St. Thomas d’Aquin à la lumière des vedas – n°1

  SPIRITUALISME DIALECTIQUE
Un point de vue védique sur la philosophie occidentale
________
LA SCOLASTIQUE

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(1225-1274)

Dans l’entretien qui suit, Hayagriva das (Prof. Howard Wheeler) présente la philosophie de saint Augustin à Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada ( Fondateur-Acharya du Mouvement pour la Conscience de Krishna ) qui la compare à la pensée védique. 
Traduction française: Priya Bhakta das (Denis Bernier)


Hayagrîva: Saint Thomas d’Aquin compila l’entière doctrine de l’Eglise dans sa « Somme Théologique », philosophie officielle de l’Eglise catholique romaine. Il ne fit pas comme saint Augustin une nette distinction entre les mondes matériels et spirituels, ou la société séculaire et la cité de Dieu. Pour lui, les créations matérielle et spirituelle ont leur origine en Dieu. Dans un même temps, il admet que le monde spirituel est supérieur à l’univers matériel.

Srîla Prabhupâda: Nous utilisons l’expression « Univers matériel » pour désigner ce qui s’avère temporaire. Certains philosophes, comme les mâyâvadîs, prétendent que ce monde est faux, alors que nous, les vaishnavas, préférons dire qu’il est temporaire ou illusoire. C’est un reflet du monde spirituel, bien qu’en lui-même il n’ait aucune réalité. Nous comparons donc parfois l’univers matériel à un mirage dans le désert. Ici-bas n’existe aucun bonheur; toutefois, la félicité et la joie transcendantale du monde spirituel s’y reflètent. Les gens dénués d’intelligence poursuivent ce bonheur illusoire, oubliant le vrai bonheur inhérent à la vie spirituelle.

Hayagrîva: Comme Abélard et saint Anselme de Cantorbéry, il disait: « Je ne cherche pas à comprendre pour croire, mais je crois pour comprendre. » [Proslogion, I] Ainsi, raison et révélation se complètent comme voies d’accès à la vérité.

Srila Prabhupada: Puisque la raison  humaine est imparfaite, la révélation s’avère aussi indispensable. La vérité s’acquiert par la logique, la philosophie et la révélation. Selon la tradition vaishnava, nous accédons à la vérité par l’entremise du guru, ou maître spirituel, qu’on considère comme étant le représentant de Dieu, la Personne Suprême et la Vérité Absolue. Il transmet un message véridique car il a vu la Vérité Absolue par la succession disciplique. Si nous acceptons le maître spirituel authentique et savons le satisfaire par notre service et notre soumission, nous pouvons alors, en vertu de sa grâce et sa satisfaction, comprendre Dieu et le monde spirituel par révélation. Aussi offrons-nous nos respects au maître spirituel par cette prière:

yasya prasādād bhagavat-prasādo
yasyāprasādān na gatiḥ kuto ‘pi
dhyāyan stuvams tasya yasas tri-sandhyam
vande guroh srī-caranāravidam

« Par la grâce du maître spirituel, on peut recevoir les bénédictions de Krishna; sans elle, nul ne peut réaliser le moindre progrès. Aussi dois-je toujours me souvenir de mon maître spirituel, le louer et au moins trois fois chaque jour, rendre mon hommage respectueux à ses pieds pareils-au-lotus. » (Guruv-astaka 8)

Nous pouvons comprendre Dieu lorsque le maître spirituel, qui transmet sans spéculer le message du Seigneur, est satisfait de nous. Il est dit: sevonmukhe hi jihvā dau svayam eva sphuraty adah [Padma Purāna]; le Seigneur se révèle à qui emploie ses sens à Le servir.

Hayagriva: Pour Thomas d’Aquin, Dieu représente la seule et unique essence constituée de forme pure. Il estime que la matière n’est que potentiel qui, pour devenir réel, doit assumer une certaine forme. En d’autres mots, l’être vivant doit acquérir une fome individuelle pour s’actualiser
. Lorsque la matière s’unit à une fome, celle-ci lui donne individualité et personnalité.

Srila Prabhupada: La matière en elle-même est dépourvue de forme mais non l’âme. La matière reouvre la forme réelle de l’âme spirituelle. Puisque cette dernière possède une forme, la matière semble aussi en avoir une. La matière ressemble à un tissu que l’on taille de manière à ce qu’il épouse la forme du corps. Dans le monde spirituel, cependant , tout a une forme: Dieu et les âmes.

