Une conversation entre
Jagadananda das et Tristan Prévost
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T H È M E S A B O R D É S
QUATRIEME PARTIE
L’état d’éveil spirituel
Tristan Prévost : Comment sort-on de cet état de sommeil existentiel ?
Jagadananda : Grâce à la pratique du bhakti-yoga, dont l’écoute et le chant régulier du maha-mantra Hare Krishna joue un rôle essentiel, on sort peu à peu du sommeil de la vie matérielle. On s’éveille à la réalité de son identité spirituelle et l’on chasse toutes ces désignations qui nous rivent à une fausse identité matérielle ; qui nous empêtrent dans ce monde et sont sources de bonheurs comme de malheurs illusoires.
Le maha-mantra est identique à Dieu, il est la représentation sonore du Seigneur, non-différente de Lui. Quand on chante ce mantra (en évitant toutefois de commettre les dix offenses aux saints noms) on est en présence directe de Krishna et du monde spirituel.
Quelle est alors notre réelle identité -notre identité spirituelle, siutée au-delà des trois états de conscience matériels cités précédemment – ? Le Chaitanya Charitamrta la définit clairement :
jīvera ‘svarūpa’ haya — kṛsnera ‘nitya-dāsa’
« La nature originelle de tout être vivant est d’être l’éternel serviteur de Krishna » Voir (C.c Mad. 20.108)
Pendant qu’on dort on peut rêver que l’on est un personnage important : une star, un président, un banquier, un avocat. On peut rêver aussi que l’on forme un couple merveilleux et amoureux avec une ravissante femme. Mais quand on se réveil, on constate que toutes ces situations « idéales », n’étaient que chimères, de pures créations mentales.
On parle ici de rêves nocturnes, de « rêves de nuit ». Mais au-delà des classiques rêves nocturnes que nous connaissont bien, il existe aussi « les rêves de jour ». Autrement dit, on sort du sommeil nocturne pour une autre forme de sommeil, le sommeil de jour. Et l’on rêve éveillé que l’on est tel ou tel personnage.
On adopte, à travers nos vies successives, toutes sortes de rôles, comme au théâtre. On revêt différents habits, au gré des personnages que la nature matérielle nous force à incarner ; des costumes que l’on ôte à l’instant de la mort, dès que le rideau de la vie s’est refermé, avant d’en revêtir de nouveaux au prochain levé de rideau, quand on reprend naissance.
Que l’on parle de « rêves de nuit » ou de « rêves de jour », tant que l’on est pas éveillé à la conscience spirituelle d’être un éternel serviteur de Krishna, on ne fait que servir sa concupiscence et rêver tout le temps (1) :
« A vrai dire, l’être n’a aucun lien avec la jouissance matérielle ou la concupiscence, qui ne sont que les fruits de son imagination – de simples rêves qui peuplent son sommeil. Mais l’âme spirituelle s’éveille au contact du pur dévot, et brille aussitôt de toute sa gloire en comprenant sa condition naturelle de serviteur éternel du Seigneur. » SB 4.22.20
Tristan Prévost: Pourriez-vous développer plus encore ce sujet de l’état d’éveil spirituel ?
Jagadananda: Quand on sort du sommeil, on réalise que l’on était en train de rêver et que ce l’on vivait n’était qu’imagination. De la même façon, quand on sort de l’illusion (mâyâ), grâce à la miséricorde du pur dévot, le maître spirituel, qui nous engage dans la pratique du bhakti-yoga, on réalise : “ Je rêvais, je ne fais pas parti du monde matériel. Je ne suis pas ce corps matériel. Je ne suis pas français, anglais ou chinois (je ne fais pas parti de la “famille de la nation”). Je ne suis pas le père de “ma fille” ou de “mon fils”. Je ne suis pas le fils de “mon père” et de “ma mère”. Je ne suis pas le mari de “ma femme” (je ne fais pas parti de telle ou telle famille). Je ne suis pas ouvrier, ingénieur, président ou médecin (je ne fais pas parti de la société humaine). Je ne suis pas jeune, d’âge mur ou âgé, etc…”
Telle est ce que l’on appelle la réalisation spirituelle : prendre conscience que sa réelle identité est spirituelle et que notre relation avec le monde matériel est factice et temporaire, fondée sur une illusion, l’identification erronée du moi avec le corps matériel.
