Deuxième Partie:
suite de la première partie
Le chasseur poursuivit: « Grand saint, aie la bonté de m’expliquer comment je puis être soulagé des réactions de ma vie pécheresse. Je m’abandonne désormais entièrement à toi et me prosterne à tes pieds pareils-au-lotus. Délivre-moi, s’il te plaît, des conséquences de mes actes pécheurs. »
Par la grâce de Narada Muni, le chasseur retrouva sa lucidité et s’abandonna immédiatement aux pieds pareils-au-lotus du sage. Telle est la méthode. La compagnie d’une personne sainte permet de comprendre les conséquences d’une vie pécheresse. S’abandonner de plein gré à un saint homme, à un représentant de Krishna, et exécuter ses instructions libére des conséquences du péché. Krishna demande au pécheur de s’abandonner et le représentant de Krishna donne la même instruction. Le représentant de Krishna ne dit jamais à son disciple: « Abandonne-toi à moi », mais, « Abandonne-toi à Krishna. » Si le disciple accepte ce principe et s’abandonne à Krishna à travers Son représentant, alors il a la vie sauve.
Narada Muni rassura le chasseur: « Si tu écoutes mes instructions, je trouverai le moyen qui peut te libérer. »
Gaurangera bhakta-gane, jane jane shakti dhare. Ce chant, en substance, explique que les dévots de Sri Caitanya Mahaprabhu sont dotés d’une trés grande puissance, et que chacun d’entre eux a le pouvoir de libérer le monde entier. Que dire alors de Narada Muni? Si l’on suit les instructions de Narada Muni, on pourra se libérer de toutes réactions pécheresses, aussi nombreuses soient-elles. Telle est la méthode. Il faut d’abord suivre les instructions d’un maître spirituel; ensuite, il n’y a pas le moindre doute qu’il sera possible d’être libéré de toutes les conséquences du péché. Voilà le secret du succés. Yasya deve para bhaktir yatha deve tatha gurau. Pour celui qui possède une foi inébranlable en Krishna et dans le maître spirituel, le résultat sera: tasyate kathita hy arthah prakasanta mahatmanah – toute la portée des Ecrits védiques lui sera révélée. Un pur dévot de Krishna peut poser les mêmes conditions que Narada Muni, qui dit ici: « Si tu suis mes instructions, je prends la responsabilité de te libérer. »
Un pur dévot tel Narada (nde: et Srila Prabhupada voir photo ci-dessus) peut parler avec assurance à n’importe quel pécheur car, par la grâce du Seigneur, il a été investi du pouvoir de délivrer n’importe qui, aussi pécheur soit-il, pour autant qu’il accepte de suivre les principes préétablis.
Le chasseur dit alors: « Cher sage, tout ce que tu me diras, je le ferai. » Narada Muni lui donna immédiatement cet ordre: « Brise d’abord ton arc. Je te dirai ensuite ce qu’il faut faire. »
Tel est le processus de l’initiation. Le disciple doit s’engager à ne plus commettre d’activités pécheresses – c’est-à-dire la sexualité illicite, la consommation de chair animale, la prise d’intoxicants et les jeux de hasard. Il promet de suivre les directives du maître spirituel. Alors, le maître spirituel prend soin de lui et l’élève au stade de l’émancipation spirituelle.
Le chasseur répondit: « Si je casse mon arc, comment pourrai-je subvenir à mes besoins? » Narada Muni répondit: « Ne t’inquiète pas. Je t’approvisionnerai en nourriture tous les jours. »
Notre ressource de revenus n’est en fait pas la source de notre subsistance. Chaque être vivant, du célèbre Brahma à la plus insignifiante fourmi, est entretenu par Dieu, la Personne Suprême. Eko bahunam yo vidadhati kaman. L’unique Personne Suprême, Krishna, soutient tous les êtres. Seule dépend de notre choix notre apparente source de revenus. Si je veux être un chasseur, il semblera que la chasse soit la source de mes revenus. Si je deviens un brahmana et dépends complètement de Krishna, ne m’engageant dan
s aucune affaire lucrative, ma subsistance n’en sera pas moins assurée par Krishna. Le chasseur était dérangé à l’idée de casser son arc car il s’inquiétait de ses moyens de subsistance. Narada Muni rassura le chasseur parce qu’il le savait entretenu par Krishna plutôt que par son arc. Etant le représentant de Krishna, Narada Muni savait très bien que le chasseur ne souffrirait nullement d’avoir brisé son arc. Krishna pourvoierait sans aucun doute toute la nourriture dont il aurait besoin.
