L’extase de servir Krishna (3/9)
Retrouver sa position originelle extatique de serviteur de Dieu
par Jagadananda das
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TROISIEME CHAPITRE
Le service de mâyâ
et ses conséquences
Résumés des chapitres précédents:
Le chapitre un posait la question de savoir si nous étions plutôt maître ou serviteur de nature. La réponse suivante était donnée: par nature, nous sommes faits pour servir et cette tendance naturelle doit, pour être pleinement satisfaisante être dédiée à Dieu, la Personne Suprême.
Dans le deuxième chapitre intitulé » Servir Krishna ou servir ses sens? », on expliquait que si l’on refusait de dédier cette propension naturelle à servir, à Dieu, alors il nous faudrait tout de même servir mais cette fois, son énergie matérielle appelée l’énergie d’illusion ou mâyâ. La façon dont cette énergie d’illusion agit est qu’elle nous amène à se croire faussement indépendant de Dieu et heureux sans Lui. Son action prend deux formes: elle recouvre l’intelligence de l’être et elle le tire vers le bas, le dégrade de plus en plus.
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Nature et fonction de l’énergie d’illusion mâyâ (suite…)
2) L’illusion d’être heureux sans Dieu (suite).
Une autre fonction de l’énergie de mâyâ, de l’énergie d’illusion, est appelée prakepâtmikâ qui signifie « tirer vers le bas ». Pour celui qui demeure sous son influence, mâyâ exercera sa puissance en l’incitant à toujours plus se dégrader. Cette action de l’énergie d’illusion est particulièrement visible dans les domaines de l’intoxication, des jeux de hasard et du sexe illicite. Pour ce dernier, par exemple, on a pu observer une large et profonde dégradation des mœurs sexuelles au cours des dernières décennies, commencée avec la libéralisation sexuelle (voir Le sexe…, vous avez dit plaisir? ) des années 70.
A l’heure actuelle, on peut assister à une véritable dégradation dans le domaine de la sexualité. Avec la diminution considérable de la pratique religieuse au sein des sociétés modernes, les restrictions religieuses imposées par Dieu et la morale qui autrefois exerçaient une influence sur la population, ont volé en éclat et ont été reléguées aux oubliettes. Et ce que l’on peut voir aujourd’hui et depuis des décennies est le développement rapide d’une aspiration généralisée à une jouissance sexuelle sans entraves.
En fait de « tirer vers le bas », au début de la libéralisation sexuelle dans les années 70, qui aurait pu dire qu’on en serait arrivé là où on en est aujourd’hui? On a commencé, en revendiquant une plus grande liberté sexuelle grâce à l’utilisation massive de la pilule et des moyens contraceptifs. « La pilule en vente dans les monoprix » disait la chanson. Au départ, il s’agissait disait-on surtout, de permettre aux mères de famille d’exercer un meilleur contrôle des naissances. Mais, – et c’est là que l’on peut voir l’action dégradante de mâyâ – , cette pilule et autres moyens contraceptifs ont encouragé dans le même temps une pratique sexuelle libre chez les jeunes femmes et les jeunes hommes. Et aujourd’hui les choses ont bien changées. Les condons sont vendus dans les collèges et lycées (et le gouvernement envisage même, comme mesure de charité moderne, de les distribuer librement ), et à l’allure où se dégrade la pratique sexuelle – les relations sexuelles avant et hors du mariage, l’adultère, la banalisation des pratiques sexuelles dépravées telles que l’échangisme, le libertinage, l’utilisation généralisée des sex-toys, et à d’autres pratiques qu’on ne mentionnera pas ici – , on peut se demander jusqu’où iront les choses et où se poseront les limites. Ainsi, tout cela est perçu aujourd’hui par beaucoup et de plus en plus, comme normal, et même, enviable. Dans ce domaine la preuve est faite aujourd’hui que les deux actions de mâyâ, sous la bannière de la libéralisation sexuelle et du plaisir des sens sans contrainte, sont d’une part de « recouvrir l’intelligence » et d’autre part de « tirer vers le bas ».
