La France, au bord du précipice ?

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Comme elles sont terrifiantes (et honteuses) ces images de guérillas urbaines survenues samedi dernier dans les rues de Paris, vues à la télévision française et diffusées à travers le monde entier ;  la France en train de s’embraser !

Mais il fallait s’y attendre. Le mécontentement couvait depuis déjà longtemps. Et puis la nation française est bien connue pour son tempérament plutôt contestataire, rebelle et insoumis. Mais qui s’attendait à ce qu’il prenne un caractère aussi violent, soudain et étendu ?

Et comble de l’horreur ! Samedi, demain, d’autres manifestations sont annoncées et beaucoup en profiteront pour piller et vandaliser les magasins, “casser du flic”, incendier des voitures et divers bâtiments, etc…Tout cela malheureusement s’annonce comme  pire que le précédent ! ( Mise à jour : heureusement, ce samedi 8 décembre, grâce principalement au service acharné des forces de l’ordre à Paris, les dégâts, dans l’ensemble,   avec une exception pour Bordeaux notamment, ont pu être moins pires qu’on l’avait craint mais le danger en France d’un embrasement général de la violence dans un futur proche est encore toutefois bel et bien présent.)   

Qu’est-ce qui a mis le feu aux poudres exactement ? Les taxes trop élevées ? Le prix du carburant pour se déplacer et aller travailler, toujours plus cher ? Un pouvoir d’achat de plus en plus affaibli ?  Une trop grande déception face aux promesses non tenues d’un président de la république devenu de plus en plus impopulaire ?

Certainement tout cela, mais aussi bien d’autres choses encore et il m’apparaît ici plus important d’analyser les choses plus en profondeur, selon la perspective du Srimad Bhagavatam et des commentaires éclairés de Srila Prabhupada.

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A propos de l’incompétence des dirigeants actuels et la déchéance de la population qu’ils gouvernent :

“En cette ère de démocratie, chaque jour, d’innombrables législateurs votent de nouvelles lois. Mais il ne s’agit là que de créations nées du mental d’âmes conditionnées incompétentes; ces lois ne peuvent donc pas soulager l’humanité de ses maux. Jadis, bien que le roi fût un autocrate il s’en tenait  rigoureusement aux principes préconisés par les grands saints et par les sages. Il ne commettait ainsi aucune erreur dans la façon de diriger le royaume, et tout allait à merveille. Les sujets vivaient dans la piété la plus totale et le roi percevait des impôts légitimes ; aussi les hommes étaient-ils très heureux.

Aujourd’hui, les soi-disant chef d’État sont plus ou moins choisis parmi des ambitieux qui ne poursuivent que leurs intérêts égoïstes et n’ont aucune connaissance des Shastras (des Écritures ). En d’autres termes, les dirigeants ne sont que des escrocs et des insensés au sens strict du terme et les hommes, dans la vaste majorité, sont des sudras. Cette combinaison ne peut donc engendrer la prospérité et la paix dans le monde – d’où les perturbations périodiques que connaît la société sous forme de guerres, d’émeutes et de querelles fratricides. Dans ces circonstances, non seulement ses dirigeants se révèlent impuissants à guider les hommes vers la libération, mais ils ne savent même pas leur donner la tranquillité d’esprit (remarque : pas plus qu’assurer la protection de leurs biens). La Bhagavad-Gîtâ déclare que quiconque fonde sa vie sur des créations mentales sans se référer aux Shastras ne connaîtra jamais la réussite, pas plus que le bonheur ou la libération après la mort (BG 16.23).”

                              –  Extrait du Srimad Bhagavatam 4/20/15 –

A propos des conséquences de l’abolition de la monarchie authentique ( du temps des rois de l’époque védique) au profit de la démocratie dépravée actuelle:

SRIMAD BHAGAVATAM

CHANT UN, CHAPITRE 18,

VERSET 43

« Sache, mon fils, que le Seigneur,…, Se trouve représenté par l’ordre monarchique, et que lorsque ce régime se trouve aboli, le monde entier s’emplit de malfaiteurs qui dès lors s’attaquent aux citoyens laissés sans protection, comme des brebis dispersées.

TENEUR ET PORTÉE

Selon le Śrīmad-Bhāgavatam, le régime monarchique représente le Sei­gneur Suprême, Dieu. Cette institution permet en effet de créer un gouverne­ment foncièrement responsable, car le roi y représente le Seigneur Suprême et Absolu par les qualités divines que lui confère sa formation en vue de protéger les êtres vivants. Ainsi, la Bataille de Kurukṣetra répondait aux desseins du Seigneur d’établir sur le trône Son parfait représentant en la personne de Mahārāja Yudhiṣṭhira.

Un roi dûment cultivé et versé dans l’accomplissement du service de dévotion ainsi que dans l’art martial fait un dirigeant idéal, et une telle monarchie personnalisée vaut infiniment mieux qu’une pré­tendue démocratie animée par des dirigeants dénués de formation et de tout sens des responsabilités.

