
Krishna protège Draupadi de Duhshasana qui voulait la dénuder, en suppléant une longueur illimitée de sari.
Une âme conditionnée, oublieuse de son identité véritable, est nécessairement rongée par la peur. A l’opposé, une âme libérée s’en trouve totalement affranchie, tout comme le jeune enfant ne craint personne, parce qu’il s’en remet tout entier à son père pour sa protection. La peur est une forme d’illusion éprouvée par l’être distinct lorsqu’il nage dans les ténèbres qu’a fait tomber l’oubli de sa relation éternelle avec le Seigneur. S’il n’en était ainsi, puisque l’âme, par nature, ne doit jamais, comme l’enseigne la Bhagavad-gita,(1) connaître la mort, quelle raison aurait-t-elle de craindre? Un homme, en songe, voit un tigre et éprouve une grande peur; un autre, qui se trouve à ses côtés, mais ne dort pas, ne voit aucun tigre. Pour tous les deux, il n’y a pas de tigre. Mais le rêveur oublieux de la réalité connaît la peur; celui qui reste bien éveillé, et garde conscience de sa position réelle, n’en éprouve aucune. De même, les membres de la dynastie Yadu – au sein de laquelle parut Krishna – étaient pleinement ouverts dans leur service, aux desseins du Seigneur, de sorte qu’il n’y avait jamais pour eux aucun tigre à craindre. Et en cas de danger véritable, le Seigneur était toujours là, prêt à étendre Ses bras pour les protéger.
Srimad-Bhagavatam 1.14.38 teneur et portée (Extrait)
(1) na jayate mriyate va kadacin nayam bhutva bhavita va na bhuyah
ajo nityah sasvato yam purano na hanyate hanyamane sarire
« L’âme ne connaît ni la naissance ni la mort. Vivante, elle ne cessera jamais d’être. Non née, immortelle, originelle, éternelle, elle n’eut jamais de commencement, et jamais n’aura de fin. Elle ne meurt pas avec le corps. »
(B.g., II.20)
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