OFFRANDE DE VYASAPUJA 2013
par Jagadananda das
Cher Srila Prabhupada,
Je me prosterne de tout mon long à vos pieds pareils au lotus. Veuillez accepter, je vous en prie, mes humbles obeisances.
Un des plus grands et inestimables dons que votre venue sur terre aie apporté à l’humanité est de lui offrir l’opportunité de se libérer de sa condition redoutable et misérable dans le monde matériel. Le 5ème chant du Srimad-Bhagavatam, dans les chapitres 13/14 intitulés « La forêt de plaisir du monde matériel » décrit fort bien la condition pitoyable de l’âme conditionnée dans l’existence matérielle:
« Le grand saint Jada Bharata a recours à cette allégorie de la forêt afin d’aider le roi Rahugana, devenu son disciple, à se détacher du monde matériel. Telle est la signification directe de l’analogie de la forêt : des marchands se rendent parfois dans la forêt pour y recueillir toutes sortes de produits rares qu’ils revendront en ville pour un bon prix; mais les sentiers de la forêt présentent toujours de multiples dangers. Jada Bharata expliqua que le piège de l’existence matérielle se referme sur celui qui entre dans cette vaste forêt.
Il s’y trouve des voleurs de grands chemins (les six sens) et des carnivores comme les chacals, les loups et les lions (la femme, les enfants et les autres proches), qui désirent constamment s’abreuver du sang du chef de famille. Les pillards de la forêt et les bêtes assoiffées de sang s’allient pour épuiser l’énergie de qui vit dans ce monde.
Il existe également un gouffre obscur, recouvert d’herbes, où l’on risque de tomber. Celui qui pénètre dans cette forêt et se laisse séduire par toutes sortes d’objets de plaisir matériel en vient à s’identifier à ce monde, à la société, à l’amitié et à l’amour matériels, ainsi qu’à la famille.
Ainsi égaré et ne sachant où aller, harcelé par les animaux, il est également victime de nombreux désirs. C’est ainsi qu’il se dépense en efforts considérables, tout en errant çà et là dans cette forêt. Charmé par un bonheur éphémère, il est également affligé par ce qu’il considère comme le malheur. En fait, dans cette forêt, il ne fait que souffrir, que ce soit sous les apparences du bonheur ou du malheur.
Il y est parfois attaqué par un serpent (le sommeil profond), et sous l’effet de sa morsure, il perd conscience et ne sait plus très bien où il en est quant à ses devoirs. Parfois, il s’y sent également attiré par des femmes autres que son épouse et croit alors jouir d’un amour adultère.
Il doit subir les assauts de diverses maladies et de l’affliction, mais aussi de l’été et de l’hiver. Ainsi, celui qui se trouve dans la forêt de l’univers matériel connaît toutes les souffrances de l’existence conditionnée. Espérant trouver le bonheur, l’être distinct se déplace d’un lieu à un autre, mais en fait, un matérialiste plongé dans ce monde ne connaît jamais le bonheur. Constamment absorbé par des activités matérielles, il ne connaît que l’agitation et oublie qu’il devra mourir un jour. Bien qu’il souffre amèrement, il continue de soupirer après le bonheur ici-bas, illusionné par l’énergie matérielle. Il oublie ainsi complètement ce qui le relie à Dieu, la Personne Suprême… »
Ceci est un extrait du résumé du chapitre 13 du Bhagavatam, dans le chapitre suivant Jada Bharata développe plus avant ce thème passionnant de l’histoire de l’âme conditionnée dans l’existence matérielle. Tous ces versets, accompagnés de vos sublimes teneurs et portéees sont au plus haut point instructifs.
Srila Prabhupada, vous êtes notre sauveur ! Je vous suis infiniment reconnaissant pour ce que vous avez fait pour moi et l’humanité entière. A travers la connaissance transcendantale du Bhagavatam vous instillez en nos coeurs le désir salvateur et infiniment bénéfique d’échapper à l’existence matérielle; et cela, en prenant refuge de la conscience de Krishna dans le but d’atteindre à la libération parfaite. Cette libération, on l’atteint quand on retourne au monde spirituel, notre demeure originelle, éternelle et libre de toute anxiété; lieu où tout n’est que réjouissance et bonheur en la présence merveilleuse de Krishna et de Ses purs dévots.
Je prie en ce jour glorieux de votre anniversaire d’apparition sur la terre: « Cher Srila Prabhupada, aidez-moi, après mes millions de morts et renaissances dans ce monde matériel, à agir enfin pour mon propre bien. »
Votre serviteur et disciple déchu,
Jagadananda das
Pour ceux qui aimeraient lire le texte complet du 5ème Chant du Bhagavatam relatif à l’enseignement de Jada Bharata au roi Rahugana sur « La forêt de plaisir du monde matériel », on le retrouve (Chapitre 13 et 14) ICI .
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