Ma première visite
au temple de Krishna
Par Jagadānanda das
Je me rappelle mes premières rencontres avec la Conscience de Krishna, alors que le temple se trouvait 4 rue Le Sueur, à Paris 16ème. C’est à la suite d’une conférence de Srila Prabhupada à la salle Pleyel en juin 1974, et la lecture passionnante d' »Antimatière et éternité » (la version française de « Easy journey to other planets ») que je décidais de me rendre au temple Radha-Krishna de Paris.
Ma première visite au temple pour la célèbre « Fête du dimanche » (1) fut extraordinaire. Du début à la fin, la fête du dimanche, me fascina. Comme un prolongement logique de ma lecture d’ « Antimatière et Eternité », où Srila Prabhupada parlait de la possibilité pour le yogi expérimenté de se rendre sur d’autres planètes, j’eus vraiment l’impression de pénétrer dans un autre monde, un autre univers, et celui-ci était vraiment fantastique.
Dès le seuil du temple, je fus frappé par l’atmosphère sacré qui y régnait. Tous mes sens s’ouvrirent à des sensations nouvelles et captivantes . L’odeur de l’encens qui embaumait l’air me saisit dès l’entrée, tandis que le chant du maha-mantra, que déversait un haut-parleur, pénétrait mes oreilles. Le hall d’entrée, peu commun, était peint de couleurs gaies et vives et sur les murs on pouvait voir de nombreuses images indiennes exotiques. Il y avait Krishna, bien sûr, aux lignes trés gracieuses, portant la flûte à Ses lèvres, et quelques uns de Ses Avatâras tels Visnu aux quatre bras sous Son capuchon de serpents divins, Varaha, l’Avatara-sanglier soulevant la Terre de Ses défenses, Nrsimhadeva, l’avatara-mi homme, mi lion…
J’avais rêvais déjà depuis longtemps de me rendre en Inde et d’y découvrir sa culture spirituelle millénaire. Celle-ci m’avait depuis longtemps intrigué et fasciné. Et soudain, là, à Paris, à des milliers de kilomètres, je plongeais directement et profondément en son coeur! C’était trés surprenant et exaltant en même temps.
Après quelques temps un dévot français habillé de safran, la tête rasée avec une sika (touffe de cheveux derrière la tête) et sur le front la marque du tilaka, m’invita à me déchausser avant d’entrer dans le temple.
Dans la salle du temple
En pénétrant pour la première fois de ma vie dans un temple de Radha Krishna, immédiatement je fus frappé par son aspect trés exotique et flamboyant. Les « statues » de Radha-Krishna (Murtis) y tronaient dans une débauche d’opulence et de couleurs chatoyantes, et des spots de lumière qui les éclairaient, les rendaient encore plus belles et merveilleuses. A côté d’Elles se trouvaient d’autres formes de Krishna, les Murtis joviales et imposantes de Jagannatha, Baladeva et Subhadra. Je fus tout de suite captivé en même temps qu’intrigué, à la vue des Murtis sur l’autel. Je n’avais jamais rien vu de tel auparavant. Les seuls lieus de culte que j’avais fréquenté jusque là étaient les églises chrétiennes, et leurs autels n’avaient rien de comparable avec celui que j’avais sous les yeux à cet instant. Une fois, au Caire j’étais rentré aussi dans une mosquée. Au début je demeurais quelque peu interrogatif en contemplant les « statues » de Radha-Krishna et il me revint même en mémoire un passage de la Bible où l’idolatrie est condamnée (2).
Après quelques minutes, alors que le rideau de l’autel s’était refermé, dissimulant les Murtis (3) , un prêtre officiant (brāhmana) se présenta devant l’autel pour sonner trois fois dans une conque et annoncer le début de la cérémonie (l’ arati). Déjà, deux dévots, qui se tenaient devant l’assemblée , commencèrent à taper sur leurs mridangas, avec grande ferveur et joie, aux cris de » Hari bolo! Hari bolo! ».
