Pour un mouvement pro-vie authentique

Pour un mouvement pro-vie
authentique (1)

Il y a quelques temps, la décision de la Cour Suprême du Canada qui statuait sur les droits du foetus est tombée, inexorable: « Le foetus n’est pas un être humain. » (2) Cette proclamation des plus hautes autorités judiciaires du pays ôtait, du même coup, toute dimension  judiciaire à l’avortement.

Toutes ces décisions étaient accompagnées de nombreuses explications complexes et savantes en référence à la Charte Québécoise et Canadienne des droits et libertés.

Tout cela faisait suite à l’affaire Daigle-Trembay. Chantal Daigle, une jeune femme originaire du Québec  enceinte de son petit ami de l’époque Jean Guy Tremblay, s’opposant aux souhaits de Mr Tremblay désirait avorter. A la demande de Mr Tremblay qui désirait donc garder l’enfant  et qui alléguait  en tant que père le droit de le voir vivre,  l’affaire fut portée devant les tribunaux. Au début du conflit qui l’opposait à Mr Tremblay, la grossesse de Mme Daigle était de 18 semaines pour atteindre près de 26 semaines au moment de son avortement clandestin.

Face à la volonté inflexible de Chantal Daigle d’avoir recours à  l’avortement, Jean-Guy Tremblay proposait aux juges qu’elle le mette au monde et que lui, prenne charge de l’enfant. Les féministes et adeptes du mouvement pro-avortement déclamèrent vivement contre une telle proposition, alléguant qu’il appartenait à Mme Tremblay de disposer de son corps comme elle le souhaitait et qu’elle n’avait par conséquent aucun compte à rendre au père de l’enfant, ni à qui que ce soit d’autre.

Au début, l’affaire fut portée devant un juge de première instance du Québec qui conclut que le droit à la vie du foetus devait l’emporter. Ensuite, cette injonction fut maintenue par la Cour d’Appel toujours au Québec. Mais pendant ce temps-là, Mme Daigle, passant outre la décision des juges, pratiquait  un avortement clandestin aux Etats Unis. Cet acte apparemment contraire à la loi (tout du moins d’alors) resta malgré tout impuni.

Le foetus était déjà mort que l’on s’acharna une deuxième fois sur son cadavre avec une nouvelle décision de la Cour Suprême qui annulait toutes les précédentes déclarations des juges du Québec et déclarait : « Le fœtus n’est pas un être humain. »

A QUEL MOMENT LA VIE APPARAÎT-ELLE ?

Cette affaire Daigle/Tremblay révéla la  confusion qui régne au sein des milieux judiciaires même regardant le sujet de l’avortement. A quel moment la vie apparaît-elle dans l’utérus de la mère? Peut-on parler d’être humain à part entière dès le début de la conception ou seulement à partir d’un certain moment de l’évolution biologique du foetus?

Les réponses que les instances décisionnaires de nombreux pays  donnent  à la question de l’avortement demeurent trés controversées. Cependant, dès que l’on porte cette question de l’avortement à la lumière de la connaissance spirituelle védique la confusion cesse immédiatement et les choses deviennent très claires.

Les religions traditionnelles ont, quant à elles, pris position sur le sujet depuis toujours et elles sont toutes catégoriques: la vie du foetus est sacrée et doit être protégée. Elles demandent la protection totale du foetus dès le moment de sa conception et donc l’interdiction catégorique de pratiquer l’avortement.

Cependant, en consultant les Ecritures de l’Inde védique et plus particulièrement le Srimad-Bhagavatam, on obtient un  éclairage plus vaste encore sur la  question du début de la vie ainsi que de la nature de la vie.

MOUVEMENTS PRO-VIE…. OU PLUTÔT PRO-VIE HUMAINE

Généralement, les arguments utilisés par les groupes pro-vie au regard de la nécessité de protéger la vie, et subséquemment de la définition même du phènomène de la vie sont, comme l’explique judicieusement  Hridayananda dasa Gosvami  dans un article de Back to Godhead (3) ,  défectueux: 

« Convaincu que la vie humaine commence dès la conception, le mouvement anti-avortement cherche à marquer les esprits en soulignant le fait qu’avorter signifie tuer – tuer un être humain, plutôt qu’un animal, un oiseau, un insecte ou un poisson. Ainsi, malgré qu’il s’appelle lui-même « pro-vie » le mouvement est en réalité « pro-vie humaine ». L’utilisation des termes pro-vie associés étroitement à « vie humaine » laisse supposer et cette connotation est gênante, que la vie autre qu’humaine ne constitue pas vraiment « la vie » au sens profond du terme. Autrement dit, la vie autre qu’humaine n’est pas aussi sacrée que la vie humaine et ne vaut pas la peine ainsi qu’on la protège.

