Prophéties pour l’Age de Kali- 1ère Partie

        Prophéties pour            

l’Age de Kali

kaliyuga

               

Il y a 5000 ans, Vyâsadeva, l’auteur du Srimâd Bhagavatam, annonçait les revers de l’âge noir où nous vivons actuellement, le Kali-yuga, ère de discorde et d’hypocrisie. Cette oeuvre rapporte de nombreux événements qui devaient se produire dans le futur. Aussi le Srimad Bhagavatam est-il qualifié d’Ecriture révélée, et son auteur, un être libéré, connaît le passé, le présent et l’avenir. Ce texte contient donc de nombreuses prédictions: l’avènement de Bouddha, celui de Kalki et du Seigneur Chaitanya.

    Le 12ème chant du Srimad Bhagavatam commence donc sur une prophétie: celle des rois déchus de la terre qui naîtront durant l’âge de Kali. Cet âge commence  vers l’an 3000  avant Jésus-Christ  et dure 432000 ans. Puis, l’auteur décrit les nombreuses fautes de notre ère: toutes les bonnes qualités de l’homme se dégradent peu à peu et ses vices s’accroissent proportionnellement. Diverses « religions » athées voient le jour, remplaçant la spiritualité védique. Les rois ressemblent à des voleurs de grands chemins, les gens se livrent à des professions viles et les classes sociales supérieures disparaissent.

    L’athéisme, l’insignifiance de toutes choses, la dévotion à l’estomac et aux organes génitaux sont très évidentes en cet âge de Kali. Les êtres souillés par son influence n’adorent plus le Seigneur Suprême, Dieu, quoique le chant de Ses Saints Noms et Son refuge puissent les affranchir de tout asservissement et leur permettre d’atteindre la destination suprême.

    En résumé, cet âge est tel un océan où règnent en maîtres le vice et le mal sous de multiples formes. Pourtant, il existe bien une solution: le chant du Nom de Krishna,

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Râma Hare Râma Râma Râma Hare Hare,

nous guérit de l’infection provoquée par ce Kali-yuga.

Conférence de 
Srila AC Bhaktivedanta Swami Prabhupada

PrabhupadaGivingClass4

      tatas cânudinam dharmah
      satyam saucam ksamâ dayâ
kâlena balinâ râjan
      nanksyaty âyur balam smritih

   « O roi, par la force implacable du temps, chaque jour voit s’accentuer le déclin de la spiritualité, de la véracité, de la propreté, de la clémence, de la miséricorde, de la durée de la vie, de la force physique et de la mémoire. »
(
Srimad Bhagavatam 12.2.1)

    Sukadeva Gosvami analyse ici les grands traits du kali-yuga: au cours de cet âge, se dégraderont peu à peu les principes de la spiritualité (dharma), la véracité (satyam), la pureté (saucam), la clémence (ksamâ), la miséricorde (dayâ), la durée de la vie (âyur), la force physique (balam) et la mémoire (smriti), pour disparaître complètement, ou presque. Le kali-yuga  est précédé de trois autres yugas: le satya-yuga ( qui dure 1 728 000 ans), le tretâ-yuga ( 1296 000 ans) et le dvâpara-yuga ( 864 000 ans). Il constitue donc l’aboutissement d’un cycle de quatre âges au cours duquel la longévité de l’homme décroît progressivement. De 100 000 ans, au début du satya-yuga, elle passe à 10 000 ans puis à 1000 ans, et enfin à 100 ans au début du kali-yuga. Déjà, l’homme ne vit plus en moyenne que soixante-dix années, et le jour viendra où l’on tiendra pour un vieillard un homme de trente ans. Autre symptôme du kali-yuga annoncé dans le Srimad Bhagavatam: la baisse de la mémoire (smriti). Aujourd’hui, en effet, on peut voir à quel point les gens ont tendance à oublier facilement. On peut leur répéter tous les jours la même chose, ils l’oublieront quand même. On observe également une diminution de la force physique, phénomène aisément vérifiable car personne n’est sans savoir que nos ancêtres avaient une constitution physique plus solide. Tous ces signes de décadence – diminution de la force physique, de la mémoire et de la longévité -, le Srimad Bhagavatam les avait donc prédits.

    Le kali-yuga se caractérise également par un déclin de la spiritualité. Pour ainsi dire, en cet âge, il n’est même plus question de religion, cela n’intéresse plus personne et partout l’on voit se fermer des églises et des temples. L’église dans laquelle nous nous trouvons par exemple fut vendue parce que personne ne la fréquentait plus; nous en avons acquis une très grande également en Australie, et à Londres j’ai pu voir moi-même des centaines d’églises complètement désertes. Même en Inde des petits temples ferment leur porte car ils ne servent plus que d’abri pour les chiens. Seuls demeurent quelques grands temples. Tout cela correspond donc à un déclin de la spiritualité ( dharma).

