Le mantra Hare Krishna est un anti-anxiogène puissant (2/2)

-Pour une thérapie spirituelle-

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Anxiété, stress, dépression…, nombreux sont ceux qui aujourd’hui souffrent de ces maux insidieux. Différentes solutions existent qui sont proposées par les spécialistes concernés mais le problème est qu’aucune ne s’attaque à la véritable racine du mal. Peut-on se débarasser vraiment de l’anxiété et du stress  en absorbant simplement des pillules et en suivant des psychothérapies ? Quelle est donc la racine du mal – sans laquelle connaissance il demeure impossible de trouver le véritable remède, et au-delà même, de prévenir le mal ? Il ne s’agit pas ici de se substituer aux méthodes thérapeutiques existantes mais d’élargir plutôt les perspectives – d’une pratique restreinte matérielle, à une plus large et complète, la thérapie spirituelle. 

Suite de la première partie

Méprise sur la nature de la vie

 
En effet, la compréhension de notre véritable nature est fondamentale si l’on veut combattre efficacement l’anxiété et le stress. Dans le cas contraire, la situation risque sérieusement de se compliquer comme le souligne la très instructive et célèbre allégorie de “l’oiseau dans la cage”:

Un oiseau se trouve dans sa cage. La maîtresse de maison vient régulièrement “prendre soin de lui”, mais, curieusement, au lieu de s’occuper de lui, à l’intérieur de la cage, elle l’ignore totalement et ne s’occupe que de sa cage. Chaque jour, elle prend beaucoup de soin à épousseter celle-ci, l’astiquer, la polir. L’’oiseau, quant à lui,  a beau désespérement l’appeler, crier à pleins poumons, et tempêter en tous sens, rien n’y fait ! La maîtresse ne le voit pas et continue de s’occuper uniquement de sa cage. Privé de nourriture et d’eau, après une longue et pénible agonie, l’oiseau finit par mourir.  

L’oiseau dans cette allégorie représente l’occupant du corps ou l’âme, et la cage, le corps matériel lui-même ou son enveloppe corporelle. Il est important de préciser que le terme de ’“corps matériel” ne désignent pas uniquement l’enveloppe charnelle (le corps physique grossier), mais aussi, le corps matériel subtil, constitué du mental (matériel), de l’intelligence (matérielle) et de l’égo (matériel, appelé aussi “faux égo”) qui y est étroitement associé. La maîtresse de maison représente l’ignorance. Cette ignorance  malheureusement  prédomine à l’heure actuelle, et cela, à tous les niveaux.

Pour atteindre le bonheur véritable- s’affranchir de la souffrance causée par l’anxiété, etc..- il faut s’occuper de son âme et de ses besoins spécifiques. L’âme n’est pas abstraite, elle constitue le principe vital du corps . Autrement dit, quand elle quitte le corps au moment de la mort, celui-ci n’est plus qu’une enveloppe corporelle vide, un cadavre. Elle est réelle et consistante quand le corps matériel, lui est illusoire (1) . Elle possède comme lui, une forme, un nom, des activités, des attributs spécifiques  – en fait , c’est plutôt l’inverse qui est vrai, c’est parce que l’âme possède une forme, un nom, …. que le corps en est aussi doté. Tout comme le corps possède des sens, l’âme en possède également, mais ceux-ci, à l’état conditionné demeurent recouverts par la matière, et la thérapie spirituelle consiste à les raviver:

“Il faut percevoir le bonheur par les sens supérieurs, différents des sens constitués d’éléments matériels. Chacun de nous est un être spirituel (aham brahmasmi) et une personne individuelle. Nos sens sont maintenant couverts d’éléments matériels, et à cause de l’ignorance nous considérons les sens matériels qui nous recouvrent comme nos vrais sens. Or, ceux-ci se trouvent à l’intérieur de l’enveloppe matérielle.  Dehino smin yatha dehe: à l’intérieur de l’enveloppe d’éléments matériels se trouvent les sens spirituels.

Sarvopadhi-vinirmuktam tat-paratvena nirmalam: quand les sens spirituels ne sont plus recouverts, nous pouvons jouir du bonheur par leur intermédiaire. Les Ecritures expliquent ainsi la satisfaction des sens spirituels: hrsikena hrsikesa-sevanam bhaktir ucyate. Quand on emploie les sens dans le service de dévotion offert à Hrisikesa, ils sont alors parfaitement satisfaits (voir le verset cité) . Sans cette connaissance supérieure de la satisfaction des sens, l’être ne pourra jamais connaître le bonheur malgré tous ses efforts pour satisfaire ses sens matériels. Il peut augmenter ses ambitions dans sa recherche de la satisfaction des sens, et même obtenir ce qu’il désire en ce domaine, mais parce qu’il agit sur un plan matériel, il n’atteindra jamais la satisfaction et le contentement.”

