Ces jours-ci en France, on célèbre avec satisfaction les 40 ans de la légalisation de la loi pour l’avortement. Ces messieurs dames de l’Assemblée nationale s’auto-congratulent « On a réussi à accomplir une véritable révolution pour la liberté sexuelle des femmes ! ». Ils peuvent en effet être satisfaits de ce qu’ils ont réussi à faire : favoriser le meurtre de millions d’enfants (environs 200 000 chaque année), engendrer beaucoup de souffrances et de karma pour les femmes qui ont avorté, alourdi aussi le karma des hommes géniteurs coresponsables, et au-delà, du pays tout entier. En effet, quelle réussite !
Bien sûr, ces matérialistes ignares sont adeptes de la philosophie « il n’y a qu’une vie, profitons-en ! Dieu appartient au passé et n’est qu’un mythe. Le karma est une croyance hindoue. Jouissons des sens au maximum, et tout ce qui entrave cette jouissance, en l’occurrence ici l’embryon humain, supprimons le ! ». Tout comme pour satisfaire leurs papilles gustatives ils n’hésitent pas à tuer des millions d’animaux dans les abattoirs modernes industriels, pour satisfaire sans entraves leurs pulsions sexuelles, ils sont déterminer à supprimer jusqu’à leurs propres progénitures. Gloire à l’âge de Kali !
Les textes suivants sont extraits de
POUR UN MOUVEMENT PRO-VIE AUTHENTIQUE :
Comment peut-on permettre à des hommes ignorants et matérialistes de voter des lois qui violent ouvertement les lois universelles de Dieu? Comment une nation peut-elle espérer prospérer alors qu’elle permet à de tels hommes de s’asseoir sur les bancs d’une Cour Suprême et à autoriser des jeunes filles et des femmes à tuer leurs propres enfants? Grâce au système démocratique ( par l’intermédiaire des élections), ces hommes dénués de réelles intelligence devraient être remplacés par des hommes réellement instruits dans la connaissance de Dieu et qui respectent Ses lois.
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A QUEL MOMENT LA VIE APPARAIT-ELLE ?
Cette affaire Daigle/Tremblay révéla la confusion qui règne au sein des milieux judiciaires même regardant le sujet de l’avortement. A quel moment la vie apparaît-elle dans l’utérus de la mère? Peut-on parler d’être humain à part entière dès le début de la conception ou seulement à partir d’un certain moment de l’évolution biologique du fœtus?
Les réponses que les instances décisionnaires de nombreux pays donnent à la question de l’avortement demeurent trés controversées. Cependant, dès que l’on porte cette question de l’avortement à la lumière de la connaissance spirituelle védique la confusion cesse immédiatement et les choses deviennent très claires.
Les religions traditionnelles ont, quant à elles, pris position sur le sujet depuis toujours et elles sont toutes catégoriques: la vie du foetus est sacrée et doit être protégée. Elles demandent la protection totale du fœtus dès le moment de sa conception et donc l’interdiction catégorique de pratiquer l’avortement.
Cependant, en consultant les Écritures de l’Inde védique et plus particulièrement le Srimad-Bhagavatam, on obtient un éclairage plus vaste encore sur la question du début de la vie ainsi que de la nature de la vie.
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L’AVORTEMENT AU REGARD DES ÉCRITURES VÉDIQUES
Afin de jeter plus de lumière sur les questions de l’avortement regardons à présent vers l’Orient, vers la littérature védique sanscrite de l’Inde. Dans le plus important de ces écrits, le Srimad-Bhagavatam, il est dit:
karmanā daiva-netrena
jantur dehopapattaye
striyāḥ pravista udaraḿ
pumso retaḥ-kanāśrayaḥ
« Sous la direction du Seigneur Suprême et selon les fruits de ses œuvres, l’être vivant, l’âme, se trouve introduit dans le sein d’une femme à travers une goutte de semence mâle pour y revêtir une forme de corps particulière. » (SB 3.31.1)
Les versets suivants élaborent sur ce thème (de la gestation de l’embryon humain).’ La première nuit, il y a fusion du sperme et de l’ovule, et la cinquième nuit, ce germe devient comme une bulle. La dixième nuit, celle-ci se développe et prend la forme d’une prune, après quoi elle se transforme peu à peu en une masse de chair. En un mois, la tête apparaît, et après deux mois, les mains, les pieds et les autres parties du corps prennent forme. A la fin du troisième mois apparaissent les doigts, les orteils, les ongles, les poils, les os et la peau, ainsi que les organes génitaux et les autres orifices du corps, c’est-à-dire les yeux, les narines, les oreilles, la bouche et l’anus…’
Le point le plus important ici est le fait que l’âme est introduite dans la semence du père. Ensuite ‘l’âme dans la particule de semence mâle est injectée dans le sein de la mère.’ Tout cela se produit ‘sous la supervision de Dieu’ et le résultat est ‘la production d’un nouveau corps matériel‘. D’après le point de vue védique, la vie est donc présente même avant le moment de la conception, que dire d’après !