Fort de l’assurance du grand sage Narada Muni, le chasseur brisa son arc, tomba immédiatement aux pieds pareils-au-lotus du saint homme et s’en remit pleinement à lui. Narada Muni l’aida à se relever et lui donna des directives pour qu’il progresse dans la vie spirituelle.
Tel est le processus de l’initiation. Le disciple doit s’abandonner au maître spirituel, le représentant de Krishna. Faisant partie de la filiation spirituelle qui descent de Narada Muni, le maître spirituel appartient à la même catégorie que lui. On peut se libérer de ses péchés si l’on s’abandonne aux pieds pareils-au-lotus d’un représentant de Narada Muni. Narada Muni donna des directives au chasseur après que celui-ci se fut abandonné à lui.
Narada Muni donna ensuite les directives suivantes au chasseur: « Retourne chez toi, et distribue tous tes biens aux purs brahmanas qui connaisssent la Vérité Absolue. Après cela, ta femme et toi, quittez votre maison en n’emportant qu’un seul vêtement. »
Telle est la méthode de renoncement correspondant au stade vanaprastha. Après avoir joui de la vie de famille pendant une certaine période de leur vie, l’homme et la femme doivent quitter leur maison et distribuer leurs biens aux brahmanas et aux vaisnavas. Dans la vie de vanaprastha, l’homme peut garder son épouse pour l’assister. La femme peut aider son mari à progresser spirituellement. Voilà pourquoi Narada Muni demanda au chasseur d’adopter la vie de vanaprastha et de quitter son foyer. Un grhastha n’est pas censé demeurer chez lui jusqu’à sa mort. L’étape de vanaprastha prépare celle de sannyasa. Dans le Mouvement pour la Conscience de Krishna, il y a de nombreux jeunes couples qui se consacrent au service du Seigneur. Ils sont donc supposés, par la suite, vivre ensemble l’étape de vanaprastha, et après le vanaprastha, l’homme doit adopter le sannyasa dans le but de prêcher. La femme peut alors rester seule et servir la murti, ou accomplir d’autres activités au sein du Mouvement pour la Conscience de Krishna.
Narada Muni continua: « Quitte ta maison et va au bord de la rivière. Là, construis une petit hutte, et en face, sur une plate-forme surélevée, fais pousser un arbuste de tulasi. Après avoir planté l’arbuste tulasi devant ta maison, tu devras chaque jour tourner autour de la plante et la servir en lui offrant de l’eau et autres articles de culte, et chanter continuellement le maha-mantra Hare Krishna.
Ceci constitue le début de la vie spirituelle. Après avoir quitté la vie de famille, il est recommandé de se rendre en un lieu sacré, tels les bords du Gange ou de la Yamuna et d’y construire une petite hutte. On peut construire une hutte sans aucun frais. Quatre rondins peuvent servir de piliers et être fournis par n’importe quel forestier. Le toit peut être couvert de feuilles, et il suffit ensuite de nettoyer En n’importe quelle circonstance, tout homme est capable de vivre dans une petite hutte, de planter un arbuste tulasi (voir image ci-contre) qu’il arrose tous les matins, de lui offrir des prières et de chanter continuellement le maha-mantra Hare Krishna. Ainsi pourra-t-on faire un énorme progrès spirituel. Il s’agit de la chose la plus simple qui soit. Il suffit de suivre rigoureusement les directives du maître spirituel. Alors, en temps voulu, nous connaîtrons le succès. Pour ce qui est de la nourriture, il n’y a aucun souci à se faire. Si Krishna, Dieu, la Personne Suprême, est en mesure de fournir à tout être vivant de quoi se nourrir, pourquoi négligerait-il Son dévot? Il arrive même qu’un dévot ne veuille pas s’embarrasser à construire une hutte et aille simplement vivre dans une grotte. De toute manière, qu’un dévot vive dans une grotte, dans une hutte au bord de l’eau, dans un palais, ou dans une grande ville comme New York ou Londres, il peut en toutes circonstances suivre les instructions de son maître spirituel et se consacrer au service de dévotion en arrosant l’arbuste tulasi et en chantant le mantra Hare Krishna. Suivant les conseils de Sri Chaitanya Mahaprabhu et de notre maître spirituel, Bhaktisiddhanta Sarasvati Gosvami Maharaja, on peut se rendre dans n’importe quel endroit du monde et y apprendre aux gens à devenir dévots du Seigneur en suivant les principes régulateurs, en adorant l’arbuste tulasi et en chantant continuellement le maha-mantra Hare Krishna.
