La ruche humaine et la lutte pour le miel

Le prétendu bonheur qu’offre la création matérielle est en tous points semblable aux plaisirs qu’éprouve l’abeille lorsqu’elle goutte au miel qui a été recueilli dans les rayons.

tokyo-heure-pointe-metro-japon-fouleLES êtres créent leurs propres rayons de miel pour en jouir ensuite. L’exemple de l’abeille et donc tout à fait approprié, car lorsqu’une abeille tente de goûter le miel d’un rayon, elle doit subir les piqûres de ses congénères. Dans ces conditions, elle ne peut savourer purement et simplement la douceur du miel, puisqu’elle doit souffrir en même temps. En d’autres termes, les êtres vivants sont sujets aux souffrances et aux plaisirs de la jouissance matérielle, alors que le Seigneur Souverain, qui connaît leurs desseins en vue de satisfaire leurs sens, n’est pas touché par ces dualités […]

C’est également le Paramatma qui donne à l’abeille l’intelligence grâce à laquelle elle pourra construire une ruche, recueillir le miel de diverses fleurs, l’emmagasiner et sans délecter. Bien que le Paramatma ne soit en rien impliqué dans les activités des êtres vivants, Il connaît leurs intentions et les placent dans les conditions où ils peuvent jouir ou souffrir des conséquences de leurs actes.

La société humaine est en tous points comparable à une ruche, car chaque individu s’emploie à recueillir le miel de diverses fleurs, ou autrement dit, à amasser de l’argent provenant de diverses sources et à créer de vastes empires en vue d’un bonheur qui sera partagé avec d’autres. Toutefois, lorsque ces empires sont formés, ils doivent endurer les “piqûres” d’autres nations.

Parfois, les nations se déclarent la guerre, et ces ruches humaines deviennent des foyers de souffrance. Bien que les êtres humains  créent leurs ruches afin d’en savourer les douceurs du plaisir des sens, ils souffrent simultanément des piqûres infligées par d’autres personnes ou par d’autres nations. Dieu, la Personne Suprême, en tant que le Paramatma, ne fait qu’être le témoin de toutes ces activités.

En conclusion, le Seigneur Suprême et les êtres distinctes pénètrent tous deux dans l’univers matériel. Toutefois, le Paramatma, où la Personne Souveraine, est digne d’adoration, car c’est Lui qui a tout mis en œuvre pour le bonheur des êtres dans l’univers matériel. Cependant, comme il s’agit du monde matériel, nul ne peut goûter le bonheur parfait. La jouissance matérielle est par définition pleine d’imperfections, alors que le bonheur spirituel est synonyme de jouissance pure, sous la protection de Dieu, la Personne Suprême.

—-Extrait du Srimad Bhagavatam, 4ème chant, chapitre 24 “L’hymne chanté par Shiva”, verset 64.—–

Edition BBT. Traduction et Teneur et portée de Sa Divine Grâce A C Bhaktivedanta Swami Prabhupada.



Catégories :Le Srimad Bhagavatam, Philosophie et transcendance, Pour une société éclairée

2 réponses

  1. A reblogué ceci sur L'actualité de Lunesoleilet a ajouté:
    Très belle métaphore entre la vie d’une abeille dans une ruche et la ruche à une dimension humaine. Avec un peu d’experience, on apprendra à retrouver de nombreux exemples de nos vies dans la nature …

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    • Génial Lunesoleil ! Votre remarque m’inspire beaucoup et je crois bien que je vais créer une catégorie dans retourakrishna directement reliée à des enseignements spirituels provenant de l’observation de la nature . Le 11ème chant du Srimad Bhagavatam va beaucoup m’aider en cela car il comporte une section où un grand dévot décrit ses 24 gurus provenant de la nature : la terre, l’air, le ciel, le feu, la lune, le soleil ,…mais aussi des animaux comme le moustique, le python, l’éléphant, le cerf, le poisson …Merci encore !

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