étaient scrupuleusement exécutés dans les yugas (âges) précédents, ils faudraient des brahmanas hautement qualifiés et il n’existe pas véritablement de brahmanas assez qualifiés dans l’âge de Kali, l’âge actuel.

Le verset suivant extrait de la Bhagavad-gita (3.10) et sa teneur et portée de Srila Prabhupada explique l’importance du sacrifice du Sankirtana sur tout autre.

[Sri Krishna dit à Arjuna:]  » Au début de la Création, le Seigneur de tous les êtres peupla l’Univers d’hommes et de dévas. Recommandant les sacrifices à Vishnou, Il les bénit en disant:  » Que ces yajñas vous apportent le bonheur et répandent sur vous tous les bienfaits désirables.  » Bhagavad-gita (3.10)

Teneur et portée:  » Le Seigneur a créé l’Univers matériel pour que les âmes conditionnées apprennent à accomplir des yajñas (sacrifices) ayant pour but la satisfaction de Vishnou; ainsi, tout au long de leur séjour en ce monde, n’ayant pas à se préoccuper outre mesure de leurs besoins matériels, elles peuvent vivre agréablement, puis, quand elles ont quitté leur corps de matière, entrer dans le royaume de Dieu. Tel est l’arrangement du Seigneur pour aider les êtres conditionnés. Ces yajñas leur permettent de devenir progressivement conscients de Krishna et d’acquérir tous les traits de la vertu. Dans l’âge de Kali, les Ecritures védiques recommandent le sankirtana-yajña, le chant des Saints Noms de Dieu, et ce sacrifice spirituel fut instauré par Sri Chaitanya Mahaprabhu, nul autre que Krishna Lui-même, en vue de libérer tous les hommes de cet âge. Le sankirtana-yajña et la conscience de Krishna vont de pair; c’est ainsi que le Srimad-Bhagavatam mentionne l’avènement du Seigneur sous la forme d’un pur bhakta, Sri Chaitanya Mahaprabhu, propageant le Mouvement du sankirtana:  


kṛṣṇa-varṇaḿ
tviṣākṛṣṇaḿ
sāńgopāńgāstra-pārṣadam
yajñaiḥ sańkīrtana-prāyair
yajanti hi sumedhasaḥ

 » Dans l’âge de Kali, les êtres d’intelligence adoreront le Seigneur et Ses compagnons en accomplissant le sankirtana-yajña, le chant congrégationnel des Saints Noms.  » (S.B. 11.5.32)

  Les autres yajñas mentionnés dans les Ecritures védiques sont presque impossibles à accomplir dans l’âge de Kali, mais le sankirtana-yajña, facile et sublime en tous points, les vaut tous. (Teneur et porté BG 3.10)

Parmi les quatres principes régulateurs essentiels, qui sont des préliminaires mêmes à l’iniation vaisnava reçue d’un maître spirituel authentique, le fait de s’abstenir de consommer de la viande est essentiel. Dans la manu-samhita par exemple, il est dit que si quelqu’un s’abstient de manger de la viande durant sa vie, par ce simple acte vertueux, il gagne les planètes édéniques à la fin de sa vie. Les voeux sont formulés , au moment de l’initiation, face au feu sacrificiel (qui représente Visnu), la Murti de Krishna , quand l’initiation se passe dans un temple, et le maître spirituel diksa (initiateur) et ils sont suivis et accompagnés d’une cérémonie sacrificielle face au feu sacrificiel.

Maintenant, tout cela est dans le cas où quelqu’un fait la démarche de reçoir l’initiation diksa aux Saints Noms, mais cela n’empêche pas, qu’à tout moment, sans nécessité de cérémonie, dès que l’on en a réalisé l’importance (souvent grâce à la compagnie des dévots), on s’abstienne de consommer de la viande, et plus important encore on commence à offrir sa nourriture à Krishna. Car en fait de végérarisme, même si devenir végétarien est un pas fondamental pour progresser dans la vie spirituelle, ce qui est plus fondamental encore, est de développer sa conscience de Dieu ou conscience de Krishna (* ) Et celle-ci franchit un pas trés important, dès lors que l’on réalise que Krishna doit être le Seul Bénéficaire de tous nos actes (bhoktāram yajña-tapasāḿ) et qu’on Lui offre ainsi, comme Il le demande, ce que l’on mange:  » Que l’on M’offre, avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l’eau, et cette offrande, Je l’accepterai. »BG (9.26)

Prenons par exemple ce qui nous occupe, le fait de ne pas manger de la viande, si l’on devient dévot automatiquement on voudra offrir sa nourriture à Krishna et automatiquement on s’abstiendra de viande car Krishna n’accepte pas de manger de la viande.

Pourquoi les devots ne mangent ni ail ni oignons ?

Cela rejoint un peu ce que l’on disait précédemment à propos de la viande. Automatiquement, le dévot refusera de manger ce que Krishna Lui-même ne désire pas manger puisque le dévot se nourrit de la nourriture d’abord offerte au Seigneur.

Chaque aliment est influencé par l’un ou l’autre des gunas.L’ail et l’oignon rentrent dans la catégorie du rajo et tamo guna (il suffit de sentir l’haleine d’une personne qui en mange pour en être convaincu!) et si quelqu’un s’en nourrit (et il ne pourra pas l’offrir à Krishna encore une fois), il sera influencé par ces gunas et il lui sera aussi difficile de maintenir sa conscience dans la vertu ( et que dire de la pure vertu) et tout le monde sait que ce que l’on mange influence notre conscience.

(*) Car en fait de végétarisme on peut voir de nombreux animaux qui s’abstiennent de manger de la viande (vaches, lapins, éléphants,etc..) . C’est donc le fait, ensuite, d’offrir sa nourriture à Krishna, qui fait vraiment la différence.


SUITE…. Deuxième Partie



Catégories :La voie et la pratique du bhakti-yoga

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