Les Enseignements de
PRAHLADA MAHARAJA
______________
Une série de conférences
en 9 parties
par Sa Divine Grâce
A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada
Cinquième Partie:
Devenez conscients de Krishna
MAINTENANT !
Prahlâda Maharaja affirme que dans ces conditions, lorsque vous êtes trop impliqué dans le matérialisme, vous ne pouvez pas cultiver la conscience de Krishna. On devrait en conséquence pratiquer la conscience de Krishna dès l’enfance. Bien sûr, le Seigneur Chaitanya est si bon qu’Il concède, « Mieux vaut tard que jamais. Même si vous avez manqué l’opportunité de commencer dès l’enfance la conscience de Krishna, commencez maintenant, au niveau où vous vous trouvez. » Ce sont les enseignements de Chaitanya Mahaprabhu. Il n’a jamais dit, » Parce que vous n’avez pas commencé votre conscience de Krishna dès votre enfance, vous ne pourrez pas progresser. » Non. Il est trés miséricordieux. Il nous a donné cette merveilleuse méthode du chant, Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare/ Hare Râma Hare Râma Râma Râma Hare Hare. Que vous soyez jeune ou âgé – peu importe ce que vous êtes – simplement commencez. Vous ne savez pas quand votre vie se terminera. Si vous chantez sincérement, même pour un instant, cela aura sur vous un grand effet. Cela vous sauvera du plus grand des dangers – devenir un animal dans votre prochaine vie (Bhagavad-gita 2.40).
Malgré qu’il n’a que cinq ans, Prahlâda Maharaja parle, tout comme un homme expérimenté et éduqué le ferait, parce qu’il a reçu la connaissance de son maître spirituel et guru, Nârada Muni. Le prochain chapitre du Srimad-Bhagavatam (7.7) nous le révèle. La sagesse ne dépend pas de l’âge, mais de la connaissance reçue d’une source supérieure. On ne peut devenir un sage simplement du fait que l’on avance en âge. Non. Cela n’est pas possible. La connaissance doit être reçue d’une source supérieure; alors on devient un sage. Cela a peu d’importance si l’on est un garçon de cinq ans ou un homme de cinquante ans. Comme il est dit, » Par la sagesse l’on devient un homme âgé, même sans être d’un âge avancé ».
Ainsi, malgré qu’il était âgé de seulement cinq ans, parce qu’il était avancé dans la connaissance, Prahlâda dispensait des instructions parfaites à ses camarades de classe. Certains pourraient trouver ces instructions pesantes. Supposons qu’un homme soit déjà marié et Prahlâda Maharaja dit, » Prends la conscience de Krishna ». Il pensera, « Oh, comment puis-je quitter ma femme? Nous sommes si bien ensemble, quand nous parlons ensemble, sommes assis côte à côte et prenons du plaisir. Comment pourrais-je quitter ma femme? » L’attraction familiale est trés forte.
Je suis un vieil homme – soixante douze ans. Durant les quatorze dernières années, j’ai été séparé de ma famille. Malgré tout, parfois, moi aussi, je pense à ma femme et à mes enfants. C’est naturel. Mais cela ne veut pas dire que je doive retourner avec eux. C’est la connaissance; quand le mental s’égare dans des pensées de plaisir des sens, on devrait tout de suite comprendre, » C’est une illusion « .
Selon les principes Védiques, on doit volontairement renoncer à sa vie familiale à l’âge de cinquante ans. On doit partir. Il n’y a pas d’autres alternatives. Les vingt-cinq premières années sont destinées à la vie étudiante. De l’âge de cinq ans jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, on devrait recevoir une bonne éducation dans la conscience de Krishna. Le principe fondamental de l’éducation devrait être la conscience de Krishna, rien d’autre. Alors sa vie sera agréable et réussie, à la fois dans ce monde et dans le suivant. Une éducation consciente de Krishna signifie que l’on est éduqué dans le but d’abandonner, pour de bon, toute conscience matérielle. Voilà la conscience de Krishna parfaite.
Mais si l’étudiant est incapable de réellement comprendre et saisir l’essence de la conscience de Krishna, alors il peut se marier avec une femme qualifiée et vivre une vie de famille paisible. Et, du fait qu’il a été éduqué dans les principes fondamentaux de la conscience de Krishna, il ne se perdra pas dans les méandres du monde matériel. Celui qui vit simplement – une vie simple et de hautes pensées – peut progresser dans la conscience de Krishna même au sein d’une vie de famille.