Narada Muni continua; « Je vous enverrai à tous les deux suffisamment de nourriture chaque jour. Vous pourrez en avoir autant que vous le désirerez. »
Lorsque quelqu’un se consacre à la conscience de Krishna, il n’a aucun souci à se faire pour ses besoins matériels. Krishna affirme dans la Bhagavad-gita (9.22) qu’Il subvient personnellement à tous les besoins de Ses dévots.
ye janah paryupasate
tesam nityabhyuktanam
yoga-ksemam vahamy aham
« A ceux qui M’adorent avec dévotion, méditant sur Ma forme absolue, J’apporte ce qui leur manque et préserve ce qu’ils possèdent. »
Pourquoi être tellement préoccupé par les besoins vitaux? Il faut partir du principe de ne pas vouloir plus que ce qui est absolument nécessaire. Narada Muni conseille au chasseur de prendre seulement ce qui lui est absolument nécessaire, à lui et à sa femme. Le dévot doit toujours veiller à ne se servir que de choses dont il a absolument besoin, et à ne se créer aucun besoin superflu.
Le sage Narada ranima alors les trois animaux qui avaient été à moitié tués. Ils se levèrent aussitôt et s’enfuirent promptement.
Lorsque le chasseur vit les animaux à demi morts s’enfuir, il fut complètement stupéfait. Offrant son hommage respectueux au grand sage Narada, il s’en retourna chez lui.
Narada Muni continua ensuite son chemin. Lorsque le chasseur s’en retourna chez lui, il exécuta rigoureusement les instructions de son maître spirituel.
Pour progresser de façon sûre dans la vie spirituelle, il est indispensable d’avoir un maître spirituel authentique et de mettre en pratique ses instructions.
La nouvelle de la conversion du chasseur en vaisnava se répandit dans tout le village. Tous les villageois apportèrent alors des aumônes au vaisnava qui avait jadis été un chasseur.
Il est du devoir de la population d’offrir des présents à un saint homme, un vaisnava ou un brahmana, lorsqu’elle lui rend visite. Chaque vaisnava dépend de Krishna, et Krishna est prêt à lui fournir tout ce dont il a besoin, à condition qu’il suive les principes établis par le maître spirituel. Il y a de nombreux couples de grihasthas au sein de notre Mouvement pour la Conscience de Krishna. Ils se joignent à nos centres et y vivent, mais s’ils cherchent à profiter de la situation pour ne pas travailler et vivre aux dépends du Mouvement, en se nourrissant de prasada et en dormant , ils se mettent dans une position très dangereuse. C’est pourquoi nous recommandons aux grhasthas de ne pas vivre dans le temple. Ils doivent vivre en dehors du temple et subvenir à leurs besoins. Bien sûr, si les grhasthas se dédient pleinement au service du Seigneur tout en suivant les directives de leurs supérieurs, il n’y a aucun mal à ce qu’ils vivent dans le temple. Un temple ne doit pas être un endroit où l’on ne fait que manger et dormir, et le responsable doit faire très attention à ce que ceci soit respecté.