          -Teneur et portée du Srimad-Bhagavatam 8ème Chant, chap19, vers.24-

Les raisons de la déconvenue actuelle concernant le bien-être psychologique de la population sont donc évidentes pour qui possède la connaissance véritable: l’abstraction totale qui est faite de l’occupant du corps -l’âme- au seul profit de son enveloppe extérieure -, le complexe corps-mental-intelligence-faux égo.
 

Une âme saine dans un corps sain

Dans l’extrait de la conversation suivante entre Srila Prabhupada et le psychologue Dr Frazer, Prabhupada explique que lorsqu’une personne s’établit au niveau spirituel, automatiquement, sa santé mentale comme physique s’en trouve bénéficiée:

Dr Frazer: Que faites vous quand un de vos étudiants a un problème physique ou émotionnel? Je suis curieux de le savoir. L’aidez-vous à résoudre ce problème, en l’amenant à s’élever au-delà?
 
Srila Prabhupada: Oui. Nous attaquons le mal d’un point de vue purement spirituel, et non physique, ni mental ou intellectuel. Nous reconnaissons en effet quatre niveaux de conscience; le niveau physique, ou sensoriel; ensuite, plus élevé encore le niveau mental; plus élevé encore le niveau intellectuel; et finalement, le niveau spirituel.

Au premier niveau, notre perception directe utilise les sens (indriyâni parâny âhuh (Bhagavad gîtâ 3-42). Par exemple, je vois présentement de mes yeux votre magnétophone – c’est le plan sensoriel. Mais si vous me le décrivez, alors c’est par le mental que j’en perçois l’image. Ces deux niveaux de vision différent. Lorsqu’un chercheur électronique pense à la façon de perfectionner le système d’enregistrement, il s’établit au niveau intellectuel; c’est encore une autre vision. Ainsi, rien que sur le plan matériel, on distingue trois niveaux: sensuel, mental et intellectuel. Au delà se trouve le plan spirituel. Il est le plus élevé; c’est là que siège l’âme, et qu’elle perçoit le monde extérieur par l’intermédiaire des sens, du mental et de l’intelligence matériels.

Quand surgit un problème, nous l’attaquons donc à partir du point de vue spirituel. Nous savons en effet qu’un être spirituellement sain le sera aussi intellectuellement, mentalement et physiquement. Telle est notre philosophie: possédant cent dollars, vous en possédez du même coup cinquante, vingt ou dix. C’est pourquoi nous donnons à nos étudiants une formation spirituelle. Elle consiste d’abord à se lever tôt, prendre une douche, et ne manger que du Krishna-prâsâdam; ils doivent aussi apprendre à restreindre leurs sens en pratiquant l’abstinence sur des points bien précis (voir les quatre principes régulateurs). Leurs problèmes physiques et leurs problèmes d’hygiène se trouvent de cette façon naturellement résolus. Nous ne dépensons guère en frais médicaux. Au cours des sept dernières années, en ce qui me concerne, je n’ai pas consulté un seul médecin. Et en général, nos étudiants ne souffrent pas de désordres physiques.

Une bonne santé dépend en effet de l’état de l’âme dans le corps. Un corps sans âme ne respire plus, et tombe très vite en décomposition. L’âme, quand elle quitte le corps, laisse un cadavre; car l’être n’est vivant que tant qu’une âme l’anime. Aussi importe-t-il de toujours garder la santé spirituelle, condition de la santé intellectuelle, mentale, et physique.
 

Avidité, concupiscence et colère

 
Considérer que la vie est un phénomène physiologico-psychique alors qu’elle est de nature spirituelle et transcendante constitue une grave méprise et entraîne immanquablement des conséquences graves pour l’individu comme pour la société.

Parmi ces conséquences graves, l’incapacité de véritablement reconnaître, maîtriser et combattre les mauvaises propensions en est une très importante. Parmi ces mauvaises propensions, potentiellement dangereuses et génératrices d’anxiété, on retrouve surtout : l’avidité, la concupiscence et la colère. L’action dévastatrice de ces trois grands éléments pathologiques est tellement préjudiciable et dommageable pour l’individu et la société,  qu’un livre entier ne suffirait pas pour la décrire pleinement.