Mais si je ne suis pas ce corps matériel, qui suis-je alors ? La réponse est donnée dans les Ecritures Védiques : je suis une âme spirituelle, et cette âme est une parcelle de Dieu, l’Âme Suprême, Krishna. Telles des millions d’étincelles jaillissant d’un brasier, les millions d’âmes infinitésimales que sont les êtres vivants proviennent de Dieu, la Personne Suprême, Sri Krishna :
Tous les êtres créés émanent de la Vérité Absolue, Dieu, la Personne Suprême – Taittiriya Upanisad 3.1.1
(Krishna dit ): « O Arjuna aux-bras-puissants, outre cette énergie inférieure, une autre énergie est Mienne, une énergie supérieure, spirituelle; les êtres vivants, qui luttent avec la nature matérielle et par quoi l’univers subsiste, la constituent. » Bhagavad-gita 7.5
(Krishna dit ): « Les êtres, dans le monde des conditions, sont des fragments éternels de Ma personne . » Bhagavad-gita 15.7
(Krishna dit ): « Et lorsque ainsi tu connaîtras la vérité, ô fils de Pandu, tu comprendras que tous les êtres font partie intégrante de Moi, qu’ils vivent en Moi, et M’appartiennent. » Bhagavad-gita 4.35
Privé d’amour
Nos liens réels et profonds sont donc avec Krishna. Comment nos liens en ce monde, établis à travers la conception corporelle de l’existence (aham mameti), pourraient-ils être consistants ? Notre corps matériel, créé à partir des cinq éléments matériels, l’eau, la terre, le feu, l’air et l’éther, après quelques temps, périt, et se résorbe de nouveau en eux. Ce corps et ses désignations multiples sont donc sans réelle substance. Autrement dit, ils sont illusoires tels des rêves.
Tristan Prévost : Mais, après tout, certains pourraient objecter, le rêve est peut être préférable à la réalité ?
Jagadananda : Non, pas du tout, car si nous replaçons tout cela dans le contexte du thème principal de notre discussion, l’amour, dès que l’on est dans la conception corporelle de l’existence et que l’on ignore Krishna et la relation d’amour qui nous unit à Lui, on tombe dans l’impossibilité de jouir de l’amour. Autrement dit, on est « privé d’amour ».
Tristan Prévost : Comment cela « privé d’amour » ?
Jagadananda : Pour mieux comprendre ce que l’on entend par « privé d’amour » , on peut utiliser une analogie. Quand on a un gros rhume et que notre nez est complètement bouché, on se retrouve tout à coup dans l’incapacité de jouir des sens du goût et de l’odorat. C’est une situation assez pénible. Les aliments que l’on mange n’ont plus ni saveur, ni senteur. On dit communément alors qu’on est « privé de goût » et « privé d’odeur ». Dans le même ordre d’idée, quand on est sous l’emprise de la conception corporelle de l’existence– « la maladie de l’âme », on se retrouve dans l’incapacité de ressentir aucun amour pour Krishna, la source première de l’amour, et l’on est donc « privé d’amour ».
Krishna, la source de l’amour
Tristan Prévost : Mais pourquoi vouloir associer absolument l’amour à Krishna ?
Jagadananda : Krishna est Dieu, la Personne Suprême, à l’origine de tout ce qui est, aham sarvasya prabhavo, Il est aussi à l’origine de l’amour. Non seulement cela, mais Krishna représente le Supreme Objet d’amour. Il est le Seigneur Suprême de l’univers ; Celui qui crée, maintien et détruit la manifestation matérielle. Les Ecritures védiques nous informent qu’une infinité d’énergies (shaktis) proviennent de Lui (2) . L’amour participe de son énergie interne, l’énergie de plaisir appelée hladhini shakti. Cette hladini shakti transposée dans le monde matériel devient altérée par l’énergie matérielle et est source de souffrance. La cause originelle de cette altération de l’amour a une origine spécifique. Elle est due au fait que dans le monde matériel, les âmes conditionnées cherchent à jouir de l’existence de façon égoïste, c’est-à-dire en tant que maître plutôt que serviteur. Ils dénient à Krishna, sa position de Maître absolu et de Suprême enjoyer(3) et par là-même se place en compétiteur, plutôt qu’en serviteur vis-à-vis de Lui.
