Krishna: le Nom de Dieu par excellence -2/2

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Sous l’influence des facteurs mentionnés plus haut, les  systèmes religieux mis en application dans le monde se distinguent comme suit:
1) différents maîtres spirituels
2) différents états émotifs liés à l’adoration
3) différents rites prescrits
4) des affections et activités différentes à l’égard de l’objet d’adoration
5) des terminologies et appellations différentes, résultant de la diversité des langues.

A bien y penser, il est évident que toute révélation spirituelle est donnée dans un langage adapté aux habitants d’un endroit spécifique. Nous oublions parfois que Jésus, par exemple, ne s’est jamais servi des mots « Dieu », « Seigneur », et tant d’autres noms que nous utilisons aujourd’hui. Jésus ne parlait pas l’anglais, mais bien l’araméen. Pourtant, cerains critiquent les dévots de Krishna parce qu’ils emploient des Noms de Dieu non mentionnés par Jésus ou les prophètes. Mais s’ils peuvent appeler Dieu l’Etre Suprême, ce que Jésus, répétons-le, n’a jamais fait, pourquoi nous interdire l’emploi du Nom de Krishna?

Suivant la variété d’autorités spirituelles, en certains endroits les hommes honorent les sages de la culture védique, en d’autres lieux ils vénèrent Mahomet et ses prophètes, alors qu’en d’autres régions encore ils s’attachent aux partisans de Jésus. 

Pareillement, chaque localité montre un respect particulier pour divers grands philosophes. Chaque communauté se doit certes d’honorer correctement ses maîtres spirituels, mais nul ne devrait essayer de prouver la supériorité de son propre maître spirituel, dans le but d’acquérir de nombreux partisans. Encourager un tel antagonisme serait des plus néfastes pour le monde.

Les rites prescrits qui touchent l’adoration varient selon la mentalité et les sentiments dévotionnels de chacun. Dans certains endroits, le spiritualiste s’assied en un lieu sacré, pratique le renoncement et la maîtrise du souffle. Ailleurs, il se prosterne cinq fois par jour dans le direction du tombeau de son maître afin d’offrir hommages et révérences, peu importe la situation où il se trouve. Ailleurs encore, il s’agenouille dans le temple ou au foyer et, mains jointes, admet sa condition d’âme déchue et glorifie ainsi le Seigneur.

Dans chaque type d’adoration, diffèrent également le vêtement, la nourriture, la propreté, etc… En outre, le sentiment et le comportement face à l’objet d’adoration varient selon les religions.

Offrande à la Murti de Radha Krishna par un dévot pujari Certains dévots, la conscience saturée de dévotion, installent la Forme du Seigneur Suprême (murti) dans leur coeur, leurs pensées ou sur un autel, sachant bien que le Seigneur et la murti ne font qu’Un. D’autres processus davantage enclins aux arguments et à la logique rejettent l’image externe. L’aspirant doit alors imaginer une conception du Seigneur et l’adorer. Néanmoins, il importe de garder à l’esprit que toutes ces murtis constituent d’authentiques représentations du Seigneur; de les adorer sous la direction d’un pur dévot nous permettra donc d’atteindre le pur amour pour Dieu.

Différents langages donnent à Dieu des Noms variées. Les systèmes religieux portent aussi divers noms et possèdent pour chaque objet du culte une dénomination appropriée. Du fait de ces cinq grandes différences, les nombreuses religions du monde se sont développées de façon très distinctes les unes des autres. Il ne faudrait pourtant pas que naissent de ces divergences de mutuels désaccords, car cela entraînerait un véritable désastre.

Si nous nous trouvons, à l’heure de la prière, dans le temple d’un groupe religieux différent du nôtre, nous devrions penser: « Ici mon Seigneur est adoré dans une forme nouvelle et cette scène fait naître en moi un sentiment plus intense pour ma propre adoration. La Vérité Suprême et Absolue est Une. J’offre mon humble hommage à la Forme que je vois ici et prie mon cher Seigneur, de qui cette Forme émane, qu’elle m’aide à accroître mon amour pour Lui. »

Ceux qui n’agissent pas de cette manière mais montrent de la malice, de l’envie ou ridiculisent d’autres processus religieux, dévient certes de la vraie religion, manifestant ainsi leur manque d’intelligence. S’ils aimaient réellement le Seigneur Suprême, ils ne seraient nullement attirés par d’aussi vaines querelles.

