Chacun pour soi, ici c’est la loi

GREVE DE LA  SNCF

Tous les êtres dans le monde matériel ont quitté le service du Seigneur dans le monde spirituel pour venir s’incarner et  jouir des sens indépendamment de Dieu.

Ce qui unifie les êtres dans le monde spirituel est le service de Dieu. Mais dans le monde matériel ce principe d’unification et d’harmonie parfaites n’existe pas. Il est remplacé par le service égoïste des sens.

Les grèves actuelles à la SNCF (le train français) illustrent bien ce qu’il faut entendre par « service égoïste des sens » ; les cheminots de la SNCF, constatant que leurs revendications ne sont pas satisfaites par les dirigeants de la Société n’hésitent pas pour arriver à leurs fins, à prendre en otage les usagers du train, en diminuant le trafic normal (déjà un peu juste).

Tout ceci a pour effet  de créer de grande congestion sur les quais, et les usagers doivent voyager entassés, encore plus que d’habitude; d’accroître le temps de transport des usagers qui ainsi, après une journée harassante de travail, doivent encore galérer avant d’ arriver, le matin, à leur travail, et le soir, chez eux.

A l’opposé d’une telle attitude, mesquine, égoiste, conflictuelle et insensible de l’âme (très) conditionnée, on retrouve celle,  généreuse et harmonieuse, de Vaikuntha, le monde spirituel :

Tout comme il existe, en ce monde, différents ministères au sein de chaque Etat, on trouve dans la création de Dieu de telles divisions. Et de même qu’en ce monde l’administration pénitentiaire est infiniment plus restreinte que l’administration générale du pays, l’univers matériel que l’on compare à une prison ne représente, somme toute, qu’un quart de la création entière du Seigneur. Tous les êtres vivant à l’intérieur des univers matériels sont plus ou moins considérés comme des hors-la-loi, car ils ne désirent pas se plier aux ordres du Seigneur ou s’opposent aux activités harmonieuses issues de la volonté du Seigneur. Le principe de la création est le suivant: le Seigneur Suprême, la Personne Divine, est par nature débordant de joie, et Il Se multiplie afin d’accroître Son bonheur spirituel et absolu. Et nous, les êtres distincts, existons en tant qu’infimes parties du Seigneur Suprême pour la satisfaction de Ses Sens divins. Mais aussitôt que l’âme crée une discordance dans cette harmonie, elle se trouve prise par maya, ou l’illusion.

L’énergie externe du Seigneur est l’univers matériel, et le royaume de Son énergie interne, Vaikuntha, correspond au royaume de Dieu. Dans le monde de Vaikuntha, il n’existe aucune discordance entre le Seigneur et les autres habitants. Aussi la création de Dieu dans le monde de Vaikuntha est-elle jugée parfaite. Il ne s’y trouve aucune cause de crainte; en effet, le royaume de Dieu se place tout entier sous le signe d’une harmonie si parfaite qu’on n’y rencontre pas la moindre animosité. Là, tout est absolu. De même que le corps se compose de plusieurs parties qui agissent ensemble pour la satisfaction de l’estomac, et de même qu’une machine complexe est formée de centaines et de milliers de pièces qui fonctionnent toutes en harmonie pour la bonne marche de cet appareil, sur les planètes Vaikunthas tous les êtres sont parfaitement absorbés dans le service du Seigneur, lequel représente le tout parfait.

….Il n’est nul besoin de diviser pour régner sur les planètes Vaikunthas; aucune crainte n’y existe, puisque le Seigneur et tous les autres êtres qui y vivent poursuivent les mêmes intérêts. Maya est le mot utilisé pour indiquer l’absence d’harmonie entre les êtres distincts et le Seigneur Suprême, et Vaikuntha indique l’opposé. A vrai dire, le Seigneur pourvoit aux besoins de tous les êtres et les maintient tous, car Il est l’Etre Suprême. Mais les sots, bien qu’ils demeurent en fait sous le contrôle de l’Etre Suprême, nient Son existence, et cette attitude est dite maya. Ceux-là se défendent d’accepter qu’il existe un Etre qu’on nomme Dieu; ils prétendent que tout est néant, ou parfois encore, Le renient d’une autre façon: « Dieu existe peut-être », disent-ils, « mais Il n’a pas de forme. » Ces deux opinions sont le fruit d’une attitude rebelle de la part de l’être distinct, et tant que prévaudra cet esprit de révolte, l’univers matériel continuera de vivre dans la dissonance.

L’harmonie ou la dissonance sont définies par rapport aux lois qui régissent un lieu déterminé. Or, la religion représente la loi du Seigneur Suprême, et dans la Srimad-Bhagavad-gita nous découvrons que la religion s’identifie au service de dévotion, ou à la Conscience de Krsna. Krsna dit: « Laisse là toute autre forme de religion, et abandonne-toi simplement à Moi. » Telle est la vraie religion: avoir pleinement conscience de ce que Krsna est le Seigneur Souverain, Celui pour le plaisir de qui tout existe, et agir en conséquence. Tout ce qui s’oppose à ce principe ne relève pas de la religion. C’est pourquoi Krsna demande: « Laisse là toute autre forme de religion. » Dans le monde spirituel, ce principe de pure religion, la Conscience de Krsna est maintenu dans une parfaite harmonie, si bien qu’on donne à ce monde le nom de Vaikuntha. Et si le même principe peut être adopté ici-bas, ne serait-ce que partiellement, ce monde devient également Vaikuntha. Ceci est valable pour tout groupement, comme l’Association Internationale pour la Conscience de Krsna: si les membres de ce mouvement vivent en harmonie, en accord avec les principes et les instructions de la Bhagavad-gita, mettant leur foi en Krsna et faisant de Lui le centre de leurs activités, ils vivent à Vaikuntha, et non dans l’univers matériel.

Srimad Bhagavatam 3.15.33



Catégories :Faits de société; analyse et solutions

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