Il existe une excellente parabole pour illustrer ce propos. Il s’agit de l’histoire de « La main qui était envieuse de l’estomac » :
Agitée par l’envie, une main se dit un jour :« Je suis las de devoir toujours servir l’estomac ! Dorénavant, c’est décidé, je ne nourrirai plus l’estomac mais jouirai moi-même de la nourriture. » Dès le repas suivant, la main met son plan en action et entreprend d’avaler elle-même la nourriture. Au début, sous l’influence d’un ego démesuré, la main a l’impression qu’elle va mieux depuis qu’elle se nourrit directement. Mais se nourrit-elle vraiment ? Quoiqu’il en soit, après quelques temps, elle doit se rendre à l’évidence, elle ne va pas bien du tout. Depuis qu’elle a arrêté de servir l’estomac, elle s’affaiblit et dépérit de jour en jour. A présent, elle en a bien conscience, si elle ne reprend pas son service à l’estomac, nul doute, cela lui sera fatale. Après un certain temps, la main retrouve son bon sens et réalise : « Cette idée cupide de vouloir jouir par moi-même, indépendamment de l’estomac, était stupide. Dorénavant, cela ne fait aucun doute, si je veux être bien portante et heureuse je dois abandonner toute envie vis-à-vis de l’estomac et me montrer, humble, soumise et reconnaissante vis-à-vis de lui car c’est en le servant que je serai comblée».
Bien qu’au premier abord anodine, cette métaphore contient une signification profonde. Elle pointe la cause fondamentale de tous nos problèmes existentiels et le moyen d’y mettre un terme. Elle souligne clairement la cause fondamentale de notre frustration au niveau de l’amour. Si nous voulons connaître l’amour véritable nous devons cesser de nous prendre pour les bénéficiaires légitimes de tous les plaisirs du monde, dont le plus grand, le plaisir sexuel.
Il faut rechercher plutôt à satisfaire les sens spirituels et absolus du Seigneur. C’est à travers la satisfaction du Seigneur que nous pourrons être satisfaits, pas en cherchant à jouir égoïstement de nos sens, comme à travers la vie sexuelle. Au niveau matériel, ce sont ses propres sens que l’on cherche à satisfaire ; telle est l’essence même de la vie sexuelle. Il faut s’élever graduellement au niveau spirituel, le niveau où l’on trouve sa satisfaction dans celle du Seigneur.
Tout comme la main cherchant à jouir de la nourriture indépendamment de l’estomac (l’amour peut être comparé à la nourriture car, comme elle, il soutient notre existence.), nous cherchons à jouir de l’amour en dehors de l’Être Suprême, Krishna, le suprême et divin réceptacle de l’amour.
Comme nous l’avons déjà souligné à plusieurs reprises, Krishna est Dieu, la Personne Suprême et tous les êtres vivants ont une relation intime avec Lui de par leur constitution même . Telle est ce qu’affirme Krishna dans la Bhagavad-gita : « Tous les êtres vivants sont des parties intégrantes de Ma personne (BG 15.7). »
Krishna possède les six opulences qui le rendent très fascinant. Le nom même de Krishna signifie « l’Infiniment fascinant ». Il est Bhagavan Sri Krishna, Celui qui possède les six perfections de l’existence à l’infini : la beauté, la richesse, la connaissance, la puissance, la renommée et le renoncement. Quiconque possède, ne serais-ce qu’une ou plusieurs de ces qualités, devient immédiatement attrayant. Que dire de Celui qui les possèdent complètement et sans limites ! Tel est l’Être Suprême, Il exerce un attrait irrésistible sur tous les êtres. Et lorsque le Seigneur est accompagnée de Sa puissance de félicité, Radharani, la fascination qu’Il exerce sur Ses dévots s’en trouve décuplée.
Chercher à jouir des plaisirs charnels c’est se comporter comme la main de la parabole, qui aspire de façon dénaturée et égoïste à jouir par elle-même (en excluant Dieu de sa vie). Les plaisirs charnels participent d’une illusion et sont dégradants pour l’âme que nous sommes. La vie sexuelle représente une réflexion pervertie de l’amour de Dieu, il faut donc soit, s’en abstenir complètement (3 ashrams sur 4 dans la société du varnashram le font : brahmacarya, vanaprastha et sannyasa) ou soit, la réguler dans le cadre du mariage.