La véracité, la pureté et la clémence n’échappent pas non plus à cette règle. Autrefois, un homme était prêt à pardonner une insulte ou un affront. Arjuna en est le meilleur exemple: bien qu’il eût beaucoup souffert des intrigues de ses ennemis, il fit part à Krishna, sur le champ de bataille de Kuruksetra, de son désir de ne pas en tirer vengeance dans un combat sanglant. Mais de nos jours, on se tue à la moindre dispute; c’est la triste vérité. Et de même la compassion ( dayâ) est en voie de disparition. On pourra bientôt assasiner quelqu’un en public sans que personne n’intervienne, cela arrive déjà aujourd’hui. Ainsi la spiritualité, la probité, la pureté, la clémence, la compassion, la durée de la vie, la force physique et la mémoire vont diminuer progressivement et de tels symptômes nous rappellent que l’âge de kali progresse de façon inquiétante.

    Le Srimad-Bhagavatam annonce également, vittam eva kalau nrinâm janmâcâra- gunodayah: « Au cours de l’âge de Kali, on jugera de la valeur et de la position sociale d’un homme selon sa richesse. » (S.B. 12.2.2). Autrefois pourtant, on considérait un homme en fonction de son élévation spirituelle. On honorait un brâhmana pour sa connaissance du brahman, et parce qu’il avait conscience de la réalité spirituelle suprême. Mais aujourd’hui, dans l’âge où nous vivons, il n’existe plus de véritables brâhmanas car les hommes en usurpent  le titre en allégant un droit héréditaire (le système des castes). Jadis, certes, les droits de l’hérédité avaient également leur importance, mais c’était sur sa conduite que l’on jugeait de la véritable valeur d’un homme. Celui qui naissait dans une famille de brâhmanas ou de ksatriyas  devait se comporter en brâhmanas ou en ksatriya. Et c’était le devoir du roi que de veiller à ce que personne n’usurpe sa position. Autrement dit, on jugeait de la respectabilité d’une personne à sa culture et son éducation. Mais de nos jours, vittam eva kalau nrinâm: avec de l’argent, on peut tout obtenir. N’importe quel individu, même peu recommandable, jouira du respect d’autrui s’il possède de l’argent, peu importe la façon dont il l’a gagné. Quant à la culture ou à l’éducation, ces critères n’entrent plus en ligne de compte dans le kali-yuga. Autres symptômes de cet âge, dharma-nyâya-vyavasthâyâm kâranam balam eva hi: « Les principes religieux et la justice devront se soumettre à la puissance temporelle. » (S.B. 12.2.2). Il suffit qu’un homme jouisse d’une certaine influence pour qu’on lui reconnaisse tous les privilèges. On pourra être le dernier des impies et se faire proclamer saint en achetant les prêtres. C’est donc l’argent qui fait la valeur de l’homme, non ses qualités réelles. On lit ensuite, dâmpatye ‘bhirucir hetur mâyaiva vyâvahârike: « Le mariage ne se fondera que sur une affection passagère, et pour réussir dans les affaires il faudra tromper autrui. » (S.B. 12.2.3).divorce-3 Les relations conjugales reposent aujourd’hui sur un attrait mutuel et il suffit qu’un garçon et une fille se plaisent pour qu’ils décident d’emblée de se marier. Personne ne s’est soucié de connaître le futur des jeunes gens et une telle union amène fréquemment l’insatisfaction, et même le divorce six mois plus tard, tout ceci parce que le mariage ne reposait que sur un attrait superficiel, non sur une compréhension profonde.

Jadis, en Inde, les parents consultaient les astres avant d’unir leurs enfants; des calculs astrologiques sur le passé, le présent et l’avenir de ces derniers leur permettaient d’assurer la parfaite harmonie des futurs époux pour qu’ils vivent paisiblement et s’aident mutuellement à parfaire leur vie spirituelle, ce qui leur valait finalement de retourner à Dieu, en leur demeure originelle. Voilà comment se conçoit le mariage. Mais aujourd’hui, si un garçon et une fille d’âge mûr se plaisent, ils se marient…mais l’un ou l’autre s’en ira quelque temps plus tard. De telles unions n’ont certes aucune valeur, mais il est dit qu’en cet âge de Kali, le mariage ne reposera en tout et pour tout que sur un attrait mutuel – dâmpatye’bhirucih: un jour on s’aime et le lendemain on ne veut plus se voir. Triste vérité. Un tel mariage n’a donc aucune valeur.

Vient ensuite une autre caractéristique de cet âge, strîtve pumstve ca hi ratir vipratve sûtram eva hi: « L’homme et la femme resteront unis tant que durera l’attrait sexuel, et les brahmanas (les hommes purs et intelligents) ne se distingueront que par leur fil sacré. »(S.B.12.2.3). Les brahmanas se voient offrir en effet un fil sacré, mais aujourd’hui n’importe qui s’imagine être devenu un brahmana par le simple port du fil sacré, peu importe si l’on se comporte en candâla, en mangeur de chien. Personne ne réalise qu’un brahmana a d’énormes responsabilités; on s’imagine que pour devenir un brahmana il suffit d’acheter un fil sacré à dix centimes. Quant aux relations conjugales, strîtve pumstve ca hi ratih: elles reposeront sur un attrait mutuel, mais à la moindre mésentente sexuelle, les sentiments des conjoints perdront de leur force.

                                                        SUITE….



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