La civilisation du vagin

       Une conversation , un diagnostique lucide, percutant et sans concession de Srila Prabhupâda à propos de l’attachement maladif de la société moderne pour la vie sexuelle illicite et les conséquences désastreuses qu’il entraîne. Elle a  eu lieu à Mayapur (Inde) le 19 février 1977 . Avant de commencer la conversation il est important de comprendre son contexte. On vient de rapporter à Srila Prabhupâda les accusations de « lavage de cerveau » portées par certaines personnes contre le Mouvement Hare Krishna à propos des restrictions au niveau sexuel.

image-2594.jpgAdi-kesava: C’est  parce qu’ils n’ont pas lavé les cerveaux de leurs enfants que nous leur lavons.

Prabhupâda: Oui. En fait il s’agit d’un lavage de cerveau, éduquer…c’est notre but. Restez brahmacari , c’est éviter les embêtements. Est-ce mal? Vous allez vous engager dans la vie sexuelle sans restriction, mettre votre femme enceinte et tuer l’enfant..(avortement). Vous serez ainsi impliqué dans toutes sortes d activités coupables, et si je dis, et vous semblez tellement effrayé par ça, « Ne faites pas de sexe »,  qu’y a-t-il de mal à çà? Mais vous pensez alors, « Oh? Pas de sexe? C’est purement du lavage de cerveau,  c’est chercher à contrôler mon mental. » Mais si, vous, cherchez à agir d’une façon pêcheresse, nous, nous voulons agir d’une façon pieuse. Voilà la différence. Votre cerveau est tellement rempli d’excrément que vous ne réalisez  pas combien  vos activités sont coupables , et  combien  vous êtes asservi à votre corps matériel. Vous tuez l’enfant. Vous deviendrez son enfant ( nde: Srila Prabhupada fait ici référence aux lois strictes du karma impliquant que la personne qui a tué son enfant par le moyen de l’avortement devra devenir l’enfant de celui ou celle qu’elle a tué et être tué à son tour ) ou vous prendrez de nouveau naissance et devrez être tué. Et ensuite, vous entrerez dans le corps d’une autre mère et vous serez  tué de nouveau. Autant d’enfants vous aurez tué, autant de fois vous serez tué. Vous ne verrez jamais la lumière. Dans un ventre, puis dans un autre, et encore dans un autre…, vous serez tué. Ainsi votre cerveau est tellement plein d’excrément, vous ne pouvez pas comprendre. C’est votre éducation. Nous essayons de vous sauver. Vous allez tellement souffrir. Vous avez rendu la situation tellement compliquée. Mieux vaut rester un brahmacari. Si  il y a un peu de gênes à demeurer sans plaisir sexuel,  prenez-le comme une démangeaison. Une gêne provenant d’une démangeaison; si vous ne vous grattez pas, elle n’augmentera pas. Et si vous vous grattez, de plus en plus elle augmentera. Cela est conseillé. Kandutivan, manasijam visaheta dhîrah. (Srimad Bhagavatam 7.9.45). Celui qui comprend, qui a véritablement une cervelle, se dit  «  Trés bien, je souffrirai  un peu à cause de  cette démangeaison mais je ne me gratterai pas. » C’est intelligent. Tapasa brahmacaryena. ( SB 6.1.13). La souffrance occasionnée par une démangeaison, -ce que ressent  le brahmacari -,  les Ecritures nous recommandent de la tolérer. Tapasya(austérité) signifie l’acceptation volontaire de quelques gênes ou inconvénients. Ainsi,  même si je ressens une démangeaison je ne me gratte pas. C’est un peu gênant.  Un peu. Peu importe, je la tolère.

Adi-kesava: Ils ne comprennent pas que c’est volontaire. Ils ne comprennent pas que c’est volontaire.

Prabhupâda C’est volontaire. Dans notre mouvement nous trouvons tellement de brahmacaris, tellement de grihasthas. Et si vous ne pouvez stopper cette démangeaison, trés bien, mariez une fille et vivez paisiblement….