Alors que le Seigneur Suprême prescrit l’acte sexuel uniquement dans le cadre du mariage et dans un but procréatif (voir BG 7.11) , l’homme du Kali-Yuga, a inventé le concept vaniteux de la libéralisation sexuelle. Le Srimad-Bhagavatam l’avait d’ailleurs prédit:
dāmpatye ‘bhirucir hetu…
strītve puḿstve ca hi ratir
« L’homme et la femme vivront ensemble sur la base d’une attirance superficielle, …La féminité et la masculinité de chacun sera jugé d’après ses capacités sexuelles. Srimad-Bhagavatam 12.2.3 « Caractéristiques du Kali-Yuga »
Dans le commentaire éclairé de Hridayânanda Goswami sur ce verset on peut lire:
« Tout comme la vie humaine, dans une perspective globale, vise un objectif important et grave – la libération – les institutions humaines fondamentales, telles que le mariage et l’éducation des enfants, devraient répondre, elles aussi, à l’accomplissement de ce but exalté. Malheureusement, dans l’âge actuel, la satisfaction de la pulsion sexuelle est devenue le motif principal, sinon unique, du mariage.
La pulsion sexuelle, qui pousse mâle et femelle, dans pratiquement toutes les espèces, à s’unir physiquement, et aussi dans les espèces supérieures, affectivement , ne correspond pas en dernière analyse, à un besoin naturel, car elle est fondée sur une identification dénaturée du soi avec le corps. La vie, elle-même, est un phénomène spirituel. C’est l’âme qui vit et donne une vie apparente à la machine biologique du corps. La conscience est la manifestation de l’énergie de l’âme, et ainsi la conscience, le fait de percevoir et de ressentir, est à la base un fait purement spirituel. Lorsque la vie, ou la conscience, est confinée à l’intérieur d’une machine biologique (le corps matériel) et commet l’erreur de se prendre pour cette machine, l’existence matérielle commence et le désir sexuel naît.
Le désir de Dieu est de faire de notre vie humaine une véritable opportunité de changer ce mode illusoire d’existence et de retrouver le bonheur immense d’une existence consciente de Dieu. Mais notre identification avec le corps matériel est une longue histoire et il est difficile pour la plupart de rompre avec les sollicitations d’un mental conditionné par l’énergie matérielle. En conséquence, le mariage sacré est prescrit par les écritures védiques, au sein duquel un prétendu homme et une prétendue femme peuvent s’unir dans un mariage spirituel, régie par des principes régulateurs et protégé par les injonctions religieuses. De cette façon le candidat à la réalisation spirituelle qui a choisi la vie familiale peut procurer une satisfaction adéquate à ses sens, et simultanément satisfaire le Seigneur en son cœur, en obéissant aux injonctions religieuses. Le Seigneur le purifie alors des désirs matériels.
Dans le Kali-Yuga cette conception exaltée du mariage est pratiquement absente, et comme le mentionne notre verset, les hommes et les femmes s’unissent comme des animaux, uniquement sur la base d’une attirance mutuelle pour leur corps composé de chair, d’os, de membranes, de sang, etc… En d’autres mots, dans nos sociétés modernes, dépourvues de conscience de Dieu, l’intelligence faible et superficielle des gens rarement pénètre au-delà de l’enveloppe physique de l’âme éternelle, et ainsi la vie familiale a dans la plupart des cas, perdu sa valeur et sa fonction supérieure.
Un point corollaire soulevé dans ce verset est que dans l’âge de Kali une femme est considérée » une vraie femme » si elle est attirante sexuellement et aussi bien sûr , performante. De la même façon, un homme sexuellement attirant est un » vrai homme ». La meilleur illustration d’une telle superficialité est l’attention incroyable que les gens de ce siècle accordent aux stars de cinémas, de la musique et autres figures proéminentes de l’industrie du spectacle. En réalité, rechercher des expériences sexuelles avec différentes sortes de corps est comparable à boire un vieux vin dans des bouteilles neuves. Mais peu de personnes dans le Kali-yuga sont en mesure de comprendre cela. »
Quelques effets de la libéralisation sexuelle:
Les effets directes et indirectes de la libéralisation sexuelle, se font sentir un peu plus chaque jour dans la société et ils sont désastreux. Le laxisme sexuel a entraîné une augmentation considérable de l’avortement, l’apparition et la propagation du Sida et des MST, l’augmentation des cas de viol, d’inceste et de pédophilie, l’accroissement de la violence faite aux femmes, mais aussi, la propagation de la pornographie (en ce moment une grande mode pour les ados consiste à recevoir des images pornos sur leur portable), et l’augmentation de la violence en générale. Ce sont là quelques effets et la liste n’est pas exhaustive. Au niveau familial, la liberté sexuelle et l’attitude permissive ambiante, contribuent, de plus en plus, à fragiliser la cellule familiale.
