L’âge de Kali commença avec l’abattage animal

 

 Extrait d’une conférence sur le Srimad Bhagavatam (1.16.4) donnée par Srila A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupâda à Los Angeles, le 1er janvier  1974.
nijagrāhaujasā vīraḥ
kalim digvijaye kvacit
nṛpa-lińga-dharam śūdram
ghnantaḿ go-mithunam padā

Traduction

« Un jour, alors qu’il conquérait le monde, Pariksit Maharaja aperçut le maître du Kali-yuga, qui était plus bas qu’un sudra, mais vêtu de robes royales, frapper aux pattes une vache et un boeuf. Le roi s’empara aussitôt de lui pour le châtier sévèrement. »

(voir Teneur et portée de ce verset)

Le roi a pour devoir de voyager en son royaume et surveiller ceux qui n’obéissant pas aux lois védiques. Krishna explique dans la Bhagavad-gita: « J’ai divisé la société humaine en quatre classes ».

La société se divise naturellement en quatre classes. Les hommes de premier ordre les brâhmanas, sont les plus intelligents de la société: les savants, les philosophes, les mathématiciens, les grands spiritualistes…Les hommes de deuxième ordre les ksatriyas, sont les responsables de la société, les dirigeants qui veillent à la bonne marche du gouvernement et s’assurent que le peuple n’est pas malheureux ou accablé par les brigands et les voleurs. Le premier devoir d’un bon gouvernement, c’est de veiller à ce que le peuple soit en sécurité, aussi bien les personnes que leurs biens, qu’il n’ait rien à craindre.

Il y a seulement une centaine d’années, en Inde, si quelqu’objet gisait à terre, de valeur ou non, personne n’y touchait. La personne qui avait perdu ou avait laissé cet objet à cet endroit revenait le chercher. Personne d’autre n’y touchait. Telle était la loi. Et si un voleur se faisait prendre, on lui coupait les mains  . Ces lois étaient encore en vigueur dans l’Etat du Cachemire. Dès qu’un voleur était arrêté et reconnu coupable il se faisait couper les mains. Sa punition servait d’exemple pour que personne n’aie envie de voler. (1)

Les hommes de troisième ordre, les vaisyas, ont le devoir de générer de l’argent comme les hommes d’affaire, les commerçants. L’argent est nécessaire; sans argent, on ne peut rien faire. Les hommes de quatrième ordre sont au service des trois autres, on les nomme sudras. D’ordinaire, les sudras ne se voient jamais confier de poste au sein de la classe pensante, dirigeante ou commerçante. On ne les voit pas s’occuper de politique. Il est dit dans ce verset: nṛpa-lińga-dharaḿ śūdraḿ…Un sudra emprunta l’habit d’un roi, voilà pourquoi il est dit: nṛpa-lińga-dharaḿ. Il s’habillait artificiellement comme un roi. Voilà à quoi nous devons faire face dans ce Kali-yuga. Les dirigeants sont élus par des votes; les électeurs se moquent éperdument de savoir si ces dirigeants sont des brâhmanas, des ksatriyas, des vaïsyas ou des shudras. En réalité, les gens de cet âge de Kali sont tous des sudras, donc, naturellement ils élisent d’autres sudras. Le sudra n’est pas fait pour dirigers. Voilà pourquoi il y a tant de problèmes au sein des gouvernements; les têtes sont en faite des sudras (2). Ils ont l’habit de dirigeants, mais sont en réalité des sudras. La caractéristique principale du Kali-yuga est qu’on n’y trouve aucun brâhmana, aucu ksatriya, tout au plus quelques vaisyas et partout des sudras.

Un brâhmana est un homme doté de qualités, un homme de premier ordre. Un tel homme est très rare…Cette classification de la société permettait à tous d’avoir une occupation. Une division est nécessaire, car sans division socile, ce serait le chaos. Notre corps est divisé en tête, bras, ventre et jambes. Chacune de ces parties du corps est indispensable. On ne peut pas dire que les jambes se suffisent à elles-mêmes. On ne peut pas dire qu’on a nul besoin de la tête et des bras, ou alors il s’agit d’un cadavre.

Pour que le corps soit en bonne condition, toutes les parties du corps doivent être là. De même, dans la société humaine, le corps social se divise en tête, bras, ventre et jambes. C’est très scientifique. Si vous avez une classe d’êtres intelligents et que personne ne les aide, alors, à quoi servira cette intelligence? La classe pensante doit être là et ceux qui appartiennent à une classe moins intelligente sont là pour l’assister. Si l’on n’avait que la classe pensante, ce serait également le chaos.