Quelques secondes après le rideau souvra de nouveau, et immédiatement, à l’apparition des Murtis, tout le monde se prosterna. Un dévot français (Janaprana dasa) commença à chanter le kirtana : « Kiba jaya jaya gorācāndera āratiko śobha« (Gloire, gloire à la merveilleuse cérémonie de l’ārati qu’on offre à Srī Chaitanya…). Si j’avais été déjà surpris et impressionné , comme je l’ai mentionné, dès le hall d’entrée, par tout ce que j’avais vu, entendu, senti, je le fus encore bien plus par l’expérience directe du kirtana. Bien qu’étant tout nouveau et ne comprenant donc pas vraiment en quoi consistait cette cérémonie, je fus surpris par l’intensité du kirtan. Le dévot chantait un couplet et nous répondions tous en coeur (je lisais les paroles sur un livret). Ce qui me surpris immédiatement fut que cette expérience religieuse du kirtana, permettait à tous et à chacun, de participer activement et intensément à la cérémonie. En effet, et en cela c’était assez différent des cérémonies religieuses auxquelles j’avais participé dans mon enfance à l’église catholique du quartier, où nous étions, la plupart du temps, tous plutôt passifs et assoupis face au prêtre qui présidait et officiait la cérémonie. Non, là je fus surpris par l’intensité, le degré de ferveur spirituelle et dévotionnelle qui parcourait l’assemblée et la possibilité de participer tous et chacun à cette expérience spirituelle. Après quelques temps, je me laissais gagner à mon tours par cette ferveur. C’était une authentique expérience spirituelle collective et il régnait dans la salle une véritable ferveur dévotionnelle pour Krishna. A voir les visages souriants des formes de Radha et Krishna sur l’autel, Ils semblaient accueillir avec satisfaction, la ferveur de leurs adorateurs.
Pendant que nous chantions j’observais le dévot-brāhmana qui officiait sur l’autel, et accomplissait l’adoration de Radha Krishna et des autres murtis. Il offrait divers articles. Il commença par offrir de l’encens sous forme de batons, puis vint une lampe (faite de mèches de coton plongées dans le ghee et qu’on enflamme) (4) qu’il présentait aux murtis, lentement, avec des gestes circulaires. Ensuite, le dévot-brāhmana offra de l’eau présentée dans une conque (de cette eau, une fois sanctifiée, on aspergait ensuite l’assemblée pour la bénir), il présenta ensuite un mouchoir, puis des fleurs furent offertes qu’on passa également à l’assemblée pour en humer le parfum. Pour terminer la cérémonie, le dévot éventa les Murtis avec une camara ( Eventail en queue de yak) et un éventail en plumes de paon. Puis annonçant la fin de l’arati, il souffla de nouveau trois fois dans la conque.
Quant au kirtana, il gagna en intensité lorsque le dévot qui le conduisait commença à chanter le maha-mantra Hare Krishna, « Hare Krishna, Hare Krishna, Krishna Krishna, Hare Hare, Hare Rama, Hare Rama, Rama Rama, Hare Hare ». Je me joignais à l’assemblé et commençais à reprendre en choeur, bien que timidement au début. Le chant du mantra était captivant, et alors que j’observais l’assemblé autour de moi, je vis que certains commençaient à frapper dans leurs mains. Tandis qu’ils chantaient le maha-mantra, leurs visages empreints de joie, certains levaient les bras et les balançaient dans un mouvement lent et continuel, d’autres, dansaient en extase. De mon côté, au fur et à mesure que je chantais Hare Krishna je me sentais de plus en plus heureux. Je me laissais gagner petit à petit par le plaisir du chant.
C’était une expérience tout à fait nouvelle et incomparable. Incomparable, car plus tard sur le chemin du retour, alors que j’essayais d’analyser et de comprendre ce que je venais de vivre dans le temple à travers le kirtana , je me rendis compte que cette expérience était unique et complètement nouvelle pour moi. Je ne pus la rapprocher d’aucune expérience musicale collective passée. Comme ces quelques concerts de rock auxquels j’avais assisté déjà et où l’excitation et le plaisir semblait bien être là, mais – outre le fait que les concerts de Rock étaient bien matériels et donc d’un tout autre ordre -, le fait était que, dès que le concert finissait tout se terminait, chacun rentrait chez soi et tout était finit. Mais là , ce qui me surpris et me ravis beaucoup est le fait que je ne ressentis pas, comme après un concert, un sentiment de solitude et de mélancolie m’envahir. Les concerts, certes, pouvaient être intenses et exceptionnels, et tout le monde levaient les bras excités, criants sa joie, mais quoi qu’il en soit, toujours ce qui me surprenait c’était leur caractère de brièveté. Bien sûr, ils pouvaient durer plus longtemps que le chant dans la cérémonie auquelle je venais d’assister: deux heures, trois heures mais il y avait l’avant et l’après, et quoi qu’il en soit tout cela était toujours bien trop bref.