Dans le 16 ème chapitre de la Bhagavad-gita intitulée  “Nature divine et démoniaque” ces trois éléments sont exposées: l’avidité pour la richesse, la concupiscence ou le désir intense de jouir des sens, et la colère qui nait de la frustration de ses désirs.

Plus ses désirs avides et concupiscents seront ardents et incontrôlables, plus une personne sera sujette à l’anxiété. L’avidité, la concupiscence et la colère résultent de l’influence des gunas de la passion et de l’ignorance. Quand l’influence de ces deux gunas prédominent sur la société, comme actuellement, celle-ci devient très anxiogène. Les fondements économiques d’une telle société reposent sur “la demande et la consommation des ménages”. Il est significatif que la prospérité économique d’un pays dépende autant de l’appétit de consommation de sa population. L’avidité ne pouvant coexister sans sa contrepartie dualiste, la frustration (qui entraîne la colère), la société moderne a créé un terrain fertile pour l’anxiété. (2)
 
D’autre part, quand on analyse les causes de la situation de crise économique actuelle, il n’est pas difficile de comprendre que l’insatiable avidité pour la richesse de quelques uns, en est responsable.  Provoquant un nombre considérable de pertes d’emploi et une grande précarité économique au sein de la population, cette crise a engendré beaucoup d’angoisse et de stress au sein de la population (3).

La mentalité qui anime l’homme passionné et ignorant – la mentalité démoniaque –  et qui est à l’origine de la montée anxiogène actuelle est exposée dans la Bhagavad-gita d’une manière très éloquente:

“Jouir des sens jusqu’au dernier moment, tel est, croient-ils, l’impératif majeur pour l’homme. Aussi leur angoisse ne connaît-elle pas de fin. Enchaînés par des centaines, par des milliers de désirs, par la concupiscence et la colère, ils entassent des richesses par voies illicites, pour satisfaire l’appétit de leurs sens.Telle est la pensée de l’homme démoniaque: ‘Tant de richesses sont aujourd’hui miennes, et par mes plans, davantage encore viendront. Je possède aujourd’hui tant de choses, et demain plus et plus encore! Cet homme était de mes ennemis, et je l’ai supprimé; à leur tour, je supprimerai les autres. De tout je suis le seigneur et le maître, de tout le bénéficiaire. Moi parfait, moi puissant, moi heureux, moi le plus riche, et entouré de hautes relations. Nul n’atteint ma puissance et mon bonheur…. C’est ainsi que le fourvoie l’ignorance.Confondu par des angoisses multiples et pris dans un filet d’illusions, il s’attache par trop au plaisir des sens, et sombre en enfer.”

                                       Bg, ch.16, versets 11 à 16

Contentement, maîtrise de soi et sérénité

Quand les qualités démoniaques matérielles, provenant des gunas de la passion et de l’ignorance,  engendrent  l’anxiété et le stress, à l’inverse, les qualités spirituelles de satisfaction (de contentement),  de maîtrise de soi et de sérénité, provenant de la vertu, la dissipent. Ces qualités se développent grâce à la pratique spirituelle du bhakti-yoga.

Dans l’article intitulé “Le bonheur est dans le contentement”, paru il y a quelques temps dans retour-a-krishna, les avantages obtenus grâce au développement de ses trois qualités spirituelles interdépendantes, sont soulignées:

“Selon la culture brahmanique, l’être doit se contenter de ce qu’il obtient sans effort spécial, et cultiver la conscience spirituelle. Alors, il sera heureux. Le but de ce Mouvement pour la Conscience de Krsna est de répandre cette connaissance. Ceux qui ne possèdent pas une connaissance spirituelle scientifique pensent par méprise que les membres de ce mouvement sont des fuyards qui essaient d’éviter les activités matérielles. En fait, nous nous vouons aux véritables activités afin de connaître le bonheur ultime de la vie. Celui qui n’a pas appris à satisfaire ses sens spirituels et continue de poursuivre la satisfaction des sens matériels, ne goûtera jamais au bonheur, qui est éternel et plein de félicité. Le Srimad-Bhagavatam recommande à ce propos:

                          tapo divyaḿ putrakā yena sattvaḿ
                     śuddhyed yasmād brahma-saukhyaḿ tv anantam

Il faut pratiquer l’austérité (la maîtrise de soi) de façon à purifier son existence et à connaître une félicité sans bornes (Srimad Bhagavatam 5.5.1).

Le mécontentement du matérialiste qui veut combler ses désirs lascifs et obtenir toujours plus d’argent contribue à prolonger son existence matérielle, avec ses naissances et ses morts répétées. Quant à celui qui se satisfait de ce que la destinée lui accorde, il est digne d’être libéré de cette existence matérielle.