Hayagriva: D’Aquin croit que seuls Dieu et les anges ont une forme immatérielle. Il n’existe aucune différence entre la Forme de Dieu et Son Moi spirituel.

Srila Prabhupada: Et Dieu et l’âme spirituelle possèdent une forme bien réelle. La forme matérielle n’est qu’une enveloppe qui recouvre le corps spirituel.

Hayagriva: D’Aquin expose cinq arguments fondamentaux démontrant l’existence de Dieu:

1) Dieu existe inévitablement en tant que Cause première:
2) L’Univers matériel, n’ayant pu naître de lui-même, dut être crée par une cause extérieure, spirituelle;
3) L’existence même de l’Univers sous-entend celle du Créateur;
4) La perfection relative de ce monde implique nécessairement une perfection absolue qui le sous-tende;
5) Puisque la création possède ordre et dessein, elle fut donc bel et bien conçue par un Créateur.

Srila Prabhupada: Nous acceptons également ces arguments. En l’absence d’un père et d’une mère aucun enfant ne peut être engendré. Les philosophes modernes oublient cette preuve irréfutable de l’existence de Dieu. Selon la Brahma-samhitā (5.1):

īśvaraḥ paramaḥ krsnaḥ
sac-cid-ānanda-vigrahaḥ
anādir ādir govindaḥ
sarva-kārana-kāranam

« Krishna, aussi nommé Govinda, est le Seigneur Suprême. Il a un Corps spirituel, éternel et tout de félicité. N’ayant pas Lui-même d’origine, Il est la Source de tout ce qui existe, la Cause première de toutes les causes. »

Tout a une cause et Dieu incarne la Cause ultime de toute chose.

Hayagriva: Il affirme aussi que la perfection relative de ce monde implique l’existence d’une perfection absolue.

Srila Prabhupada: En effet, le monde spirituel incarne la perfection absolue et cet Univers temporaire de la matière n’en est qu’un reflet. Toute perfection qui puisse exister en ce monde matériel prend sa source dans le monde spirituel. Selon le Vedānta-sūtra, tout émane de la Vérité Absolue: janmādy asya yatah.

Hayagriva: Certains savants admettent même aujourd’hui, comme d’Aquin, qu’une cause extérieure, ou spirituelle, est requise pour la création initiale, puisque rien en cet Univers matériel ne tire son origine de sa propre existence.

Srila Prabhupada: Effectivement , aucune montagne, si imposante soit-elle, ne peut créer ou façonner quoi que ce soit; mais l’être humain peut, lui, façonner la pierre.

Hayagriva: Contrairement à Platon et Aristote, Thomas d’Aquin maintient que Dieu a tiré l’Univers du néant.

Srila Prabhupada: Non! L’Univers fut définitevement créé par Dieu mais le Seigneur et Ses énergies existent toujours. On ne peut logiquement dire que l’Univers fut créé à partir du néant.

Hayagriva: Thomas d’Aquin soutient que l’Univers matériel n’ayant pu émaner de la nature spirituelle de Dieu, il fut nécessairement tiré du néant.

Srila Prabhupada: La nature matérielle compte aussi parmi les énergies de Dieu. Comme le déclare Krishna dans la Bhagavad-gita (7.4)

bhūmir āpo ‘nalo vāyuḥ
khaḿ mano buddhir eva ca
ahańkāra itīyaḿ me
bhinnā prakṛtir aṣṭadhā

Terre, eau, feu, air, éther, mental, intelligence et faux ego, ces huit éléments, distincts de Moi-même, constituent Mon énergie inférieure.

 Tous ces éléments émanent de Dieu; par conséquent, ils sont bien réels. On les considère inférieurs parce qu’ils sont Ses énergies matérielles, séparées, distinctes de Lui-même. Le son de la voix provenant d’un magnétophone peut ressembler en tous points à la voix qu’elle reproduit. L’enregistrement sur bande magnétique est désormais séparé de la personne qui parle. Celui qui ne peut voir d’où vient cette voix peut conclure que la personne est présente, alors qu’elle se trouve peut-être ailleurs. Pareillement, l’Univers matériel émane de l’énergie du Seigneur Souverain; n’allons pas croire qu’il fut créé à partir de rien. Bien qu’il procède de la Vérité Suprême, il appartient à Son énergie supérieure dans le monde spirituel, royaume de la réalité. Quoi qu’il en soit, on ne peut accepter que l’Univers matériel procède du néant.