Nul doute, en chantant Hare Krishna on touchait à une autre nature: celle de l’Absolu. Ainsi le Nom de Krishna est non différent de Krishna Lui-même. De nature absolu, Il n’est pas limité par le temps et par l’espace. Ainsi, lorsque l’on chante Hare Krishna, Krishna est avec nous. Et cela, que ce soit de façon individuelle ou collective. Donc ce qui me surpris dès ce premier jour de visite au temple de Krishna est que, même après la fin du Kirtana, alors que je sortais du temple, et que je pris les transports en commun pour rentrer chez moi, j’avais encore le sentiment que Krishna était là, à travers la vibration de Son nom. Il n’était donc pas question de solitude et de mélancolie mais Krishna continuait d’être là et de m’accompagner où que j’aille.
En effet, dès le début je prenais trés à coeur le chant du mantra et la lecture. Je chantais Hare Krishna partout et en toutes circonstances. Je le chantais à voix haute lorsque cela était possible ou bien à voix basse ou même mentalement quand la situation ne le permettait pas autrement.
Conférence « Nous ne sommes pas ce corps »
et Festin de Prasadam.
Après une première partie, bien intense et bien pleine, la Fête du dimanche ne retomba pas d’intensité et fut ainsi tout aussi remarquable dans sa deuxième, comme dans sa troisième partie : la Conférence sur la Bhagavad-gita et le festin de Prasadam.
Pour la conférence, le dévot qui devait donner la conférence, nous convia à demeurer dans la salle du temple pour l’écouter et il nous avertit que, tout de suite après (comme pour encourager les esprits moins philosophiques à rester), serait servis le festin traditionnel du dimanche.
Avant la conférence, il se mit à chanter un trés beau chant, celui qui débute traditionnellement les classes et conférences de l’Iskcon : »Jaya Radha Madhava » de Bhaktivinoda Thakura.
Il s’accompagnait de l’harmonium et nous, l’assemblée, alors qu’il observait une pause après chaque phrase, reprennions en choeur la phrase qu’il venait de chanter. « Ainsi« , me fis-je de nouveau la reflexion , » c’est merveilleux car tout le monde est invité à participer et à ne pas rester passif. »
Il commença la classe en offrant ses hommages au Fondateur, à Sa Divine Grâce A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, « qui, pour avoir pris refuge aux pieds pareils-au-lotus de Sri Krishna, Lui est trés cher sur cette Terre. » Il offrit ensuite ses hommages au Seigneur Chaitanya Mahaprabhu, « l’avatara de Krishna le plus magnanime », le sauveur des âmes déchues dans le kali-yuga, et l’initiateur il y a 500 ans du Mouvement pour la Conscience de Krishna. Et enfin ses prières finales furent adressées à Sri Krishna Lui-même, » l’Ami des malheureux et le Seigneur de l’univers, le Maîre des pâtres et l’Amant des gopis, l’Amant de Radharani. »
Il débuta la conférence, qu’il intitula « Nous ne sommes pas ce corps », en chantant le verset choisi de la Bhagavad-gita, en sanskrit. Puis il traduisit celui-ci en français: » A l’instant de la mort, l’âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu’elle est passé dans celui-ci de l’enfance à la jeunesse puis à la veillesse… » Bhagavad-gita 2.13.
Voici, de façon résumée, le contenu de la conférence qui, du début à la fin, fut comme toutes celles auxquelles j’assistai par la suite, fort intéressante:
» Nous ne sommes pas ce corps matériel. Bien que tout le monde , en ce monde, s’identifie à son corps de matière, il est facile de constater que nous sommes différents de celui-ci.
On ne dit pas je « main », je « bras », je « pieds », etc.. mais, bel et bien, ma main, mon bras, mon pieds… Il existe donc le sujet qui parle, « mon », et l’objet désigné « main, bras, pieds ». Ce sont deux éléments bien distinctes: le sujet et l’objet. Le sujet, ou le moi à l’intérieur du corps est de nature purement spirituel quand l’objet, lui, le corps matériel, est de nature matériel. Le sujet, à l’intérieur du corps,nous informe la Bhagavad-gita, est l’âme ou l ‘ātmā, en sanskrit.
Quand le corps matériel est en mutation constante et passe comme le verset le précise de l’enfance, à la jeunessse puis à la veillesse, l’âme, elle, observe, témoigne, de ces différentes étapes corporelles, mais contrairement au corps, elle, ne les subit pas. Elle demeure inchangée. Le caractère d’immuabilité de l’âme est simple à établir. Le dévot nous questionna dans l’assemblé: « Est-ce que chacun d’entre nous peut se rappeler son corps d’enfant? » Lorqu’on marchait en culotte courte par exemple, jouer aux billes et à la trottinette ? Oui, chacun à bien conservé des bribes de souvenir de cette époque en sa mémoire. Mais où est ce corps à présent? Ce corps a disparu.
