Je suis le Temps, destructeur des mondes

   Je suis le Temps ,      

  Destructeur des mondes 

universal-form2.jpg  Krishna, le Seigneur Suprême, manifeste Sa forme universelle devant Arjuna médusé (Bhagavad-gita; chapitre 11)

Le temps est la manifestation de Dieu, dans ce monde matériel. Il règne en maître absolu et sous son emprise tout est graduellement détruit et annihilé. Rien ni personne ne peut lui résister: les empires les plus prospères, les personnalités les plus célèbres, les édifices les plus prestigieux, les dynasties les plus glorieuses, tout, absolument tout, finit par rejoindre la pile de cendres et le gouffre de l’oubli.

   « Oui, c’est inévitable! c’est la vie tout simplement! », « Il faut vivre le présent », « Pourquoi se lamenter on n’y peut rien!! » autant de phrases qui illustre des réflexions  fatalistes, résignées et ignorantes de nombreuses personnes quand confrontées au problème du temps destructeur. Mais on a beau essayer de se rassurer avec des réflexions philosophiques à deux sous, la vérité est que personne n’est serein lorsque la roue du Temps s’avance pour broyer  inexorablement, lentement (sous la forme de la vieillesse qui s’avance ou de la maladie qui ronge) ou brutalement,  corps, proches, possessions et jusqu’aux souvenirs mêmes!

    Mais si Dieu, le Seigneur Suprême, à travers Son énergie matérielle nous soumet à l’action terrible du temps-broyeur, Il désire aussi, plus que tout, nous en libérer. Dans ce but Krishna descend régulièrement Lui-même ou bien envoie Son représentant authentique, le maître spirituel et Acarya. Ainsi Krishna est venu du monde spirituel en tant que Sri Chaitanya Mahaprabhu, il y a un peu plus de 500 ans au Bengale, pour  libérer les âmes déchues et malheureuses du Kali-Yuga .  Il nous a donné une méthode de réalisation spirituelle trés facile et efficace et il ne tient qu’à nous de l’appliquer et d’être libéré de l’emprise de l’énergie matérielle. Mais pour cela il faut vouloir se tourner vers Krishna et s’abandonner à Lui. S’abandonner à Dieu signifie s’abandonner à Son représentant authentique; le maître spirituel. Personne n’est assez pur et qualifié pour approcher Dieu, la Personne Suprême ou Sri Krishna directement.

    Sa Divine Grâce A.C Bhaktivedanta Swami Prabhupada est un tel maître spirituel, un représentant authentique de Sri Krishna et pleinement qualifié pour nous connecter à Dieu (Le mot Yoga signifie connexion et Bhakti-Yoga, connexion  à Dieu à travers son service de dévotion) . Une des plus grandes contribution de Srila Prabhupada au bonheur véritable de l’humanité ce sont ses livres. Car la lecture des livres de Prabhupada nous aide graduellement à dissiper l’ignorance et les doutes qui voilent notre connaissance spirituelle véritable et nous empêche de goûter à l’état de totale liberté qui constitue notre véritable nature.

    Les textes qui suivent, choisis par votre serviteur, sont des extraits de la Bhagavad-gita et du  Srimad-Bhagavatam. Ils sont traduits et commentés par Srila Prabhupada. Ils sont destinés à nous aider à mieux cerner et comprendre les problèmes véritables de l’existence et à nous en affranchir – comme ici l’action du temps inexorable sur nos vies et les moyens de nous en affranchir – mais aussi  à ne pas  les occulter,  en donnant à des préoccupations en comparaison bien moins importantes, (comme par exemple, en ce moment en France, la préparation à l’élection d’un nouveau Président de la République qui accapare beaucoup trop les consciences au détriment de problèmes plus fondamentaux), une place trop prépondérante.