Le contentement nous aide à préserver un temps précieux à la poursuite de la réalisation spirituelle quand on comprend de toute façon que le bonheur matériel s’obtient de lui-même, comme le malheur:

……Dans l’univers matériel, au sein de toutes les espèces vivantes, il existe une certaine forme de prétendus bonheur et malheur. Personne ne sollicite le malheur et son cortège de souffrances, mais cela ne les empêche pas de venir tout de même. De la même façon, même si nous ne faisons aucun effort pour jouir des avantages que procure le bonheur matériel, nous les obtiendrons tout de même. Ce type de bonheur et de malheur est accessible dans toute forme de vie, et ne requiert pas d’effort particulier. Nous n’avons donc pas à gaspiller notre temps et notre énergie à lutter contre le malheur ou à peiner en vue du bonheur.

Pourquoi développer le contentement? Car après tout,  bien qu’il soit possible de diminuer considérablement ses souffrances en développant sa conscience spirituelle, sa conscience de Krishna, tant que nous sommes incarnés dans un corps matériel, nous ne pouvons espérer être exempt de toute souffrance. Pour cela nous devons agir de façon à nous affranchir complètement du cycle des morts et des renaissances, le véritable responsable de tous nos problèmes. C’est en ravivant notre relation avec Dieu, la Personne Suprême, que nous y parviendrons:

“La seule préoccupation de l’être humain doit être de raviver sa relation avec Dieu, la Personne Suprême, de façon à devenir digne de retourner à Lui, en sa demeure originelle. Le bonheur et le malheur matériels surviennent dès que nous revêtons un corps matériel, quel qu’il soit; nous ne pouvons en aucune circonstance y échapper. Par suite, le meilleur usage que nous puissions faire de notre vie humaine consiste à raviver notre relation avec le Seigneur Suprême Visnu.”

                          Extraits de Le bonheur est dans le contentement

 

Chanter le mantra Hare Krishna:
la suprême thérapie

Les qualités intérieures de contentement, de maîtrise de soi  et de sérénité, comme beaucoup d’autres, ne s’obtiennent pas par des moyens matériels, par la simple absorption de pillules chimiques ou  la pratique de méthodes psychothérapeutiques (4) . Elles se manifestent naturellement dès que l’on s’adonne sérieusement à la pratique spirituelle de la conscience de Krishna (le bhakti-yoga). La pratique du bhakti-yoga génère spontanément une atmosphère “vaïkuntha”, une atmosphère libre de toute anxiété:

“Le mot vaïkuntha signifie “sans anxiété”, alors que l’univers matériel est synonyme d’anxiété. Pour reprendre les mots de  Prahlâda Maharaja :  sadâ samudvignadhiyâm asad-grahât, les êtres distincts qui ont élu domicile en ce monde sont emplis d’angoisse. Cependant, tout lieu devient aussitôt Vaïkuntha lorsque de purs bhaktas y parlent de sujets sanctifiés touchant à la Personne divine. Telle est la voie du sravanam kirtanam vishnoh (SB 7.5.23), qui consiste à écouter et à chanter les gloires de Vishnu , le Seigneur Suprême. Comme Il le confirme d’ailleurs Lui-même:

nāhaḿ tisthāmi vaikunthe
yogināḿ hrdayesuvā
tatra tisthāmi nārada
yatra gāyanti mad-bhaktāḥ

“O cher Narada, à vrai dire, Je n’habite pas Mon royaume, Vaïkuntha, et Je ne réside pas dans le coeur des yogis; Je suis là où Mes purs dévots chantent Mon Saint Nom et parlent de Ma Forme, de Mes divertissements et de Mes attributs.”

L’ambiance de Vaïkuntha est donc créé par la présence du Seigneur sous la forme des sons spirituels. Et cette atmosphère est exempte de peur comme d’anxiété. Les êtres qui y vivent ne connaissent pas la crainte. En entendant les Saints Noms et les gloires du Seigneur, on accomplit des actes de vertu, de piété –  (voir SB 1.2.17) – et c’est ainsi qu’on met fin à ses aspirations matérielles (avidité et concupiscence). Le Mouvement du sankirtana inauguré par le Mouvement International pour la conscience de Krishna – l’iskcon-, se donne pour but de recréer en ce monde même l’ambiance de Vaïkuntha, le monde spirituel, exempt de toute anxiété. Il s’agit de répandre la pratique du sravanam kirtanam de par le monde.