Mais lorque l’on étudie les distinctions entre la vie humaine et les autres vies, telles celles des singes ou des vaches par exemple, on se rend compte que la distinction repose presqu’entièrement sur la présence d’une intelligence rationnelle chez l’être humain. Ainsi, si l’on considère que seule la vie humaine est sacrée, on cours le risque d’accorder le statut de « vie sacrée » aux seuls êtres humains pour l’unique raison que ceux-ci sont plus intelligents que les animaux. Suivant cette ligne de raisonnement logique, une fois que l’on a adopté le principe selon lequel une forme de vie plus intelligente puisse disposer de la vie d’une forme de vie à l’intelligence inférieure on peut se demander ce qui empêcheraient les êtres humains plus intelligents de tuer ceux qui le sont moins?

On pourrait alléguer alors que les animaux sont moins évolués que nous (êtres humains) en terme de capacités intellectuelles. Suivant une telle logique, on pourrait dire qu’un être humain au quotient intellectuel exceptionnellement élevé – un surdoué – , serait en droit d’être préféré à ces congénères moins intelligents, ceux-ci pouvant être considérés alors « en trop » et appelés à être éliminés afin de remédier, par exemple, au problème de surpopulation que connait la planète. Poussant ce raisonnement plus avant encore , on pourrait envisager alors d’éliminer toutes les catégories d’ « êtres déficients » : les aliénés mentaux, les vieillards sénils, les handicapés et autres personnes impotentes de notre société.

Bien sûr, tout ces propos sont terrifiants et nous glacent d’épouvante mais ils ont le mérite toutefois de mettre à jour le caractère  défectueux de la dialectique ségrégative des mouvements pro-vie qui les conduit  à dénoncer l’avortement tout en supportant en même temps l’abattage animale.

 L’AVORTEMENT AU REGARD DES ECRITURES VEDIQUES

Afin de jeter plus de lumière sur les questions de l’avortement regardons à présent vers l’Orient, vers la littérature védique sanscrite de l’Inde. Dans le plus important de ces écrits, le Srimad-Bhagavatam, il est dit:

karmanā daiva-netrena
jantur dehopapattaye
striyāḥ pravista udaraḿ
pumso retaḥ-kanāśrayaḥ


« Sous la direction du Seigneur Suprême et selon les fruits de ses oeuvres, l’être vivant, l’âme, se trouve introduit dans le sein d’une femme à travers une goutte de semence mâle pour y revêtir une forme de corps particulière. » (SB 3.31.1)

Les versets suivants élaborent sur ce thème (de la gestation de l’embryon humain).’ La première nuit, il y a fusion du sperme et de l’ovule, et la cinquième nuit, ce germe devient comme une bulle. La dixième nuit, celle-ci se développe et prend la forme d’une prune, après quoi elle se transforme peu à peu en une masse de chair. En un mois, la tête apparaît, et après deux mois, les mains, les pieds et les autres parties du corps prennent forme. A la fin du troisième mois apparaissent les doigts, les orteils, les ongles, les poils, les os et la peau, ainsi que les organes génitaux et les autres orifices du corps, c’est-à-dire les yeux, les narines, les oreilles, la bouche et l’anus…’

Le point le plus important  ici est le fait que l’âme est introduite dans la semence du père. Ensuite ‘l’âme dans la particule de semence mâle est injectée dans le sein de la mère.’ Tout cela se produit ‘sous la supervision de Dieu’ et le résultat est ‘la production d’un nouveau corps matériel‘. D’après le point de vue védique, la vie est donc présente même avant le moment de la conception, que dire d’après !

Aujourd’hui, au sein de la société, on constate  un intérêt grandissant pour le principe de la transmigration de l’âme. Le concept est le suivant: nous sommes de par notre nature originelle une âme éternelle immortelle. Cette âme à l’origine provient du royaume spirituelle mais, à cause de ses désirs matériels, est tombée dans l’univers matériel. A cause de cette chute, l’âme est contrainte  de naître et de mourir dans un cycle sans fin.  Mais, l’être (l’âme) toutefois a la possibilité, grâce à la pratique spirituelle, de retourner chez lui dans le monde spirituel. Ce principe de la réincarnation était trés répandu parmi les philosophes grecs, tels que Platon et Pythagore et parmi les premiers chrétiens tels Origène et Tertullien.