Hayagriva: Thomas d’Aquin dirait qu’il fut crée par Dieu à partir du néant.

Srila Prabhupada: On ne peut dire que l’énergie de Dieu soit néant. Son énergie est manifestée et existe éternellement avec Lui. Dieu doit bien posséder quelque énergie, sinon comment serait-il Dieu?

na tasya kāryaḿ karaṇaḿ ca vidyate
na tat-samaś cābhyadhikaś ca dṛśyate
parāsya śaktir vividhaiva śrūyate
svābhāvikī jñāna-bala-kriyā ca

« Il ne possède pas de corps matériel comme un être ordinaire. Il n’existe aucune différence entre Son Corps et Son Âme; Il est absolu. Tous Ses sens sont de nature transcendantale, et chacun de Ses organes des sens peut remplir les fonctions de n’importe quel autre. Personne ne Lui est supérieur ni même égal. Ses pouvoirs sont infinis et naturellement, la succession de Ses hauts faits n’a également pas de fin. » (Svetāsvatara Upanishad 6.8)

Dieu possède de multiples énergies; l’énergie matérielle n’en est qu’une parmi tant d’autres. Puisque Dieu est tout, on ne peut dire que l’Univers de matière provient du néant.

Hayagriva: Comme saint Augustin, Thomas d’Aquin croit que l’homme et le péché vont de pair. Dû au péché originel d’Adam, tous les humains ont besoin d’être sauvés; or ce salut ne s’acquiert que par la grâce de Dieu. Mais l’individu doit consentir à la recevoir pour qu’elle produise l’effet attendu.

Srila Prabhupada: C’est ce consentement qu’on nomme bhakti, ou service de dévotion.

atah srī krsna-nāmādi
na bhaved grāhyam indriyaih
Sevonmukhe hi jihvādau
svayam eva sphuraty adah

« Les sens matériels ne peuvent apprécier le Saint Nom, la Forme, les attributs et les divertissements de Krishna. Lorsque l’âme conditionnée s’éveille à la conscience de Krishna et utilise sa langue pour chanter le Saint Nom du Seigneur et goûter les reliefs de la nourriture qu’on Lui offre, celle-ci s’en trouve purifiée et on en vient graduellement à comprendre en vérité Krishna » (Padma Purâna)

Cette bhakti constitue notre occupation éternelle. De remplir ainsi notre fonction éternelle nous confère le salut, ou la libération. L’accomplissement d’activités chimériques, par contre, nous fait sombrer dans l’illusion ou māyā. La libération, ou mukti, consiste à maintenir notre position originelle. Nous nous livrons à diverses activités dans l’univers matériel, mais elles se rapportent toutes au corps de matière. Dans le monde spirituel, toutefois, l’âme  sert le Seigneur; c’est ce qu’on entend par la libération, ou le salut.

Hayagriva: Il existe pour Thomas d’Aquin deux sortes de péché: véniel et mortel. Le premier peut être pardonné mais non le second. Le péché mortel souille l’âme.

Srila Prabhupada: Quand l’être vivant désobéit à Dieu, il se retrouve dans l’Univers matériel: tel est son châtiment. Il peut alors soit se corriger au contact d’âmes élevées, soit transmigrer d’un corps à un autre, devenant ainsi la proie des tribulations de l’existence matérielle. L’âme n’est pas souillée mais elle peut s’impliquer dans des activités pécheresses. Bien que l’huile et l’eau ne se mélangent pas, les vagues n’emporteront pas moins l’huile qui flotte à leur surface. Dès que nous entrons en contact avec la nature ou l’univers matériel, nous tombons sous son emprise. « Sous l’influence des trois attributs de la nature matérielle, l’âme égarée par le faux égo croit être l’auteur de ses actes, alors qu’en réalité ils sont accomplis par la nature » (Bhagavad-gita 3.27). Dès qu’il vient dans l’univers matériel, l’être perd tout pouvoir personnel et devient totalement prisonnier des griffes de la nature. L’huile ne se mélange jamais avec l’eau, mais elle peut être emportée par ses vagues.