Ce dernier point est particulièrement sensible. Au jour d’aujourd’hui l’institution du mariage prend de plus en plus des allures de véritable farce. Souvent, les hommes et les femmes se marient sur la base d’une simple attirance sexuelle et, dès que celle ci faiblit, immédiatement, ils décident de divorcer . Ou souvent, l’un des deux, seulement, décident de divorcer, alors que l’autre est encore trés profondément attaché à la relation et à ses enfants. Et l’on peut voir ainsi dans nos sociétés modernes, des drames particulièrement horribles, se multiplier: la destruction d’une famille entière par un père et un mari anéanti, à la suite d’un divorce (1) .
Bien sûr et heureusement, face à un divorce forcé, tout le monde ne réagit pas d’une façon aussi extrême et désespérée, et, aussi vive et profonde qu’elle soit, la détresse d’un père et d’un mari faisant face à une rupture familiale, ne peut justifier des gestes aussi terribles et tragiques. Mais quoiqu’il en soit, la répétition de ces événements traduisent sans aucun doute une triste réalité: le divorce s’est banalisé et cause souvent de grandes souffrances et il semble que cela soit vrai encore plus pour les hommes que pour les femmes; selon les statistiques, dans 80 % des cas ce sont les femmes qui demandent le divorce.
La rigueur du karma et de la réincarnation
1) Prendre conscience de la rigueur des lois de la nature matérielle:
Lorsque l’on parle des deux fonctions de mâyâ-shakti, l’énergie d’illusion du Seigneur, consistant à « recouvrir l’intelligence » (avaranâtmika-shakti), et à « tirer vers le bas » (prakepâtmikâ-shakti), il ne s’agit pas simplement de faire la morale. Au-delà des notions de morale il y a les réalités des lois de la nature. Tout être humain, digne de ce nom, se doit de les saisir sinon, tôt ou tard, il s’expose à faire face à de terribles conséquences.
Chaque être humain, dès qu’il prend naissance, se voit astreint à suivre les lois et obligations (commen à bénéficier également des avantages ) liés à son pays de naissance. De la même façon, dès qu’il prend naissance, l’être est astreint à suivre les lois de la nature matérielle, laquelle agit directement sous l’autorité de Dieu:
mayādhyakṣeṇa prakṛtiḥ
sūyate sa-carācaram
hetunānena kaunteya
jagad viparivartate
« La nature matérielle agit sous Ma direction, ô fils de Kunti, sous Ma direction elle engendre tous les êtres, mobiles et immobiles. Par Mon ordre encore, elle est créé puis anéantie, dans un cycle sans fin. » (Bhagavad-gita 9.10)
Ainsi, le citoyen d’un pays ne pourra pas dire: « Ici, on roule à droite, mais moi je roulerai à gauche », ou » Tous les enfants vont à l’école mais mon enfant, lui, n’ira pas » ou bien encore: « Je suis convoqué pour comparaître devant la justice mais je n’irai pas ». Dans le premier cas, s’il roule à gauche (à part s’il est en angleterre) il aura vite des ennuis, dans le deuxième cas, s’il refuse d’envoyer son enfant à l’école, celui-ci pourra en dernier lieu, lui être retiré et placé, par exemple, dans une famille d’accueil, et dans le troisième cas, s’il ne se présente pas au tribunal, la police finira par venir le chercher de force. Ce sont là de manière succinte, quelques exemples parmi tant d’autres, qui montrent combien tous nous sommes astreints aux lois et obligations d’un pays.
De la même façon, reprenant la comparaison entre l’obligation de suivre les lois d’un pays, définies par un gouvernement, et les lois de la nature matérielle, définies par Dieu, nous n’avons pas d’autres choix, si nous tenons à vivre paisiblement et heureux, de nous plier à l’autorité de Dieu et de Ses lois.