Quelle relation existe-t’il entre la transmigration de l’âme et l’avortement? Dans l’extrait du Srimad-Bhagavatam (cité plus haut), selon la loi de la nature matérielle régie par Dieu l’âme éternelle est placée dans la semence mâle et ensuite injectée dans le ventre de la mère. Ainsi, selon la sagesse de l’Orient, la personne même, l’âme, est présente avant même la conception et certainement après. C’est l’habitat (le corps) d’une âme spirituelle qui se développe dans le ventre de la mère, et personne n’a le droit, à aucun stade du développement embryonnaire, d’expulser l’âme hors de l’utérus d’une femme dans lequel Dieu l’avait placé.

Dans la Bhagavad-gita, un texte védique essentiel écrit il y a 5000 ans, on peut trouver cette analogie: ‘De la même façon que nous nous habillons de différents vêtements et les enlevons plus tard, nous (l’âme ou le moi), nous nous habillons de différents corps matériels et ensuite les enlevons (la mort).‘ (BG 2.22 ). Malheureusement, l’idée que l’être n’est rien de plus qu’un corps physique constitué d’éléments chimiques est une conception qui s’étend à toutes les domaines de la société moderne, jusqu’à toucher même le domaine religieux. Cet aveuglement spirituel diminue énormément la portée des actions menées par les mouvements anti-avortement pour le respect sacré de la vie.

En fait, chacun d’entre nous est une âme spirituelle éternelle, nous ne sommes pas ce corps matériel. Celui-ci n’est qu’une enveloppe charnelle qui recouvre l’âme. En toute forme de vie – que ce soit celle d’un oiseau, d’un insecte, d’un poisson , d’un mammifère, d’une plante, d’un foetus -, habite une âme individuelle éternelle. Et celle-ci est accompagnée d’une autre âme : l’ Âme Suprême. L’ Âme Suprême se trouve au côté de l’âme individuelle alors qu’elle transmigre d’un corps à l’autre dans sa trés longue et périlleuse pérégrination à travers l’univers matériel. Ainsi, toute forme de vie est sacrée et ne devrait jamais être volontairement détruite.

TOUTE VIE EST SACRÉE

Le seul fondement spirituel pour un mouvement pro-vie authentique, devrait donc être la ferme conviction du caractère sacré de toute vie, une conviction basée sur la conscience de la présence de l’âme en toute entité vivante.

Le mouvement pro-vie s’enorgueillit de son  sens moral évolué et de son  esprit de sacrifice exceptionnel. Mais si les pro-vie n’acceptent pas le statut sacré de toute vie, s’ils n’entreprennent pas d’ investigations sérieuses sur la nature réelle de l’âme, leurs arguments pourront être considérés comme porteurs des germes de l’athéisme et du matérialisme ; les destructeurs, par excellence, de toute moralité.

Malheureusement, il semble que le concept qui prédomine en ce moment selon lequel la vie ne résulte que d’un amalgame de produits chimiques évoluant selon les lois rigides et impersonnelles de la nature, ait pénétré dans les rangs des mouvements pro-vie. Par exemple, même un homme aussi vertueux et érudit que le Dr; J.C. Willke affirme dans son livre intitulé  Le livre rouge de l’avortement:

‘Provenez-vous d’ une ovule fertilisée? Non, vous étiez une ovule fertilisée. Celle-ci  a grossi et s’est développée jusqu’à devenir l’enfant puis l’adulte que vous êtes aujourd’hui. Rien n’a été ajouté à l’ovule fertilisée que vous étiez autrefois, rien d’autre que ce dont vous vous êtes nourri. Vous êtes maintenant plus développé, plus grand et plus accompli, mais vous étiez déjà là, complètement, dès le début.’

Le Dr Willke se trompe. Nous n’avons jamais été une ovule, ni n’en deviendrons jamais une, pas plus que nous ne sommes  ce corps physique grossier. Nous sommes des âmes spirituelles éternelles, des infimes parcelles de Dieu. Malheureusement, la civilisation occidentale est totalement dépourvue de connaissance spirituelle traitant de l’âme et de Dieu (L’Âme Suprême).

