L’Age de Kali: les aveugles conduisent

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A l’heure où l’on dénonce avec véhémence l’action de gurus de sectes obscures et maléfiques, il y en a qui ont pignons sur rue et accès libre sur les ondes et ne sont jamais importunées, je veux parler de la secte des psys, adorateurs du Dieu Psycho. Bien sûr,il ne s’agit pas de dénigrer l’action de tous les psys car beaucoup ont apportés et continuent à apporter un soutien et une aide psychologique et mentale à la population en difficulté.

Mais  le problème est que pour certains, lorsqu’ils sortent du cadre psychologique pour s’aventurer sur le plan moral et spirituel c’est une véritable catastrophe pour ceux qu’ils ont l’infortune de conseiller. Ainsi, j’ai entendu une conversation sur une station de radio célèbre aujourd’hui qui illustre trés bien ce point.

L’auditeur: (la voix chargée d’anxiété) « Voilà, j’ai des problèmes, je vous téléphone car j’ai des problèmes sérieux dans ma vie. Je n’arrive pas à me contenter d’une seule femme. Je n’arrive pas à rester fidèle et j’en souffre. »

La psy:  » Oui si vous en souffrez c’est une indication qu’il y a quelque chose qui ne va pas. »

L’auditeur: « Oui je ne me sens pas normal. Je crois que je suis malade car chaque fois que je sors dans la rue et que je vois une femme, belle  ou pas d’ailleurs, je ne peux m’empêcher de la désirer. J’ai, par exemple, des relations sexuelles chaque mois avec six femmes différentes ».

La psy: « Mais qui vous a dit que vous étiez malade? »

L’auditeur: (fébrile et perplexe) « Bien je voudrais construire une relation stable et fidèle, basée sur l’affection et la confiance avec une femme mais je n’y arrive pas, je me sens un peu compulsif dans ma sexualité  et je pense donc être malade »

La psy: « Ne dites pas ça encore une fois. Ce n’est pas le fait que vous désiriez plusieurs femmes qui est un problème, même on peut dire que c’est quelque chose de plutôt naturel, mais le fait que vous en souffriez. »

L’auditeur: (toujours perplexe) » Mais quand même il me semble que ce n’est pas correct de poursuivre plusieurs femmes à la fois. Je me sens mal par rapport à ca. »

La psy: « Que savez-vous de ce qui est correct ou de ce qui ne l’est pas? Qui a décidé que d’avoir plusieurs femmes à la fois était incorrecte? Vous devez comprendre que dans la mesure où quelqu’un se sent bien et épanoui dans sa vie c’est le seul et véritable critère qui soit fiable. Car enfin vous seul êtes la cause de vos propres difficultés car vous vous posez des limites par rapport à ce que la morale populaire et religieuse vous a et nous a imposé au cours des siècles, mais ne vous laissez pas guider par de tels critères subjectifs, inhibants et dépassés. Il faut vous sentir libre. Ce sera pour vous la seul façon d’être heureux et accompli.  Autrement dit, dans la mesure où vous vous sentez bien dans ce que vous faites cela constitue une indication que vous êtes dans la bonne direction. »

L’auditeur: (persistant malgré tout..) « Mais je voudrais vraiment changer. Pour vous dire je suis tellement mal par rapport à tout ça..tellement  que récemment je suis même rentré dans une église… pour prier Dieu qu’Il m’aide.. »

La psy: (d’un ton péremptoire) « Laissez donc Dieu où Il est, Il a bien d’autres choses à faire..! N’essayez pas de fuir dans la religion, seul ,vous, êtes véritablement en mesure de savoir ce qui est bien ou pas pour vous. »

Peut-être pensez-vous que j’ai exagéré où même brodé par rapport à cette conversation radiophonique? Mais pas du tout. Je me suis efforcé de la reproduire fidèlement et, comme je l’ai entendu il y a quelques heures seulement, cela n’a pas été difficile. De toute façon ce genre de raisonnement et de dialectique n’étonne et ne surprend plus personne car il est devenu monnaie courante.

Ces difficultés chroniques de l’âge de kali;  la dégradation des qualités de l’être humain comme l’incapacité de maîtriser les sens et le mental, la grande détresse qui en résulte et le fait que les pauvres gens seront en plus fourvoyés par d’autres au lieu d’être véritablement aidés, étaient prédites et décrites il y a déjà 5000 ans par les sages de Naimisaranya en Inde. Ainsi le Srimad Bhagavatam (1.1.10) prédisait:

            prayenalpayusah sabhya
            kalav asmin yuge janah
            mandah sumanda-matayo
            manda-bhagya hy upadrutah

Dans cet  âge de fer,  âge de  Kali,  ô docte sage, les hommes ne vivent que peu d’années, ils sont belliqueux, spirituellement indolents , fourvoyés, infortunés et, par-dessus tout, constamment  remplis d’anxiété.  

