L’affaire DSK, jusqu’où ira la perfidie?
– l’histoire d’un auto-sabordage –
Comment métamorphoser un violeur criminel ignoble, digne d’être emprisonné pour des décennies, en futur acquitté “innocent” , libre, célébrant dans la joie et le champagne, sa libération (1)?
Comment blanchir graduellement un puissant de ce monde, vaniteux, violent et lubrique, coupable d’un crime odieux sur une femme de ménage, sauvagemment agressée sexuellement par lui quelques semaines plus tôt, alors qu’elle s’apprétait à faire son humble travail ?
Comment passer outre les preuves évidentes accablantes (2) qui rendent cet individu coupable de crime de viol grave sur la personne de Mme Nafissatou Diallo et ainsi, fouler aux pieds la justice et la vérité ?
Comment semer la confusion et noyer le poisson pour ruiner un procès au demeurant clair comme de l’eau de roche?
Réponse:
En discréditant la victime tout simplement!
Et un des meilleurs moyens de discréditer quelqu’un est de discréditer sa parole. Et si cette femme de ménage ne disait pas la vérité sur le viol, et si elle avait déjà menti dans le passé?
En entendant cela (qu’elle a menti), et voyant que DSK est probablement sur le point d’être acquitté, on se dit forcément que la femme de ménage, Nafissatou Diallo, a du mentir à propos du viol, autrement dit, qu’elle n’a pas subi de viol par DSK mais a inventé tout cela.
Mais pas du tout ! Il y a eu sans aucun doute possible, relation sexuelle (on a relevé des traces de sperme de DSK sur elle et ailleurs). Mais alors, elle a menti sur la nature de la relation sexuelle; celle-ci n’était pas contrainte mais consentie? Non, car les examens médico-légaux montrent bien que Nafissatou Diallo a été agressée (contusions sur le vagin, ligament déchiré à l’épaule) et s’est défendue, (griffures sur le torse de DSK).
Mais alors, se dit-on – quand on est honnête et sensé -, DSK est donc bien coupable?!
“Non, pas forcément.“ répond la justice qui cherche à noyer le poisson (Et qui est loin d’être toujours honnête et sensée).
Mais quel intérêt, la justice, représentée par le procureur de l’Etat de New York, Mr Cyrus Vance, a t’elle d’enfoncer la victime d’un viol, Mme Nafissatou Diallo, qu’elle est sensée au demeurant, défendre (le procureur représentant l’ordre publique) ?
La réponse se trouve en la personne du procureur Mr Cyrus Vance.
Mr Vance a récemment perdu deux grands procés très médiatisés à New York et aux Etats Unis, et il redoute par dessus tout, de perdre celui-ci, qui en fait de médiatisation est sans comparaison avec les précédents. Il faut savoir que Mr Cyrus Vance, pour pouvoir continuer à exercer son poste prestigieux de procureur de l’Etat de New York (qui supervise tout l’Etat de New York), a besoin des votes de ses électeurs (car il est élu et brigue un autre mandat) et il a conscience qu’un nouvel échec pourrait être fatal pour lui.
Alors, mieux vaut saborder le bateau soi-même, le couler, au risque que cela soit ses adversaires eux-mêmes qui le fassent –quand on connaît en plus la férocité, le peu de scrupules et les moyens financiers collossaux de ses adversaires, les avocats de la défense, Benjamin Brafman et William Taylor (qui en passant, sont aussi les avocats de la mafia). Mais, bien sûr, cela ne doit pas passer pour un auto-sabordage, alors tout ce qu’il reste à faire (même si, quand on y pense, ce n’est pas très moral pour un procureur) est de discréditer complètement la parole de la victime violée qu’on est censée défendre (3).
Il suffit de dire que la crédibilité de Mme Diallo est remise en cause car elle a menti sur plusieurs points, par exemple:
“Elle a fait de fausses déclarations pour obtenir le droit d’asile aux Etats-Unis” . Au passage, mentir pour fuir un pays de misère afin de s’établir dans le pays le plus riche du monde, n’apparaît pas comme un mensonge si horrible que cela, mais peut-être aussi que Mr Vance, gonflé par un gros faux égo, considère maintenant que Mme Diallo ne vaut plus le coup d’être défendue, n’apparaissant plus à ses yeux de grand magistrat américain comme une possible future citoyenne américaine mais comme une simple et ’”misérable africaine” qui, de plus, commet le crime odieux de tromper la confiance de ceux – les grands américains – qui, il n’y a pas si longtemps importaient ses semblables par bateaux entiers, enchaînés comme esclaves, et qui aujourd’hui, font preuve d’une charité unique en les acceuillant en tant que citoyens libres.
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“Elle a menti sur ce qu’elle a fait après le viol présumé – elle est repartie nettoyer une chambre alors qu’elle avait dit qu’elle était restée prostrée quelque part, après le viol-.” Au passage, on est frappé par le caractère bénin de cette accusation de mensonge, au regard des actes de viol, autrement bien plus graves, de son agresseur DSK! (Chercherait-on à noyer le poisson?)
“Elle aurait un petit ami trafiquant de drogue” Est-ce un véritable trafiquant de drogue, membre d’une mafiat organisée, comme ceux que défendent régulièrement les avocats de DSK ou un simple revendeur de drogue ? A moins que tout cela ne soit inventé de toute pièce ? Après tout, acheter un faux témoignage est toujours possible quand on est déterminé coûte que coûte, comme le sont les avocats de DSK, à discréditer la victime? Et même si “son ami” était véritablement un trafiquant, et que Nafissatou Diallo n’était en fait pas si pure qu’on l’a dit au début, en quoi cela remettrait-il en cause le fait qu’elle a été victime d’un crime odieux et que son violeur doit être puni pour son crime? D’autre part, il est difficile de concevoir que Mme Diallo soit une grande délinquante, quand elle est décrite comme étant une excellente employée par le directeur de l’hôtel Sofitel qui l’employait depuis 3 ans.