On voit parfois dans la société les têtes pensantes se quereller entre elles. Tout le monde pense qu’il est intelligent, qu’il est le patron, et qu’il doit commander. Et l’autre pense: « Pourquoi seriez-vous le patron? Je suis le patron. » Et tout le monde se bat. C’est ce qui se passe de nos jours. A l’heure actuelle, il n’y a pas de classe pensante et c’est pourquoi c’est partout le chaos. Partout, dans le monde entier, personne n’est heureux, que ce soit dans la famille, dans la communauté, dans la société ou dans la nation. Tout le monde est dégoûté, malheureux, athée, car la classe pensante n’existe plus.

Si vous êtes supposé vous comporter en brâhmana, c’est le devoir du roi de veiller à ce que vous agissiez vraiment en brâhmana. Un brâhmana ne le devient pas automatiquement de par sa naissance dans une famille de brâhmana, mais par ses qualités, gunas, et son travail, karma. Il ne peut se contenter de penser: « J’ai maintenant un cordon sacré, je suis devenu un brâhmana, un deux-fois né, je n’ai plus rein d’autre à faire, je fais ce que je veux, je peux faire un travail de shudra, de candâla « .

Non désolé. Si vous êtes initié brâhmana, vous devez agir comme un brâhmana, avoir des qualités de brâhmana  , telles que la véracité: satyam śamo damas titikshā ārjavam jñānam vijñānam āstikyam brahma-karma,  toutes ces qualités doivent être là. Un brâhmana doit être véridique, c’est son premier devoir. Il doit être franc même en présence d’un ennemi…

Et le devoir d’un gouvernement, c’est de vérifier que ceux qui doivent agir en brâhmanas, ksatriyas ou vaisyas se comportent comme tel et ne trompent pas autrui. Aucune sorte de tromperie ne doit être permise par le gouvernement.

Donc, dans ce verset, l’homme essayait de tromper les gens en s’habillant comme un roi, alors qu’il se comportait comme un sudra en essayant de tuer un boeuf et une vache. Dès qu’il le vit, Mâhâraja Parîksit comprit qui il était et il voulut le châtier immédiatement.

Cet homme était habillé comme un roi mais il agissait tel un shudra, ou moins encore…un boucher! Les bouchers n’appartiennent pas à la classe pensante de la société, la classe brâhmanique. Ils ne sont pas ksatriyas, non plus. Un ksatriya se bat, selon des règles précises. Il ne tue pas par caprice. Un roi ksatriya doit être un héros; il doit être là où il y a injustice.

Mâhâraja Parîksit pensait ainsi:
« Pourquoi cette injustice? Ces pauvres animaux sont aussi mes sujets. Comment pouvez-vous les tuer? Ils sont aussi nés dans mon royaume. » National veut dire « né sur une terre spécifique, dans un pays donné ». Pourquoi traiter différemment des êtres nés dans un même endroit? Quiconque est né dans un pays doit être compté comme un citoyen de ce pays. Où est cette loi qui accepte que les vaches et les boeufs d’une nation soient tués dans les abattoirs? Comment peut-on accepter une telle loi?

Le roi doit donc faire respecter les lois…« Pourquoi ces pauvres animaux se font-ils tuer? » pensait Mâhâraja Parîksit. » Ils sont aussi sujets aux lois de l’Etat. Tout comme l’être humain doit être protégé, les vaches, et en fait tout le monde doit être protégé par le gouvernement. »

En voyant de pauvres animaux sans protection, Mâhâraja Parîksit en conclut que cet homme n’était pas un ksatriya mais un sudra qui avait emprunté l’habit royal. Il voulut donc aussitôt le punir. Dès que quelqu’un enfreint la loi, c’est le devoir du gouvernement de le punir, et non pas comme dans notre société contemporaine où le gouvernement sudra laisse tuer des milliers d’animaux dans les abattoirs. De tels gouvernements ne remplissent pas leur fonction de protéger tous les citoyens, y compris les animaux.

D’ailleurs, non seulement les animaux, mais même  les hommes de nos jours ne sont pas protégés (3). Si quelqu’un se fait tuer dans la rue, comme à Broadway par exemple, personne ne s’en souciera. Mâhâraja Parîksit, lui, n’avait rien de dirigeants aussi incapables, il voulut immédiatement punir Kali.