                 Jagadananda das pour « Retour à Krishna »


Krishna, le Seigneur Suprême, dans la Bhagavad-gita, incite Arjuna à combattre. Arjuna est un ksatriya, un vaillant et célèbre guerrier, et il ne doit pas, selon Krishna, refuser de combattre c’est à dire faillir à son devoir et à sa réputation. Sinon, Krishna l’affirme, il se comportera en lâche et deviendra la risée de tous. Et afin d’encourager Arjuna, son ami, Krishna lui dit que de toute façon ses enemis sont déjà morts car Lui-même l’a ainsi décidé:

srî bhagavân uvâca
kâlo ‘smi loka-ksaya-krt pravriddho
lokân samâhartum iha pravrittah
rte ‘pi tvâm na bhavisyanti sarve
ye ‘vasthitâh pratyanîkesu yodhâh

Le Seigneur Bienheureux dit:
Je suis le Temps, destructeur des mondes, venu engager tous les hommes. En dehors de vous [les Pandavas], ils périront tous, guerriers des deux armées qui s’affrontent.                                                                                                                                                                                                                                                                Bhagavad-gita [11-32]

Dans la teneur et portée de ce verset Srila Prabhupada écrit::

Arjuna est défavorable au combat, il lui semble qu’en l’évitant, on éviterait du même coup toute frustration. Mais le Seigneur, Lui, appuie sur le fait que même s’il refuse de combattre, tous ces guerriers périront, car tel est Son dessein. Même si Arjuna décidait de ne pas livrer bataille, ils mourraient pas quelque autre voie. Rien ne peut arrêter la mort. Tous, en vérité, sont déjà morts. Le Temps représente la destruction, et toute manifestation, en ce monde, est, par le désir du Seigneur, vouée à l’anéantissement. Telles sont les lois de la nature.

Le Temps représente donc la suprématie du Seigneur Suprême et en tant que tel nul ne peut échapper à son influence omniprésente et toute puissante. Ainsi il est dit que même si l’on s’évertue durant toute sa vie, contre toute logique et évidence, à vouloir nier l’existence et la toute puissance du Seigneur Suprême, Celui-ci vient tout de même au terme de sa vie en tant que le Temps suprême sous la forme de la mort et  retire de force tout ce que le matérialiste s’est efforcé d’accumuler durant sa vie.

Le Srimad Bhagavatam illustre bien cette action dévastatrice du Temps et l’ignorance du matérialiste.  Dans le 3ème chant, 30ème chapitre du Srimad Bhagavatam, Kapila deva, une incarnation de Krishna affirme:

 » Quoi que produise le matérialiste au prix de maints tourments et efforts en vue d’un prétendu bonheur, le Seigneur Suprême, sous la forme du temps, le détruit; et c’est pourquoi l’âme conditionnée s’afflige. »                                                                                                                                                                                     Srimad-Bhagavatam [3.30.2] 

Dans la teneur et portée du verset Srila Prabhupada commente à propos du caractère destructeur du Temps:

La fonction principale de l’élément temps, qui représente le Seigneur Souverain, est de détruire toute chose. Les matérialistes, plongés dans une conscience matérielle, s’emploient à produire mille et mille choses au nom du développement économique. Ils croient qu’en s’efforçant toujours davantage de satisfaire les besoins matériels de l’homme, ils trouveront le bonheur; mais ils oublient que toute chose créée par eux sera détruite tôt ou tard. L’histoire nous fournit l’exemple de nombres d’empires puissants qui furent érigés à force de labeur et persévérance, mais qui furent tous finalement balayés dans le cours du temps. Cependant, les matérialistes insensés restent incapables de comprendre qu’ils perdent simplement leur temps en s’acharnant à produire des biens matériels, puisque ceux-ci sont tous destinés à l’anéantissement sous l’influence du temps. Ce gaspillage d’énergie provient de l’ignorance de la masse des hommes, lesquels n’ont pas conscience d’être éternels et d’avoir une occupation éternelle. Ils ne savent pas que la durée de leur existence dans un corps donné ne représente qu’un éclair dans leur voyage éternel. Ignorant de ce fait, ils considèrent cette brève lueur d’existence comme l’unique réalité, et perdent leur temps à améliorer leur situation économique. 