Mais malgré tout, bien qu’il soit mort, nous nous en souvenons tout de même et cela prouve que nous, la personne à l’intérieure, l’âme, nous n’avons pas été affecté le moins du monde par cette mort. Donc notre corps matériel passe à travers différentes étapes telles l’enfance, la jeunesse et la vieillesse, mais malgré ces changements, l’âme, moi-même à l’intérieur du corps, je ne change pas. Je demeure la même personne , à l’intérieur, quelque soit les changements divers et successif auxquels mon corps matériel ait eu à faire face.
Cela explique le fait que malgré qu’une personne extérieurement manifeste l’aspect d’une vieille femme, à l’intérieur elle continue à se sentir jeune et vigoureuse, « une âme de jeune fille ».
Revenons à notre verset maintenant. Krishna parle de l’instant de la mort. Comme nous venons donc de le dire, au cours de notre vie, bien que passant à travers les changements du corps matériel, en tant que « passager »‘ du corps, l’âme ne subit de pas de changements. Seuls ces changements affectent le corps. De la même façon, à l’instant de la mort l’âme ne subira pas la mort, elle continuera d’exister mais dans un autre corps. Et tout comme elle est passée à travers différentes étapes corporelles, elle passera celle de la mort, l’ultime étape de changement du corps présent vers le suivant.
Ainsi, Sri Krishna, à travers ce verset sublime de la Bhagavad-gita établit, simplement et clairement, la preuve que la réincarnation existe. Aussi naturellement qu’elle existe durant notre vie même, à travers les différents corps – enfance, jeunesse et vieillesse – que nous devons revêtir, elle continue après la mort. »
Après une petite séance de questions, la conférence prit fin et le dévot nous convia à monter à l’étage supérieur, pour le traditionnel festin de prasadam du dimanche. Alors que nous pénètrions dans une salle, des assiettes remplies de préparations, colorées et appêtissantes nous attendaient. Il y avait aussi deux verres devant chaque assiette. A l’invitation des dévots, chacun s’assit en face d’une assiette. Quelle ne fut pas ma surprise de voir toutes ces belles préparations appétissantes étalées devant mes yeux ! Beaucoup m’étaient inconnues. Il y avait un légume en sauce, façon indienne, agrémenté de carrés de fromage frits, du riz au curcuma, avec des noix de cajou et petits pois , des pakoras (beignets de légumes – ici, d’aubergines – à base de farine de pois chiches, voir photo de droite) , des samosas (voir photo du milieu) farcis de différents ingrédients – ici, pommes de terres, petits pois et choux fleurs , des papadams (galettes de lentilles fines et croutillantes) , et enfin du chutney de tomates, idéal pour accompagner pakoras et samosas.
En dessert, un des verres était rempli de riz sucré (préparation de riz au lait, ici à la vanille et au cardamon ). Il y avait du halavah aux bananes (préparation sucrée à partir de semoule de blé, celle-ci est revenue dans du beurre puis, une fois bien dorée, est ajoutée à du lait parfumé -ici à la cannelle, voir photo de gauche) et comme boisson, du nectar de fruits.
Quel délice, ce festin ! Je peux difficilement décrire le plaisir que je ressentis à déguster ces préparations. Tout était excellent, extrèmement bon. Ce fut une véritable découverte pour moi car je n’avais jamais goûté auparavant quelque chose d’aussi savoureux. Du légume au riz, en passant par les pakoras et samosas, agrémentés du chutney aux tomates, sans oublier les papadams, tout était exquis! « Il s’agit de prasadam, Krishna y a goûté, c’est pourquoi ces préparations sont uniques ! « Me glissa dans l’oreille Sri Gopala, le dévot qui m’accompagnait pendant le repas.
J’avais toujours aimé et apprécié les préparations sucrées et là, avec le riz sucré et le halavah, je fus véritablement comblé. Une fois notre assiette terminée, nous pouvions, si nous le désirions, avoir plus encore. C’est ce que je fis, sans me faire prier.
