Krishna: le Nom de Dieu par excellence-1/2

Krishna est un Nom de Dieu qui signifie « l’Infiniment Fascinant ». Le Seigneur, en effet, fascine tous les êtres et telle est précisément le définition du mot Dieu. Celui-ci possède une variété infinie de Noms. Certains, tels Jéhovah, Adonaï, Yahvé, Bouddha, Allah, nous sont familiers; d’autres, tel celui de Krishna, peuvent l’être moins. Mais en réalité, si un nom doit être attribué à Dieu, c’est bien celui de Krishna.

En fait, Dieu n’a aucun nom; plutôt, personne ne sait combien Il en a. Parce que Dieu est illimité, Ses Noms doivent l’être également. Il portera donc des Noms variés selon les divers aspects de Sa personnalité absolue. Procédant de cette même qualité, les Noms de Dieu ont le pouvoir de purifier quiconque les chante. Il n’existe aucune différence entre chanter le Nom du Seigneur et vivre en Sa compagnie personnelle. La raison en est que Dieu est absolu, au-delà de toute dualité. S’il existait la moindre différence entre Dieu et Son Nom, comme celle qui sépare tout objet matériel du nom qui le désigne, il en résulterait une certaine dualité. On retrouverait alors deux entités bien distincte: Dieu et Son Nom. Le Seigneur doit donc être entièrement présent dans Son Nom; les deux ne peuvent, qu’être intrinsèquement identiques. Ainsi Dieu transcende-t-il toute dualité puisque Son Nom et Sa Personne ne font qu’Un. Néammoins, certains Noms Lui conviennent mieux en Sa qualité de Personne Divine et Suprême.

A titre d’exemple, le mot Dieu, d’origine germanique, signifie « l’infiniment Bon ». Nous devons admettre ici qu’un tel nom décrit l’Être Suprême d’une façon bien vague; il ne saurait donc suffire. Or, d’autres Noms Le dépeignent mieux.

La Bible emploie couramment le terme hébreu Elohim pour désigner Dieu. Si on le décompose davantage, on obtient la syllabe El qui signifie « puissant, dominant, suprême » Là encore, on est loin d’une véritable description du Suprême. Les autres Noms de Dieu qu’on retrouve dans le Bible, El Shaddaï, Adonaï, Jéhovah, traduisent également la majesté, la souveraineté de Dieu. Et, en fait, il est évident que la Bible nous révèle surtout Son aspect puissant et redoutable. Mais Dieu est beaucoup plus. D’ailleurs, Jésus-Christ nous montre dans le Nouveau Testament un autre visage du Divin, plus personnel et plus affectueux. En vérité, Jésus Lui attribuait le Nom araméen de Awoon, ou « notre Père universel ». Il insistait ainsi sur la paternité de Dieu et le fait concomitant que nous sommes tous Ses enfants.

L’islam désigne Dieu par le terme arabe Allah, que plusieurs érudits traduisent par « Celui qui donne la vie », ce qui indique que toute vie procède de Lui et que nous sommes tous frères sous Son règne. Ainsi, le Nom Allah ressemble beaucoup à celui de Awoon dont se sert Jésus.

On découvre en Inde des millions de Noms pour Dieu. En outre, les Écritures védiques ancestrales, rédigées en sanskrit, offrent les termes qui Le décrivent le mieux. A vrai dire, les Textes védiques et tout le lexique sanskrit furent conçus à cette fin: offrir à l’humanité entière une connaissance précise et détaillée de Dieu, la Personne Suprême.

Le nom sanskrit de Bouddha désigne « l’Être parfaitement éclairé ». Celui de Govinda indique que Dieu représente une source de plaisir pour les êtres saints, les vaches et les sens de tous les êtres vivants. De même, le Nom de Adhokshaja signifie que le Seigneur est au-delà  de la portée des sens et du savoir expérimental. Celui de Râma se traduit par « la Fontaine de tout bonheur ». Ainsi, les Ecrits védiques révèlent une myriade de Noms attibués au Seigneur, destinés à nous permettre de comprendre davantage Sa nature.

Mais Dieu doit posséder dans leur plénitude toutes les perfections. Certains seront fascinés par Sa bonté ou Sa majesté, telles que nous les révèle l’Ancien Testament. D’autres ressentiront plutôt l’attrait de Son rôle de père, sur lequel Jésus attira l’attention de ses disciples. D’autres encore apprécieront le fait que Dieu est à l’origine de toute vie, ce qu’enseigne l’Islam, et qu’Il est omniscient. Ces aspects de la Personne Divine, toutefois, ne séduiront pas tous les hommes. Or, si Dieu est le réservoir de tous les attributs suprêmes, le nom qui Le désignera ainsi s’avérera certes plus complet que tous les autres.