Quelle absurdité, toutes les trois semaines on divorce! Nous ne sommes pas des crapules. Si je consens à prendre une fille pour épouse, j’en prends la pleine responsabilité. Parce que j’ai besoin  d’une femme, je vais d’une femme à l’autre…Nous ne sommes pas comme ces crapules qui, alors qu’ils ont une femme à la maison, recherche malgré tout une autre femme nue. Nous ne sommes pas si insensé. Le plaisir sexuel est là chez soi, et je cours après, malgré tout, dans des clubs,..Que ce passe-t’il ? Est-ce que ce vagin est différent? Vous êtes tellement stupides! Vous avez besoin d’un vagin; prenez en un. Soyez satisfait. Et léchez le. Pourquoi courir sans cesse  après? Même les vieux vont au night-club pour lécher un autre vagin. Est-ce cela la civilisation? Vous êtes si fier de votre civilisation. Parlez-leur de cette façon : » Lécheurs de vagins,.. multiples,.. aux odeurs repoussantes. Vous êtes moins qu’un chien. Le chien aime renifler le vagin. Vous êtes ainsi. Quelle affaire avez-vous à aller vers un autre vagin? Vous avez besoin d’un vagin. Prenez-en un et soyez satisfait. Voilà l’intelligence. Pour commencer il n’y a pas besoin de vagin. Mais si vous le voulez, prenez en un et soyez satisfait. Pourquoi recherchez-vous ce vagin,  puis celui-là , puis cet autre, et cet autre encore? Est-ce cela la civilisation? »Dénoncez-les. Votre cerveau est  tellement rempli d’excrément,  nous devons donc le laver. Quel  mal  y-a-t’il à ça?

Adi-kesava: En fait, ils ont tous besoin d’un lavage de cerveau.

Prabhupâda Oui, chacun de vous en a besoin, parce que votre cerveau est rempli d’excrément. Vous n’avez pas de cervelle. Votre cerveau est recouvert d’excrément. Que répondront-ils?

Satsvarupa: Que, « Si je veux avoir un cerveau sale et rempli d’excrément, c’est peut être déplorable mais ne me forcez pas à le laver« .

Prabhupâda Nous prêchons. Cela ne signifie pas que nous forçons. Nous disons que « Votre cerveau est plein d’excrément. Lavez-le de cette façon. Si l’on est d’accord, on le fait. Ce n’est pas que le monde entier a  joint notre mouvement. Quiconque est sensé reconnaît le bien fondé ( de devoir laver son cerveau) et dit ‘oui’. Je ne force personne. Si je possède ce pouvoir de convaincre quel droit avez-vous de m’amener en justice? Vous me forcez à arrêter. Vous me forcez. Personne ne peut forcer, mais vous me forcez. » Vous devez reprendre cet argument et dénoncez-la au moins devant la cour: « la civilisation des lécheurs de vagin« . Comme les chiens. Oui les animaux font ça.

Adi-kesava: Je pense que si nous prêchons avec force de cette façon, que nous ne cédons pas et ne faisons pas de compromis…

Prabhupâda Non, non, non (pas de compromis).

Adi-kesava: …, tous nous écouterons sur cette question..

Prabhupâda Nous devons exposer tout cela. C’est notre affaire. C’est une bonne opportunité face à la  cour, afin que cela soit publié. Les gens sauront ainsi quelle est notre philosophie. « La civilisation des lécheurs de vagin ». Publiez-le tel quel.

Adi-kesava: Trés bien.

Prabhupâda Qu’a-t-elle de plus, cette civilisation occidentale?

Adi-kesava: Ils disent tous en fait qu’ils sont  désespérés. Ils ne voient pas d’espoir pour le futur.

Prabhupâda Telle est la situation. Est-ce que ce titre convient « la civilisation des lécheurs de vagin »?

Pritu-putra: Fameux!

Adi-kesava: Trés audacieux!

Hari-sauri: Personne ne leur parle jamais comme ça.

Prabhupâda Mais c’est un fait. Même l’homme âgé de soixante quinze ans se rend dans un club pour lécher un autre vagin. Voilà votre civilisation occidentale.

Adi-kesava: Des fois à New York…Comme vous le savez nous vivons juste à coté de Broadway. Le temple est juste à coté de Broadway. Des fois à New York nous voyons des hommes âgés…

Prabhupâda:  Et en France c’est très commun…

Pritu-putra: En France, oui. La prostitution a libre cours autour du temple (Paris, rue Lesueur, XVI ème) .

Adi-kesava: On  voit même des hommes âgés aller dans ces clubs.