Par ailleurs, bien qu’il soit insensé de se moquer des pratiques religieuses qui diffèrent de la nôtre, si nous y constatons quelque erreur véritable, nous ne devrions jamais la tolérer, mais bien plutôt nous efforcer de la déraciner de façon appropriée pour le plus grand bénéfice de ceux qui se sont fourvoyés dans leur pratique. Comment pourrions-nous agir autrement, si nous aimons vraiment Dieu et sommes prêts à défendre Sa cause?

Pour cette raison, Chaitanya Mahaprabhu réussit à convaincre bouddhistes, jaïns et mayavadis de leurs méprises et à les ramener dans la voie juste. Tous les dévots du Seigneur devraient suivre l’exemple de Sri Chaitanya et rejeter tous les éléments négatifs de l’athéisme, de l’agnosticisme, du matérialisme, de la non-croyance en l’existence de l’ âme spirituelle (qui équivaut à croire que de maintenir le corps représente une fin en soi), de l’hédonisme et de l’impersonnalisme. Tout dévot du Seigneur doit savoir que ces systèmes sont non seulement inauthentiques et décevants mais qu’ils ne constituent qu’un vague reflet des principes de religion et qu’ils s’y opposent radicalement la plupart du temps. En vérité, nous devons prendre en pitié ceux qui s’attachent à de tels processus fallacieux. Suivant son habilité, le dévot s’efforce par tous les moyens de toujours protéger les hommes dans leur masse contre de tels fléaux. 

Le pur amour pour Dieu, sans mélange, représente véritablement l’éternelle religion de l’âme spirituelle. Aussi, malgré les cinq grandes distinctions qui marquent les religions du monde, nous devrions reconnaître comme authentique tout processus dont le but est d’atteindre au pur amour pour Dieu. A quoi bon se quereller pour de futiles dissimilitudes? On ne juge de la valeur d’une méthode de réalisation spirituelle qu’à la pureté du but proposé.

Toutefois, quel que soit le Nom de Dieu ou la religion que nous adoptions, toutes les Ecritures du monde prescrivent le chant du Nom du Seigneur pour notre purification spirituelle. Telle est la religion préconisée pour l’âge où nous vivons.

Mahomet a recommandé: « Glorifie le Nom de ton Seigneur, le Trés-Haut. » (Coran 87.2) Et Saint Paul: « Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé ». (Romains 10: 13) Et Bouddha: « Tous ceux qui invoqueront Mon Nom avec sincérité Me rejoindront après la mort et Je les mènerai au Paradis. » (Voeux du Bouddha Amida 18) Le roi David déclara pour sa part: « Louez, serviteurs de Yahvé, louez le Nom de Yahvé! Béni soit le Nom de Yahvé, dès maintenant et à jamais! Du soleil levant au soleil couchant, loué soit le Nom de Yahvé. » (Psaumes 113.3) De même, les Ecrits les plus vieux du monde, les Védas de l’Inde, déclarent avec insistance. « Chante les Saints Noms, chante les Saints Noms, chante les Saints Noms du Seigneur, car en cet âge de querelle pas d’autre moyen, pas d’autre moyen, pas d’autre moyen d’atteindre la réalisation spirituelle. »  (Brihan-naradya Purana 38.126)

Le mantra Hare Krishna: Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare / Hare Râma Hare Râma Râma Râma Hare Hare, composé de trois Noms: Hare, Krishna et Râma, qui désignent la puissance de félicité (Hare) et le Seigneur Lui-même en tant que l’Infiniment Fascinant (Krishna) ainsi que la Source intarissable de toute joie (Râma), lorsque seul où en groupe on le chante ou le récité, a pour effet invariable de rétablir un état joyeux de conscience spirituelle, ce que corroborent depuis des millénaires les sages de l’Inde.

En effet, le Saint Nom de Krishna est chanté en Inde depuis toujours. Les Ecritures védiques nous en donnent la preuve. Même aujourd’hui, des millions de personnes partout dans le monde chantent « Hare Krishna » pour réaliser leur identité spirituelle.

La structure du mantra en favorise le chant et l’écoute et réveille inévitablement notre conscience originelle: la conscience de Krishna. Telle est la puissance  du Nom de Krishna que le Seigneur Chaitanya glorifie ainsi:

« Gloire au chant du Saint Nom du Seigneur. De nos coeurs il balaie toutes choses impures accumulées au cours des âges: il éteint le feu brûlant de l’existence conditionnée, avec ses naissances et morts sans fin. Ce chant répand sur tous la bénédiction la plus grande, diffusant ses rayons comme la bienveillante lune. Ame du savoir spirituel, il fait croître l’océan de félicité absolue; il nous donne de savourer pleinement le nectar dont nous languissons sans cesse. » (Shiksashtaka 1)



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