Aujourd’hui, au sein de la société, on constate un intérêt grandissant pour le principe de la transmigration de l’âme. Le concept est le suivant: nous sommes de par notre nature originelle une âme éternelle immortelle. Cette âme à l’origine provient du royaume spirituelle mais, à cause de ses désirs matériels, est tombée dans l’univers matériel. A cause de cette chute, l’âme est contrainte de naître et de mourir dans un cycle sans fin. Mais, l’être (l’âme) toutefois a la possibilité, grâce à la pratique spirituelle, de retourner chez lui dans le monde spirituel. Ce principe de la réincarnation était trés répandu parmi les philosophes grecs, tels que Platon et Pythagore et parmi les premiers chrétiens tels Origène et Tertullien.
Quelle relation existe-t’il entre la transmigration de l’âme et l’avortement? Dans l’extrait du Srimad-Bhagavatam (cité plus haut), selon la loi de la nature matérielle régie par Dieu l’âme éternelle est placée dans la semence mâle et ensuite injectée dans le ventre de la mère. Ainsi, selon la sagesse de l’Orient, la personne même, l’âme, est présente avant même la conception et certainement après. C’est l’habitat (le corps) d’une âme spirituelle qui se développe dans le ventre de la mère, et personne n’a le droit, à aucun stade du développement embryonnaire, d’expulser l’âme hors de l’utérus d’une femme dans lequel Dieu l’avait placé.
Dans la Bhagavad-gita, un texte védique essentiel écrit il y a 5000 ans, on peut trouver cette analogie: ‘De la même façon que nous nous habillons de différents vêtements et les enlevons plus tard, nous (l’âme ou le moi), nous nous habillons de différents corps matériels et ensuite les enlevons (la mort).‘ (BG 2.22 ). Malheureusement, l’idée que l’être n’est rien de plus qu’un corps physique constitué d’éléments chimiques est une conception qui s’étend à toutes les domaines de la société moderne, jusqu’à toucher même le domaine religieux. Cet aveuglement spirituel diminue énormément la portée des actions menées par les mouvements anti-avortement pour le respect sacré de la vie.
En fait, chacun d’entre nous est une âme spirituelle éternelle, nous ne sommes pas ce corps matériel. Celui-ci n’est qu’une enveloppe charnelle qui recouvre l’âme. En toute forme de vie – que ce soit celle d’un oiseau, d’un insecte, d’un poisson , d’un mammifère, d’une plante, d’un foetus -, habite une âme individuelle éternelle. Et celle-ci est accompagnée d’une autre âme : l’ Âme Suprême. L’ Âme Suprême se trouve au côté de l’âme individuelle alors qu’elle transmigre d’un corps à l’autre dans sa très longue et périlleuse pérégrination à travers l’univers matériel. Ainsi, toute forme de vie est sacrée et ne devrait jamais être volontairement détruite.
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DIEU EST LE VÉRITABLE PROPRIÉTAIRE DU CORPS
En réalité, le réel débat aujourd’hui, dont l’avortement constitue un grand enjeu, est l’éternelle polémique entre matérialisme et spiritualisme, entre athéisme et théisme, entre pureté et corruption. Une personne éveillée à la conscience spirituelle, qui comprend qu’elle est une âme spirituelle, parcelle intégrante de Dieu, reconnaîtra Dieu comme le réel propriétaire de toute chose. Une telle personne utilisera tout ce qu’elle a – son corps, son mental et son intelligence -, au service du Seigneur.
Même si de nombreuses femmes affirment, haut et fort, être ‘propriétaires de leur corps’, avoir le droit légitime de disposer de celui-ci comme elles l’entendent (même si cela signifie qu’elles doivent aller jusqu’à tuer leur propre bébé), la réalité est tout autre. Aucune de ces femmes, soi-disant ‘propriétaire de leur corps’, ne peut dire décemment qu’elle a créé celui-ci, pas plus qu’aucune ne peut dire qu’elle sera en mesure de le protéger quand la mort, en accord avec les lois de Dieu, l’emportera. Le corps est créé par la nature matérielle, laquelle agit sous la supervision de Dieu (BG 9.10). Comment peut-on alors prétendre ‘posséder son corps’?
