Prophéties pour l’Age de Kali- 2ème Partie

        Prophéties pour            

l’Age de Kali

       Deuxième  Partie:

suite de la  Première Partie:

Et le Srimad-Bhagavatam continue, avrittyâ nyâya-daurbalyam pânditye câpalam vacah: « Les pauvres n’auront pas droit à la justice, et n’importe quel beau parleur sera décrété grand philosophe. » (S.B. 12.2.4). Pas d’argent, pas de justice: c’est la loi! Voilà l’âge de Kali! Aujourd’hui il suffit d’acheter les juges pour que le jugement soit rendu en votre faveur. Mais si vous n’avez pas d’argent, alors n’allez pas au tribunal. Quant aux beaux parleurs, peu importe ce qu’ils racontent, on les condidère comme des panditas, de grands érudits, même si personne ne comprend un traître mot de ce qu’ils disent. Si l’on s’exprime dans un jargon incompréhensible, les gens s’exclameront, « quel génie! ». [Rires.] Et c’est le cas aujourd’hui. Tant d’imposteurs prennent ainsi la plume, et l’on voit ainsi leurs partisans justifier une incompréhension totale de prétendus chefs-d’oeuvre par des: « c’est inexplicable », « c’est supérieur », « c’est dément »!

Le Srimad-Bhagavatam prédit encore:

anâdhyataivâsâdhutve
sâdhutve dambha eva tu
svîkâra eva codvâhe
snânam eva prasâdhanam

« Ce sera un déshonneur que de ne pas vivre dans l’opulence, alors qu’un individu bouffi d’orgueuil se fera hypocritement passer pour un être pieux. Le mariage reposera sur un accord arbitraire et superficiel, et il suffira de prendre un bain pour se croire parfaitement propre et attirant. » (S.B. 12.2.5)

Toujours selon le Srimad-Bhagavatam, dûre vâry-ayanam tîttham lâvanyam kesa-dhâranam: « Le simple fait de se rendre au bord de quelque rivière lontaine constituera un saint pèlerinage. L’homme se trouvera très beau avec les cheveux longs. » (S.B. 12.2.6). Voyez la justesse des prédictions du Srimad-Bhagavatam. Qui se serait douté que les hommes se mettraient à porter les cheveux longs? Et pourtant, le Bhagavatam prophétise: kesha-dhâranam. Kesha signifie « cheveux longs » et dhâranam, « garder ». Ce verset dit également dûre vâry-ayanam tîrtham: pour être reconnu, un lieu de pèlerinage devra être loin du lieu où l’on habite.

Le Gange par exemple traverse Calcutta mais personne n’ira prendre un bain dans cette portion de la rivière; ils préféreront se rendre à Hardwar, bien qu’il s’agisse du même Gange qui coule depuis ce lieu fort éloigné jusque dans la baie du Bengale. Les gens préféreront souffrir toutes sortes de tribulations pour aller se baigner à Hardwar sous prétexte qu’il s’agit là d’un tîrtha, d’un lieu de pèlerinage. Et ainsi chaque religion a son tîrtha. Les musulmans vont à la Mecque et à Médine, les chrétiens vont au Golgotha, et de même, les hindous estiment qu’ils doivent voyager très loin pour trouver un tîrtha. Mais en fait, tîthi-kurvanti tîthâni: un tîtha est un lieu où l’on peut rencontrer des êtres saints. Voilà donc la véritable définition d’un tîrtha. Il ne s’agit pas de parcourir dix mille kilomètres pour faire un plongeon et de retourner chez soi. Autres symptômes de cet âge décadent:

udaram-bharatâ svârthah
satyatve dhârstyam eva hi
dâksyam kutumba-bharanam
yasho ‘rthe dharma-sevanam

« L’homme ne vivra plus que pour remplir son estomac et les déclarations qui s’imposent par leur caractère audacieux seront acceptés comme vérité absolue. L’homme qui saura assumer convenablement la charge d’une famille sera considéré comme un être exceptionnel, et l’on mesurera sa piété à la bonne réputation qu’il se sera faite dans le monde. » (S.B. 12.2.6)

Celui qui peut se composer un menu somptueux s’estimera parfaitement heureux. Les gens, affamés, n’ayant plus rien à manger verront tous leurs désirs comblés s’ils peuvent festoyer un seul jour par année.