En un jour, le chasseur et sa femme se virent apporter assez de nourriture pour dix ou vingt personnes, mais ils n’en acceptèrent pas plus qu’ils ne pouvaient en manger.Un jour, alors qu’il parlait avec son ami Parvata Muni, Narada Muni lui proposa d’aller ensemble rendre visite à son disciple, l’ancien chasseur. Lorsque les deux sages arrivèrent à la demeure du chasseur, ce dernier les vit venir de loin.
Avec beaucoup d’empressement, le chasseur se précipita au-devant de son maître spirituel, mais fut incapable de se jeter à terre pour lui offrir son hommage en raison des nombreuse fourmis qui couraient ça et là autour de ses pieds. Voyant les fourmis, le chasseur les fit partir avec un chiffon. Après avoir ainsi écarté toutes les fourmis, il se prosterna de tout son long pour offrir son hommage.
Narada Muni dit: « Cher chasseur, un tel comportement de ta part n’a rien d’étonnant. Un homme voué au service de Dieu est naturellement non violent. Il est le meilleur des gentlemen. »
Dans ce verset, le mot sadhu-varya veut dire « le meilleur des gentlemen ». A notre époque, de nombreux soi-disant « gentlemen » sont trés versés dans l’art de tuer les oiseaux et les animaux. Ces prétendus « gentilshommes » professent parfois pourtant une religion qui interdit de tuer. Selon Narada Muni et la culture védique, les tueurs d’animaux n’ont rien de gentilshommes, que dire d’hommes de religion
. Un religieux, un dévot du Seigneur est par nature non violent. Etre violent et se targuer en même temps d’être religieux est contradictoire; c’est une hypocrisie réprouvée par Narada Muni et la filiation spirituelle.
« O chasseur, les qualités telles que la non-violence dont tu as fait preuve n’ont rien d’étonnant, car ceux qui se consacrent au service de dévotion du Seigneur ne sont jamais enclins à faire souffrir autrui par envie. »
Le chasseur reçut ensuite les deux sages dans la cour de sa maison. Il étendit par terre une natte, et avec une dévotion profonde, les invita à s’y asseoir.
Il alla puiser de l’eau dont il lava les pieds des sages avec une profonde dévotion. Puis, mari et femme burent cette eau et s’en aspergèrent la tête.
Telle est la méthode à suivre lorsque l’on reçoit le maître spirituel ou une personne de même niveau. Lorsque le maître spirituel honore d’une visite la demeure de ses disciples, ces derniers devraient suivre l’exemple de l’ancien chasseur. Quelle que soit sa position avant l’initiation, le disciple doit après l’initiation apprendre les règles de conduite mentionnées ici.
Lorsque le chasseur chanta le maha-mantra Hare Krishna devant son maître spirituel, son corps frémissait et des larmes coulaient de ses yeux. Submergé d’amour extatique, il leva les bras et se mit à danser, ses vêtements ondulant au gré de ses mouvements. Lorsque Parvata Muni vit les symptômes d’amour extatique du chasseur, il dit à Narada: « Tu es une véritable pierre philosophale ! »
Au contact d’une pierre phillosophale, le fer se change en or. Parvata Muni qualifia Narada Muni de pierre philosophale car à son contact le chasseur, qui était le plus bas des hommes, se transforma en un vaisnava de la plus haute perfection. L’on peut juger de la position d’un vaisnava, disait Srila Bhaktivinoda Thakura, à sa ressemblance avec une pierre philosophale, c’est-à-dire au nombre de vaisnavas qu’il a créés au cours de sa vie. Telle une pierre philosophale, le vaisnava doit pouvoir convertir autrui au vaisnavisme par sa prédication, même s’il s’adresse à des personnes aussi déchues que le chasseur. Beaucoup de dévots soi-disant avancés restent dans un endroit retiré pour leur propre bénéfice, sans sortir prêcher, pour changer autrui en vaisnava. Ils ne peuvent donc, en aucun cas, être appelés sparsa-manis des « dévots avancés ». Un dévot néophyte, un kanistha-adhikara, ne peut transformer qui que ce soit en vaisnava, ce que peut faire le vaisnava madhyama-adhikari grâce à la prédication. Sri Chaitanya Mahaprabhu demanda à tous ses dévots d’accroître le nombre des vaisnavas.