Hayagriva: Thomas d’Aquin estime que les voeux monastiques de pauvreté, célibat et obédience mènent directement à Dieu, mais que de telles austérités ne sont pas destinées aux masses. Il voit la vie comme un pèlerinage à travers l’univers des sens jusqu’au monde spirituel de Dieu, ou de l’imperfection à la perfection. Les voeux monastiques sont censés nous aider sur cette voie.

Srila Prabhupada: Les Vedas nous enjoignent de suivre la voie du tapasya, de l’abnégation volontaire. Tapasā brahmacaryena: le tapasya, l’austérité, commence par le brahmacarya, le célibat. Nous devons avant tout apprendre à maîtriser l’impulsion sexuelle. Voilà les prémices du tapasya. Il faut maîtriser les sens et le mental, puis sacrifier toutes nos possessions pour servir le Seigneur. En suivant la voie de la vérité et en demeurant purs, nous pourrons pratiquer le yoga. Ainsi est-il possible de progresser vers le royaume spirituel. Tout cela peut se réaliser toutefois en adoptant le service de dévotion. En devenant dévots de Krishna, nous  recueillons automatiquement les fruits de l’ascèse sans effort supplémentaire. D’un seul coup, nous pouvons acquérir les bienfaits de toutes les autres méthodes en pratiquant  le service de dévotion.

Hayagriva: Selon Thomas d’Aquin, l’âme ne peut être séparée d’une forme particulière. Dieu n’a pas créé une âme capable d’habiter n’importe quel corps ou forme; au contraire, Il aurait créé l’âme angélique, l’âme humaine, l’âme animale et l’âme végétale. A nouveau, nous retrouvons ici le concept de la création de l’âme.

Srila Prabhupada: L’âme n’est pas créé mais existe éternellement avec Dieu. Elle jouit d’une certaine indépendance qui lui permet de se détourner du Seigneur; elle ressemble alors à l’étincelle qui quitte le feu et s’éteint. Quoi qu’il en soit, l’âme individuelle existe éternellement. Ni le Maître ni Ses serviteurs ne cessent jamais d’être. On ne peut dire que les différentes parties du corps furent séparément créées. Dès que le corps est entièrement formé, il apparaît doté de tous ses membres. L’âme n’est jamais ni créée ni détruite. La Bhagavad-gita (2.20) le confirme au tout début de son enseignement:

na jāyate mriyate vā kadācin
nāyaḿ bhūtvā bhavitā vā na bhūyaḥ
ajo nityaḥ śāśvato ‘yaḿ purāṇo
na hanyate hanyamāne śarīre

« L’âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d’être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n’eut jamais de commencement et jamais n’aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps. »

C’est parce qu’elle accepte de revêtir un corps matériel que l’âme semble naître et mourir. Lorsque le corps de matière meurt l’âme pénètre dans un nouveau corps. Une fois libérée, l’âme n’a plus à revêtir d’autre corps matériels; elle peut alors réintégrer dans sa forme spirituelle, originelle, sa demeure première, auprès de Dieu. L’âme n’est jamais créée; elle existe éternellement avec Dieu. Sinon, on pourrait se demander si Dieu, l’Âme Suprême, ne fut pas Lui aussi créé. Bien sûr, tel n’est pas le cas. Dieu est éternel et de même Ses parties intégrantes. Dieu ne revêt jamais de corps matériel, alors que l’âme individuelle, de son côté, n’étant qu’un fragment infime, succombe parfois à l’énergie matérielle. 

Hayagriva: L’âme existe-t’elle éternellement auprès de Dieu dans sa forme spirituelle?

Srila Prabhupada: Oui.

Hayagriva: L’âme possède donc une forme incorruptible. Cette forme correspond-elle à celle du corps matériel?

Srila Prabhupada: Le corps n’est qu’une imitation, une illusion. Puisque le corps spirituel a une forme, celui de matière, qui est en quelque sorte une enveloppe, en assume aussi une. Comme je l’ai déjà expliqué, un tissu ne possède pas de forme précise, mais le tailleur peut le couper pour qu’il s’adapte à une forme. En réalité, cette forme matérielle est illusoire, car elle n’existe que pour un temps; puis, devenue usée et inutile, elle se disout. La Bhagavad-gita (18.61) compare le corps à une machine. L’âme possède sa propre forme mais elle reçoit cette machine, le corps, qu’elle utilise pour parcourir l’Univers à la recherche du plaisir.

