Les Enseignements de
PRAHLADA MAHARAJA
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Une série de conférences
en 9 parties
par Sa Divine Grâce
A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada
Première Partie:
La plus Chère
d’entre toutes les Personnes
Aujourd’hui je parlerai de l’histoire d’un garçon dévot nommé Prahlâda Maharaja. Il était né d’une famille d’athées invétérés. Il existe deux sortes d’hommes en ce monde: les démons et les dévas. Quelle la différence entre les deux? La différence principale est que les devas, ou personnes pieuses, sont dévouées au Seigneur Suprême, alors que les démons sont athées. Ils ne croient pas en Dieu parce qu’ils sont matérialistes de nature. Ces deux catégories d’hommes depuis toujours existent dans ce monde. A l’heure actuelle, à cause de l’Age de Kali (Age de querelle), le nombre de démons a augmenté, mais ce genre de classification existe depuis le début de la création. L’évènement que je vais vous relater s’est passé il y a trés, trés longtemps, quelques millions d’années, aprés la période de la création.
Prahlâda Maharaja était le fils de la personne la plus athée et également, la plus puissante qui soit. La société dans laquelle il se trouvait étant matérialiste, ce garçon n’avait pas la possibilité de glorifier le Seigneur Suprême. La caractéristique d’une grande âme est qu’elle est trés désireuse de propager la glorification du Seigneur Suprême. Le Seigneur Jésus Christ, par exemple, était trés désireux de propager la glorification de Dieu, mais les personnes démoniaques ne le comprirent pas et le crucifièrent.
Ayant atteint l’âge de cinq ans, Prahlâda Maharaja fut envoyé à l’école. A chaque récréation, alors que le maitre était absent, il en profitait pour dire à ses amis: « Mes chers amis, venez. Je vais vous parler de la conscience de Krishna ». Cet épisode se trouve relaté dans le Srimad Bhâgavatam, septième chant, sixième chapitre. Le dévot Prahlâda dit, » Mes chères amis, voici le temps pour vous, alors que vous êtes jeunes, de pratiquer la conscience de Krishna. » Ses petits amis répondirent, « Oh, nous voulons plutôt jouer. Pourquoi devrions nous pratiquer la conscience de Krishna? » Mais Prahlâda Maharaja insista : » Vous ferez réellement preuve d’intelligence si vous vous engagez dès votre plus jeune âge sur la voie du Bhâgavat-dharma. »
Le Srimad- Bhâgavatam présente le Bhâgavat-dharma, ou la méthode à suivre afin de développer une connaissance scientifique de Dieu. Bhâgavata signifie » Dieu, la Personne Suprême, » et dharma signifie « les principes régulateurs ». Cette forme humaine est trés rare. C’est une grande opportunité. Ainsi, Prahlâda dit, « Mes chers amis, vous avez pris naissance dans un corps d’être humain évolué et bien que celui-ci soit temporaire, c’est une chance unique pour vous. » Personne ne peut prévoir combien de temps durera sa vie. On évalue généralement la durée de vie maximum de ce corps à cent ans. Mais, au fur et à mesure que l’Age de Kali progresse, la durée de vie, la mémoire, la compassion, la religiosité et tous les autres avantages diminuent. Ainsi, dans cet âge personne ne peut dire avec certitude qu’il jouira d’une longue vie. Mais, même si la forme humaine est temporaire, vous pouvez malgré tout à travers cette forme humaine, atteindre la plus haute perfection de l’existence. Quelle est cette perfection? Elle consiste à comprendre l’omniprésent Seigneur Suprême. Dans d’autres formes de vie cela n’est pas possible. Grâce au processus d’évolution nous parvenons graduellement à cette forme humaine (réincarnations successives), ainsi, cette forme humaine est une rare opportunité. Par l’action de la nature, vous êtes finalement parvenu à la forme humaine, afin que vous puissiez progresser spirituellement et retourner chez vous, à Dieu, dans le monde spirituel.
