La morale et l’existence de Dieu

La morale et
l’existence de Dieu

           par Ajita Krishna dasa

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voir l’article originel en anglais

Un argument intéressant et convaincant en faveur de l’existence de Dieu est l’Argument Moral ( appelé également l’Argument axiologique. Axi signifie « valeur »).

L’argument peut être présenté de cette façon:

1. Si Dieu n’existe pas, les valeurs morales absolues n’existent pas.

2. Les valeurs morales absolues existent.

3. Par conséquent Dieu existe.

                Arguments en faveur de la première proposition

Les valeurs morales absolues sont des valeurs qui existent objectivement et sont vraies pour tous, même si personne ou seulement quelques uns sont en accord avec elles, connaissent leur existence, ou agissent à l’opposé de ces valeurs. Certains prétendent que l’existence de valeurs morales absolues ne dépendent pas de l’existence de Dieu. Les valeurs morales absolues, affirment-ils, peuvent exister indépendamment d’un Etre personnel.

Il est vrai que c’est une possibilité logique, mais elle est contraire à notre expérience. Notre expérience confirme constamment que les valeurs morales sont subordonnées aux personnes. Il devrait être évident que l’esprit humain, faillible et limité, reste incapable d’établir de telles valeurs morales absolues. Puisque les valeurs morales sont toujours subordonnées à des êtres personnels il devrait être évident que les valeurs absolues, si elles existent, doivent être faites par un Etre personnel absolu, avec un pouvoir absolu, de sorte qu’aucune autre personne ne puisse changer ou annuler les valeurs morales établies par Lui. Si quelqu’un le pouvait elles ne seraient pas alors absolues. La plupart des athées sont en fait d’accord avec cette première proposition et, par conséquent, doivent rejeter la deuxième proposition, afin d’éviter la conclusion. 

Arguments en faveur de la deuxième proposition.

Pour défendre cette proposition je vais présenter les points suivants – qui pourraient bien s’entrecouper-, sur le fait qu’accepter le relativisme moral n’a pas de sens. Et puique l’absolutisme moral est la seule alternative au relativisme moral, on doit plutôt accepter l’absolutisme moral.

1. Si le relativisme moral est vrai alors il est vrai que toutes les actions sont égales moralement. Donc, être un relativiste moral et, en même temps, soutenir une position moral normative (comme, par exemple, en faisant valoir qu’il est moralement inacceptable d’être un absolutiste moral) est pour commencer, contradictoire en soi, parce que si toutes les actions sont égales, alors il ne peut être ni meilleur ni pire, d’être un relativiste moral plutôt qu’un absolutiste moral.

2. Mais le fait est que personne n’est vraiment en mesure de vivre si toute les actions sont réellement égales moralement. Nul ne peut arrêter de porter des jugements moraux et cela, comme indiqué ci-dessus, n’a de sens que si les valeurs morales absolues existent. Cela veut dire qu’il est impossible de vivre de façon consistante comme relativiste moral .

3. Tout relativiste moral soutient des positions morales , ce qui l’amène à contredire la réalité comme si la réalité paraissait confirmer sa philosophie. La philosophie des relativistes dictera  » vous devriez faire X » et « vous devriez vous abstenir de faire Y » alors que la réalité objective serait que « rien ne devrait être fait ». Donc, si le relativisme moral est juste, et philosophiquement consistant avec lui-même, il ne doit tenir aucune positon morale normative.

4. Essayer réellement de vivre selon la morale relativiste ( vivre comme si chaque action était égale à toutes les autres actions) fera de nous des monstres moralement infirmes. Au moins aux yeux d’une personne normale. On essaiera, par exemple, de ne pas favoriser ou louer les bonnes actions et stopper ou condamner les mauvaises actions.

5. Au fond, nous savons tous quand quelque chose est réellement bien et quand quelque chose est réellement mal et, trés peu de relativistes moraux lorsqu’ils sont confrontés à des questions comme  » Pensez-vous vraiment que la pédophilie soit correcte? » ou  » Pensez-vous vraiment que torturer des bébés pour le plaisir soit correcte? » restent vraiment des relativistes moraux. Confronter à de telles questions, ils sont contraints de choisir entre accepter une moralité objective et absolue ou devenir un monstre moralement infirme.

Si, après avoir confronté le relativiste moral à ces questions, il insiste malgré tout que rien n’est vraiment moralement bien et mal, alors on doit simplement l’inviter encore une fois à prendre le temps de vraiment réfléchir trés profondément à la question.

                Conclusion

Le prix que l’on doit payer pour avoir adopter la morale relativiste est donc trés élevé. Globalement on doit 1) penser de façon inconsistante 2) vivre de façon inconsistante 3) contredire la réalité et 4) être un monstre moralement infirme. Ainsi toute personne saine d’esprit rejettera le relativisme moral. Aucun des problèmes précités ne découleront nécessairement de l’absolutisme moral, et comme l’absolutisme moral est la seule alternative possible au relativisme moral, nous devons l’ accepter . Et puisque Dieu est le seul fondement raisonnable à l’origine des valeurs morales absolues nous devons accepter l’existence de Dieu.



Catégories :Philosophie et transcendance

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