Hayagriva: Je pense que le problème réside en partie dans le fait que ni saint Augustin ni Thomas d’Aquin ne peuvent concevoir la forme spirituelle. Lorsqu’ils parlent de forme, ils croient que celle-ci doit nécessairement être matérielle. D’Aquin adhère aux doctrines augustiniennes et platoniques qui soutiennent que si l’âme était indépendante de la matière, l’homme perdrait son unité fondamentale. D’Aquin voit  l’homme comme étant et l’âme et le corps. Pour lui, l’homme est un type particulier d’âme habitant un corps spécifique.

Srila Prabhupada: Lorsqu’on est vêtu, il semble  que nous ne sommes pas différents de nos habits. Ceux-ci en effet imitent tous nos gestes, mais nous n’en sommes pas moins entièrement différents.

Hayagriva: Thomas d’Aquin ne croit pas que l’être possède une forme purement spirituelle. La matière est requise pour donner une forme à l’âme.

Srila Prabhupada: Non; elle possède une forme originale.

Hayagriva: Est-ce celle du corps?

Srila Prabhupada: C’est celle de l’esprit. Le corps emprunte une forme parce que l’esprit en possède une. La matière est informe, mais elle recouvre l’âme et prend ainsi elle-même une forme.

Hayagriva: Thomas d’Aquin considère que la sexualité est exclusivement destinée  à la procréation et que les parents sont responsables de l’éducation spirituelle de leurs enfants.

Srila Prabhupada: Les Vedas enjoignent également qu’on ne doit pas procréer à moins de pouvoir libérer nos enfants de la roue des morts et des renaissances:

gurur na sa syāt sva-jano na sa syāt
pitā na sa syāj jananī na sā syāt
daivaḿ na tat syān na patiś ca sa syān
na mocayed yaḥ samupeta-mṛtyum

« Celui qui ne peut délivrer du cycle des morts et des renaissances ceux qui dépendent de lui, ne devrait jamais  devenir maître spirituel, père, mari, mère ou deva ». [Srimad Bhagavatam 5.5.18]

Hayagriva: Il soutient que les activités sexuelles ne visant pas à la propagation de l’espèce s’avèrent « répugnantes au bien de la nature, qui consiste en la préservation des espèces ». Vu la surpopulation actuelle, cet argument tient-il encore?

Srila Prabhupada: La préservation des espèces n’y est pour rien. Les rapports sexuels illicites sont répréhensibles car ils visent à la satisfaction des sens plutôt que la procréation. Or, toute forme de jouissance matérielle constitue un péché.

SUITE « St Thomas d’Aquin à la lumière des Vedas » 



Catégories :Krishna et les philosophes, La conscience de Krishna et les religions

2 réponses

  1. Cher Jagadananda prabhu,Je ne sais pas comment te remercier pour cette nouvelle série d’article sur le site. Pour moi c’est très important de pouvoir trouver immédiatement sur le site des commentaires et explications que je mettrai plusieurs heures à rechercher dans les livres(il y en a tellement!). Je reviens d’une réunion interreligieuse de deux jours organisée par des moines catholiques près de Salbris et je peux affirmer que nous sommes les seuls à adorer Dieu dans Sa forme personnelle. Je me suis rendu compte que tous ,chrétiens, musulmans, bhuddistes, indouistes,juifs ect…, sont persuadé que la cause de toutes les causes  est impersonnelle. Il est très important pour nous d’acquérir une profonde connaissance de notre philosophie afin de pouvoir contrecarrer cette tendance généralisé vers l’impersonnalisme, car les autres sont très forts en philosophie.Il faut également pouvoir faire goûter le nectar  des bhajans et kirtans vaïsnava ainsi que le prasadam, qui sont aussi nos armes secrètes. Ton site est parfait(malgrès les imperfections:-), et est devenu pour moi un outil indispensable dans mon service à l’humanité. Merci de continuer dans ton effort.Ton serviteur endetté,Nrsimhananda das

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