En fait, les lois de la nature établies par Krishna sont bien plus contraignantes encore que celles établies par un gouvernement quelconque, car alors que les lois établies par un gouvernement donné demeurent relatives et faillibles, celles établies par Dieu Lui-même, sont absolues et infaillibles.
Il est facile de se rendre compte que les lois établis par les hommes (et les moyens de les faire respecter) sont souvent limitées et faillibles. Prenons le cas schématisé, par exemple, de la loi d’un gouvernement donné sur l’imposition des revenus: » Article 3: Toute personne percevant un revenu x est soumise à un impôt y » . Beaucoup de citoyens se plieront à cette loi et régleront leurs impôts sans faire de difficulté. Mais aussi, certains (et particulièrement, ceux qui possèdent un compte, ou plusieurs comptes en banque bien remplis et de bons conseillers fiscaux ), trouveront toutes sortes de moyens et d’astuces – y compris celui de transférer leurs fonds dans des paradis fiscaux, ou même de fixer leur lieu de résidence dans ces mêmes paradis fiscaux- pour contourner cette loi imposée par le gouvernement. Cet exemple, parmi beaucoup d’autres, montre bien combien il est relativement facile de contourner et tromper la vigilance d’un Etat.
Mais dans le domaine des lois de la nature matérielle, imposées par Dieu, la Personne Suprême, les choses sont bien différentes. Ces lois sont infaillibles et inéluctables.
Même le plus intelligent, le plus influent, le plus riche, le plus célèbre, d’entre tous les hommes, ne peut échapper aux lois rigoureuses de la nature matérielle. Elles s’appliquent à tous, de façon égale, en tout temps et en tout lieu.
Ainsi, tout le monde doit faire face aux quatre lois de la nature que sont la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Qui peut y échapper? Être convaincu et conscient du caractère inexorable de ces quatre lois de l’existence ne relève pas du domaine de la croyance et de la superstition religieuse mais bien plutôt d’une intelligence éclairée.
Quant aux espoirs que la recherche et la science, font naître chez certains, d’être un jour capable, grâce au progrés scientifique, de les éradiquer, cela, relève bel et bien du domaine de la croyance et de la superstition (voir définition ).
Ainsi, souvent grisés par les progrès obtenus ces derniers siècles dans les domaines scientifiques, certains savants et chercheurs n’hésitent pas à promettre l’immortalité aux hommes, tel que ce texte relevé sur Internet en témoigne:
Alors que se déroule en ce moment un congrès sur les technologies de la santé, Aubrey de Grey, chercheur au département génétique de la prestigieuse Université de Cambridge, a annoncé au cours d’un débat intitulé L’Immortalité, utopie ou réalité scientifique ? que « La médecine pourra bientôt contrer le vieillissement ».
Il soutient que pour empêcher le vieillissement, il faut traiter les sept grandes causes de la déchéance humaine comme la mort cellulaire ou la mutation de l’ADN. Il ajoute enfin que « Dans la théorie, nous savons comment réparer toutes ces affaires-là. Il ne nous reste plus qu’à financer adéquatement la recherche pour passer de la théorie à la pratique. »
Soyons certains que de telles promesses relèvent de la plus grande utopie. Certains savants prédisent qu’un jour la science sera capable de créer la vie, et qu’un jour également la vieillesse et la mort ne seront plus des fatalités de l’existence car grâce aux recherches scientifiques, l’homme les aura parfaitement maîtrisées. Mais, alors qu’ils promettent monts et merveilles pour le futur, les biologistes n’ont pas même commencé à créer ne serais-ce qu’un être unicellulaire. Que dire alors de créer un être beaucoup plus complexe tel que l’homme!
Srila Prabhupâda, le maître spirituel du Mouvement pour la Conscience de Krishna n’hésitait pas à accuser les prétendus scientifiques de chercher à abuser les gens en prétendant être capables de créer bientôt la vie. Prabhupâda mettait au défi les prétendus scientifiques de pouvoir un jour créer la vie: « Avant même de parler de créer un poussin, commencez par créer le simple oeuf à l’origine du poussin. Mais cela même, vous n’en êtes pas capables! » On peut donc dire que leurs promesses d’un futur meilleur où tous les plus grands problèmes de l’existence – la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort – sauront résolus grâce aux progrès de la science, n’ont pas plus de valeur, selon les mots même de Srila Prabhupada, qu’un « chèque en blanc ».