Satyatva dhârstyam eva hi dit ensuite le Bhagavatam; n’importe quel beau parleur passera pour messager de la Vérité. Puis, dâksyam kutumba-bharanam: on sera « quelqu’un » si l’on sait pourvoir à tous les besoins de sa famille. C’est dire, donc, qu’il s’agira là d’une épreuve très difficile. Mais en fait, nous en sommes déjà arrivés à ce point: avoir à charge une femme et deux enfants constitue maintenant un tel fardeau qu’on ne veut même plus se marier.
 

Le verset suivant décrit ce qu’il adviendra lorsque toute la population aura ainsi été intoxiquée par le poison du kali-yuga.

evam prajâbhir dustâbhir
âkîrne ksiti-mandale
brahma-vit-ksatra-shudrânâm
yo balî bhavitâ nripah

 Qu’il s’agisse d’un brahmana (un homme pur et intelligent), d’un kshatriya (un dirigeant ou un homme de guerre), d’un vaishya (un commerçant ou un paysan), d’un shudra (d’un travailleur) ou d’un chandala (un mangeur de chien), peu importe: celui qui réussira à obtenir le plus de votes s’emparera du pouvoir.                                                                                                                                                                               (Srimad-Bhagavatam 12.2.7)

Autrefois, le système voulait que seul un ksatriya puisse occuper le trône royal, et non un brahmana, un vaishya ou un shûdra. Mais aujourd’hui, dans l’âge de Kali, il n’existe plus ni ksatriyas ni brahmanas. On a instauré la démocratie. N’importe qui peut devenir chef d’Etat s’il parvient à réunir suffisamment de votes en sa faveur, d’une façon ou d’une autre. Même s’il s’agit d’un fieffé coquin, il pourra néanmoins occuper le poste suprême et glorieux de chef d’Etat. Le Bhagavatam donne dans le verset suivant une description de ces dirigeants:

prajâ hi lubdhai râjanyair
nighrinair dasyu-dharmabhih
âcchinna-dâra-dravinâ
yâsyanti-giri-kârana

« Ces canailles sans srupule déguisées en dirigeants oppresseront tant les citoyens que ces derniers abandonneront leur famille et leurs biens pour se réfugier dans les collines et les forêts. » (S.B.12.2.8)

Ainsi les hommes qui obtiennent un poste au gouvernement par le système de votes ne sont-ils pour la plupart que des arrivistes ambitieux (lubdhai râjanyaih) ayant pour seul souci d’exploiter le peuple (nirghrinair dasyu). Et il est facile de voir en vérité que chaque année le gouvernement lève des impôts toujours plus lourds et que tout l’argent qu’il récupère ainsi sert à remplir les poches de toute cette racaille tandis que les citoyens continuent de croupir dans les mêmes conditions, et cela est vrai de tous les gouvernements. Les gens seront harcelés, jusqu’au jour où ils voudront tout quitter, leur vie de famille, leur femme et leurs biens, pour se réfugier au fond des bois (âcchinna-dâra-dravinâh). Or, ce phénomène est lui aussi bien connu de nos jours.

En résumé, le Bhagavatam compare cet âge de Kali à un océan où règnent en maître le vice et le mal sous de multiples formes et que nul ne peut surmonter, tout comme il serait vain, même pour le plus habile nageur, de vouloir traverser l’Atlantique. Ce kali-yuga souffre de tant d’anomalies qu’il semble n’y avoir aucun remède. Pourtant, il existe bien une solution, kîrtanâd eva krishnasya mukta-sangah param vrajet: le Bhagavatam explique en effet qu’en chantant le Nom de Krishna – le mahâ-mantra Hare Krishna – , vous serez guéris de l’infection provoquée par ce kali-yuga.

kaler dosa-nidhe râjann
asti hy eko mahân gunah
kîrtanâd eva krishnasya
mukta-sangah param vrajet

« Mon cher roi, malgré que ce Kali-yuga soit un océan de défauts, il possède néammoins une grande qualité; Simplement en chantant le mahâ-mantra Hare Krishna, on peut se libérer de l’enchaînement matériel et être promu au royaume spirituel. (S.B. 12.3.51) »



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