amara ajnaya guru hana tara ei desa
Sri Chaitanya Mahaprabhu voulait que tout le monde devienne un vaisnava et un guru. Celui qui suit l’ordre de Sri Chaitanya Mahaprabhu et de Sa filiation spirituelle peut devenir un maître spirituel, la méthode est très simple. Il suffit d’aller partout et en tout lieu prêcher les enseignements de Krishna donnés dans la Bhagavad-gita. Il va donc du devoir de chaque vaisnavas de voyager et de prêcher les enseignements de la Bhagavad-gita, que ce soit dans son propre pays ou en pays étranger. C’est à cela que l’on reconnaît un sparsa-mani marchant sur les traces de Narada Muni.
Parvata Muni continua: « Mon cher ami Narada, ô toi que tous glorifient comme le sage parmi les devas. Par ta miséricorde, même un homme de basse condition comme ce chasseur peut immédiatement s’attacher à Sri Krishna. »
Un pur vaisnava a foi dans les paroles des sastras. Ce verset est extrait du Skanda Purana, qui fait partie de la littérature védique.
Narada Muni demanda alors au chasseur: « Cher vaisnava, as-tu de quoi subvenir à tes besoins? Le chasseur répondit: « Maître vénéré, toute personne que tu m’envoies à toujours quelque chose à me donner lorsqu’elle me rend visite. »
Les paroles de Krishna dans la Bhagavad-gita (9.22), losqu’Il affirme pourvoir à tous les besoins de Son dévot vaisnava, sont ici confirmées. Narada Muni demanda à l’ancien chasseur comment il arrivait à subvenir à ses besoins et ce dernier lui répondit que toute personne qui lui rendait visite lui apportait de quoi subsister. Krishna, qui et présent dans le coeur de chacun, dit: « Je pourvois personnellement à tous les besoins d’un vaisnava. » Il peut donner l’ordre à qui Il veut de remplir cette promesse. Tout le monde est prêt à donner quelque chose à un vaisnava, et si ce dernier s’est pleinement consacré au service de dévotion, il n’a aucunement à se faire de souci pour sa subsistance.
L’ancien chasseur dit alors: « S’il te plaît, ne nous fais pas parvenir autant de céréales. N’envoie que ce dont nous avons besoin pour deux, cela suffit amplement. »
L’ancien chasseur ne voulait pas plus de nourriture qu’il n’en fallait pour sa femme et lui. Un vaisnava n’a pas besoin d’entasser chez lui de la nourriture pour le jour suivant. Il ne doit accepter que la quantité de céréales dont il a besoin pour le jour même. Le jour suivant, il doit dépendre à nouveau de la miséricorde de Krishna. Sri Chaitanya Mahaprabhu nous a enseigné une telle attitude par Son exemple personnel. Lorsqu’il arrivait à Son serviteur personnel, Govinda, de garder une réserve de haritaki (myrobolan), Sri Chaitanya Mahaprabhu le réprimandait en lui disant; « Pourquoi as-tu gardé tout cela en réserve pour les jours à venir? » Srila Rupa Gosvami et les autres vaisnavas mendiaient chaque jour de porte en porte de quoi se nourrir et ne gardaient jamais rien en réserve dans leur asrama pour le jour suivant. Il ne faut pas faire de calculs matériels en pensant: « Il vaut mieux faire des réserves de nourriture pour une semaine. Pourquoi le Seigneur devrait-il Se donner la peine de m’apporter de la nourriture tous les jours? » Il faut être convaincu que le Seigneur fournira quotidiennement l’indispensable. Il n’est donc pas nécessaire de garder en réserve de la nourriture pour le jour suivant.
Narada Muni approuva la résolution de son disciple de ne pas prendre plus de nourriture qu’il n’en avait besoin chaque jour, et il le bénit en disant: « Tu est fortuné! » Puis Narada Muni et Parvata Muni quittèrent les lieux.
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