  LES AMIS DE KALI

 En fait, l’âge de Kali commence avec le meurtre des animaux, avec la consommation de viande. Voilà pourquoi si nous voulons éviter l’influence de cet âge de Kali, nous devons nous débarasser de cette mauvaise habitude. Kali a quatre disciples. Le premier, c’est la consommation de viande représentée par les bouchers qui sont les amis de Kali. Le deuxième, c’est le producteur de boissons alcoolisées, le troisième, c’est le joueur ou le propriétaire de maisons de jeux et le quatrième, c’est le patron des maisons de prostitution. Ce sont là les amis de Kali.

   Ces quatres activités ont beaucoup d’importance dans le monde entier: les clubs, les boucheries, les bars et les jeux. L’âge de Kali est comparable à l’hiver (4) . Partout il fait froid, un froid glacial. Même l’Inde est influencée par cet âge. Mâhâraja Parîksit se trouvait en Inde lorsqu’il voulut châtier ce simulateur habillé en roi. Cela aurait pu tout aussi bien avoir lieu dans un autre pays que l’Inde, car il y a 5 000 ans, la civilisation védique était partout présente. Tout le monde suivait les principes védiques et les rois eux-mêmes montraient l’exemple en les suivant.

    On dit que cet évènement où Kali tuait une vache eut lieu sur les frontières indiennes de l’époque, quelque part à proximité de l’actuel Afghanistan, alors que les quartiers généraux du roi se trouvaient quelque part à Hastinapura, à côté de l’actuelle Delhi…. Le roi était si strict qu’il n’hésitait pas à se saisir de son épée pour punir quiconque voulait tuer une vache, même hors du continent indien.

    Mais de nos jours, même en Inde, des dizaines de milliers de vaches sont abattues chaque jour. C’est le Kali-yuga. Il y a quand même en Inde une certaine réserve vis à vis de l’abattage des vaches. Il y a cinq ou six ans, il y avait eu des manifestations en Inde contre l’abattage des vaches. Mais qui s’en préoccupe vraiment puisqu’à la tête les dirigeants sont des sudras? Les indiens ne tuent pas seulement les vaches; j’ai pu voir de mes propres yeux à Bombay des panneaux qui faisaient de la publicité pour des boucheries de boeuf. Les hindous s’y mettent aussi…Et le gouvernement encourage la consommation d’alcool et de viande. Les relations sexuelles illicites sont aussi devenues affaire courante, partout, et ne sont plus réservées aux maisons de passe mais ont lieu même en des endroits très chics, que je n’oserais pas mentionner.

    C’est donc l’âge de Kali, un âge saturé d’actes pécheurs. Mais ces actes pécheurs ne nous aideront pas. Personne n’a suffisamment de cervelle pour comprendre cela. Il faut purifier son existence. Les activités pécheresses ne peuvent que nous entraîner davantage dans la roue infernale des morts et des renaissances successives. Parfois, vous naîtrez comme un roi ou un deva, parfois comme un ver dans l’excrément, car selon votre karma vous devez revêtir un autre corps.

   Il est donc recommandé au moins de ne pas agir de façon pécheresse, vous aurez alors une prochaine vie plus élevée. Vous aurez la chance de renaître sur un système planétaire plus élevé où les conditions de vie sont des millions de fois supérieures à celle de notre planète. Vous pourrez renaître sur des planètes telles que Svargaloka ou Janaloka. D’après nos Ecritures, nous pouvons comprendre que les habitants de Candraloka, de la Lune, vivent en moyenne 10 000 ans. Des gredins se rendent soi-disant sur la Lune et n’y trouvent aucun être vivant. Ceci est contradictoire: nous sommes convaincus que la vie existe sur la Lune… Pourquoi ne pas y croire? Si l’on trouve des êtres vivants partout, pourquoi n’y en aurait-il pas aussi sur la Lune, qu’aurait fait la Lune pour ne pas avoir d’habitants?

   Notre expérience nous permet de constater qu’il y a des êtres vivants sur terre, dans l’air, dans l’eau et même dans le feu. Chaque planète de l’univers est composée de ces mêmes cinq éléments : terre, eau, feu, air et éther. L’expérience pratique nous le montre: chaque élément physique est peuplé d’êtres vivants. Alors pourquoi n’y aurait-il aucun être vivant sur la Lune ou sur d’autre planètes. Cette théorie est fausse.

    Il y a longtemps, en 1930, j’ai eu une discussion avec un illustre savant de l’époque , le docteur Shah, à Allahabad. Il m’a dit qu’il n’y avait aucune raison de croire qu’il n’y avait aucun être vivant sur d’autres planètes. Et récemment, un scientifique russe m’a également dit que sur de nombreuses planètes vivent des gens d’une très très grande intelligence. Si vous allez sur des systèmes planétaires supérieurs, vous trouverz des conditons de vie plus confortables qu’ici, une durée de vie plus longue et des gens très, très intelligents que l’on appelle « devas ».

