cet article fait suite à « Sommet de Copenhague: les raisons d’un fiasco«
L’ONU l’Organisation des Nations Unies voit régulièrement, de nouveaux drapeaux (donc de nouvelles divisions) s’ajouter à ceux déjà existants et déjà nombreux . Un fait que ne manquait pas de souligner ironiquement Srila Prabhupada. Autrement dit, au lieu de rassembler les hommes et des nations, l’ONU ne fait qu’accentuer leur différence. Dans un article, publié il y a quelques temps déjà, intitulé » Pour de réelles nations unies » Prabhupada explique sur quelle base les nations peuvent être véritablement unies.
2) L’impossibilité de s’entendre tant que chacun reste limité à une conscience matérielle, égocentrique et étroite : ‘je suis américain’, ‘je suis russe’, ‘je suis indien », ‘je suis allemand’ . Tant et aussi longtemps que chacun reste cantoné dans sa petite conscience matérielle d’appartenance à tel ou tel pays, et aux intérêts qui y sont liés, il demeure impossible de réaliser l’harmonie et l’unité entre les hommes et les nations. Car, à ce niveau de conscience matériel que Srila Prabhupada appelait celui des chats et des chiens (1) , les points de focalisation sont sur ce qui divise plutôt que sur ce qui rapproche. Chacun recherche alors à défendre bec et ongles ses propres intérêts personnels. Au sommet de Copenhague, comme le souligne l’article « cinq raisons pour l’échec » cité précédemment, la première des raisons, « l’affrontement entre pays émergeants et pays occidentaux » le montre bien.
Le problème aussi, comme beaucoup l’ont remarqué à la suite du misérable bilan du sommet, est que les dirigeants présents au sommet (les différents chefs d’état) sont des incompétents. Voilà des dirigeants, des chefs d’état, dont la conscience d’incarner le bien d’autrui devrait être trés aiguisée, mais qui au contraire, de part le fait qu’ils ne sont que des valets au service des lobbies industriels et financiers de leurs pays respectifs, ont agi en priorité pour l’intérêt de ces lobbies plutôt que pour le bien commun. A ce propos, Nicolas Hulot, le célèbre écologiste francais, a parlé « de faillite de la démocratie ».
Il faut donc plutôt « élever la conscience » des participants avant que ceux-ci puissent rendre des décisions qui favorise l’unité des participants et servent l’intérêt commun, plutôt que la division et le « tirage de couverture à soi », tel qu’au sommet de Copenhague. Pour cela il est impératif d’ajouter « un participant » de choix: la conscience spirituelle ou conscience de Dieu.
Bien sûr, beaucoup diront, soutenu en cela par le concept vaniteux « d’état laïc », que Dieu et la religion n’ont pas leur place au sein d’un tel sommet, que le réchauffement climatique a été engendré par la main de l’homme et concerne donc uniquement les hommes. Mais tel n’est pas le cas. Même si certainement l’homme est responsable dans une certaine mesure, de « l’effet de serre », il est facile de se rendre compte que la nature matérielle n’agit pas sous son égide mais bien sous l’égide de Dieu. Il n’est donc pas de son seul pouvoir de rectifier les conditions climatiques.
Le Seigneur Suprême tient les rouages de l’énergie matérielle. La Bhagavad-gita enseigne que le Seigneur a créé les univers avec les éléments matériels dont la terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther, qu’Il maintient l’univers et fait tourner les planètes sur leurs orbites, qu’Il éclaire l’univers à travers le soleil et la lune et contrôle le niveau des océans (marée, tsunami, augmentation du niveau des océans) . Décrire l’action du Seigneur dans l’univers de manière exhaustive est impossible, et Il suffira pour comprendre son importance de dire que le Seigneur Krishna, en Sa forme de Visnu et à travers l’action de Son énergie matérielle crée, maintient et détruit les Univers matériels :
» La nature matérielle agit sous Ma direction, ô fils de Kunti, sous Ma direction, elle engendre tous les êtres, mobiles et immobiles. Par Mon ordre encore, elle est créée puis anéantie, dans un cycle sans fin. » (Bhagavad-gita 9.10)
4) Les véritables responsables:
a)les gunas et leur influence sur l’homme
Et même si l’on pense que le changement climatique a été causé par l’homme, l’influence de celui-ci reste toujours indirecte et secondaire. Ainsi, l’influence de Dieu à travers Ses énergies prédomine en tout, sur tout et pour tout.
Elle agit notamment sur la conscience de l’homme. Ainsi, la conscience de l’homme est trés différente selon qu’elle est emplie de conscience de Dieu ou vide de celle-ci. Vide de conscience de Dieu, la conscience de l’homme devient alors saturée d’ignorance et de passion, les deux influences inférieures de la nature (gunas) . Pourquoi mentionner ici ces deux influences? Parce qu’elles prédominent dans l‘âge de Kali, l’âge où nous vivons et qu’elles sont, entre autres, à l’origine de la détérioration du climat et de l’environnement et qu’elles provoquent en même temps des calamités naturelles (ouragans, tsunamis, inondations, sêcheresses, etc….)
