Sri Damodarastakam chanté par Sa Grâce Agnideva das

Ce chant sanskrit « Sri Damodarastakam » de Satyavrata Muni, est tiré d’une conversation entre Narada Rishi et Shaunaka Rishi dans le Padma Purana.

Ce chant est entonné par les bhaktas (bhakti-yogi) spécialement en automne en Inde pendant le mois de Kartika à Vrindavana.

Ces huits versets sont plus spécialement chantés au cours du mois de Damodara (début de l’automne), le matin et le soir, pendant qu’on offre à Krishna de petites mèches de ghi.

 

(1)
namāmīśvaram sac-cid-ānanda-rūpam
lasat-kundalam gokule bhrājamanam
yaśodā-bhiyolūkhalād dhāvamānam
parāmrsṭam atyantato drutya gopyā

Au Maître Spirituel, lequel possède une Forme éternelle de connaissance et de félicité absolues de rutilants ornements d’oreilles se balancent de part et d’autre de Son visage, à Celui-là même qui parut à Gokula- Il chapardait le beurre que les gopis gardaient pendu aux étagères de leurs dépenses, puis sautait et courait bien vite Se cacher par peur de Yasodamata, et elle finissait tout de même par L’attraper-, à Lui, Sri Damodara, le Seigneur Suprême, j’offre mon respectueux hommage.

(2)
rudantaḿ muhur netra-yugmaḿ mṛjantam
karāmbhoja-yugmena sātańka-netram
muhuḥ śvāsa-kampa-trirekhāńka-kaṇṭha-
sthita-graivaḿ dāmodaraḿ bhakti-baddham

Lorsqu’Il voyait venir Sa mère avec un bâton, Il pleurait et Se frottait les yeux, encore et encore, de Ses petites mains pareilles-au-lotus. Il avait l’air terrifié, et respirait lourdement, et quand Mère Yasoda L’attrapait, Lui ceignant l’abdomaine de ses cordes, Il tremblait de peur et Son collier de perles frémissait. A Lui, Sri Damodara, le Seigneur Suprême, que lie l’amour de Ses dévots, j’offre mon respectueux hommage.

(3)
itīdṛk sva-līlābhir ānanda-kuṇḍe
sva-ghoṣaḿ nimajjantam ākhyāpayantam
tadīyeṣita-jñeṣu bhaktair jitatvaḿ
punaḥ prematas taḿ śatāvṛtti vande

Ces merveilleux Divertissements d’enfance de Sri Krishna plongeaient les habitants de Gokula dans un océan d’extase. Le Seigneur enseigne par ailleurs, pour les bhaktas qu’attirent uniquement Ses traits majestueux de Narayana, dans le monde de Vainkuntha: « Seuls Me conquièrent et me troublent même, l’amour et la dévotion pure. » A Lui, Sri Damodara, Le Seigneur Suprême, je réitère des centaines de fois mon hommage.

(4)
varaḿ deva mokṣaḿ na mokṣāvadhiḿ vā
na canyaḿ vṛṇe ‘haḿ vareṣād apīha
idaḿ te vapur nātha gopāla-bālaḿ
sadā me manasy āvirāstāḿ kim anyaiḥ

O Seigneur, bien que Tu sois en mesure d’accorder toute bénédiction, je ne Te demande pas de me conférer la libération, ni de me donner la vie éternelle à Vaikuntha, ou quelque autre bienfait, Ma prière, la seule, c’est que Tes divertissements d’enfance se déroulent sans fin dans mon coeur. O Seigneur, je ne désire pas même connaître Ta forme de Paramatma; il me suffit que Tes merveilleux divertissements emplissent constamment mon mental.

(5)
idaḿ te mukhāmbhojam atyanta-nīlair
vṛtaḿ kuntalaiḥ snigdha-raktaiś ca gopyā
muhuś cumbitaḿ bimba-raktādharaḿ me
manasy āvirāstām alaḿ lakṣa-lābhaiḥ

O Seigneur, les embrassements de Yasodamata ont rougi Tes joues comme deux fruits bimbas sur Ton visage d’orage et pareil-au-lotus, qu’entourent des mèches bouclées de Tes cheveux. Quelle autre image pourrait occuper mon esprit. A quoi bon richesses sans fin. Plutôt, que cette vision ne quitte jamais mon coeur.

(6)
namo deva dāmodarānanta viṣṇo
prasīda prabho duḥkha-jālābdhi-magnam
kṛpā-dṛṣṭi-vṛṣṭyāti-dīnaḿ batānu
gṛhāṇeṣa mām ajñam edhy akṣi-dṛśyaḥ

O Seigneur! O Damodara! O Vishnu sans limite! O Maître, puisses-Tu être satisfait de moi! Je sombre dans un océan de tristesse et déjà je semble un cadavre; fais couler sur moi, je T’en prie, la pluie de Ta grâce, élève moi et protège moi de Ton regard si doux.

(7)
kuverātmajau baddha-mūrtyaiva yadvat
tvayā mocitau bhakti-bhājau kṛtau ca
tathā prema-bhaktiḿ svakāḿ me prayaccha
na mokṣe graho me ‘sti dāmodareha

O Seigneur, O Damodara, quand Tu étais enfant, Mère Yasoda T’a lié à un mortier de bois, avec la corde à lier les vaches. Alors Tu libéras les fils de Kuvera, Manigriva et Nulakiva, jadis condamnés à prendre la condition d’arbes, Tu leur donnas ainsi la chance de devenir Tes dévots. Accorde-moi je T’en prie, semblable bénédiction, car je n’aspire nullement à la libération impersonnelle, je n’aspire pas à me fondre dans Ta radiance.

(8)
namas te ‘stu dāmne sphurad-dīpti-dhāmne
tvadīyodarāyātha viśvasya dhāmne
namo rādhikāyai tvadīya-priyāyai
namo ‘nanta-līlāya devāya tubhyam

O Seigneur, c’est de Ton abdomen, qu’avec une corde lia Mère Yasoda, que fut créé Brahma, démiurge de l’univers. A cette corde, j’offre mon respectueux hommage, de même qu’à Ta bien-aimée Srimate Radharani et Tes divertissements infinis.


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