DIEU EST LE VÉRITABLE PROPRIÉTAIRE  DU CORPS 

En réalité, le réel débat aujourd’hui, dont l’avortement constitue un grand enjeu, est l’éternelle polémique entre matérialisme et spiritualisme, entre athéisme et théisme, entre pureté et corruption. Une personne éveillée à la conscience spirituelle, qui comprend qu’elle est une âme spirituelle, parcelle intégrante de Dieu, reconnaîtra Dieu comme le réel propriétaire de toute chose. Une telle personne utilisera tout ce qu’elle a – son corps, son mental et son intelligence -, au service du Seigneur.

Même si de nombreuses femmes affirment, haut et fort, être ‘propriétaires de leur corps’, avoir le droit légitime de disposer de celui-ci comme elles l’entendent (même si cela signifie qu’elles doivent aller jusqu’à tuer leur propre bébé), la réalité est tout autre. Aucune de ces femmes, soi-disant ‘propriétaire de leur corps’, ne peut dire décemment qu’elle a créé celui-ci, pas plus qu’aucune ne peut dire qu’elle sera en mesure de le protéger quand la mort, en accord avec les lois de Dieu, l’emportera. Le corps est créé par la nature matérielle, laquelle agit sous la supervision de Dieu (BG 9.10). Comment peut-on alors prétendre ‘posséder son corps’?

Le concept selon lequel le corps nous appartient est fondé sur la doctrine erronée de l’humanisme ,  fruit de l’hallucination d’un monde centré sur l’homme. Triste à dire, mais la vérité est que l’on retrouve ce concept humaniste jusque dans les préceptes mêmes des religions modernes. Selon ces religions l’activité principale de Dieu est de fournir à l’homme tout ce dont il a besoin pour atteindre au bonheur. Dieu le Père, est un Père bienveillant, prévoyant, et responsable dont le principal soucis est de veiller sur ces enfants, ces créatures, et de répondre à tous leurs besoins, ainsi que de les récompenser ou de les punir chacun selon leur mérite. Les religions traditionnelles ont ainsi définit l’identité de Dieu, d’une façon purement égocentrique, en fonction des besoins personnels de l’homme. Selon ces religions, le rôle de Dieu est réduit à une fonction de « pourvoyeur suprême » et de « magistrat cosmique ».

Ainsi, nos soi-disant concepts religieux sont profondément égocentriques c’est-à-dire centrés exclusivement sur l’homme plutôt que sur Dieu. Selon ces concepts « spirituels » Dieu n’est pas le réel Bénéficiaire Suprême de tout ce qui existe. L’univers n’existe pas pour le plaisir exclusif du Seigneur. Dieu n’est pas le Propriétaire Suprême de tout ce qui existe (voir à l’opposé d’une telle conception BG 5.29 ) . En conséquence, même nos traditions religieuses n’ont pas le capacité et le pouvoir d’établir une société vraiment morale.

La littérature védique nomme ce genre de religion  ‘kaitava dharma’: ‘la religion de la tromperie’. Indéniablement, le but de la Chrétienté, du Judaïsme, de l’Islam et d’autres religions est d’atteindre à l’amour de Dieu. Cependant, l’amour implique le service. Quiconque aime réellement Dieu L’acceptera comme le Propriétaire et le Bénéficiaire Suprême et non pas comme un simple pourvoyeur des besoins de l’homme.

Dès lors que les hommes s’éveilleront à  la véritable conscience de Dieu, ils accepteront volontiers d’accomplir des sacrifices et des austérités et cela éliminera la plupart des problèmes que les pro-vie essaient de combattre.

Cela nous amène au dernier point de notre exposé. Il est évident qu’une des causes essentielles de l’avortement est la trop grand liberté sexuelle actuelle. Celle-ci résulte de l’ignorance des principes spirituels de base. Aussi longtemps que les hommes ignoreront le but réel de la vie humaine – raviver notre relation d’amour avec l’Être Suprême, ils continueront allègrement à s’adonner à la vie sexuelle illicite. Et en conséquence, il demeurera trés difficile de stopper la pratique de l’avortement.

