Catastrophes naturelles: la réelle protection

tempete-xynthia.jpg

Le monde est régulièrement frappé par des catastrophes naturelles et ces dernières semaines ont été particulièrement dures. Il y a eu le tremblement de terre d’Haïti qui a ravagé la capitale Port-au-Prince et tué près de 200 000 personnes. Plus récemment, des glissements de terrain se sont produits au Pérou, ensevelissant des dizaines de personnes sous la boue.Un tremblement de terre a eu lieu au Chili de magnitude 8.8 sur l’échelle de Richter, qui a détruit de nombreuses habitations et tué selon des évaluations provisoires, plus de 800 personnes. Au moment où nous écrivons cet article, on apprend qu’un tremblement de terre vient d’avoir lieu à Taïwan.En France, il y a quelques jours la tempête Xynthia a causé un raz-de-marée qui a provoqué de graves inondations, endommageant de nombreuses maisons et entraînant  la mort de 53 personnes.

    A la suite du raz-de-marée provoqué par la tempête Xynthia – un phénomène rarissime : la conjonction de vents trés violents (juqu’à 200 kms/h ) et d’un taux de marée trés élevé – , on s’est naturellement posé la question de savoir comment tout cela avait été possible. On a alors rapidement mis en cause la capacité des digues existantes à résister aux assauts de l’océan, comme en témoigne l’image suivante relevée dans les echos.fr. On a également rapidement désigné comme responsable le laxisme des permis de construire accordés en zone inondable. A l’origine des morts on a dénoncé aussi l’irresponsabilité de certains maires « qui auraient dû faire évacuer certaines habitations à risque ». En plus de celles déjà évoquées, on continue de toute part à s’ interroger quant aux origines de la catastrophe et aux solutions pour l’éviter.

Si toute ces propositions autour des moyens de protection contre les inondations et les tempêtes peuvent être satisfaisantes pour beaucoup, pour un être véritablement intelligent,  il n’en sera pas de même. Comment cela? Parce qu’il  les jugera bien déficientes et insuffisantes  pour assurer une réelle protection.

Reprenons par exemple quelques unes des mesures de protection suggérées pour se prémunir d’éventuelles futures puissantes tempêtes telle la tempête Xynthia du 28 février : construction, renforcement et éventuel réhaussement des digues, restriction et interdiction de construire dans certaines zones jugées trop dangereuses, évacuation systématique des habitants dès l’annonce d’une grave tempête. Toutes ces mesures sont certainement louables mais sont-elles vraiment infaillibles? Tout le monde en fait à conscience qu’elles ne le sont pas. Toutes ces mesures ne peuvent garantir une protection infaillible contre de probables et imprévisibles déchaînement futurs des éléments naturels.

Mais alors, ne doit-on rien faire? Doit-on attendre tout simplement que des évènements tragiques surviennent sans agir au préalable? Non, certainement pas et ce n’est pas ce que l’on dit ici. Mais, quoiqu’il en soit, même si nous entreprenons les protections d’usages nous devons prendre conscience que nos solutions matérielles ne seront toujours que partielles et insuffisantes tant que nous n’aurons pas obtenu la seule protection infaillible qui soit : celle qu’offre par Sa grâce le Seigneur Suprême. Les leaders politiques, les scientifiques, les métérologues, les ingénieurs,….auront beau proposer toutes les solutions possibles et inimaginables, les gouvernements auront beau investir des sommes considérables, rien ne garantira notre protection sinon le Seigneur Lui-même.

C’est ce que décrit merveilleusement le verset suivant du Srimad-Bhagavatam (SB 7.9.19) éclairé de la teneur et portée de Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupâda. Il s’agit d’une prière du grand dévot Prahlâda Maharaja. Pour bien comprendre la teneur du verset il faut rappeler son contexte historique. Dans ce verset Prahlâda s’adresse au Seigneur Nrisimhadeva ( un célèbre avatâra de Krishna) en condamnant la vanité de son père, le roi démoniaque Hiranyakasipu. Celui-ci était un roi extrèmement puissant qui cherchait, comme de nombreux rois démoniaques avant lui,  à étendre sa puissance au monde entier. Hiranyakasipu remporta de nombreuses victoires  et devint le souverain du monde. Il était ainsi trés satisfait et fier des opulences qu’il avait pu obtenir grâce à ses conquêtes. Mais en quelques instants, Dieu, la Personne Suprême, Sri Nrisimhadeva, tua Hiranyakashipu et réduisit à néant toutes ses vélléités de puissance et de souveraineté sur le monde . Et cela, malgré le fait qu’Hiranyakasipu eu obtenu, grâce à l’adoration du demi-dieu Brahma, l’assurance d’une « protection presque pafaite » contre la mort. (Brahma dénia à Hiranyakashipu « une protection totale » contre la mort car il affirma qu’étant lui-même mortel il n’était pas en son pouvoir de lui accorder l’immortalité). Sa » protection presque parfaite » ne sauva pas Hiranyakasipu de la mort car il n’avait pas obtenu la satisfaction du Seigneur .