Le concept selon lequel le corps nous appartient est fondé sur la doctrine erronée de l’humanisme , fruit de l’hallucination d’un monde centré sur l’homme. Triste à dire, mais la vérité est que l’on retrouve ce concept humaniste jusque dans les préceptes mêmes des religions modernes. Selon ces religions l’activité principale de Dieu est de fournir à l’homme tout ce dont il a besoin pour atteindre au bonheur. Dieu le Père, est un Père bienveillant, prévoyant, et responsable dont le principal soucis est de veiller sur ces enfants, ces créatures, et de répondre à tous leurs besoins, ainsi que de les récompenser ou de les punir chacun selon leur mérite. Les religions traditionnelles ont ainsi définit l’identité de Dieu, d’une façon purement égocentrique, en fonction des besoins personnels de l’homme. Selon ces religions, le rôle de Dieu est réduit à une fonction de « pourvoyeur suprême » et de « magistrat cosmique ».
Ainsi, nos soi-disant concepts religieux sont profondément égocentriques c’est-à-dire centrés exclusivement sur l’homme plutôt que sur Dieu. Selon ces concepts « spirituels » Dieu n’est pas le réel Bénéficiaire Suprême de tout ce qui existe. L’univers n’existe pas pour le plaisir exclusif du Seigneur. Dieu n’est pas le Propriétaire Suprême de tout ce qui existe (voir à l’opposé d’une telle conception BG 5.29 ) . En conséquence, même nos traditions religieuses n’ont pas le capacité et le pouvoir d’établir une société vraiment morale.
La littérature védique nomme ce genre de religion ‘kaitava dharma’: ‘la religion de la tromperie’. Indéniablement, le but de la Chrétienté, du Judaïsme, de l’Islam et d’autres religions est d’atteindre à l’amour de Dieu. Cependant, l’amour implique le service. Quiconque aime réellement Dieu L’acceptera comme le Propriétaire et le Bénéficiaire Suprême et non pas comme un simple pourvoyeur des besoins de l’homme.
Dès lors que les hommes s’éveilleront à la véritable conscience de Dieu, ils accepteront volontiers d’accomplir des sacrifices et des austérités et cela éliminera la plupart des problèmes que les pro-vie essaient de combattre.
Cela nous amène au dernier point de notre exposé. Il est évident qu’une des causes essentielles de l’avortement est la trop grand liberté sexuelle actuelle. Celle-ci résulte de l’ignorance des principes spirituels de base. Aussi longtemps que les hommes ignoreront le but réel de la vie humaine – raviver notre relation d’amour avec l’Être Suprême, ils continueront allègrement à s’adonner à la vie sexuelle illicite. Et en conséquence, il demeurera très difficile de stopper la pratique de l’avortement.
La société moderne est complètement fourvoyée quant aux responsabilités et aux devoirs de la vie humaine. Les animaux comme nous, ont besoin de se nourrir, de dormir, de s’accoupler et de se défendre, cependant seule la forme humaine donne de comprendre Dieu et de résoudre les problèmes de l’existence – la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. L’obsession de la société actuelle pour le sexe mène tout droit à l’horreur de l’avortement, l’élimination d’un être indésirable. Elle est la manifestation tangible d’un état de dégradation avancée de la société humaine. Notre différence d’avec les animaux se mesure à l’étendue de notre conscience, laquelle manifeste sa plénitude dans le sentiment religieux et l’aptitude à comprendre Dieu. Les porcs ou les chiens, eux, n’ont pas la capacité de comprendre Dieu et leur conscience se limite à leurs seules pulsions corporelles, manger, boire, s’accoupler, jouer, etc…Les porcs et les chiens peuvent très bien s’il le faut, défendre leur progéniture, mais ils demeurent incapables d’accepter Dieu et de Le servir en tant que Bénéficiaire Suprême de toute chose. Si nous nous bornons à concevoir la religion comme un moyen d’obtenir les bénédictions de Dieu pour accéder à la prospérité matérielle et au plaisir des sens, nous adoptons alors subtilement la même mentalité que celle d’un matérialiste athée. Si nous acceptons le point de vue matérialiste selon lequel la vie résulte d’une combinaison de produits matériels – plutôt que de la présence de l’âme dans le corps-, nous serons alors dans l’impossibilité d’établir et de maintenir la morale au sein de la société. Lorsque nous comprenons que la vie provient de l’âme et que cette âme est présente en chaque être vivant, nous en venons immédiatement à reconnaître le caractère sacré de toute vie. Tous ces points sont clairement présentés dans la Bhagavad-gita et dans les Écritures védiques en général.
– Pour un mouvement pro-vie authentique–
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