Dans l’univers matériel chacun envie son prochain (5) . Or, cette envie, cette malvaillance bestiale , continuera d’exister dans la société tant que celle-ci sera privée du sankirtana-yajna, le chant des Saints Noms:

                        hare krishna hare krishna krishna krishna hare hare
                              hare râma hare râma râma râma hare hare “

                     –  Teneur et portée du Srimad Bhagavatam (4.30.35) par Srila Prabhupada

Conclusion

Cet article intitulé “Le mantra Hare Krishna: un anti-anxiogène puissant” commencait en affirmant que la raison pour laquelle l’anxiété et le stress, – deux grands fléaux actuels -,  connaissaient une telle ampleur,  était que l’on en ignorait encore largement leur véritable origine. On a affirmé par la suite que la cause profonde de l’anxiété était d’ordre spirituel et non matériel. Pourquoi? Parce que notre vraie nature est celle d’une âme spirituelle incarnée; autrement dit, celle d’une âme emprisonnée dans un corps matériel. Employant l’analogie de  “l’oiseau dans la cage”, on a mis l’accent sur le fait que si l’individu et la société actuels étaient affectés par tant de maux, cela provenait du fait que l’on s’occupait plus de la cage (le corps) que de l’oiseau (l’âme). Tout en reconnaissant les besoins essentiels du corps, on a tenu cependant à souligner que l’âme aussi – notre moi véritable – avait également ses propres besoins.

L’âme étant une parcelle de Krishna, Dieu, l’Âme Suprême, elle ne peut être satisfaite qu’en rétablissant sa relation originelle avec Lui.

Le procédé spirituel du bhakti-yoga,  ou service de dévotion offert à Dieu, la Personne Suprême,  constitue le moyen unique de rétablir notre relation avec Krishna. Ce procédé est constitué de neuf activités dévotionnelles, dont les deux premières, les plus puissantes : sravanam kirtanam vishnu, l’écoute et le chant en relation avec Visnu (Krishna). Ces deux pratiques de l’écoute et du chant en relation avec Krishna,  ont pour effets de générer sérénité et bonheur, dissipant anxiété et stress tout comme le soleil dissipe un brouillard épais.

Reprenant la conversation de Srila Prabhupada avec le psychologue Dr Frazer, déjà cité plus haut, Prabhupada,  à la question de savoir s’il existe une thérapie particulière d’ordre spirituelle capable de resoudre les troubles psychologiques, répond qu’elle consiste en la pratique du mantra Hare Krishna et il ajoute avec conviction:

Cette pratique ressemble à celle qu’on utilise en Inde, pour guérir la morsure d’un serpent venimeux. Il existe encore de nos jours des charmeurs de serpents qui savent ranimer peu à peu la victime d’une morsure en chantant un certain mantra. Ce mantra produit un effet de cure au niveau matériel. Pareillement, l’âme, de nature spirituelle, se trouve, lorsqu’un corps de matière la recouvre, affectée de troubles psychologiques ou physiques. A chanter Hare Krsna, nous éveillons en nous la conscience de notre nature spirituelle, et cette conscience nous délivre de nos troubles physiques, mais aussi mentales et intellectuelles.

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(1) L’âme est dite “réelle” et le corps “illusoire”, dans le sens que l’âme est éternelle et permanente (malgré le changement du corps) , alors que le corps est temporaire et change constamment. Deux termes védiques soulignent  parfaitement le caractère “réel” de l’âme par opposition au caractère “illusoire” du corps. Il s’agit de “sat” et “asat”. “Sat” signifie “éternel” mais aussi “réel”, et “asat” signifie “temporel” mais aussi “illusoire”.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille négliger le corps et ses besoins essentiels. Il faut aussi en prendre soin mais dans l’esprit de contentement et de maîtrise de soi (des thèmes qui sont développés plus loin dans cet article).

(2) lire à ce sujet, 2 articles écrits par votre serviteur dans retour-a-krishna : “Crise financière: la faillite d’un système” et “La crise financière et la nature démoniaque”)

(3) lire à ce sujet “ Pas le moral ? Rien d’étonnant !

(4) Les antidépresseurs, outre le fait qu’il conduise à la dépendance, provoquent des effets secondaires. Les psychothérapies ne sont pas sans dangers:
Une psychothérapie présente-t’elle des dangers?
Psychothérapie et dérives sectaires

(5) Il existe six ennemis du mental: la convoitise, la colère, la folie, la peur, l’envie et l’illusion. L’envie, et les cinq autres, renferment en eux un grand potentiel anxiogène.

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Au delà du mental (Une discussion entre le psychologue Dr Frazer et Srila Prabhupada)
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April 27th 2013 Harinam Picadilly London from Food For All on Vimeo.



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