Un Etat séculier est un Etat dévoyé

Par Jagadananda das

L’État français, comme de nombreux autres États à travers le monde, est fier d’être un État laïc impartial. Les politiciens actuels clament haut et fort leur satisfaction d’avoir réalisé la séparation de l’État et de la religion.

Selon eux, rejeter tout engagement spirituel de l’État est la meilleure façon d’être neutre et impartial envers toutes les religions, et ne pas risquer ainsi de favoriser l’une par rapport à l’ autre ; ce qui selon eux serait injuste.

Mais quiconque connaît les enseignements de Srila Prabhupada dans le Srimad Bhagavatam comprend le raisonnement fallacieux des politiciens de l’âge de Kali. Comment peut-on se montrer neutre vis-à-vis de l’autorité suprême, Dieu la Personne Suprême ? Cela n’est-il pas injuste ?

Tout ce dont nous jouissons, nous profitons, nous consommons, provient de Dieu, l’Être Suprême. Le Seigneur dit dans la Bhagavad gita que les cinq éléments de la nature matérielle – l’eau, la terre, le feu, l’air et l’éther – proviennent de Lui, sont maintenus par Lui, et à la fin sont anéantis par Lui. Comment alors l’homme, peut-il rester neutre vis-à-vis de Dieu, la source de tout ce qui est ?

Ainsi, vouloir reléguer Dieu à la « sphère privée » est une ignominie inventée par la philosophie dévoyée d’hommes dévoyés.

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« Un État séculier peut se montrer impartial devant telle ou telle foi particulière, mais il ne peut rester indifférent – (nde: ou neutre) – devant les principes spirituels évoqués plus haut (austérité, pureté, compassion, et véracité). Dans l’âge de Kali, cependant, les dirigeants se montrent fermés aux bases de la spiritualité, de sorte qu’avec leur appui, nombre d’éléments contraires à ses principes, parmi lesquels la convoitise, la duplicité, la tromperie, la fourberie, la malhonnêteté, etc.… s’élèveront tout naturellement ; et dans de telles conditions, une simple propagande visant à enrayer la corruption au sein de l’État n’aura guère de poids. »
Srimad Bhagavatam 1.17.32