Ce verset du Srimad Bhagavatam est trés approprié à l’âge que nous vivons, l’âge de Kali, l’âge où les « petits Hiranyakashipu », les hommes vaniteux et ignorants n’hésitant pas à remettre en cause et à défier la suprématie du Seigneur, sont légions. Quoiqu’il en soit, même si l’homme actuel est assez stupide pour croire qu’il peut se protéger lui-même, le Seigneur Se rappelle à Lui de temps à autre, comme à travers le déchaînement de Ses éléments naturelles (terre, eau , feu, air). Il lui donne ainsi dans Sa bonté l’occasion de réformer sa conscience rebelle matérialiste, de prendre conscience de son état naturel de subordination et de dépendance vis-à-vis du Seigneur Suprême. Krishna dit ainsi dans la Bhagavad-gita :  » Abandonne toi simplement à Moi et n’aie nulle crainte car Je te protègerai . »(BG 18.66)

O Nrsimhadeva, Toi le Suprême, du fait de leur conception corporelle de l’existence, les âmes incarnées rejetées par Toi et ne bénéficiant pas de Ta protection ne peuvent rien faire pour améliorer leur sort. Tous les remèdes qu’elles appliquent à leur mal, même s’ils leur procurent un certain soulagement, n’ont sûrement qu’un effet passager. A titre d’exemple, un père et une mère ne peuvent protéger leur enfant, pas plus qu’un médecin et ses remèdes ne sont à même d’apporter un soulagement définitif aux souffrances d’un malade, ou qu’un navire voguant sur l’océan ne peut sauver un homme qui se noie.
               Srimad Bhagavatam (7.9.19)
TENEUR ET PORTEE

Que ce soit par l’affection des parents, par l’utilisation de différents remèdes contre telle ou telle maladie, ou par diverses mesures de protection contre les éléments -dans l’eau, dans l’air et sur la terre- on cherche toujours dans ce monde matériel, à échapper aux différentes formes de souffrances, mais l’efficacité de ces mesures n’est pas garantie. Certaines peuvent apporter un soulagement temporaire, mais aucune ne procure de bienfait permanent. Même en présence de son père et de sa mère, un enfant ne peut pas toujours être protégé contre une mort accidentelle, contre la maladie et divers autres maux. Personne ne peut lui venir en aide, pas même ses propres parents. Le refuge ultime se trouve dans le Seigneur; qui cherche refuge en Lui a l’assurance d’ê]tre protégé. Ainsi que le déclare Krsna dans la Bhagavad-gita: kaunteya pratijânîhi na me bhaktah pranasyati – »Tu peux le proclamer avec force, ô fils de Kunti, jamais Mon dévot ne périra. » [BG 9.3] En conséquence, à moins que l’on ne soit protégé par la grâce du Seigneur, aucune mesure de protection ne s’avérera vraiment efficace. Il faut donc dépendre entièrement de la miséricorde sans cause du Seigneur. Même si, dans la vie quotidienne, on doit, par acquit de conscience, avoir recours à d’autres mesures de protection, il faut savoir que personne ne peut protéger l’être que Dieu, la Personne Suprême, a abandonné. Dans cet univers matériel, chacun s’efforce de repousser les assauts de la nature matérielle, mais en fin de compte, tous sont complètement dominés par celle-ci. Voilà pourquoi, malgré leurs efforts pour contrecarrer les tourments infligés par la nature matérielle, les soi-disant philosophes et hommes de science n’y sont pas parvenus. Krsna explique dans la Bhagavad-gita  que les véritables maux de l’univers matériel sont au nombre de quatre: la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort [BG 13.9] (janma-mrtyu jara-vyadhi). Dans l’histoire du monde, personne n’a réussi à vaincre ces souffrances que nous impose la nature matérielle, Prakrteh kriyamanani gunaih karmani sarvasah. La nature (prakrti) est si puissante que personne ne peut échapper à ses lois rigoureuses. Ceux qui se disent savants, philosophes, religieux et politiciens devraient donc en conclure qu’ils ne peuvent procurer aucun bienfait réel à l’ensemble des hommes. Ils devraient se livrer à une propagande vigoureuse destinée à tirer la masse des gens de leur torpeur et à les élever jusqu’au niveau de la conscience de Krsna. Notre humble effort en vue de répandre le Mouvement pour la Conscience de Krsna de par le monde représente le seul remède qui puisse engendrer une vie heureuse et paisible. Jamais nous ne pourrons trouver le bonheur sans la grâce du Seigneur Suprême (tvad-upeksitanam). Si nous continuons à agir contre la volonté de notre père suprême, nous ne serons jamais heureux en ce monde, que ce soit sur les systèmes planétaires supérieurs ou inférieurs.

 



Catégories :Faits de société; analyse et solutions