Réussite professionnelle; est-ce réussir sa vie? n°1/2

businessman

par Jagadananda das

 

Aujourd’hui quand on parle de « réussir sa vie » tout le monde comprend qu’on a réussi sa vie  sociale et professionnelle. Dès notre plus jeune âge -on peut dire même dès qu’on met les pieds sur terre-, cette seule approche de l’existence, en terme de réussite professionnelle, nous est imposée comme étant la seule, la véritable et l’unique perspective d’une existence humaine idéale et réussie. Et ainsi, avec le système éducatif moderne, c’est, dès la maternelle, que les jeunes élèves doivent faire face à une conception réductrice de l’éducation et commencer la compétition dans l’espoir de  décrocher un jour un travail intéressant et rémunérateur dans la société. Mais qu’en est-il réellement, peut-on réduire à la seule réussite professionnelle et sociale  la réussite de sa vie? C’est à cette question trés importante que nous vous proposons de répondre à la lumière de la connaissance védique qui a orienté pendant des milliers d’années la société du varnasrama dharma originaire de l’Inde et qui avait pour vocation première d’aider ses habitants à réussir véritablement leur existence.

Pourquoi la réussite professionnelle revêt-elle une si grande importance dans la vie d’une personne? Certainement, la durée de la vie professionnelle est trés grande dans une vie: de 35 à 45 années, voir plus pour certains. Cela représente en terme de durée, une partie considérable de la vie, soit au moins la moitié. Mais c’est ailleurs qu’il faut chercher les raisons de la place privilégiée que tient la réussite professionnelle dans la vie d’une personne dans l’âge actuel.

Les Ecritures védiques nous expliquent que le développement naturel d’une société dite civilisée se déroule normalement en quatre étapes: dharma, artha, kama et moksa.

Le dharma est un mot sanskrit spécifique à la culture védique qui est généralement traduit par le mot « religion » mais il n’existe pas de mot  équivalent, précis dans la langue francaise. Cependant, et avec une signification plus large que celle de religion on peut le définir comme « les différents devoirs religieux mais aussi sociaux, familiaux,…qui incombent à  l’homme. »

   Après dharma vient artha qui signifie « développement économique ». Cependant il faut préciser que le développement économique auquel il est fait référence dans la société védique n’a rien à voir avec le  développement économique des sociétés actuelles du Kali-yuga qui s’apparente plus à un pillage sauvage des ressources naturelles terrestres pour le bénéfice de quelques uns sur la terre au détriment de la majorité restante et qui servent à l’assouvissement de besoins non essentiels.

     De plus en plus d’ailleurs, avec l’impact environnemental qu’un tel comportement économique sauvage a sur nous tous, habitants de la terre, des esprits plus intelligents et sensibles que les dirigeants  avides et ignorants qui mènent le monde actuellement ( Monsieur Bush se signale particulièrement dans ce domaine -bien que tous soient concernés –  quant on sait qu’il a refusé de signer le traité de Kyoto visant à diminuer les émissions américaines de dioxyde de carbone qui sont les plus importantes au monde), tirent la sonnette d’alarme.

Même s’ils apposent leurs signatures en bas d’un traité, il faut tout de même remarquer qu’il reste encore beaucoup d’hypocrisie et d’ignorance, en ce qui concerne la volonté des dirigeants les plus concernés par les émissions de matières polluantes, de vraiment changer leurs politiques économiques. Car au-delà des simples politiques économiques c’est toutes les conceptions philosophiques matérialistes -en sont-ils capables? – de la société moderne qu’il faudrait remettre en question.

En effet, tant que ceux-ci continueront à privilégier une conception de l’économie purement industrielle, technologique,  et commerciale, à vocation libérale mondialiste,  au détriment d’une économie essentiellement agraire, naturelle et non intensive, plus accés sur un principe d’auto-suffisance que de dépendance, il n’y aura pas de réelles solutions en vue (voir à ce sujet l’article « Vivre des dons de la nature » de « Retour à Krishna ».)

Après « artha », le développement économique, vient sa suite logique et directe : « Kama », ou « la satisfaction des sens ».  Ce point de la satisfaction des sens mérite qu’on y apporte quelques précisions car il ne s’agit pas, selon la culture védique telle que présentée dans la Bhagavad-gita, d’assouvir ses sens comme un animal le ferait, sans discrimination.

Ainsi, comme on le voit dans nos sociétés présentes, ces  produits du Kali-yuga, la population fait preuve de la plus grande ignorance lorsqu’elle se laisse aller au plaisir des sens -avec l’assentiment de dirigeants et autres personnes d’influence tout aussi ignorants – de façon complètement débridée. Elle court le risque énorme en cela de devoir reprendre naissance dans la prochaine vie au sein d’espèces animales.

« Comment cela? « , certains s’exclameront interloqués  » dans des espèces animales!? » C’est que pendant des millénaires la population a été gardée dans l’ignorance totale de la réalité de la réincarnation. Même la religion en place pendant 2000 ans en Europe, en l’occurrence, la religion chrétienne a vite bannie de ses canons toute référence explicite à l’existence d’une vie future (autre que la resurrection et la damnation éternelle).

Mais la réincarnation est un fait scientifique, pas une simple croyance religieuse comme le conçoivent certains. Et elle demeure le meilleur moyen de comprendre les disparités entre les êtres et l’existence de si nombreuses espèces différentes dans la création (8 400 000 espèces selon les Vedas), quand on l’associe à la compréhension des lois du karma, les actes perpétrés par les êtres humains avec leurs réactions concomitantes.

Pour reprendre le thème de kama ou la satisfaction des sens, dans une société éclairée  on ne s’adonne pas sans discrimination à la satisfaction des sens tel que le ferait un chien ou un porc. Un des exemples qui semble le plus approprié dans ce domaine est la vie sexuelle. La vie sexuelle n’est certainement pas rejetée dans la société védique mais elle est soumise néanmoins à des règles. En ce qui concerne les sociétés modernes, nul besoin de faire de longues analyses pour qualifier la situation actuelle; c’est une catastrophe!

suite…..



Catégories :Pour une société éclairée

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