Prahlâda Maharaja dans le Srimad-Bhagavatam utilise une autre métaphore en relation avec la main. Il compare la relation sexuelle entre homme et femme, au frottement de deux mains, l’une contre l’autre, dans le but de soulager une démangeaison. Il ajoute que les grihamedis (ceux dont la vie familiale est axée sur le plaisir des sens, contrairement aux grihastas qui désirent développer leur conscience de Dieu), considèrent le sexe -qui n’est donc, selon lui, que le soulagement d’une démangeaison – comme la plus haute forme de plaisir, alors qu’en réalité il est source de souffrance et n’apporte pas de satisfaction profonde. Il avance aussi que les dhiras – (littér. : les êtres sobres ; ceux qui s’efforcent de contrôler leurs sens, de tolérer cette démangeaison des sens) -, ne sont pas exposés aux mêmes souffrances que ceux qui s’abandonnent aux sens (SB 7.9.45). D’autre part, le Bhagavatam décrit le grihamedi comme un candidat de choix pour les punitions de l’enfer.
Qui dit jouissance dit aussi souffrance
Tristan Prévost : Est-ce à dire, quand la conscience de Krishna incite à l’abstinence ou au contrôle régulé de sa sexualité dans le cadre du mariage, qu’elle condamne par là-même le plaisir ?
Jagadananda : Je suis content que vous souleviez la question du plaisir. Si la sexualité tient une place si importante aujourd’hui c’est qu’elle est étroitement associée à la notion de plaisir. Mais l’équation sexe égal plaisir, est trop simpliste. Une équation plus juste serait: sexe égal plaisir plus souffrance. Mais l’équation parfaite est : sexe égale souffrance.
Tristan Prévost: Comment peut-on affirmer une telle chose?
Jagadananda: Il faut comprendre que lorsque l’on s’attache au plaisir de la chair, on s’attache en même temps à la souffrance de la chair. Autrement dit, quand on s’attache aux plaisirs de la chair, on se lie en même temps à la souffrance de la chair. La chair désignant le corps matériel ; tant que l’on possède un corps matériel on s’expose à la souffrance. Toute la philosophie de la conscience de Krishna, provenant de la culture védique, repose sur le concept philosophique suivant: tant et aussi longtemps que nous posséderons un corps matériel, autrement dit, que nous continuerons à nous réincarner, nous devrons souffrir. Il faut donc se libérer du cycle des morts et renaissances répétées pour atteindre au monde spirituel , l’endroit où règne la véritable félicité.
Que plaisirs et souffrances soient intimement liés au corps matériel n’est pas difficile à comprendre. Ils sont les deux faces d’une même pièce. Par exemple, en été, qui n’apprécie pas, alors qu’il y a un beau soleil et qu’il fait chaud, de se baigner dans la mer ? Mais ce même plaisir, alors que la température descend de quelques degrés, que le soleil se couvre, et qu’un vent frais se met à souffler, se transforme immédiatement en souffrance. Et poursuivant ce raisonnement plus avant, en hiver, si une personne tombe dans une mer glaciale, la souffrance qui n’était, dans l’exemple précédent que légère, devient dans ce cas, aiguë.
Il existe ainsi divers degrés dans l’échelle de la souffrance tout comme il existe divers degrés dans celle du plaisir. Ceux qui recherchent le plaisir sexuel recherche en cela des sensations intenses de plaisir. Mais l’être intelligent comprend que le plaisir obtenu au contact des objets des sens n’en est pas un, car en le cultivant on cultive en même temps la souffrance, et cette souffrance est proportionnelle au plaisir.
Tristan Prévost : Mais n’est-il pas possible de jouir des sens sans souffrir en retour ?
Jagadananda : Non, car en développant un attachement pour la jouissance sexuelle, on renforce en même temps son lien avec le corps matériel, et si celui-ci apporte certainement du plaisir il apporte aussi, simultanément, des souffrances.
