La parabole de l’embryon et l’après-mort

Semaine24Supposez que vous puissiez parler avec un embryon et que vous lui disiez que la vie embryonnaire est brève et sera suivie d’une autre vie véritable et longue. Que vous répondra-t-il ? Tout justement ce que vous, les athées, vous nous répondez quand nous parlons du ciel et de l’enfer. Il vous dira qu’il n’y a qu’une vie, celle qu’on mène dans les entrailles de sa mère, et que tout le reste n’est que superstition. Mais si l’embryon pouvait raisonner, il se dirait à lui-même : « Voilà qu’il me vient des bras ! Je n’en ai nullement besoin. Je ne peux même pas les étendre. Pourquoi me viennent-ils ? Probablement en prévision d’un stade futur de mon existence pendant lequel j’aurai besoin d’eux. Des jambes me poussent aussi, et je suis obligé de les replier contre ma poitrine.

Pourquoi ces jambes ? Probablement parce que je vais avoir à vivre dans un autre monde où je devrai marcher. Des yeux aussi ? Dans les épaisses ténèbres où ils ne me servent de rien ? Pourquoi ? Probablement parce que je vais passer dans un univers de lumière et de couleur ». Bref, si l’embryon pouvait réfléchir sur son développement, il comprendrait qu’il existe une vie hors des entraves maternelles, une vie qu’il ne connaît pas encore. C’est la même chose pour nous. Aussi longtemps que nous avons la jeunesse, nous avons la force et nous ne savons pas en user convenablement ; puis quand, avec les années, nous avons grandi en science et en sagesse, le corbillard vient nous prendre pour nous mener au tombeau.

Pourquoi donc avions-nous grandi en science et en sagesse puisque cela ne nous sert plus à rien ? Pourquoi des bras, des jambes, des yeux viennent-ils à l’embryon ? C’était en prévision de ce qui allait suivre. Et nous, si nous grandissons en science et en sagesse, en expérience, en connaissances, c’est en prévision de ce qui doit suivre. Elles nous préparent à servir à un niveau plus élevé qui suit la mort.

– Nourriture spirituelle de Jacques Paquette p.12 –



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