Comment peut-on dire que ces deux influences matérielles, l’ignorance et la passion sont à l’origine de la déterioration du climat ? Il serait trop long ici de développer pleinement ce sujet, mais on peut en présenter les points principaux.
b) Révolution industrielle et Cie
Lorque les gunas de l’ignorance et de la passion, plutôt que celui de la vertu, influencent l’homme, celui-ci se détourne de Dieu et de son être intérieur, pour poursuivre de manière débridée le plaisir des sens et le confort matériel. Autrement dit, sa conscience de Dieu originelle devient recouverte par la convoitise (kâma) et l’avidité, deux qualités qui caractérisent fortement la passion. Dans la poursuite aveugle de la satisfaction des sens, l’homme s’est engagé dans l’exploitation effrénée de la nature matérielle.
L’historique:
En Occident, kâma ou l’aspiration ardente à tirer le maximum de plaisir des sens par l’exploitation des ressources matérielles,a connu son impulsion initiale à la Renaissance, appuyée et consolidée par la philosophie comme celle, par exemple, de l’humanisme (par laquelle l’homme déplacait son centre d’intérêt principal, de Dieu vers lui-même), par l’émergence de la science et ses nombreuses découvertes, et par les progrès technologiques importants. Mais elle a véritablement pris forme au XIX ème siècle avec la Révolution Industrielle. Cette révolution industrielle – doublée aujourd’hui d’une révolution technologique -, s’est poursuivie jusqu’à nos jours avec l’ampleur que l’on connaît.
Cette révolution industrielle s’est accompagnée de nombreux effets néfastes sur l’homme, l’environnement et le climat:
– atteinte à son intégrité mentale ( stress, harcèlement moral, suicides, dépressions (France télécom, Renaud, etc..etc…)
– Sur l’environnement: l’exploitation effrénée des ressources naturelles a détérioré l’environnement et il n’est nul besoin de s’étendre sur le sujet pour en être convaincu.
– Sur le climat: le climat de la planète s’est déterioré . Les émissions de CO2 provenant en grande partie de l’exploitation et de la combustion des énergies fossiles, a provoqué ce que l’on appelle aujourd’hui « l’effet de serre » le réchauffement de la planète, avec leurs conséquences : ouragans, sécheresse, inondation, avancée des déserts, etc..
5) Des solutions pour remédier au désastre écologique:
a) L’humanité doit élever sa conscience:
Comme nous l’avons expliqué précédemment l’origine des grâves altérations climatiques qui perturbent de plus en plus la vie de millions d’habitants, est directement liée à l’influence des gunas de la passion et de l’ignorance sur la conscience humaine; l’homme a ainsi cherché à exploiter à outrance les ressources de la Terre, poussé par la convoitise (kâma) et l’avidité, deux qualités qui caractérisent le guna de la passion.Tous les spécialistes s’accordent pour le dire: l’homme ne peut plus continuer à exploiter les ressources terrestres, avec la même ampleur de ces dernières décennies et continue de le faire présentement. Ces ressources ne sont pas inépuisables et de plus leur exploitation cause de grâves réactions climatiques et karmiques (2) . Ce qu’il faut donc, si l’on cherche réellement à améliorer les conditons environnementales et climatiques terrestres, c’est avant tout changer la conscience de l’homme. C’est ainsi que tant que la conscience de l’homme sera trop influencée par la convoitise et l’avidité, il demeurera impossible d’opérer un véritable changement sur Terre. C’est la raison primordiale de l’échec du sommet de Copenhague. Les chefs d’Etats, animés d’une conscience avide, ont cherché uniquement à préserver leur statu quo et ainsi, ont empêché toute réelle avancée significative dans l’amélioration de l’environnement de la Terre. Il vaut mieux que l’homme, au lieu de demeurer sous l’influence des gunas inférieurs de la passion et de l’ignorance, oeuvre à s’établir sous l’influence du guna de la vertu. Cependant cette influence de la vertu ne constitue pas l’étape ultime et parfaite pour la société, il faut atteindre à la pure vertu (appelée suddha-sattva); le niveau de conscience transcendantale ou niveau de conscience de Dieu. Ce niveau de conscience est dit « ultime et parfait » car non seulement il permet de créer un cadre de vie véritablement idyllique sur Terre, mais de plus et surtout – sachant que personne n’est éternel sur Terre -, il offre à l’homme d’atteindre, après sa mort, un lieu qui contrairement à la Terre qui appartient à l’univers matériel et doit donc être détruit au moment voulu, est lui éternel, rempli de connaissance et de félicité. Il s’agit du Royaume de Dieu (le Royaume de Vaikuntha) qu’évoque toutes les Ecritures révélées du monde (sous des noms différents), la destination ultime et parfaite pour les hommes.