    Dans le verset suivant Kapila deva élabore plus avant sur la nature de l’ignorance qui recouvre l’âme conditionnée par rapport à l’influence du temps:

« Le matérialiste fourvoyé ignore que son corps est temporaire, et que l’attrait pour le foyer, la terre et la richesse, lié au corps, relève également de l’éphémère. L’ignorance seule lui fait croire que tout est durable. »                                                                                                                                                                                                            Srimad-Bhagavatam [3.30.3]

Srila Prabhupada commente à propos des matérialistes recouverts par l’ignorance :

 » Le matérialiste voit les personnes ayant adopté la Conscience de Krishna comme des fous qui perdent leur temps à chanter Hare Krishna; mais à vrai dire, il ignore qu’il se trouve lui-même dans les plus sombres régions de la bêtise, car il tient son corps pour éternel, et avec lui, tout ce qui s’y rattache – son foyer, sa patrie, sa société, et tout ce qui forme le monde dans lequel il vit. Cette vision matérialiste n’est rien d’autre que l’illusion de Mâyâ. Ce verset l’exprime en terme clairs, mohâd grha-ksetra-vasûni: seule l’illusion fait croire au matérialiste que son foyer, sa terre et son argent ont un caractère permanent. C’est sous le coup de cette illusion que se sont développés les aspects majeurs de la civilisation moderne, soit la vie familiale et nationale, ainsi que l’essor économique. Mais un être conscient de Krishna sait que ce développement économique de la société n’est qu’une illusion passagère.

    Un autre passage du Srimad Bhagavatam nous enseigne que de considérer son corps comme le moi véritable, de voir d’autres êtres comme ses proches du fait du lien corporel, et de tenir pour sacrée sa terre natale, ne représente qu’autant de produits d’une civilisation animale. Toutefois lorsque l’on progresse dans la conscience de Krishna, on peut utiliser toute ces choses pour le service du Seigneur. Et c’est là une proposition tout à fait convenable, car tout se trouve lié à Krishna. Or, lorsque le développement économique et le progrès matériel sont utilisés en vue de promouvoir la cause de la Conscience de Krishna, une nouvelle phase de progrès voit alors le jour. »

Le Srimad Bhagavatam illustre bien l’action toute-puissante du Temps sur l’âme conditionnée. Dans le 3ème chant, 30ème chapitre Sri Kapila deva, l’incarnation de Krishna, dit:

 » Tout comme une masse de nuages, qui ne connaît pas la force du vent, l’être absorbé dans une conscience matérielle ignore la puissance redoutable du temps qui l’emporte. »                                                                                                                                                                                               Srimad-Bhagavatam [3.30.1]

Dans le commentaire de ce verset Srila Prabhupada nous averti quant à la valeur inestimable du temps:

 » L’illustre politicien  du nom de Chanakya affirmait que nul ne saurait retrouver un instant de son existence, même s’il se montrait disposait à le racheter pour des millions. Le temps est si précieux qu’on ne saurait évaluer à quel point il est grâve de le gaspiller. Que ce soit sur le plan matériel ou spirituel, chacun doit être attentif à utiliser le temps dont il dispose. L’âme conditionnée vit dans un corps donné pour un temps déterminé, et les Ecritures recommandent que ce temps infime soit employé à parfaire sa conscience de Krishna de manière à pouvoir s’arracher à l’influence de l’élément temps. Mais dans leur infortune, ceux qui vivent hors de la conscience de Krishna se trouvent emportés par la puissance redoutable du temps , sans même en avoir conscience, comme de simples nuages emportés par le vent. »

    Ainsi pour une personne véritablement intelligente et sensée, tel que  décrit dans ce passage du Srimad-Bhagavatam, « s’arracher à l’influence de l’élément temps » sera une préoccupation de premier ordre. Et il précise que  les autres,  qui malheureusement demeurent  « hors de la conscience de Krishna » ou hors de la conscience divine, la volonté d’être libéré de l’emprise du temps demeure absente. 

