La terre et les vaches: au fondement d’une réelle prospérité économique

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La terre et les vaches forment la base de toute prospérité économique. Les besoins vitaux de l’homme se définissent en termes de céréales, fruits et légumes, lait, minéraux, joyaux, coton, soie, pierre, bois… Telles sont les choses requises pour satisfaire aux besoins du corps. Nul n’a besoin de chair animale ou de poisson, d’objets ou de machines industrialisés. Or, sous le règne de Maharaja Yudhisthira, la pluie tombait en suffisance, et de manière réglée, sur toute la surface du globe. Les pluies ne répondent pas au contrôle des hommes; c’est Indra, souverain du royaume édénique, qui en est le maître, lui-même serviteur du Seigneur. Ainsi, lorsque le Seigneur reçoit obéissance du roi et de ses sujets, le ciel envoie des pluies régulières, qui permettent la production de diverses richesses naturelles à la surface de la Terre: et non seulement une abondance de fruits et de céréales, mais aussi, lorsqu’elles tombent sous certaines influences astronomiques, de perles et de pierres précieuses. Céréales et autres aliments végétaux assurent à l’homme comme aux animaux une nourriture abondante, et le lait d’une vache bien portante contient suffisamment de valeurs nutritives pour donner à l’homme force et vigueur en abondance. Si lait, céréales, fruits et légumes, coton, soie et pierres précieuses se trouvent en suffisance, quel besoin aura-t-on de complexes industriels, de machines et d’outils en fer? Ces machines et ces outils peuvent-ils donner aux êtres vivants force et vigueur? Existe-t-il un engin mécanique qui puisse produire des céréales, des fruits et du lait, des pierres précieuses, ou encore de la soie? Soieries et pierreries, mets divers à base de ghi (beurre clarifié) et de céréales, ou de lait et de fruits, ne suffisent-ils pas pour une existence à la fois pure, saine et opulente? Pourquoi dès lors chercher un faste artificiel? Pourquoi les cinémas, les voitures, les postes radio, les abattoirs et les hôtels? Qu’a engendré la civilisation moderne, sinon un esprit de querelle pareil à celui qui anime entre eux les chiens, tant sur le plan individuel que collectif? Croit-elle servir la cause de l’égalité et de la fraternité universelle en envoyant des milliers d’hommes en des usines infernales ou à la guerre, pour satisfaire les caprices de quelques-uns? 

Le verset nous apprend que les vaches arrosaient de lait les pâturages tant leurs pis étaient gorgés, tant elles étaient heureuses. Cela ne montre-t-il pas la nécessité de leur donner toute protection, pour ainsi leur assurer une existence agréable, elles qui ne requièrent, pour être comblées, que suffisance d’herbe dans les prés? Pourquoi l’homme croit-il égoïstement avoir le droit d’abattre la vache? Qu’est-ce qui l’empêche de se satisfaire de céréales, de fruits et légumes et de produits laitiers, aliments de base qui, cuisinés ensemble, peuvent constituer des centaines, des milliers de plats savoureux, pour les goûts même les plus délicats? Quel sens ont tous ces abattoirs, dans le monde entier, où l’on tue d’innocentes bêtes au vu et au su même des dirigeants, lesquels ne font rien pour les protéger? Considérons au contraire l’exemple de Maharaja Pariksit, petit-fils de Maharaja Yudhisthira. Un jour, visitant son vaste royaume, il vit un homme à peau noire qui s’apprêtait à tuer une vache. Le roi arrêta le boucher sur-le-champ et lui infligea une punition sévère. N’entre-t-il pas dans les devoirs d’un roi ou d’un chef d’Etat de sauvegarder la vie des pauvres animaux, incapables de protester ou de plaider leur propre cause? Est-ce là ce qu’on appelle l’humanité? Les animaux qui vivent dans un pays n’en sont-ils pas également citoyens? Pourquoi dès lors permettre qu’on les massacre systématiquement dans des abattoirs? Sont-ce là des signes d’égalité, de fraternité, de non-violence? 

Nous pouvons donc affirmer qu’un régime autocratique comme celui de Maharaja Yudhisthira brille plus fortement que toutes les formes « hautement civilisées » de gouvernements modernes, et surpasse de loin toutes ces pseudo-démocraties où les animaux sont massacrés sans pitié et où des hommes qui sont eux-mêmes inférieurs aux animaux ont droit d’élire un de leurs semblables pour diriger la société. 

Nous sommes tous, en tant qu’êtres créés, fils de la nature matérielle. Dans la Bhagavad-gita, le Seigneur affirme être Lui-même le père qui donne la semence, et décrit la nature matérielle comme la mère de tous les êtres, à quelque espèce qu’ils appartiennent. Et notre mère la Nature, par la grâce du tout-puissant père suprême, Sri Krsna, a suffisamment de nourriture pour tous, hommes et bêtes. L’homme est le frère aîné des autres êtres, car il possède une intelligence de plus grande acuité, qui lui permet de comprendre les lois naturelles et de saisir les desseins du père. Les civilisations humaines devraient entièrement dépendre des dons de la nature, et ne pas chercher à créer, par des moyens artificiels, une bien illusoire prospérité économique. Car de telles tentatives n’ont pour résultat final que de plonger le monde dans un chaos d’avidité irrationnelle, où règnent l’amour du pouvoir et la quête effrénée des richesses, en vue de délices artificiels et de basses jouissances sensuelles, les mêmes que pour les chiens et les porcs. 

Srimad Bhagavatam 1.10.4



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