La société moderne est complètement fourvoyée quant aux responsabilités et aux devoirs de la vie humaine. Les animaux comme nous, ont besoin de se nourrir, de dormir, de s’accoupler et de se défendre, cependant seule la forme humaine donne de comprendre Dieu et de résoudre les problèmes de l’existence – la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. L’obsession de la société actuelle pour le sexe mène tout droit à l’horreur de l’avortement, l’élimination d’un être indésirable. Elle est la manifestation tangible d’un état de dégradation avancée de la société humaine. Notre différence d’avec les animaux se mesure à l’étendue de notre conscience, laquelle manifeste sa plénitude dans le sentiment religieux et l’aptitude à comprendre Dieu. Les porcs ou les chiens, eux, n’ont pas la capacité de comprendre Dieu et leur conscience se limite à leurs seules pulsions corporelles, manger, boire, s’accoupler, jouer, etc…Les porcs et les chiens peuvent trés bien s’il le faut, défendre leur progéniture, mais ils demeurent incapables d’accepter Dieu et de Le servir en tant que Bénéficiaire Suprême de toute chose. Si nous nous bornons à concevoir la religion comme un moyen d’obtenir les bénédictions de Dieu pour accéder à la prospérité matérielle et au plaisir des sens, nous adoptons alors subtilement la même mentalité que celle d’un matérialiste athée. Si nous acceptons le point de vue matérialiste selon lequel la vie résulte d’une combinaison de produits matériels – plutôt que de la présence de l’âme dans le corps-, nous serons alors dans l’impossibilité d’établir et de maintenir la morale au sein de la société. Lorsque nous comprenons que la vie provient de l’âme et que cette âme est présente en chaque être vivant, nous en venons immédiatement à reconnaître le caractère sacré de toute vie. Tous ces points sont clairement présentés dans la Bhagavad-gita et dans les Écritures védiques en général.

Comment peut-on permettre à des hommes ignorants et matérialistes de voter des lois qui violent ouvertement les lois universelles de Dieu? Comment une nation peut-elle espérer prospérer alors qu’elle permet à de tels hommes de s’asseoir sur les bancs d’une Cour Suprême et à autoriser des jeunes filles et des femmes à tuer leurs propres enfants? Grâce au système démocratique ( par l’intermédiaire des élections), ces hommes dénués de réelles intelligence devraient être remplacés par des hommes réellement instruits dans la connaissance de Dieu et qui respectent Ses lois. Si le mouvement pro-vie venait à reconnaître la nature sacrée de toute vie, et à saisir aussi la vocation particulière, essentiellement spirituelle,  de l’homme  on pourrait dire alors qu’il a véritablement atteint son but.

(1) Alors que je résidais au Canada, j’ai écrit cet article qui est paru dans la revue « Vivre Plus » du Nama Hatta de Prabhava Vigraha Prabhu, il a déjà 20 ans, en 1989, sous le même titre  » Pour un mouvement pro-vie authentique ». C’est à la suite de l’affaire Daigle/ Tremblay (qui faisait grand bruit à l’époque et qui m’avait touché) que j’avais décidé d’écrire un article et de le proposer à la revue du Nama Hatta. Ce texte contient des extraits d’un article écrit par Hridayananda Gosvami, provenait de la revue Back to Godhead. J »avais trouvé celui-ci fort intéressant quant à la pertinence des propos et la justesse des arguments que Maharaja utilisait. Ces extraits de l’article de Hridayananda Gosvami qui a donné le titre à mon texte, ont été traduits par moi-même. Cette version que je publie aujourd’hui dans « Retour à Krishna » pour votre plaisir est la même qu’alors, mais elle a été cependant sérieusement revue et corrigée . Elle en avait sérieusement besoin et je prend conscience aujourd’hui du chemin parcouru – par la grâce de Krishna- quant à mon progrès dans l’écriture et la traduction, et je peux  même dire que lorsque je relis des anciens textes écrits ou traduits (ou les deux) par moi, j’ai un peu honte de mon inaptitude d’alors.

(2)Selon l’article 223.1 du Code criminel du Canada, « un enfant devient un être humain lorsqu’il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère : a) qu’il ait respiré ou non; b) qu’il ait ou non une circulation indépendante; c) que le cordon ombilical soit coupé ou non ».

L’article interprétatif du Code criminel affirme que le fœtus n’est pas un « être humain » au sens de la Charte des droits et libertés. Autrement dit, tant qu’il n’est pas né, l’enfant n’a aucun droit à la vie et à la sécurité, qui sont reconnus aux personnes par la Charte.

(3) Back to Godhead est le magazine du Mouvement Hare Krishna . La première publication débuta en 1944 sur l’initiative de  Sa Divine Grâce A.C Bhaktivedanta Swami Prabhupada. Il a continué jusqu’à ce jour et c’est aujourd’hui le magazine du Mouvement Hare Krishna de langue anglaise jouissant de la plus large diffusion au monde..



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