Le célèbre poète français du XVIII ème siécle, Alphonse de Lamartine exprime avec résolution et de façon pathétique cette volonté d’échapper à l’emprise tyrannique du Temps  dans cet extrait d’une trés belle poésie intitulée « La Foi »:

19s-lamartine.jpg

(…) Qu’un autre, s’exhalant en regrets superflus,
Redemande au passé ses jours qui ne sont plus,
Pleure de son printemps l’aurore évanouie,
Et consente à revivre une seconde vie:
Pour moi, quand le destin m’offrirait à mon choix
Le sceptre du génie, ou le trône des rois,
La gloire, la beauté, les trésors, la sagesse,
Et joindrait à ses dons l’éternelle jeunesse,
J’en jure par la mort ; dans un monde pareil,
Non, je ne voudrais pas rajeunir d’un soleil.
Je ne veux pas d’un monde où tout change, où tout passe :
Où, jusqu’au souvenir, tout s’use et tout s’efface ;
Où tout est fugitif, périssable, incertain ;
Où le jour du bonheur n’a pas de lendemain !
– Combien de fois ainsi, trompé par l’existence,
De mon sein pour jamais j’ai banni l’espérance ! (…)

 

Se  libérer de l’influence  du temps

    Le Seigneur Kapila dans Ses enseignements à Sa mère révèle le remède à l’emprise despotique du temps: s’engager dans le service de dévotion ou Bhakti-Yoga offert à Dieu, la Personne Suprême.

Le Seigneur poursuivit:  » Chère mère, les bhaktas qui bénéficient de ces perfections divines n’en sont jamais privés; aucune arme ni même le passage du temps ne peuvent les détruire. Parce que Mes dévots voient en Moi leur ami, leur proche, leur fils, leur précepteur, leur bienfaiteur et leur divinité suprême, ils ne peuvent à aucun moment être séparés de ce qu’ils possèdent. »                                                                                                 Srimad-Bhagavatam [3.25.38] 

Teneur et portée de ce verset par Srila Prabhupada :

La Bhagavad-gita enseigne que l’on peut accéder aux systèmes planétaires supérieurs, et même à Brahmaloka, grâce à des actes de vertu; mais lorsque les fruits de cette piété s’épuisent, il faut revenir sur cette Terre et renouveler ces activités. Ainsi, même si l’on parvient à obtenir un niveau de jouissance plus élevé et une longévité accrue sur les systèmes planétaires supérieurs, ce ne sera toujours que pour un temps limité. Mais en ce qui concerne le bhakta, les atouts qu’il acquiert, soit les fruits de son service dévotionnel et l’opulence de Vaikuntha qui en résulte, même sur cette planète, ne sont jamais détruits. Dans ce verset, Kapiladeva S’adresse à Sa mère par les mots shanta-rûpâ, indiquant par là que les perfections  obtenues par le bhakta lui demeurent acquises. En effet, les dévots du Seigneur sont à jamais établis dans l’atmosphère de Vaikuntha, l’influence du temps n’existe pas. Dans l’univers matériel, cette même influence détruit toute chose, mais dans le monde de Vaikuntha, ni l’influence du temps ni celle des devas ne se fait sentir, car il n’y a pas de devas sur les planètes Vaikuntha. Ici-bas, toutes nos activités sont gouvernées par les différents devas; le simple fait de bouger notre main ou notre jambe relève du pouvoir de tel ou tel deva. Mais dans l’atmosphère de Vaikuntha, l’influence des devas et du temps brillent par leur absence; aussi n’y est-il jamais question de destruction. Dès que l’élément temps se manifeste, il y a assurance de destruction, mais en l’abscence de cet élément  -perceptible sous la forme du passé, du présent et du futur -, tout devient éternel. D’où l’utilisation, dans ce verset, des mots na nanksyanti, indiquant que les perfections spirituelles du bhakta ne seront jamais détruites.