    D’une façon ou d’une autre, il existe un royaume ou un gouvernement sur chaque planète de l’univers. Krishna dit dans la Bhagavad-gita: « J’ai énoncé ce savoir, cette science du yoga, au deva du Soleil, Vivasvan.«  Ce dernier l’a enseigné à Manu, qui, lui , l’a enseigné à Iksvaku, son fils. Iksvaku est venu du Soleil. Il était le fils de Vivasvan.

    Alors comment peut-on dire qu’il n’y a aucune vie sur le Soleil? Nous le voyons d’après l’histoire. Et ne pensez pas qu’aucun être vivant ne puisse habiter le feu. Tout comme certains êtres habitent l’eau et que nous, humains, sommes incapables d’y vivre, de même, il existe d’autres êtres qui peuvent vivre dans le feu, même si nous en sommes incapables.Le feu est un élément matériel comme l’eau, il fait partie des huit éléments matériels.

   La Bhagavad-gita explique que l’être vivant, l’âme spirituelle n’est pas influencée par les conditons matérielles; elle ne peut être brûlée, ni desséchée, ni coupée en morceaux. Nous sommes donc convaincus qu’il existe d’autres êtres vivants sur le Soleil, et que le roi, ou le président de cette planète s’appelle Vivasvan. Nous vénèrererons aussi le Soleil  par le chant du Gayatri-mantra. Telle est la compréhension védique. Chaque planète a son roi, et le devoir du roi est de veiller à ce que chacun accomplisse ses devoirs.

Merci beaucoup.


Teneur et portée du verset: 
  En partant à la conquête du monde, le but du monarque n’était ni d’accroitre sa grandeur ni l’étendue des ses possessions. Mahârâja Parîksit, après son ascension au trône, entreprit de conquérir la Terre et son intention n’était nullement d’agresser d’autres Etats. Empereur du monde, tous le petits Etats se trouvaient déjà sous sa domination. Son dessein, donc, était tout autre: observer l’état général des choses selon les normes d’une société axée sur Dieu. En sa qualité de représentant du Seigneur, le roi se doit d’accomplir Sa volonté, et il n’y avait de sa part aucun motif d’agrandissement personnel. Ainsi, dès qu’il aperçut un être déchu vêtu d’habits royaux, mais  frappant aux pattes une vache et un boeuf, Mahârâja Parîksit s’empara aussitôt du malfaiteur pour le châtier. Le roi ne peut tolérer qu’on s’en prenne au plus important des animaux – la vache -, non plus que l’on manque de respect au plus important des hommes -le brâhmana. La civilisation humaine s’identifie justement au développement de la culture brahmanique, pour le maintien de laquelle il est esentiel de protéger la vache. En effet, le lait est un aliment miracle, car il contient tous les éléments nutritifs et vitaminés pour satisfaire les besoins physiologiques de l’homme, et permet ainsi son développement ultérieur. La culture brâhmanique ne peut prendre racine qu’en l’homme éduqué dans la vertu; d’où  l’importance première d’aliments à base de lait, de fruits et de céréales.

Mahârâja Parîksit se trouva sidéré lorsqu’il aperçut un noir sûdra, vêtu comme un roi, s’attaquer à une vacher – le plus important des animaux pour la société humaine. L’âge de Kali est caractérisé par le désordre social et la discorde, fruits de l’élection au gouvernement d’hommes sans valeur, réduits au rang le plus bas, et privés de toute ambition supérieure. Des hommes d’une telle bassesse, lorsqu’ils occupent le trône royal, s’en prennent certes d’abord et avant tout à la vache et à la culture brâhmanique, conduisant la société tout entière vers l’abîme. Mahârâra Parîksit, cependant, parce que dûment formé, sentit l’apparition de ce premier élément perturbateur, cause de la discorde en ce monde, et il voulut enrayer son influence dès le tout début.