Hari-sauri: Si vous êtes capable encore de faire du sexe à l’âge de soixante quinze ans, vous êtes un homme bien.

Prabhupâda Voyez! Telle est  leur civilisation. A Paris il existe tellement de clubs. Pour entrer dans un club, les hommes âgés paient cinquante dollars. Puis ils sélectionnent le vagin qu’ ils vont lécher. Ensuite ils doivent payer de nouveau. Je sais cela. Ils sont insensés. Ils aiment  lécher de nouveaux vagins. Exactement comme des chiens. Nous restreignons ceci et disons  « Arrêtez de lécher des vagins« , mais eux,  jusqu’au dernier moment, recherche un vagin , puis un autre vagin, puis un autre… Quel est le mieux? Si nous disons « Arrêtez cette chose aberrante », est-ce du lavage de cerveau? Et si c’est du lavage de cerveau, c’est pour le mieux. Quelle est cette civilisation qui n’est jamais satisfaite? Ces mêmes choses qui se répètent jusqu’aux derniers instants (la mort).  Notre civilisation est: « Très bien, tu es attaché à lécher le vagin. Fais-le jusqu’à cinquante ans. Et puis renonces-y  . » Voilà notre civilisation [du varnashrama dharma (1)]. Vous êtes tellement attaché à lécher le vagin… jusqu’à cinquante ans, tant que tu es jeune… ensuite renonces-y. Ne le fais plus. » Voilà notre civilisation  Et cela après l’âge de vingt-cinq ans. Pendant vingt-cinq ans nous lui enseignons « Ce n’est pas une bonne affaire pour toi (de te marier) . Reste brahmacari. Reste seul. Tu auras tellement de problèmes (si tu te maries). » Et si, malgré tout, il en est incapable. « Trés bien, prends une femme. Sois satisfait. Lèches en une. Et ensuite, à l’âge de cinquante ans, renonce. » Voilà ce que nous disons. Est-ce mal?

Hari-sauri: Formidable.

Prabhupâda : Parce qu’à moins d’abandonner cette activité (de lécher le vagin), vous resterez asservi à ce corps . Cela continuera ( l’asservissement au corps) Soit comme chien ou comme un porc, comme un être humain ou un déva, comme un arbre, comme un insecte, cela continuera (2). De cette façon, présentez vos arguments . Permettez aux gens de comprendre  l’enseignement que nous prêchons. Présentez cette philosophie, qu’elle soit largement prêchée. Ce sera alors notre succès…

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(1) Selon l’organisation de la société védique du varnashrama-dharma la  vie est divisée en quatre étapes (varnas): les vingt-cinq premières années sont les années du célibat (brahmacarya) et sont consacrées à l’étude et à l’avancement spirituel. Les vingt cinq années suivantes sont celles de la vie mariée, de la vie familliale (si l’étudiant le souhaite). Les vingt-cinq années suivantes et les vingt-cinq dernières années  sont respectivement celles du vanaprastha et celles du sannyasa. Au cours du vanaprastha mari et femme se rendent ensembles sur les lieus saints de pélerinage et se préparent au renoncement à la vie matérielle pour se consacrer exclusivement au service de dévotion dans la perspective d’échapper au cycle infernal des morts et des renaissances répétées et d’assurer son retour à Dieu dans le monde spirituel. Enfin, alors que sa femme reste au foyer sous la protection de son fils ainé et mène une vie dédiée au service de Dieu, l’homme prend sannyasa et rompt ainsi toute attache matérielle avec la vie sociale et familiale pour se consacrer exclusivement au service de dévotion offert à Dieu, la Personne Suprême.

(2) Autrement dit, tant et aussi longtemps que l’on reste attaché à la vie sexuelle, au plaisir des sens matériels (la vocation première de la vie sexuelle) on demeure par là même  enchaîné au corps matériel et à la  souffrance adjacente au plaisir des sens  qui le caractérise, dont les quatres formes de souffrances:   la naissance, la maladie , la vieillesse et la mort.  Ainsi, en s’ engageant de plus en plus dans la vie sexuelle – un des  principaux objectifs de la société  matérialiste, ignorante, actuelle -, on s’engage dans un plaisir  trompeur qui n’est en vérité que l’autre face de la souffrance et qui nous implique de plus en plus dans le cycle infernal des morts et des renaissances répétées.



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