    La raison pour laquelle les bhaktas échappent à toute forme de destruction est également donnée ici. Nul ne leur est plus cher que le Seigneur, et ils échangent avec Lui différents sentiments, ou relations. Ils reconnaissent en Dieu, la Personne Souveraine, leur plus grand ami, leur plus cher parent, fils, précepteur, bienfaiteur, ou leur divinité bien-aimée. Le Seigneur est éternel, si bien que toute relation que l’on a avec Lui revêt le même caractère d’éternité. Notre verset confirme que de telles relations ne peuvent être détruites, en conséquence de quoi les bienfaits qui s’y rattachent ne sont jamais anéantis eux non plus. Chaque être a tendance à aimer quelqu’un. Et nous pouvons voir qu’un homme n’ayant personne vers qui diriger cet amour le reporte généralement sur un animal domestique, tel un chien ou un chat. Ainsi, tous les êtres recherchent constamment un objet sur lequel reporter leur tendance naturelle à aimer. Or, ce verset nous permet de comprendre que nous pouvons aimer Dieu, la Personne Suprême, comme l’Etre le plus cher – que ce soit en tant qu’ami, fils, précepteur ou bienfaiteur -, sans que jamais cet amour ne soit trompé ou interrompu. C’est de façon éternelle que nous pourrons jouir de notre relation spécifique avec le Seigneur Suprême. Il convient de noter dans ce verset que le Seigneur est reconnu comme le précepteur suprême. La Bhagavad-gita fut directement énoncée par Krishna, et Arjuna accepta Celui-ci comme son guru, son maître spirituel. De même, seul Krishna doit être reconnu comme le maître spirituel suprême.

    Lorsqu’on parle de Krishna, il est bien entendu que l’on inclut également Ses dévots intimes; en effet, Krishna n’est jamais seul. Lorsque nous parlons de Krishna, il faut entendre Krishna en tant que Son Nom, Sa Forme, Ses Attributs, Son Royaume, Ses compagnons…Jamais Krishna n’est seul, car Ses dévots ne sont pas impersonnalistes. Nous avons à cet égard l’exemple des rois, constamment entourés de leurs secrétaires, de leurs généraux, de leurs serviteurs et de toute une cour. Sitôt que nous acceptons Krishna et Ses compagnons comme nos précepteurs, plus rien ne peut détruire notre savoir. La connaissance que nous acquérons dans l’univers matériel peut être altérée sous l’influence du temps, mais les éléments de savoir absolu reçus de la Bhagavad-gita et provenant directement des lèvres de Krishna, le Seigneur Suprême, ne connaissent jamais la moindre transformation. Rien ne sert d’interpréter la Bhagavad-gita, car elle est éternelle. 

    Il faut reconnaître en Krishna, notre meilleur ami. Jamais Il ne nous trompera; toujours Il accordera à Ses dévots Sa protection et Ses conseils bienveillants. En outre, si l’on voit en Krishna un fils, celui-ci ne mourra jamais. Nous pouvons, en ce monde, avoir un enfant que nous chérissons, mais le père et la mère, ou toute autre personne lui donnant son amour, ne cesse d’espérer: « Puisse-t’il ne pas mourir ». Mais Krishna, réellement, ne mourra jamais. Ainsi ceux qui aiment Krishna, le Seigneur Suprême, comme leur fils ne seront-ils jamais privés de ce fils. Au Bengale particulièrement, on trouve plusieurs exemples de bhaktas qui acceptèrent la mûrti comme leur fils. Or, cette mûrti, après la mort du bhakta, accomplit la cérémonie du shraddha à l’intention du père. Une telle relation n’est jamais détruite. Les hommes ont l’habitude de rendre un culte aux formes de différents devas, mais la Bhagavad-gita condamne une telle mentalité; il faut donc avoir suffisamment d’intelligence pour n’adorer que le Seigneur Suprême dans Ses différentes Formes, telles que Laksmi-Narayana, Sita-Râma et Radha-Krishna. De cette façon, jamais nous ne serons trompés. En adorant les devas, il est possible d’être élevé aux planètes supérieures, mais au temps de la dissolution de l’univers matériel, le deva et sa demeure seront détruits. Par contre, celui qui adore la Personne Suprême gagne les planètes Vaikunthas, où n’existe ni influence du temps, ni destruction, ni annihilation. En conclusion, l’influence du temps ne peut agir sur les bhaktas car Dieu, la Personne Suprême, est tout pour eux.  



Catégories :Philosophie et transcendance