b) Devenir conscient de Dieu ou conscient de Krishna
Être conscient de Dieu ou conscient de Krishna, en terme écologique, signifie qu’une personne ne voit plus la Terre comme « sa propriété » mais comme « la propriété de Krishna ». Fort de la connaissance spirituelle, elle comprend qu’elle n’est que de passage sur cette Terre, que ce lieu n’est qu’un lieu de transition temporaire pour l’âme qui est destinée à rejoindre le Royaume éternel de Dieu où tout est éternel, rempli de connaissance et de félicité. En fait, un dévot du Seigneur n’est pas à proprement parler « un écologiste » . Il ne poursuit pas le but illusoire de faire de la Terre un paradis éternel. Il comprend que la Terre qui fait partie de l’univers matériel, sera en temps et en heure annihilée. Elle ne peut constituer notre réelle demeure. Cela précisé, le dévot est malgré tout et naturellement « un écologiste » (c’est-à-dire quelqu’un qui participe naturellement à préserver l’environnement et la nature) car il ne cherche pas à l’exploiter. Il est établi dans la vertu et il n’y a nul trace en lui de qualités inférieures telles que la convoitise et l’avidité, les qualités qui ont conduit l’homme à détériorer l’environnement. Conscient que la nature est la création de Dieu il ne percoit pas celle-ci comme lui appartenant. Il n’est donc pas enclin à l’exploiter. Situé à un niveau élevé de conscience qui l’amène à percevoir que Krishna est le propriétaire de la Terre, et donc le légitime bénéficiaire, il recherche à en utiliser les ressources à son service. A l’opposé de cette conscience sublime, ce trouve « l’inconscience » ou « l’ignorance » de la population et des dirigeants actuels qui alors qu’ils ne restent que quelques décennies sur cette Terre, s’en croient stupidement les propriétaires, recherchant sans mesure à l’exploiter . Ainsi, le fait d’avoir extrait puis exploiter le pétrole (la cause n°1 de l’effet de serre) n’est pas le fait d’une société « consciente de Dieu » mais bien plutôt d’une société d‘asuras.
Si les gens adoptaient la conscience de Krishna (même à un petit pourcentage de la population) la face du monde changerait radicalement et automatiquement les problêmes de l’environnement et du climat seraient résolus. C’est ce qu’affirme un verset du Chaitanya Charitamrita auquel nous accordons pleinement foi pour l’avoir expérimenté plusieurs fois, concrètement, nous-mêmes:
Le Chaitanya Charitamrita dit:
yāhāń kṛṣṇa, tāhāń nāhi māyāra adhikāra
« Krishna est comparé au soleil et mâyâ (l’énergie illusoire ou l’énergie matérielle) à l’obscurité. Là où brille le soleil, il ne saurait y avoir d’obscurité. De même, dès que l’on adopte la conscience de Krishna, les ténèbres de l’illusion [l’influence de l’énergie matérielle] se dissipent aussitôt. »
Chaitanya Charitamrita Mad. 22.31
A quand un sommet mondiale où l’on commencera la scéance par le chant d’ Hare Krishna?
(1) que Srila Prabhupada appelait celui « des chats et des chiens »: Srila Prabhupada a souvent fait référence à l’ONU comme étant une organisation de chats et de chiens, signifiant par là que le niveau de conscience des représentants des nations siégeants à l’ONU était aussi peu évolué que celui des chats et des chiens » je suis américain voici mon territoire et je le défends. », « je suis russe, voici mon territoire et je le défends » « je suis francais,…. » etc…. Prabhupada a maintes fois expliqué qu’à moins de s’élever à un niveau de conscience supérieur, spirituel, au niveau de la conscience de Dieu (ou conscience de Krishna), l’unification et la réalisation efficiente de projets visant à améliorer véritablement la condition humaine, étaient irréalisables, et tout ce que l’on obtenait était « des aboiements de chiens ». Il ne faut pas se méprendre sur ces critiques. Prabhupada avait un trés grand désir d’unifier les hommes et les nations (c’est ce qu’il a réussi d’ailleurs à réaliser -toute proportion gardée – à travers son Mouvement International pour la Conscience de Krishna, ISKCON) et cette colère et ces critiques exprimées par Srila Prabhupada vis-à-vis de l’Organisation des Nations Unis sont une manifestation d’amour pour les hommes, la manifestation de sa grande ambition de voir les hommes et les nations unis pour arrêter la souffrance, résoudre les grands problèmes du monde et atteindre ainsi au bonheur. C’est dans ce but d’ailleurs qu’il a fondé l’IKSCON.
(2) Réactions karmiques; ce qui se passe en ce moment au niveau du déréglement climatique est directement une réaction karmique (voir Karma) à l’action humaine. Pendant déjà longtemps l’homme a exploité la Terre à son profit personnel sans tenir compte des lois strictes de la nature qui régissent l’univers et qui sont instaurées par le Seigneur Suprême. On ne peut pas violer impunément les lois de la nature matérielle et continuer à ignorer Son propriétaire ( agir donc en voleur) sans un jour devoir faire face à des réactions karmiques sévères.
Catégories :Conscience de Krishna et écologie