Celui qu’attire le savoir sera peut-être rebuté par la puissance. Les Noms de Adonaï, El-Shaddaï et Jéhovah qui font allusion à la majesté et la souveraineté du Suprême, ne sauront le satisfaire puisqu’ils ne dévoilent qu’une facette de Sa gloire. Dans un même ordre d’idée, ceux que séduit le pouvoir mais non la connaissance ne pourront être comblés par l’image de Bouddha. Et il en sera nécessairement ainsi pour tous les Noms mentionnés plus haut.

Le Nom Krishna, cependant, indique « l’Infiniment Fascinant ». Un tel titre ne peut que désigner Celui qui possède dans leur plénitude la puissance, la beauté, la richesse, la célébrité, le savoir et le renoncement. Aussi qualifie-t-on Krishna de Bhagavan, ce qui sous-entend qu’Il jouit pleinement de toutes ces excellences. Les Noms divins que nous connaissons déjà ne révèlent donc qu’un fragment de Sa grandeur, alors que celui de Krishna, qui nous semble peut-être plus exotique, montre Dieu dans toute Sa gloire. Voilà donc le Nom de Dieu par excellence.

On peut ici demander: si le Nom Krishna est suprême, pourquoi les prophètes de la Bible ne nous l’ont-ils pas appris? Si la science de Krishna s’avère supérieure, pourquoi Jésus ne la dévoilé-t-il pas à ses disciples?

Les Ecritures védiques déclarent que l’âme réalisée transmet la connaissance de Dieu selon le temps, l’endroit et les circonstances ainsi que les tendances mentales et dévotionnelles de son auditoire. A titre d’exemple, Jésus dut enseigner: « Tu ne tueras pas ». De toute évidence, son auditoire était enclin au crime; il fut donc obligé de le leur interdire. De même, Mahomet dut proscrire les rapports sexuels entre mère et fils. On retrouve effectivement un tel commandement dans le Coran. Il prêchait donc à des matérialistes endurcis. A  vrai dire, aucun principe religieux n’existait en Arabie à l’époque de Mahomet. Plusieurs pères ensevelissaient leurs enfants vivants, prenaient plus d’une épouse et passaient leurs jours complètement ivres. Telle était la culture au sein de laquelle Mahomet dut enseigner le Coran.

Les Ecritures védiques cependant furent transmises aux plus grands sages. C’est ce qui explique l’intensité de leur contenu et la profondeur de leur révélation spirituelle. Les Vedas traitent de la spiritualité d’une manière à la fois complexe et scientifique alors que toutes les autres Ecritures du monde s’en tiennent surtout à des codes d’éthique et de principes de moralité. Tout Ecrit religieux toutefois vise l’élévation graduelle de la société en général.

Bien que la nature humaine soit la même partout, les peuples qui vivent dans des pays et sur des continents différents acquièrent diverses caractéristiques secondaires. Il est impossible de trouver en ce monde deux peuples qui aient exactement la même seconde nature.

Si chez deux frères nés du même sein, nous observons des divergences de personnalité et d’apparence, quoi de plus naturel que de noter une disparité entre les hommes nés en divers endroits du globe.
Dans ces contrées, des phénomènes comme la localisation des emplacements d’eau, les mouvements de masses d’air, les montagnes et les forêts, et la quantité disponible de toutes sortes de nourritures et de vêtements montrent tous un aspect fort varié. En conséquence, certaines différences apparaissent naturellement dans la physionomie, la position sociale, l’activité et la manière de se vêtir et de se nourrir des habitants. Chaque nationalité ayant une disposition d’esprit particulière, les diverses conceptions du Seigneur Suprême sembleront superficiellement opposées, bien que de même essence.
Alors qu’en différents endroits, des peuples s’éveillent de leur condition primitive et graduellement développent culture, science, lois et dévotion envers Dieu, leur adoration diverge également dans le vocabulaire, les costumes, la nature de l’offrande et l’attitude intérieure. Toutefois, si nous considérons toutes ces apparentes disparités d’un point de vue impartial, nous ne rencontrerons aucune contradiction ni aucun mal, aussi longtemps que l’objet d’adoration reste le même.

Aussi, Chaitanya Mahaprabhu nous exhorte-t-Il avec clarté d’offrir au Seigneur une dévotion sans mélange, placée sous l’égide de la plus pure vertu, sans jamais ridiculiser les codes religieux d’autrui.

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