Le but ultime de l’existence est Vishnu, ou Krishna, Dieu la Personne Suprême. Plus tard, dans un autre verset Prahlâda Maharaja dira: » Les hommes dans ce monde matériel, captivés par l’énergie matérielle, ne savent pas quel est le but de la vie humaine. Pourquoi? Parce qu’ils demeurent captivés par l’énergie externe du Seigneur. Ils ont oublié que la vie humaine constitue une opportunité. Celle de comprendre le but ultime de la perfection, Vishnu. » Pourquoi devrions nous êtres anxieux de connaître Vishnu, ou Dieu? Prahlâda Maharaja donne une raison pour cela: « Vishnu est la Personne la plus chère d’entre toutes. Voilà, ce que nous avons oublié. » Nous recherchons tous un véritable ami – tout le monde recherche cela. Un homme recherche une amitié intime avec une femme, et une femme recherche une amitié intime avec un homme. Ou bien, un homme recherche un autre homme, et une femme une autre femme. Tout le monde est en quête d’une amitié profonde avec un véritable ami. Pourquoi? Nous aspirons à créer une amitié véritable avec quelqu’un qui soit pour nous une aide et un soutient. Cela fait aussi parti de nos objectifs dans la lutte pour l’existence, et tout cela est naturel. Mais ce que nous ne savons pas est que notre ami le plus cher est Visnu, Dieu la Personne Suprême.
Ceux qui ont lu la Bhagavad gita trouveront ce beau verset au cinquième chapitre : « Si vous désirez la paix , vous devez comprendre alors, que tout dans ce monde est la propriété de Krishna, qu’Il est le Bénéficiaire de toutes choses, et qu’Il est l’Ami suprême de tous. » (BG 5.29). Pourquoi accomplir des austérités? Pourquoi accomplir des rites religieux? Pourquoi faire la charité? Toutes ces activités sont faites dans le but de plaire au Seigneur Suprême, et rien d’autre. Et quand le Seigneur Suprême sera satisfait, vous recueillerez le résultat.
Que vous désiriez le plaisir matériel supérieur ou le bonheur spirituel, que vous aspiriez à vivre une vie meilleur sur cette planète ou sur d’autres planètes – quoique vous désiriez vous l’obtiendrez si vous parvenez à satisfaire le Seigneur Suprême. Il est par conséquent l’Ami le plus sincère. Quoique vous désirez de Lui, vous pouvez l’obtenir. Mais l’homme intelligent ne désire rien de Lui qui soit entaché de motivations matérielles.
Dans la Bhagavad gita Krishna dit que par l’accomplissement d’activités pieuses on peut s’élever jusqu’aux planètes matérielles les plus élevés, appelées Brahmaloka, où la durée de vie s’étend à des millions et des millions d’années. Vous n’avez pas la possibilité par vos seuls capacités mentales de comprendre une durée de vie aussi longue; vos calculs arithmétiques se révèleront inutiles.
La Bhagavad gita nous apprend que la vie de Brahma est si longue que 4 320 000 000 de nos années correspondent à seulement douze heures pour lui. Krishna affirme » Quelque soit la position que vous désiriez obtenir dans ce monde matériel, à commençer par celle d’une fourmi jusqu’à la plus élevée, celle de Brahma, vous pouvez l’obtenir. Cependant, vous aurez à subir la répétition des morts et des renaissances. Mais, si grâce à la pratique de la conscience de Krishna vous réussissez à M’atteindre, alors, vous n’aurez pas à retourner dans ce monde matériel misérable. » (Bhagavad-gita 8.16)
Prahlâda Maharaja dit aussi la même chose: nous devrions nous mettre en quête de notre trés cher ami , Krishna, le Seigneur Suprême. Pourquoi est-Il notre ami trés cher ? Maintenant, posons-nous donc la question: que considérons-nous être la chose la plus chère pour nous? Considérons ce point. La réponse est que je suis, à mes yeux, la chose la plus chère qui soit. Je suis assis ici avec vous, mais si, à l’instant, une alarme d’incendie se déclenchait, immédiatement, chacun déciderait de prendre soin de « soi-même ». « Que faire pour m’en sortir? » Nous oublions nos amis et même nos proches: « Que je m’en sorte (moi) avant tout. » Face à toute autre considération l’instinct de conservation est le plus fort.
Quel est ce « moi »? Au sens le plus primaire du terme, le mot âtmâ – « le soi » (ou le moi) – fait référence au corps. A un niveau plus subtil, supérieur, l’âtmâ désigne le mental et l’intelligence, et finalement, au sens réel du terme, « atma » signifie l’âme. A un stade d’existence assez primaire, on s’attache simplement à protéger et satisfaire le corps, et parvenu à un niveau plus évolué, plus subtil, on désire combler le mental et l’intelligence. Mais au-delà du plan mental et intellectuel, parvenu au plan spirituel, nous pouvons comprendre: je ne suis pas ce mental, cet intellect, ou ce corps, aham brahmâsmi – Je suis une âme, une parcelle du Seigneur Suprême. C’est une fois parvenu à ce niveau que l’on développe une véritable intelligence.
Deuxième Partie: « Au delà des besoins animals«
Catégories :Enseignements de Prahlâda Maharaja