(1)
« …,on lui coupait les mains. »  Nul doute qu’un tel châtiment pourrait paraître dans notre société actuelle, bien cruel et somme toute disproportionné par rapport à la faute commise. Il est important de comprendre toutefois qu’il est en accord avec la manu-samhita, le livre de loi védique qui stipule qu’un voleur doit avoir les mains coupées. Ce genre de punition sévère avait pour vertu de dissuader de trés nombreux voleurs potentiels de s’adonner à leurs penchants coupables. Pour comprendre également la lourdeur de la peine infligée, il faut comprendre aussi les conséquences trés grâve qu’un tel acte entraîne pour la vie future du voleur. La Manu samhita nous en donne certains aperçus (livre XII -61 et suivants) : » Si un homme a dérobé par cupidité des pierres précieuses, des perles, du corail, ou des bijoux de diverses sortes, il renaît dans le corps de l’oiseau hémakâra; 62) Pour avoir volé du grain, il devient rat dans la naissance qui suit; du laiton, cygne; de l’eau, plongeon (oiseau aquatique); du miel, taon; du lait, corneille; des condiments, chien; du beurre clarifié, mangouste, etc, etc….  » Comme on peut le constater, au regard de la société védique, le vol est quelque chose de trés sérieux. Car si l’auteur d’un vol n’a pas expié pour ses actes avant de mourir, il risque sérieusement de renaître dans une espèce animale – la pire des choses dans la culture védique . Les lois du karma sont trés rigoureuses et l’expiation des péchés, dans le but de s’affranchir des conséquences karmiques de ses actes coupables, est donc primordiale. Autre considération d’importance: il faudra à l’infortuné qui aura chu dans une forme animale, attendre de très nombreuses réincarnations avant de retrouver la forme humaine – la seule capable de procurer la libération.

Tout ces points ayant été précisés, il faut bien comprendre que Srila Prabhupada, en tant que fondateur et maître spirituel d’un Mouvement religieux, le Mouvement pour la conscience de Krishna, n’a jamais explicitement mis en avant, comme moyen d’expiation, de purification des actes pécheurs, de telles méthodes. Il a plutôt présenté, comme méthodes de réforme et de purification,  le processus de l’éveil spirituel et de la purification du coeur à travers la conscience de Krishna. Et cela à travers principalement la pratique collective du sankirtana (chant congrégationnel des Saints Noms de Dieu et principalement le chant du maha-mantra Hare Krishna) et la distribution massive de prasâdam, la nourriture consacrée offerte au Seigneur. La conversation que Sa Divine Grâce eut le 5 juillet 1975 avec le lieutenant Mozee de la police de Chicago, qui sera publiée prochainement dans Retour-a-krishna, le montre sans équivoque.

(2) « Ils ont l’habit de dirigeants, mais sont réalité des sudras. » Cette assertion du Bhagavatam résonne avec force à l’heure actuelle. Récemment, un ministre de l’intérieur du gouvernement francais était pris en flagrant déli de « blague raciste » à travers une vidéo tourné à cet instant. Il fut surpris en train de dire en riant, tapant dans le dos d’un membre des jeunes membres de son parti d’origine maghrébine : « Quand il y en a un (Arabe) ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. » Cet incident (comme de nombreux autres) prouvent le bien-fondé des affirmations du Bhagavatam. Seul un homme possédant une mentalité de sudra c’est-à-dire déchue et influencée par l’ignorance (comme exprimer  sa considération – ou son manque de considération des autres – d’après leur appartenance raciale, communautaire, religieuse, sexuelle, etc…) peut faire de telles réflexions stupides, offensantes et déplacées.

Les qualités du brâhmana :

                                                                  śamo damas tapaḥ śaucaḿ

                                                                     kṣāntir ārjavam eva ca

                                                                   jñānaḿ vijñānam āstikyaḿ

                                                                  brahma-karma svabhāva-jam

« Sérénité, maîtrise de soi, austérité, pureté, tolérance, intégrité, sagesse, savoir et piété,-telles sont les qualités qui accompagnent l’acte du brahmana. »

(3) « …même les hommes de nos jours ne sont pas protégés » Ces paroles résonnent avec acuité. Il y a quelques jours dans la région parisienne, une femme qui faisait son jogging a été kidnappée, violée puis étranglée par un prédateur sexuel récidiviste. C’est alors qu’elle était enfermée dans le coffre de la voiture de son kidnappeur qu’elle a pu joindre la police, grâce à son portable, appeler au secours et transmettre le numéro du véhicule. Grâce à ses informations la police a pu retrouver trés vite son meurtrier, mais hélas …trop tard.

(4) « L’âge de Kali est comparable à l’hiver. Partout il est fait froid, un froid glacial » Il est fait référence ici à la dernière des quatre saisons, l’hiver, la saison la plus difficile, tout comme l’âge de Kali est le dernier et le plus sévère d’entre les quatres âges couvrant un maha-yuga.



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