La nouvelle installation de la ferme- usine, dite « la ferme aux 1000 vaches » en France , ces derniers temps, marquent une étape significative dans l’exploitation des vaches.
La ferme des mille vaches est un projet industriel consistant à produire du lait en grande quantité et à bas coût, tout en valorisant l’énergie produite par le méthaniseur. Il prend exemple sur les exploitations allemandes, qui ont développé massivement la production de biogaz pour trouver d’autres sources de revenus pour les éleveurs.
La condition des vaches en France – comme un travers le monde – n’était déjà pas bien brillante, mais là, on peut dire qu’elle atteint des niveaux inégalés. Ces 1000 vaches – qui dans un premier temps « ne sont que » 500 – se trouveront enfermées dans un hangar de 234 mètres de long toute leur vie, elles disposeront d’un espace d’environ 10,5 m2 chacune et seront traites par des machines 3 fois par jour. Elles ne verront donc jamais la couleur d’un pré, ne pourront donc pas s’y ébattre comme elles adorent le faire, profiter du vent et du soleil au printemps et en été, et brouter l’herbe tendre. En somme donc, il s’agit d’une sorte « d’ Auschwitz des vaches » , un camp de concentration dans lequel les vaches seront exploitées au maximum et finiront à la fin à l’abattoir.
Quel beau programme ! Quelle idée brillante ! On peut dire que nos chers capitalistes, avec l’aide du gouvernement, cette fois, se sont vraiment dépassés . Une usine pour les vaches ! Il fallait y penser, et ils l’on fait ! Cet âge de Kali n’en finit plus de nous surprendre tant il déborde d’imagination quant à l’asservissement et à l’exploitation des êtres vivants par une poignée de shudras-capitalistes avides et licencieux.
Le passage suivant du Srimad Bhagavatam nous rappelle combien il est important de protéger la vache pour le bien-être et la prospérité d’une civilisation digne de ce nom.
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Le troisième trait marquant de l’âge de Kali( 1) se manifeste dans l’affliction de la vache. Lorsqu’on a trait, on puise en elle les principes de la religion, car son lait a ceci de particulier qu’il représente, sous forme liquide, la substance même des principes de la spiritualité. Aussi les grands rishis et munis (les grands sages et érudits) ne se nourrissaient-ils que de lait.Srila Sukadeva Gosvami, par exemple se rendait chez un chef de famille à l’heure de la traite, et obtenait de lui un peu de lait pour sa subsistance. Il y a encore à peine 50 ans, personne n’aurait refusé un ou deux litres de lait à un sadhu (sage pratiquant la vie spirituelle), et chaque maître de maison donnait cette substance précieuse aussi largement que si c’eût été de l’eau. Pour un sanataniste (tenant des préceptes védiques), il en va du devoir de tout chef de famille d’inclure parmi ces biens des vaches et des boeufs, non pas pour le simple fait d’obtenir du lait à boire, mais surtout pour les principes spirituels qui leur sont inhérents. Ces mêmes sanatanistes révèrent la vache selon les codes de la spiritualité, et respectent les brahmanas. Le lait de vache est en outre un des éléments indispensables à l’exécution des sacrifices par le feu, par quoi le grihastha connaît une existence paisible.
Il est certes agréable de voir une vache avec son veau, mais il faut également savoir que la présence à ses côtés de son petit donne grande satisfaction à la mère et que par suite, elle donnera autant de lait que possible. Mais dans l’âge de Kali, on sépare les veaux de leur mère aussitôt que possible, à des fins que nous ne voudrions pas mentionner dans les pages du Srimad Bhagavatam. La vache est là, les larmes aux yeux, et un shudra la trait par des moyens artificiels, et lorsqu’elle ne donne plus de lait, il l’envoie à l’abattoir. Ce sont, sachons le, des actes hautement répréhensibles, responsables de tous les troubles que connaît aujourd’hui la société moderne. L’humain n’a pas idée des malheurs qu’il provoque au nom du progrès économique. L’influence de Kali gardera ses hommes plongés dans les ténèbres de l’ignorance, et tous leurs efforts en vue d’obtenir paix et prospérités resteront vains s’ils ne veillent pas en même temps à ce que vaches et bœufs soient en tout comblés. Peut-être les insensés ne connaissent-ils pas le principe selon lequel le bonheur des hommes ne peut être atteint qu’à travers celui de la vache et du bœuf, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’une loi de la nature. Prenons à cœur ses instructions authentiques du Srimad Bhagavatam, et adoptons les principes qui procureront le plus grand bonheur à tous les hommes.
Srimad Bhagavatam 1.17.3
(1) Le premier trait qui caractérise l’âge de Kali et que des shudras dégradés, à savoir des hommes privés de toute culture brahmanique aussi bien que de l’initiation spirituelle, revêtiront l’apparence de dirigeants ou de rois, mais sans posséder les qualités de Ksatriyas. Le deuxième trait propre à l’âge de Kali est le suivant : les principes de la spiritualité, par nature immaculée – telle la blanche fleur de lotus –, seront assaillis par les shudras dénués de culture qui peuplent cet âge.
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