Dans le plaisir sexuel le sens du toucher joue un rôle prépondérant. Mais qu’est-ce que nous offre ce sens du toucher ? Du plaisir, certes, mais pas sans souffrance. En été, sentir une brise douce et chaude vous caresser la peau est certainement bien agréable, mais quand un vent froid et glacial vous fouette la visage, en hiver, c’est très désagréable ; autant que la douce brise était plaisante avant.
Rechercher la jouissance des sens, c’est en même temps s’exposer à la souffrance. Plaisir et souffrance ; l’un est aussi indissociable de l’autre que les deux faces d’une même pièce . Encore une fois, sentir une brise douce et chaude caresser sa peau est certainement bien agréable mais n’oublions pas que cette source de plaisir (le toucher) est aussi source de souffrance, et que peu de choses – un petit chardon planté dans le pied, un coup de soleil, une petite coupure, etc… suffisent à provoquer la douleur.
Tristan Prévost : Mais, si comme vous le dites, plaisirs et souffrances sont inévitables et indissociables l’un de l’autre, si on n’y peut rien, autant jouir de ses sens sans se poser de questions…
Jagadananda : Non, une telle attitude de chercher « à jouir des sens sans se poser de questions » relève de l’ignorance, conduit au désastre (4) et s’apparente à la vie animale. La forme humaine, dont nous bénéficions en cette vie, est une forme privilégiée. Comparée aux 8 400 000 espèces de vie (végétaux, insectes, oiseaux, reptiles, mammifères) la forme humaine est très privilégiée, car, elle seule, permet d’apporter des solutions définitives aux problèmes inhérents à l’existence matérielle : les souffrances causées par la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. L’homme qui ne se pose pas de questions d’ordre spirituel et philosophique ne vaut pas mieux qu’un animal et c’est pourquoi, selon les critères de la culture védique, la version actuelle de l’homme moderne est très éloignée de celle d’un véritable être humain, un aryen ; elle est plutôt celle d’un animal raffiné.
SUITE: Amour, sexe, et illusion (5/6)
1)Lire sur ce sujet la conversation avec Srila Prabhupada intitulée « Rêves de jour et rêves de nuit »
2) parasya shaktir vividhaiva shruyate
Shvetâshvatara Upanisad 6.8
3) Si ce terme anglais d’ “enjoyer” est employé ici c’est qu’il convient parfaitement et qu’il n’existe pas de terme équivalent en français. Il faudrait dire, en parlant de la position suprême de Krishna en tant qu’“enjoyer suprême”, qu’Il est le “jouissant suprême” ou “le jouisseur suprême” mais l’une comme l’autre de ses traductions sont inappropriées. La traduction française du mot “enjoyer” qui convient le mieux est “bénéficiaire”. On dirait donc dans le contexte qui nous concerne que Krishna est “le bénéficiaire suprême” mais là encore, cette traduction, bien qu’étant meilleur, n’est toutefois pas entièrement satisfaisante. C’est pourquoi nous avons choisi d’utiliser ce terme anglais d’ “enjoyer”.
4)« Le désastre » auquel il est fait allusion ici fait référence aux conséquences karmiques terribles qu’entraîne la recherche aveugle de la jouissance des sens. Quiconque s’adonne au sexe illicite devient un candidat potentiel pour les punitions de l’enfer au moment de la mort, et ensuite, une fois qu’il a payé pour ses activités pécheresses en enfer, les choses ne s’arrêtent pas là, il court également le risque de devoir revêtir un corps animal dans sa prochaine vie ; tout cela comme réactions (karma) à ses activités coupables accomplies au cours de sa vie humaine – jouir des sens sans référence aux prescriptions des Ecritures Védiques données par Dieu, tel un animal irresponsable.
Catégories :Sexe et principes régulateurs
J’ai trouvé cet article trés opportun et c’est vrai que le nectar n’est pas dans s’absorber trop dans le travail et la famille, il faut penser à Krishna aussi. Bhagavad-gita ki jaya !!!!!
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super article ,je vais le partager avec d’autres internaute, hare krisna jagad prabhou !midouni
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BRAVO jAGAT.Vos articles sont trés interésant alain
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Merci pour cette Merveilleuse nourriture sur Internet !!! Il s’agit maintenant d’en nourrir notre Âme…
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j’attendais impatiemment un article sur r-a-krishna.com, ma patience à eu ses fruits, je vous remercie pour vos articles
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