“Elle a reçu plusieurs versements importants sur son compte en banque d’une valeur s’élevant jusqu’à 100 000 dollars, provenant d’origines inconnues.” 100 000 dollars ce n’est pas si important. C’est l’argent de poche de DSK pour une année. Mais c’est vrai que cela fait plutôt mauvais genre pour une simple femme de ménage, noire de surcroît. Cependant, c’est bien connu, pendant que les femmes de ménage se lèvent de bonheur le matin pour aller faire le ménage, leurs admirateurs (des trafiquants de drogue, – à moins que ce ne soit des proxénètes? Ou peut-être même, les deux?)- leur versent de rondelettes sommes d’argent sur leur compte en banque.
La liste des accusations concernant Nafissatou Diallo continuent mais nous ne perdront pas de temps à les énumérer et à les commenter.
Comme vous l’aurez deviné, la tournure (au désavantage de la victime et à l’avantage de l’agresseur) que prend cette affaire de viol sur la personne de Mme Nafissatou Diallo me révolte beaucoup. Pour une fois qu’un de ces violeurs allait pouvoir payer pour son crime odieux [car combien restent impunis pour leurs agressions sexuelles sur des femmes parce que celles-ci, pour la plupart, ne portent pas plainte (4)] l’affaire est bel et bien, malheureusement, à cause d’un procureur de pacotille, sur le point de tomber à l’eau. Les parties judiciaires concernées font leur petite tambouille entre elles est tout cela n’annonce, en ce qui concerne l’issue future du procés, rien de bon.
Encore une fois, probablement, un criminel sera absous et une victime punie! Toutes gloires à l’âge de Kali !
Citations:
“Le vrai coupable est relâché, l’honnête homme est emprisonné, et le témoin est pendu. Toutes gloires à cette grande farce qu’est le Kali-yuga qui suscite la pitié autant que le rire.”
Tulasi das“Rien n’est plus coupable que le mensonge. Notre mère la Terre dit une fois à ce propos: “Je peux porter les plus lourds fardeaux, mais pas une personne qui ment.”
(Srimad Bhagavatam 8.20.4)
Prière:
Mon cher Seigneur Krishna, protecteur souverain et punisseur des mécréants, veuillez je vous en prie accorder à votre humble serviteur, Jagadananda das, le refuge de Vos Pieds-pareils-au-lotus. Sauvez-moi de l’horrible âge de Kali qui voit l’ignoble perfidie triompher et la justice foulée aux pieds, et ramenez moi dans votre royaume spirituel.
Le seul avantage de l’âge de Kali:
kaler dosa-nidhe rājann
asti hy eko mahān gunaḥ
kīrtanād eva krsnasya
mukta-sańgaḥ paraḿ vrajet
“Mon cher roi, bien que cet âge de Kali soit un véritable océan de défauts, il existe malgré tout une qualité essentielle; on peut se libérer de l’enchaînement matériel et être promu au royaume spirituel, en chantant simplement le maha-mantra Hare Krishna .”
(Srimad-Bhagavatam 12.3.51)
(1) La justice américaine a décidé, vendredi 1er juillet,, de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole, mais sans abandonner les poursuites pour crimes sexuels qui lui ont coûté son poste de directeur général du FMI et l’ont empêché de se présenter à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012 en France. Lors d’une brève audience-surprise de dix minutes au tribunal pénal de Manhattan, le procureur Cyrus Vance a demandé au juge de lever le placement en résidence surveillée de DSK, à la suite de révélations qui ont décrédibilisé son accusatrice, une femme de chambre guinéenne de 32 ans.
– Relevé dans lepoint.fr-
(2) Traces de sperme de l’agresseur, contusion sur le vagin et ligament déchiré sur l’épaule de la victime (constatés par un examen médico-légal), concordance parfaite de la description de l’aggression par la victime avec la configuration des lieus de l’agression, détails éloquents des circonstances de l’agression (n’ayant pu manifestement être inventés autrement que par une mythomâne), passé d’homme sexuellement entreprenant avec les femmes (multiples aventures dont une très médiatisée alors qu’il était directeur du FMI), infidèle chronique, consommateur régulier de call-girls, adepte de clubs libertins, auteur de plusieurs agressions sexuelles dont une particulièrement médiatisée et très destructive pour sa victime qui vient de porter plainte contre DSK (voir la vidéo du témoignage de Mlle Tristane Banon),etc..
(3) Les arguments présentés ici, sur le sabordage du navire par Mr Vance, de peur de perdre le procès et de voir son ambition d’être renommé procureur de l’Etat de New York contrecarrée, sont ceux qu’avancent l’avocat de la défense de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson. Et ils semblent les plus plausibles pour expliquer le soudain revirement négatif du procureur vis-à-vis de la victime (et positif vis-à-vis de son agresseur).
(4) Les statistiques sur le viol sont assez édifiantes. Elles révèlent que peu de femmes violées ont recours à la justice (Selon certaines statistiques 1 femme sur 11, selon d’autres 1 femme sur 4 ) et que lorsqu’elles le font, bien peu obtiennent justice [En 1996, sur 7191 plaintes pour viol, 1238 ont abouti à une condamnation, soit 17,2 % c’est-à-dire que 83,8 % des plaintes n’ont pas été suivies de condamnation, et environ 1 plainte de viol sur 6 aboutit à une condamnation (Statistiques de la police judiciaire) sources de ces statistiques]..
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