Ainsi, la vie de famille n’est pas condamnée. Mais si un homme oublie son identité spirituelle et s’absorbe uniquement dans des préoccupations d’ordre matériel, alors il est perdu. Sa vie est perdue. Si l’on pense, « Je ne peux me protéger des attaques du désir sexuel, » alors qu’on se marie. C’est nécessaire. Mais ne vous engagez pas dans la vie sexuelle illicite. Si vous désirez une fille, si vous désirez un garçon, mariez vous et vivez dans la conscience de Krishna.
Une personne éduquée dans la conscience de Krishna, dès son enfance, naturellement, sera peu attirée par la vie matérielle, et à l’âge de cinquante ans il y renoncera. De quelle façon commence-t-il ce renoncement? Le mari et la femme quitte la maison familiale et voyage ensemble sur les lieux de pélerinage. Si l’on est resté de l’âge de vingt cinq ans jusqu’à cinquante dans la vie familiale, on a certainement des enfants devenus adultes. Ainsi, à l’âge de cinquante ans le mari confie les affaires familiales à un ou plusieurs de ses fils qui sont pères de famille, et lui et sa femme partent en pélerinage sur les lieux saints, afin de pouvoir mettre de côté toutes préoccupations familiales. Une fois que l’homme est complètement mûr pour le détachement, il demande à sa femme de retourner au foyer avec les enfants, et lui reste seul. Voici le processus védique. Nous devons nous donner la chance de progresser dans la vie spirituelle, étape par étape. Autrement, si nous demeurons attachés toute notre vie durant à une conscience matérielle, nous ne serons pas en mesure de parfaire notre conscience de Krishna, et nous passerons à côté de cette opportunité unique que constitue cette forme humaine.
Quand nous parlons de soi-disante vie de famille heureuse, cela veut dire que nous pouvons jouir de la compagnie d’une femme et d’enfants trés affectueux. De cette façon nous pouvons jouir de l’existence. Mais nous ne savons pas que ce bonheur est faux, qu’il repose sur des fondements illusoires. Sur le champ, le temps d’un clignement de paupières, il peut finir. La mort n’est pas sous notre contrôle. Par la Bhagavad gita nous apprenons que si l’on meurt alors que l’on est trop attaché à sa femme, la conséquence sera que dans notre prochaine vie nous aurons le corps d’une femme (BG 8.6). Et si la femme est trés attachée à son mari, elle obtiendra le corps d’un homme dans sa prochaine vie. De la même façon, si vous n’avez pas de famille mais que vous êtes attachés à un chat ou à un chien, alors dans votre prochaine vie vous serez un chat ou un chien. Ce sont les lois du karma, ou de la nature matérielle.
Le point principal est que l’on devrait commencer la conscience de Krishna immédiatement. Supposez que l’on pense, « Après avoir mis un terme à ma vie d’insouciance et de préoccupations matérielles, quand je serai vieux et qu’il n’y aura rien d’autre à faire, alors j’irai dans le Mouvement pour la conscience de Krishna et j’écouterai ce qu’ils disent. » Certainement, à cet instant vous pourrez prendre la vie spirituelle, mais comment pouvez vous être certain que vous vivrez si vieux? On peut mourir à n’importe quel moment. Ainsi, reporter à plus tard sa vie spirituelle est très risqué. En conséquence, on doit saisir l’opportunité maintenant de progresser dans la conscience de Krishna. C’est le but de ce Mouvement: donner à chacun la chance de commencer la conscience de Krishna à n’importe quelle étape de sa vie. Et par la méthode du chant Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare/ Hare Râma Hare Râma Râma Râma Hare Hare, on peut progresser trés rapidement. On obtient un résultat immédiat.
Nous demandons à tous, les dames et messieurs qui assistent trés gentiment à notre conférence ou lisent notre littérature, de chanter Hare Krishna chez vous pendant votre temps libre, et de lire nos livres. Voilà notre requête. Nous sommes certains que vous trouverez ce procédé trés plaisant et trés effectif.
SUITE: « J’aime Krishna plus que tout »
Catégories :Enseignements de Prahlâda Maharaja, Philosophie et transcendance