Lorsque l’on parle de la nature matérielle et des lois qu’elle impose dans le domaine de la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort , son action apparaît donc évidente et incontestable. Mais il existe également d’autres lois qui, même si elles sont de nature beaucoup plus subtile et complexe, n’en sont pas moins réelles et effectives. Il s’agit des lois régissant les actes et le devenir de chaque être vivant: les lois du karma et de la réincarnation.
Ce sont ces dernières lois de la nature qui sont le plus remises en cause, ou carrément ignorées par beaucoup aujourd’hui. Plus un homme sera recouvert par l’influence de mâyâ, l’énergie d’illusion, plus il sera enclin à penser que lui seul est le véritable auteur de ses actes et le seul maître de son destin:
prakriteh kriyamânâni
gunaïh karmâni sarvashah
ahankâra-vimûdhâtmâ
kartâham iti manyate
« Sous l’influence du faux égo, l’âme conditionnée croît être l’auteur de ses actes, alors qu’en réalité, ils sont accomplis par la nature «
(Bhagavad-gita 3.27)
Cette ignorance, ces fausses certitudes de la population, au regard des lois du karma et de la réincarnation, sont très néfastes car elle les expose à de grands risques.
Prenons, pour nous en rendre compte un exemple. Imaginons qu’un jeune homme sans permis, ignorant (ou voulant ignorer) les lois régissant la conduite , le code de la route, décide malgré tout de prendre la route. Il ne met pas son clignotant pour tourner, ne s’arrête pas devant les panneaux de stop, emprunte les routes en sens interdit, ne s’arrête pas aux feux rouges, roule vite en agglomération, dépasse sans visibilité nécessaire, ne respecte pas les limites de vitesse, etc…. Quelles chances une telle personne a-t’elle d’éviter un accident? Celles-ci sont très certainement proches de zéro!
L’exemple de l’automobiliste inconscient , est peut être un peu simple mais il nous aide néanmoins à réaliser la condition très précaire dans laquelle se trouve une personne ignorante des lois régissant le monde matérielle. Celle-ci mène sa vie sans connaître et comprendre les lois qui régissent chacun de ses actes et sans en comprendre les implications futures. Ainsi, agir en ce monde matériel dans l’inconscience des lois du karma et de la réincarnation qui le régissent est extrêmement risquée.
Cette connaissance, des lois du karma et de la réincarnation, est tellement essentielle que dès le tout début de la Bhagavad-gita, Sri Krishna, tout de suite après avoir instruit Arjuna sur l’existence de l’âme spirituelle (et la différence de celle-ci avec le corps matériel), instruit Arjuna sur l’art d’agir au sein de l’univers matériel (2) .
SUITE: La rigueur du karma et de la réincarnation
(1) En France, (comme à travers le monde) en quelques jours, l’un à la suite de l’autre, plusieurs drames familiaux particulièrement horribles, résultant de divorces et de séparations mal vécus, se sont déroulés. Un homme a tué cinq membres de sa famille, avant de se suicider à son tour. Un autre s’est pendu avec ses deux jeunes filles dans la nouvelle maison de la mère. Un autre à tué sa femme et étouffé ses deux fils avant de mettre le feu à sa maison et de se suicider. Aujourd’hui, ce genre de drame horrible est malheureusement devenu courant. Et, si les mass-médias n’en font que brièvement état, c’est que, d’une part il rentre dans la classe des « faits divers » et des fatalités de l’existence, et que d’autre part la nature humaine est ainsi faite qu’elle préfère « switcher », plutôt que de réfléchir, quand les choses apparaissent trop horribles et qu’elles dérangent.
2) Krishna dit: « Tu as reçu de Moi, jusqu’ici, la connaissance analytique de la philosophie du sankhya ( qui analyse l’âme comme un élément séparé du corps matériel). Reçois maintenant la connaissance du yoga, qui permet d’agir sans être lié à ses actes. Quand cette intelligence te guidera, ô Arjuna, tu pourras briser les chaînes du karma. »
(Bhagavad-gita 2.39)
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