Pendant que nous mangions, des dévots se tenaient à nos côtés pour répondre à nos questions. Je me rappelle du premier dévot, à côté duquel j’étais assis, comme je l’ai déjà dit, il s’appellait Sri Gopala. Je parlais avec lui pendant le repas et je me rappelle d’une réponse qu ‘il me fit à une de mes remarques. Je lui dit qu’il devait être heureux, maintenant qu’il avait rencontré la conscience de Krishna. Mais il me répondit, à ma grande surprise que, non, son bonheur n’était pas total. Lorsque étonné je lui demandais pourquoi. Il me dit que tant qu’il y avait autant de souffrances autour, on ne pouvait pas être véritablement heureux et complètement heureux soi-même. Il fallait donc oeuvrer aussi, disait-il, à faire connaître la conscience de Krishna aux autres, à ceux qui souffraient parce qu’ils ignoraient son existence. C’est ainsi la première fois, que grâce à Sri Gopala, je pris conscience de la nécessité de ne pas se contenter d’être conscient de Krishna, soi-même, mais de vouloir aussi l’étendre aux autres, à tous ceux qui souffrent du fait de l’ ignorance du lien qu’ils ont avec le Seigneur Suprême Krishna.
Après le repas, je repartis chez moi. Je me dis, en sortant du temple pour prendre le métro, que je venais d’assister à quelque chose d’extraordinaire et que j’avais hâte d’être au dimanche suivant pour de nouveau assister à la fête du dimanche!
(1) La Fête du dimanche est la fête qu’organise tous les temples de l’Ikscon chaque dimanche après-midi . L’idée est d’ouvrir le temple à l’extérieur et de permettre ainsi à tous et à chacun, d’expérimenter la conscience de Krishna. En général, la fête du dimanche est constituée de trois parties: la cérémonie (l’aratik) dans le temple avec chant et adoration des murtis, la conférence sur la Bhagavad-gita et le festin végétarien de prasadam offert à tous.
(2) L’adoration des murtis et l’idolatrie: Les premières fois que j’ai vu un autel dans un temple de la Conscience de Krishna, conçu selon la tradition védique (hindouiste), il faut bien dire que je suis resté un peu confus. La première fois même, je me suis demandé, influencé par ma propre éducation chrétienne, si tout cela n’avait pas à voir avec ce que la Bible tient pour de l’idolâtrie. Ce ne fut qu’après plusieurs visites au temple, des discussions et expliquations avec les dévots, que mes doutes et mes interrogations à propos de ce mode d’adoration, se dissipèrent complètement.
Je fus alors capable d’apprécier, dans sa juste perspective, la tradition védique; le fait que l’adoration des Murtis, dans cette traditoin plus que dans tout autre, permette d’établir une relation exceptionnelle entre le Seigneur Suprême et Son dévot-adorateur (le brahmana-pujari ou même le simple dévot visiteur) . Le fait de chanter le maha-mantra Hare Krishna purifia mon coeur et éveilla mon intelligence, et je fus en mesure de comprendre les explications que les dévots me donnèrent à propos de « l’autel hindou et de ses statues » ; »Dieu, ou Krishna peut s’incarner dans la matière -puisque celle-ci représente Sa propre énergie (voir BG 7.4) . Et si le Seigneur le fait c’est de par Sa grande bonté envers les âmes conditionnées de ce monde matériel.
Ainsi, dans ce monde, nos sens matériels demeurent incapables de perçevoir Dieu dans Sa Forme personnelle ( Voir nectar de dévotion ). Mais Sri Krishna, afin de permettre à Ses dévots malgré tout, de Le servir de façon tangible et personnelle, et de développer ainsi leur amour pour Lui, S’incarne sous le Forme de la Murti ( Arca-vigraha). Cette Forme est non-différente de Sa personne, et est donc purement spirituelle. Les dévots peuvent alors offrir au Seigneur sous la Forme de Sa Murti toutes sortes de services personnels tels que baigner le Seigneur, L’habiller, Le nourrir, et Lui offrir également de multiples autres services.
Quelle autre tradition religieuse permet une telle intimité avec Dieu?
(3) Je le sus plus tard; on permettait ainsi aux Murtis , alors qu’on Leur présentait une offrande de nourritures, d’honorer, à l’abri des regards, l’offrande de nourriture qu’avait cuisiné les dévots avec dévotion, et qui serait redistribuée plus tard en tant que prasadam à tous les invités présents; c’était le fameux « festin du dimanche » que Krishna honorait donc.
(4) Cette lampe est ensuite présentée à chaque personne dans l’assemblée. On passe la main droite au-dessus de la flamme (rapidement et pas trop près) et ensuite la porte à son front.
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Namaste mon frère,je suis tomber sur ton site par hasard ( si l’on veut ) et j’ai lu tes descriptions.Bravo pour ce site , je pense que tu as eu une tres bonne idée , et cela demande de la sincérité.je serai à la new mayapur au mois d’aout, peut etre qu’on se verra.dandavat.kv das
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