Dans la Bhagavad-gita au 16ème chapitre on retrouve la description détaillées des qualités divines et démoniaques comparées. Une des caractéristiques des qualités démoniaques est l’ignorance quant au fait d’agir en accord avec ce qu’il convient ou ne convient pas de faire dans le cadre de la conscience de Dieu ou conscience de Krishna:

 » Ce qu’il faut faire ou ne faut pas faire, les êtres démoniaques l’ignorent. En eux, ni pureté, ni juste conduite, ni véracité. »
Bhagavad-gita (16-7)
 

 Dans la teneur et portée Srila Prabhupada explique qu’une société dont les membres ne sont pas conduits par les normes scripturaires ne peut même pas prétendre  être civilisée:

 » Dans toute société humaine civilisée, on retrouve, dès l’origine, un certain ensemble de règles scripturaires, servant de guide; c’est notamment le cas chez les aryens, c’est-à-dire ceux qui adoptent la culture védique. Au contraire, ceux qui ne suivent pas les règles des Ecritures sont des êtres démoniaques; ce que confirme notre verset en définissant la nature démoniaque par l’ignorance et l’aversion à l’égard de toute règle posée par les Ecritures. Ils ne possèdent donc, pour la plupart, aucune connaissance de ces règles, et les rares parmi eux qui les connaissent n’ont aucunement le désir de les observer. Privés de foi, ils refusent encore d’agir en harmonie avec les règles védiques….Les hommes démoniaques refusent donc toute instruction qui serait  bénéfique pour la société; parce qu’ils ne profitent pas de l’expérience des grands sages, ni ne suivent les règles qu’ils ont prescrites, leur condition, dans la vie sociale, devient misérable à l’extrême. »

L’opinion selon laquelle l’homme n’a pas à s’astreindre à aucune norme sociale, morale et spirituelle  autre que celle qu’il  s’invente, chacun « faisant sa petite cuisine » morale dans son coin selon son inspiration et en accord avec ses propres intérêts personnels, est malheureusement extrèmement répandue parmi ceux qui ont la charge de guider de près ou de loin  la société : parents, professeurs, psys, politiciens, etc..On peut aisément constater les effets désastreux sur la société actuelle d’une telle conduite de vie (ou absence de conduite), dépourvue de réelles normes sociales morales et spirituelles authentiques. Pour en citer quelques uns: accroissement de l’incivilité, montée en puissance de la violence, de l’insécurité, une personne sur trois déclarée stressée au travail, banalisation du divorce et de la séparation dans les couples, corruption politique et autre, normalisation de l’infidélité et du libertinage (et encouragement même par les psys comme un moyen d’épanouissement pour le couple), absence d’idéal  autre que la poursuite de la réussite sociale, etc…..

Quoiqu’il en soit, même si le tableau est sombre, cela ne doit aucunement nous décourager dans notre pratique individuelle ( avec l’association des autres dévots autant que possible) de la conscience de Krishna et, avant que la société retrouve les normes et les pratiques d’une société humaine, et non pas animal, cela risque de prendre un certain temps (il est prévu selon les Ecritures védiques un âge d’or au début de l’âge de Kali, après 5000 ans et qui durera 10 000 ans suivant l’avènement du Seigneur Chaitanya) et l’on risque d’être morts d’ailleurs, bien avant de l’avoir vu.

Efforçons-nous donc déjà à notre niveau individuel de pratiquer sérieusement la conscience de Krishna dans notre vie et de faire que notre famille (si nous en avons une), nos amis et, dans la mesure du possible ceux que nous rencontrons qui ignorent la conscience de Krishna mais qui sont assez réceptifs,  profitent aussi d’une façon ou d’une autre de ce don inestimable de la conscience de Krishna que le Seigneur Chaitanya a donné pour l’humanité souffrante du kali-yuga (Voir l’article ). Ne nous laissons pas emporter par l’ambiance générale de dépravation, d’ignorance, de passion et de liberté artificielle, et prenons refuge en  Krishna à travers Srila Prabhupada et les représentants actuels de son mouvement.

Lisons quotidiennement et selon un ordre chronologique (comme pour le Srimad Bhagavatam en commencant du premier chant puis continuant avec le second, troisième , etc…) les Ecritures qu’Il nous a donné dans Sa grande bonté -traduites et commentées par un trés grand maître spirituel qui sacrifiait ses nuits pour cela – pour nous guider, telles que la Bhagavad-gita et le Srimad-Bhagavatam, et en nous en inspirant au plus profond du coeur. Et bien sûr, chantons régulièrement sur notre chapelet les Saints Noms du Seigneur, le maha-mantra Hare Krishna; Hare Krishna Hare Krishna  Krishna Krishna  Hare Hare / Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare, et Krishna nous sauvera trés bientôt de cet océan d’ignorance et de souffrance qu’est le Kali-yuga.

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 » Pour qui M’adore, abandonne à Moi tous ses actes et se voue à Moi sans partage, absorbé dans le service de dévotion et méditant constamment sur Moi, son mental fixé sur Moi, pour celui-là, ô fils de Prtha, Je suis le Libérateur qui bientôt l’arrachera à l’océan des morts et des renaissances. »                                                                                                                                                                                                   Bhagavad-gita (12-6)



Catégories :Psychologie et transcendance

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