De véritables malfaiteurs, et parmi eux plusieurs chefs d’Etat éminents, adeptes de la démocratie moderne, manipulent les votes pour se faire élire ( remarque: ou promettent beaucoup de choses qu’ils sont incapables d’accomplir), et parvenus à leur fin, engloutissent comme des loups affamés la masse des citoyens, alors comparés à des brebis dispersées.

Un roi dûment formé vaut infiniment mieux que des centaines de ministres malfaisants et inutiles; et notre verset laisse entendre que par l’abolition du régime monarchique comme celui de Mahārāja Parīkṣit, les hommes se trou­vent exposés aux nombreuses attaques de Kali, sans compter que le tapage publicitaire qui entoure la démocratie n’a jamais donné satisfaction à quicon­que. Les versets qui suivent dépeignent les effets d’une administration privée de roi qualifié.

VERSET 44

« Ainsi, la monarchie abolie, et les biens du peuple pillés par des malfai­teurs de toutes sortes, des dérèglements graves viendront perturber la société. Les hommes se feront violence, s’entre-tueront même, s’empareront des fem­mes et des bêtes; et nous devrons porter le poids de toutes ces fautes.

TENEUR ET PORTÉE

Le mot naḥ (nous) est ici lourd de sens. Car, c’est au nom de la communauté entière des brāhmaṇas que le sage assume la responsabilité de l’abolition de la monarchie, et la mise au pouvoir de soi-disant démocrates, qui pillent le plus souvent les biens de leurs concitoyens. Ces malfaiteurs s’emparent de l’appareil administratif sans se sentir le moins du monde responsables de voir à la prospérité de leurs électeurs.

Tous cherchent à s’emparer du poste de dirigeant pour satisfaire leurs ambitions personnelles, de sorte qu’à la place d’un roi unique, s’élèvent de nombreuses têtes irresponsables qui accablent d’impôts les citoyens de l’Etat. Et notre verset prédit qu’en l’absence d’un gouvernement monarchique qualifié, chaque homme deviendra cause de trouble pour les autres, que ce soit par l’usurpation des biens, des animaux ou des femmes, ou par la violence.

VERSET 45

« Les hommes dans leur masse choiront alors systématiquement des voies de la civilisation évolutive organisée en varṇas et āśramās (le varnasrama-dharma), selon les occupa­tions et les qualités de chacun en regard des normes établies par les Vedas pour le genre humain. Par suite, ils s’absorberont davantage dans la pour­suite des richesses en vue de la satisfaction des sens, ce qui aura pour effet d’engendrer une population indésirable, composée d’hommes ne valant guère mieux que chiens ou singes.

TENEUR ET PORTÉE

Ce verset annonce qu’avec la disparition de la monarchie, l’ensemble de la population deviendra indésirable, comme s’il s’agissait de vulgaires chiens ou singes. En effet, ces derniers éprouvent un attrait excessif pour l’activité sexuelle, et l’espèce canine, pour sa part, se montre dénuée de toute retenue quant à l’acte charnel en lui-même. Et de même, l’ensemble des hommes nés d’unions illicites, comme chiens et singes, s’écarteront systématiquement du sentier védique, relatif à un comportement équilibré dans le cadre des varṇas et āśramās, fondés sur les occupations et les qualités de chacun.

Le mode de vie védique se trouve désigné par le nom d’ārya, qui indique une civilisation à caractère évolutif; et les āryas sont ceux qui parfont leur existence dans le cadre de la civilisation védique, laquelle vise le retour à Dieu, en Son royaume, où il n’existe ni naissance, ni maladie, ni vieillesse, ni mort. Les Vedas exhortent tous les hommes à quitter les ténèbres de l’univers matériel pour s’élever vers la lumière du monde spirituel, situé bien au-delà de notre vision matérielle et hors des limites du monde que nous habitons.

L’institution des varṇas et āśramās a été scientifiquement conçue par le Sei­gneur et les grands rishis (sages érudits), Ses représentants, en fonction des qualités de chacun. La voie ainsi tracée pour le juste comportement de tous les hommes fournit donc tous les enseignements requis pour la conduite de son existence aussi bien matérielle que spirituelle. Le mode de vie védique n’autorise aucun homme à se comporter tel un singe ou un chien, à seule fin d’assouvir ses sens ou d’embrasser la philosophie de Mammon, en se livrant corps et âme à l’accroissement de ses biens.

Une civilisation ainsi dégradée se trouve être le fruit d’un gouvernement athée, ou privé de roi, d’un gouvernement popu­laire, créé par le peuple, et pour le peuple. Et nul ne devrait décrier la mauvaise administration d’un gouvernement qu’il a lui-même élu.

QUE KRISHNA VOUS PROTÈGE !

HARE KRISHNA HARE KRISHNA KRISHNA KRISHNA HARE HARE HARE RAMA HARE RAMA RAMA RAMA HARE HARE   !

Jagadananda das



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